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An African Morality

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

Extract

This paper is an attempt to introduce the subject of morality for scientific discussion after a new manner. It is inspired throughout by that part of Professor Malinowski's work which relates to Primitive Law, and which he has developed in Crime and Custom in Savage Society, in his introduction to Dr. Ian Hogbin's Law and Order in Polynesia, and in his oral teaching at the London School of Economics in recent years. In his analysis of law Professor Malinowski finds himself driven to the study of the whole body of sanctioned custom, and of all the various attractions and compulsions that lead men to conform to a social tradition of right behaviour. A certain portion of that field is here delimited for separate description, namely morality, which is that part of right custom that is sanctioned by religion.

Résumé

MORALITÉ AFRICAINE

La tribu des Nyakyusa compte environ 150.000 personnes pratiquant l'agriculture et l'élevage et habitant au sud du Tanganyika dans le district de Rungwé. Parmi eux, les règles morales sont sanctionnées par des punitions surnaturelles s'appli-quant au péché, considéré comme à l'origine de tout malheur. Le péché est déterminé par un devin. Trois types de puissances surnaturelles sont associés à cette croyance: les esprits des ancêtres, la sorcellerie, la magie. Les esprits des ancêtres punissent la négligence des obligations résultant de la parenté.

La sorcellerie est une puissance occulte que certaines personnes sont supposées porter dans leur corps. Elles peuvent se servir illégalement de cette force pour des buts privés ou légalement et avec l'agrément public à l'égard des malfaiteurs. Dans le second cas cette force s'appelle ‘le souffle des hommes’. Les sorciers sont tantôt défenseurs, tantôt agresseurs. Dans le premier cas, ils se servent de leur puissance pour protéger les innocents contre les tentatives des sorciers hostiles. Autrefois ces derniers étaient soumis à l'ordalie, exilés ou tués. La force en question est supposée punir en particulier le mauvais traitement envers les femmes, la négligence des obligations cérémonielles et de celles concernant le partage de la nourriture, le manque de respect pour les parents âgés, l'oubli par un chef des obligations qu'il a contractées envers ses sujets.

La magie est enseignée individuellement par des ‘docteurs’, on l'utilise pour des fins personnelles. La sorcellerie hostile est considérée par les indigènes comme illégale parce qu'elle n'est pas employée comme ‘le souffle des hommes’ en accord avec l'opinion publique. Cependant la crainte qu'elle provoque permet d'éviter des querelles. La sorcellerie défensive provoque des maladies chez les personnes qui ont commis l'adultère ou le vol, elle est donc une sanction de ces deux infractions.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1936

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References

page 75 note 1 For the close connexion of Law and Common Policy and the very great significance of Common Policy in the conserving of custom, cf. Malinowski, B., Crime and Custom in Savage Society, esp. pp. 2249.Google Scholar

page 80 note 1 Vide infra, Section on ceremonial magic.

page 86 note 1 Vide infra.