Hostname: page-component-7479d7b7d-rvbq7 Total loading time: 0 Render date: 2024-07-08T22:23:21.629Z Has data issue: false hasContentIssue false

A Present Day Zulu Philosopher

Published online by Cambridge University Press:  23 January 2012

Extract

In February 1957 we visited the homestead of Laduma Madela, member of a small Zulu clan. He belongs to the PondolweNdhlovu regiment, i.e. he was born about 1906. He had been described to us as a somewhat mysterious but particularly knowledgeable person. One of us had established preliminary contacts and gained his confidence. When we visited him for the first time, neither of us anticipated that we should meet in him a unique Zulu personality, a man who, although ‘uneducated’ in the Western sense, possesses a remarkable breadth of vision and grasp of detail concerning his own culture.

Résumé

UN PHILOSOPHE ZOULOU ACTUEL

Laduma Madela, membre d'une petite tribu zoulou, est né vers 1906. Il est forgeron et expert ‘sorcier parafoudre ’ (lightning doctor). Laduma a beaucoup de personnalité et une connaissance profonde de sa propre culture. Cet article raconte une série de visites qui lui ont été faites par les auteurs à partir de février 1957, au cours desquelles il leur a exposé une théorie de l'histoire de la Création et a fait certaines prophéties remarquables.

Laduma avait prévu l'arrivée de ses visiteurs et il les considérait comme des disciples auxquels il devrait transmettre sa sagesse. II avait déjà rédigé 22 cahiers sur ce sujet, où il traitait du passé et de l'avenir de l'humanité, laquelle est menacée de catastrophe. L'espèce humaine, disait-il, a eu deux origines: Adamu, qui fut l'aleul des blancs, et son voisin et contemporain, qui fut l'ancêtre du peuple noir. Ils furent les deux pilicrs sur lesquels reposent l'ordre et le destin de l'humanité; l'un de ces piliers est maintenant pourri et il est du devoir des ministres, des instituteurs, et des médecins de porter remède à cette situation. Les rois de jadis en sont responsables en grande partie, car ils ont détruit, par leur arbitraire et leur despotisme, le modèle (pattern) de l'humanité, tel qu'il avait été ordonné par le Créateur uMvelingqari, qui a tout créé, sauf le monde, lequel l'avait créé.

Lorsque les visiteurs eurent lu le récit, ils furent emmenés dans la forêt pour voir ‘l'Arbre Sacré de la Création’, arbre dont la croissance est bizarre, car il présente deux troncs parfaits formant un arc, d'environ 20 pieds de hauteur et 30 pieds de largeur, considéré comme formant la représentation des cieux. D'autres particularités de l'arbre présentent divers aspects de la Création: il fait partie d'un bosquet, dont tous les végétaux ont une signification dans le récit. Laduma avait rêvé de l'arbre du temps de sa jeunesse, mais il ne l'a découvert qu'en 1951. II lui rend visite lorsqu'il a eu un rêve et attend une vision au cours de laquelle il reçoit des messages concernant la Création et le Cours du Monde. Le bosquet est indiscutablement un lieu interdit, mais les personnes qui ne savent rien de l'arbre sacré y vont impunément.

L'analyse du récit de la Création fait par Laduma fournit un répertoire pour la classification des groupements historiques, car ce récit fait allusion à cinq roseaux, qui représentent évidemment les cinq groupes de tribus du Natal et du Zoulouland, tels qu'ils pourraient être encore définis et acceptés aujourd'hui. Une structure politique basée sur le principe généalogique et la présence de cinq chefs principaux pour gouverner le Zoulouland constitue, en effet, l'idéal. Le récit parle également de trois créations, qui représentent peut-être trois stades distincts de culture, et souligne très fortement l'effet profondément perturbateur de la civilisation européenne sur les intentions primitives du Créateur. En fait, ce récit constitue une clé bien ajustée des évènements et revendications politiques de l'heure actuelle. Il montre le désordre provoqué par la présence d'un maître puissant et arbitraire qui prend possession du pouvoir dans un pays, et l'erreur commise par le gouvernement actuel en élevant de nouveau le Paramount Chief zoulou à la prééminence. Chaque tribu devrait être réintégrée dans son ancien territoire et les vieilles chefferies qui correspondent à la création primitive devraient renaître. C'est à cette seule condition que les églises chrétiennes peuvent venir et remplir leur tâche avec quelque chance de succès. La conception remarquable du récit de la Création devient surtout apparente lorsque l'on se rend compte qu'elle offre également un coup d'œil prophétique dans l'avenir, et Laduma a informé ses visiteurs que tout ne leur avait pas encore été révélé. Sa révélation future serait conforme aux Saintes Écritures et Jésus viendrait comme guérisseur et vengeur pour régner sur la Création.

Le récit de Laduma réunit d'une manière grandiose la tradition de ses propres aïeux, les narrations tribales, ses propres expériences, ses visions, et les manifestations concrétes de son entourage. Une caractéristique frappante de cette pensée est la constante interférence des notions de temps, d'espace et de destin. Le récit peut être envisagé sur un certain plan comme une image de la lutte universelle entre les forces du Bien et du Mal.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1960

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

page 167 note 1 The excellent photographs taken by Dr. Katesa Schlosser of Kiel University in 1959 reveal that they are now in bad repair. She plans to give a full description of them in a separate publication. See plate A.

page 167 note 2 Laduma seems to have told Professor B. Sundkler that he attended school for a couple of years, but, if this is so, his writing does not reveal it. He runs his words together in the manner of medieval writers and his spelling is unconventional. It is hoped that at least a selection of his writings will be published in the original under the editorship of Professor C. L. C. S. Nyembezi.

page 168 note 1 In this connexion the presence of Miss Maria-Paula Schiele, whom as a good linguist we had invited without our host's knowledge, was regarded by Laduma as a particularly favourable omen. He presented her with an ornate battle-axe (isiZenze), carrying a carved female head, and claimed that he had made it specially for her, for he had dreamt of her coming with us.

page 169 note 1 Later he explained this point: ‘My father was the third son, my mother the third daughter in their families, and his grandparents likewise.’ In consequence the third day is his lucky day and he wears a ring of luck on his third finger.

page 173 note 1 A Zulu counts it a good omen if the droppings of a bird hit him—all good things come from above!

page 173 note 2 As he told us about this trembling, he appeared to be under the influence of great emotional stress, as if the revelation of an experience so intimately linked with his own inner development was painful to him. He writhed on his bed, on which he had sat calmly before; finally he rushed out of the hut but returned after a few minutes. Not long afterwards his wife, whom he had met outside, as one of us noticed through the doorway, entered with his leopard-skin collar. When he had put this on, he was visibly calmed.

page 174 note 1 One of us came across an association between an iNyanga and a tree previously, viz., Maklaya Sikhakhana, the grandson of Nondo Sikhakhana, a tribal war doctor, when Zulu power was at its height. Nondo planted a medicinal tree at some distance from his kraal. People passing it ‘take off their hats ’ and greet it ‘Mboma!’ Maklaya's wives respectfully avoid (hlonipha) the tree, as a symbol of their ‘father-in-law ’. The informant himself occasionally visits the tree, kneels before it and softly calls its praise name: ‘Mboma ka-Mqhele’. He does so to get ‘strength ’ for a difficult situation, not to gather leaves or bark for medicines. In his youth he called on the tree and became so attractive that all the girls fell in love with him!

page 175 note 1 The emergence of ‘forgetting’ as a psychic problem is linked to the invention and learning of writing!

page 176 note 1 Cf. A. T. Bryant, Olden Times in Zululand and Natal, p. 221.