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Co-operators and Bureaucrats: Class Formation in a Senegalese Peasant Society1

Published online by Cambridge University Press:  23 January 2012

Extract

Recent rural unrest in Senegal, the malaise paysan and the spreading rejection of commercial agriculture, have focused official and journalistic attention on the predicament of that country's peasantry. This is a predicament in large part defined by nature, which has endowed most of Senegal with soils so poor as to leave little practical alternative to the groundnut as a source of export revenue. Declining world market prices for this staple export have inevitably exacerbated the situation, especially following the final withdrawal of French price subsidies in 1967. Consequent economic difficulties are in turn made no easier by a rapid rise in population (officially estimated at 2·1 per cent per annum): this causes overcrowding on the land, with over-cultivation and soil exhaustion, and thus stimulates migration to towns and cities which can provide few employment outlets.

Résumé

COOPÉRATEURS ET BUREAUCRATES: LA FORMATION DES CLASSES SOCIALES DANS UNE SOCIÉTÉ PAYSANNE DU SÉNÉGAL

Le programme national de coopération agricole au Sénégal, établi lors de l'indépendance en 1960, prévoyait la nationalisation systématique du commerce des produits agricoles d'exportation (arachides). Les promoteurs du programme considèrent les coopératives comme un prolongement de la tradition locale de solidarité communautaire, mais en pratique elles se sont développées selon les mêmes lignes que les Sociétés de Prévoyance coloniales en tant qu'agents du contrôle de l'administration. Les élites rurales, celles qui ont profité politiquement et économiquement du système colonial, ont été en partie les bénéficiaires du programme de coopération, mais les gains principaux sont allés aux hommes politiques et aux fonctionnaires des villes. Le système de la nationalisation du commerce permet d'assurer un contrôle politique des régions rurales, comme aussi à la classe dirigeante de s'approprier une grande partie du revenu produit par les agriculteurs.

Une série de mauvaises récoltes d'arachides pendant les dernieres années qui résultent d'une part de déplorables conditions atmosphériques, d'autre part du niveau très bas des prix officiels, ont amené une crise dans l'économie sénégalaise (qui dépend presque exclusivement de l'exportation des arachides pour son commerce extérieur). Au cours du développement de cette crise, qui menace de prendre des dimensions politiques, les agriculteurs ont dirigé leur hostilité contre le système coopératif. L'on peut considérer leur récente tendance à revenir à une agriculture de subsistance (mil) comme une forme de résistance passive à ce système; ceci à tel point que l'organisation coopérative, sous sa forme actuelle, commence à être envisagée comme un engagement par certains responsables du gouvernement.

Type
Research Article
Information
Africa , Volume 41 , Issue 4 , October 1971 , pp. 263 - 278
Copyright
Copyright © International African Institute 1971

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