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Saving and Indebtedness among Cameroons Plantation Workers

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

Extract

From 1953 to mid-1955 a team from the West African Institute of Social and Economic Research was investigating various problems caused by the employment of a large labour force in the plantations of the Southern Cameroons. The whole survey, which it is hoped soon to publish, covered a fairly wide field of social and economic studies. The purpose of this paper is to examine only one small aspect, somewhat outside the main field of the investigations.

Résumé

LES ÉCONOMIES ET LES DETTES DES OUVRIERS DES PLANTATIONS AU CAMEROUN

Il y a beaucoup d'épargne organisée parmi les ouvriers des plantations côtières du Cameroun du Sud (partie du Cameroun sous administration du Royaume-Uni). Approximativement 58 pour cent d'un échantillon de plus de 200 hommes pris au hasard et interrogé en 1954 avaient mis de côté de l'argent à un moment ou un autre pendant les 6 mois précédant leur interrogation, et plus de la moitié de ceux-ci avaient économisé plus de 10 shillings (563 fr.) par mois sur leur revenu de £3 ou £4 (3.750 ou 5.000 fr.). A peu près 1 sur 7 de ces épargneurs faisait ses économies de plusieurs manières. La méthode la plus importante était par l'intermédiaire des clubs de contribution, auxquels appartenaient les trois-quarts. Un quart d'entre eux (tous Camerounais) souscrivaient aux ‘banques’ organisées par leurs syndicats tribaux, qui acceptaient chaque mois de l'argent de leurs membres et qui le rendaient en bloc à Noël. D'autres hommes gardaient de l'argent chez eux ou le donnaient à des parents à garder pour eux. Un ou deux mettaient leurs économies à la Caisse d'Épargne Postale. La plus grande partie de l'argent n'était économisée que pour une courte période. Le produit des clubs de contributions était souvent utilisé pour acheter des vêtements ou pour couvrir des dépenses imprévues, par exemple la réception des visiteurs ou le litige. Beaucoup moins que la moitié était soit économisé pour une longue période, soit renvoyé à leurs familles.

Les envois d'argent à leurs familles étaient pourtant assez communs. 40 pour cent des interrogés avaient envoyé à leurs familles quelque chose (d'habitude assez peu) pendant les six mois avant leur interrogation. Presque 70 pour cent des hommes mariés dont les femmes étaient restées dans leurs familles avaient envoyé quelque chose, et ils avaient tendance à envoyer des sommes plus grosses que les autres. Dans une minorité de cas, l'argent était envoyé directement à la femme, mais le plus souvent au père ou au frère, et parfois à la mère. Les emplois les plus courants de cet argent, dans la mesure où ils étaient connus de l'informateur, étaient pour des vêtements, des frais de scolarité, des faux-frais comme le sel, l'huile de palme et le savon, pour entretenir sa femme et ses enfants ou pour son mariage futur. L'argent était envoyé par porteur, parfois par la poste et plus rarement pris par les destinataires lors d'une visite à la région.

Ces grandes sommes d'‘ économies organisées ’ co-existent avec des dettes importantes. 70 pour cent du même groupe interrogé avaient des dettes au moment de leur interrogation; celles de la plupart ne dépassaient pas quelques livres. Les dettes les plus habituelles se rapportaient à la nourriture, au tabac, à l'alcool et aux vêtements achetés à crédit chez les commerçants locaux. Approximativement 30 pour cent des dettes se rapportaient aux emprunts d'argent faits aux commerçants, aux co-travailleurs ou aux syndicats tribaux; cet argent servait soit pour acheter des vêtements, soit pour couvrir des frais exceptionnels comme la maladie, la réception des visiteurs ou le prix d'un voyage aller et retour dans leur famille. La plupart des débiteurs versaient des acomptes de leur salaire mensuel, mais de nouvelles dettes contractées pendant le mois suivant avaient toujours tendance à compenser les remboursements. Un autre moyen de rembourser les dettes était d'employer le produit des clubs de contribution, et une petite minorité arrivait à payer toutes leurs dettes chaque mois directement de leur salaire. Bien que le chiffre moyen des dettes ne soit pas très élevé, ces dettes constituaient néanmoins une charge onéreuse. Les salaires étaient bas et après les déductions d'assez grands acomptes pour rembourser les dettes, le résidu n'était guère suffisant pour vivre et de nouvelles dettes étaient obligatoirement contractées. Fréquemment, il paraît impossible que les informateurs puissent jamais se libérer des dettes à défaut d'une aubaine.

