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From equal to better: investing the chief among the northern Yaka of Zaïre

Published online by Cambridge University Press:  07 December 2011

Extract

Among the Northern Yaka of Zaïre the office and function of the chief is thought of as prior to and as the source of all things: the chief represents and surpasses his subordinates by his twofold function. First, he is a sovereign ruler who alone personifies unity, perpetuity and high authority. But the chief fails to live up to these chiefly ideals since his physical body ages and he cannot escape death or transcend the succession of generations and political scenes and factions. This failure seems to be remedied, however, not so much by concealing the chiefs bodily transitoriness through a mystifying cult, but by identifying the chief in his body with the origin of the political institutions. Embodying the founding ancestors, the chief ‘re-presents’ or makes present ‘the primal space–time order’ (yitsi khulu). The ruler thus personifies the legitimate political order: he re-presents and imposes the perennial hierarchical social organisation, territorial unity and moral order. In his enthronement and rule, he must re-enact the founding dramas of conquest and life transmission to renew cultural time by linking it to the ‘primal and permanent space–time order’. Sacrificial death, mortuary ritual, rebirth, purification, etc., re-enact the founding dramas and provide transformative metaphors, linking men and women, life and death, inside and outside, ascendant and descendant, before and after, the local territory and Yaka society.

Résumé

D'égal à supérieur: l'intronisation du chef chez les Yaka du nord au Zaïre

L'étude porte sur un ‘chef de groupement’, de quelque 13 villages, qui, tout comme ses égaux, se trouve subordonné, d'une part, à un vassal du chef suprême de l'Etat Yaka et, d'autre part, à un chef régional quasi-autonome. Cet Etat, à superstructure Luunda, est situé le long de la frontière angolaise. L'intronisation fait accéder le chef au pouvoir de gouvemement et de souverain ordonnateur de la vie ainsi qu'au rôle de médiateur des ressources de vie et de bien-être dans son territoire. L'intégration progressive que le rite opère entre ce pouvoir politique et cette fonction de médiation, reflète la pensée yaka sur les sexes, tout comme sur leur filiation qui est en quelque sorte doublement unilinéaire. Les Yaka associent une filiation agnatique et linéaire de l'identité sociale et des privilèges politiques avec une descendance utérine: la vie physique se transmet et se regénère sans cesse à l'intérieur d'un cycle rattachant l'individu à travers trois générations de mères à un point de jaillissement utérine de la vie.

L'approche entend déblayer la capacité transformationnelle des séquences successives de l'intronisation capable de transmuter le candidat en un chef relativement souverain et un médiateur des puissances génésiques et des ressources alimentaires transmises par les femmes et par les autochtones détenteurs de la terre. Cette transmutation s'opère par le drame rituel à base de métaphores corporelles, relatives à l'autofécondation, la gestation, la naissance, la clairvoyance et la maîtrise du glaive (phallique). Ces processus corporels constituent la scène et la source majeure de l'intronisation. Celle-ci est transformatrice en instaurant (p.e., par la voie de métaphores cosmologiques relatives à la reine d'une termitière, au serpent-arc-en-ciel pouvant se retirer) dans le palmier au terme d'une grande pluie, ou relatives aux animaux rapaces une interdépendance entre la condition corporelle du chef et de ses sujets, et la source de vie et de prospérité inépuisable de son peuple et de son sol.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1988

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