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Bangwa (Western Bamileke) Marriage Wards

Published online by Cambridge University Press:  23 January 2012

Extract

It is not uncommon in West Africa for lineage heads and chiefs in patrilineally organized societies to retain important bridewealth rights in their daughters or marriage wards and their descendants. My own field-work, on which this paper is based, was done among the Bangwa, a Bamileke group of the Cameroons. The Bamileke have been described as practising a special form of marriage, known as ngkap marriage. The principle is simple: a girl is given in marriage without transfer of bridewealth from her husband; as a result, the marriages of the daughters of this union are arranged by their maternal grandfather, who becomes known as their tangkap (ta ngkap = father [of bride] wealth). In ‘ngkap marriage’, unlike marriage with normal bridewealth transfers between a husband and his wife's kin, husbands only obtain rights in uxorem (in the woman as a wife) and not rights in genetricem (in the woman as a mother). If the tangkap continues to give his wards in marriage without receiving bridewealth from their suitors, he continually increases his capital stock of marriage wards. Chiefs among the Bamileke, heads of large polygynous compounds, give daughters and wards to their impecunious subjects, sons, and servants who cannot afford the marriage payments. Hurault estimated that in one chief-dom with a population of approximately 20,000, the chief had 1,500 female wards and was linked, through ngkap marriage, to the majority of his subjects. On a lower level lineage heads are able to increase the size of patrilineages through ngkap marriage, since wards and their children are incorporated into the group of their tangkap, not that of their father.

Résumé

LES ‘PUPILLES’ DU MARIAGE BANGWA (BAMILEKE DE L'OUEST)

Les Bamileke de l'Est ont été décrits comme pratiquant une forme de mariage connue, le mariage par ngkap par lequel une fille est donnée en mariage sans transfert de ‘prix de l'épouse’ de la part du mari; ces mariages sont conclus par leur grand-père maternel, qui devient ‘père du prix de l'épouse ’, tangkap. Les chefs de lignage peuvent augmenter leur patrilignage grâce au mariage par ngkap, cat les ‘pupilles’ et leurs enfants son incorporés au sein du groupe de leur tangkap et non de celui de leur père.

Chez les Bangwa, le groupe le plus occidental des royaumes Bamileke, on trouve un système complètement différent. Le ‘prix de l'épouse’ est payée par le prétendant de la femme à quatre maîtres du mariage: son père, le père de sa mère, le père de la mère de sa mère et le tangkap de cette dernière (ou leurs descendants patrilinéaires vivants). Le contraste avec le mariage Bamileke par ngkap est évident: tous les mariages sont ngkap bien que la dot soit toujours versée, et toutes les mariées Bangwa ont un tangkap. D'autre part, les enfants du mariage, fils et filles, sont automatiquement ‘pupilles’ du tangkap de leur mère, quoiquʼune part du ‘prix de l'épouse ’ ait été remise au père de la mariée.

D'après les croyances et les déclarations des Bangwa, le tangkap d'une personne est le successeur patrilinéaire de l'homme qui, le premier, a acheté son ancêtre matrilinéaire comme esclave dans l'Est-Cameroun. Le patrilignage du tangkap a conservé un droit important sur tous les descendants matrilinéaires de cet ancêtre. La parenté entre ‘pupilles’ et tangkap est pleinement institutionnalisée. Tous les Bangwa, hommes et femmes, doivent des services réguliers, un tribut et des redevances à leur tangkap; en retour, le tangkap met ses ‘pupilles’ à l'abri du besoin et offre des sacrifices en leur nom.

Les jeunes Bangwa déclarent que la parenté tangkap- ‘pupilles ’ est un reliquat de l'esclavage et devrait être interdite comme elle l'a été dans l'Est-Cameroun depuis les années 20. Ils estiment que cʼest un moyen pour des chefs peu scrupuleux d'exploiter leurs sujets. Le statut de ‘pupille ’ est une source de gains financiers pour les chefs, particulièrement à propos des droits de succession réclamés aux successeurs de leurs ‘pupilles ’. Jusquʼà un certain point, le refus de quelques Bangwa évolués de payer les redevances d'usage est en train de saper l'institution. Pour la plupart des Bangwa, cependant, la nature des sanctions légales et surnaturelles exercées par leurs maîtres de mariage les détourne de toute tentative sérieuse de les frustrer de leurs droits. Si une ‘pupille ’ ne remplit pas son rôle, elle peut être poursuivie en justice; ou bien sa famille peut tomber malade et mourir sous l'attaque malveillante de la magie, de la sorcellerie ou des ancêtres d'un tangkap.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1969

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References

1 My field-work was made possible by a field research assistantship from University College London, and grants from the Wenner-Gren Foundation for Anthropological Research and the Trustees of the Horniman Fund. In all I spent twenty months in Bangwa, from October 1964 till December 1965 and from April till September 1967.

2 Vide Labouret, Henri, ‘Situation matérielle, morale et coutumière de la femme dans l'oust-africain ’, Africa, vol. xii. no. 2, April 1940Google Scholar; Tardits, Claude, Les Bamiléké de l'ouest Caméroun, Paris, 1960Google Scholar; and Hurault, J., La Structure sociale des Bamiléké, Paris, 1962.Google Scholar

3 Hurault, ibid., p. 40.