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The Modern Life of the East African Native

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

Extract

The family life of an African is primarily based on polygamy and patriarchy. Each family has its own village and the head of the family is elder of the village. As soon as a youth gets married and has children he thinks of establishing his own village in order to obtain sufficient land for cultivation for himself and his children. This is the start of a native village. He calls the village by some name which comes to his fancy. Probably after a few months few people join him at the newly established village; thus the village grows and the founder is called the elder of the village. The next thought of the African after he has acquired a little wealth is to increase the number of his wives to the number that his wealth can provide him. Very often he keeps them in different huts and at different villages which he calls Mtaa, meaning a quarter. He spends days and nights proportionately at each hut, usually three nights at each hut if they are in close proximity or seven days if they are far. He calls it Kugawa ngono, which means the distribution of conjugal rights. Each wife has her own farm which she cultivates with her children, her husband doing the heavy work. The husband has his own farm over which he has authority. Each wife harvests and keeps her own food in her granary in the hut. She has full control over her own food. She feeds and clothes her children from the proceeds of the sale of her crop; and feeds her husband with the same food when he stays with her. The crop from the husband's farm is stored in the senior wife's hut. The senior wife is the first wife in marriage. She keeps all the money of the husband and distributes food to the other wives from the husband's store when the other wives have run short of food.

Résumé

LA VIE DE L'INDIGÈNE EN AFRIQUE ORIENTALE

Cet article rédigé par un indigène lettré offre une peinture vivante des conditions actuelles en Afrique Orientale.

La famille est basée sur la polygamie et le patriarcat. Chaque famille possède son village. L'ancien du village est obligé d'aider tous ses parents en leur fournissant argent, nourriture ou conseils, sa richesse est généralement dépensée pour les fêtes funèbres et pour fournir des douaires. Ces coutumes anciennes disparaissent, l'aide de l'ancien n'est plus réclamée, la famille se désagrège. Le mariage n'est plus regardé comme une institution sacrée, le divorce a augmenté de 100%. Les besoins des Africains se sont développés plus que leur possibilité d'acquérir, de ce fait la polygamie est en décroissance tandis que la prostitution s'étend. La loi musulmane rendant le divorce facile, la religion chrétienne donnant des droits presque égaux au mari et à la femme, sont contraires à la loi et à la coutume des Africains.

Les religions étrangères, surtout le christianisme, devraient précéder la civilisation, car cette dernière fait disparaître les croyances religieuses païennes et les remplace par le matérialisme. De nombreux conflits se produisent dans les families entre les membres ayant adopté les religions étrangères et ceux qui sont demeurés païens.

Les indigènes ne peuvent plus gagner assez dans leur village. Leurs enfants sont à l'école presque toute la journée et ne peuvent les aider à gagner quoi que ce soit. En conséquence, ils sont forcés de chercher des occupations en des lieux éloignés de leur pays. Quelques-uns ne reviennent jamais ou restent si longtemps absents que leurs families sont complètement démoralisées. Il est très nécessaire que les femmes reçoivent une éducation leur permettant de gagner leur vie; beaucoup d'entre elles ne peuvent pas se marier et la coutume d'hériter des veuves n'est plus observée.

Aujourd'hui l'influence de l'argent est l'élément dominant en Afrique, c'est pourquoi il est nécessaire d'éduquer l'Africain, de lui fournir un esprit, une âme, un corps capables de contrebalancer cette influence; tout dépend de la façon dont cette éducation sera donnée.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1932

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