Type
Research Article
Information
Africa , Volume 28 , Issue 4 , October 1958 , pp. 329 - 343
Copyright
Copyright © International African Institute 1958

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References

page 329 note 1 Acknowledgement is due to the Cameroons Development Corporation and many members of its staff, for the facilities provided and for much other help.

page 329 note 2 Since 1954 wages have been increased by upwards of 9d. a day and the size of the Corporation's labour force has been reduced by about one-third. The trend of food prices has been generally downward since that time, so that the higher standards of living now prevailing may have changed rates of expenditure, saving, and indebtedness.

page 330 note 1 Apart from actual saving, the provident funds of tribal unions are contributed to by a large proportion of men in every tribe, and offer additional insurance against sickness, unemployment or other trouble while away from home. These seem to take a number of different forms, but the majority are straightforward ‘trouble banks’ where the contribution is a standard 2d. or 3d. a month, the proceeds being banked by the treasurer and the capital used to give grants to those in need. As a rule the contributions to these funds constitute only a negligible part of total expenditure, although they do give a measure of security in case of unemployment, sickness, or other unforeseen circumstances.

page 331 note 1 These men are mainly of the Balue, Mbonge and Ngolo-Batanga tribes, though they refer to themselves collectively as ‘Balundu’, for the benefit of strangers in the plantation area.

page 332 note 1 It is not generally known in the Cameroons by the Yoruba (whence the Creole) name of esusu, but usually as njange in Cameroons pidgin, or simply as ‘contribution’ or ‘collection’.

page 333 note 1 Cf. MrsArdener, S. G., 'The Social and Economic Significance of the Contribution Club among a Section of the Southern Ibo, West African Institute of Social and Economic Research Annual Conference—Sociology Section, Ibadan, 1953Google Scholar for a description of these clubs among the same branch of the Ibo at home.

page 337 note 1 On the other hand a disproportionate number of the interviews were held in those parts of the month when debts appear to be at their highest and most widespread, so that there may be some exaggeration of the average extent of indebtedness.

page 338 note 1 The debts shown are the amount of debts originally contracted. In a few cases, where the debts are in respect of borrowed money, the actual amount to be repaid will be greater than the amount borrowed by the amount of interest charged.

page 338 note 2 The commonest causes of indebtedness were, as would be expected, also the most important items of expenditure. The sample inquiries into expenditure showed mean expenditure on food, drink, and tobacco to account for about 58 per cent, of the total, clothes about 18 per cent., durable household goods about 8 per cent., and miscellaneous purchases 9 per cent., the remainder being sent home or spent on entertainment of visitors or on other gifts. It must be noted that the things for which money is owed (which is what is shown in the table) may be different from the reasons why debts were incurred. A man may, because of sickness or the need to send money home, have to make a large cash outlay from his earnings which causes him to incur debts for current expenses, probably over several months. The debt would be shown as being owed for food and drink, whereas the real reason it was incurred would be sickness or family obligations. There were several cases like this in the sample.

page 339 note 1 In most cases entertainment of visitors is likely rather to entail greater credit purchases of food, palm wine, and beer than normally and this kind of expenditure would not be shown separately in this analysis, but would be classified as debts for food or drink.

page 340 note 1 A number of men stated two different provisions, either for debts of different characters (e.g. payment of current debts after pay day and of long standing debts from contribution club proceeds), or else for the same debt (as much as possible after each pay day and the rest from contribution club drawings). Such men have been entered twice in these figures.