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The Hadzapi or Watindega1 of Tanganyika Territory

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

Extract

In the northern part of the Central Province of Tanganyika Territory, near the swamp or lake marked on maps as Lake Eyasi, dwells a tribe of hunters speaking a clicking language which is related to the Bushman and Hottentot tongues. These people call themselves Hadzapi (singular Hadza); neighbouring tribes call them by various names, of which the Isanzu term Watindega (singular Mutindega) is probably the best known. Mr. J. F. Bagshawe has contributed some papers to the Journal of the African Society on ‘The Peoples of the Happy Valley’ in which he includes this tribe, calling them the Kangeju, probably the name given to them by their neighbours to the east. The Masai are said to call them the Ashi.

Résumé

LES HADZAPI OU WATINDEGA DE TANGANYIKA

Dans la partie septentrionale de la province centrale du territoire de Tanganyika, dans le voisinage du lac Eyasi, il existe une tribu de chasseurs, les Hadzapi, qui parlent une langue ressemblant à celle des Bushmen. Quant au physique, à la couleur et à la physionomie, les Hadzapi sont cependant tout à fait différents des Bushmen; ils sont assez grands, noirs, et chez eux la prognathie est très prononcée; ils ont en outre des pieds larges semblables à ceux des Bantous.

Ils vivent de la chasse; les hommes portent chacun un grand arc et trois sortes de flêches, dont une est enduite de l'extrait d'une plante vénéneuse; ils sont aussi munis d'un couteau de fer. Comme vêtement les hommes ne portent qu'un lambeau d'une étoffe quelconque, les femmes ont des vêtements en cuir qui ressemblent à ceux des Bushmen.

Pour guérir les malades on les tatoue d'une manière assez sommaire. Un seul homme, un ‘médecin’, montrait des cicatrices bombées (keloids). Il racontait que deux ‘médecins’ venus du nord l'avaient balafré de la sorte à une cérémonie d'initiation de jeunes médecins. Des cinq novices ainsi traités lui seul n'avait pas succombé.

Les Hadzapi subsistent du gibier qu'ils tuent, et des racines, des bulbes et des fruits que recueillent les femmes. Comme ustensiles de cuisine ils se servent de pots d'argile qu'ils achètent aux tribus voisines, ainsi que le tabac, les étoffes, et le fer pour leurs armes. Ils vendent leur superflu de viande, de peaux, de miel et de cire.

Leur religion est des plus primitives; le soleil est leur Dieu, mais c'est un esprit hors de la portée du peuple. Les médecins seuls l'invoquent. Ils ensevelissent leurs morts; leurs possessions sont communes à toute la famille. Les hommes ont généralement deux femmes; ils ont bien soin de leur progéniture.

Les hommes aiment beaucoup la danse, qu'ils exécutent en chantant des mélodies semblables à celles des Bantous. Ils jouent à un jeu de dés très primitif fait avec des morceaux d'écorce.

La langue des Hadzapi contient quatre clicks semblables aux clicks qu'on trouve chez les Hottentots et les Bushmen du nord. Toutefois ces clicks ne s'emploient que dans peu de mots. On trouve aussi les sons l, tl', et kl' qui semblent souvent remplacer le click latéral. Ces sons ne se trouvent ni dans les langues des Hottentots ni dans celles des Bushmen.

Les substantifs se divisent en deux classes, les masculins et les féminins. Quelquefois dans les masculins singuliers la terminaison manque, d'autres se terminent par ya; pour ce qui est du pluriel, tous se terminent par pi ou hi (vi). Les féminins se terminent par ko ou ku au singulier, changés au pluriel en pe ou be (ve). Au cas possessif le nom de la chose possédée précède celui du possesseur, lequel s'y joint au moyen de la particule sa ou ma.

Les adjectifs ont les mêmes terminaisons que les substantifs.

Les pronoms personnels s'accordent en genre avec les substantifs excepté toutefois la première personne du singulier. Ils ont une forme absolue et une forme conjointe qui s'emploie avec les verbes. Les formes absolues sont: ɔno moi; te m., teko f. toi; itʃe lui, itʃeko elle; onebi, obi m., obe f. nous; itibi m., itibe f. vous; itʃebi m., itʃebe f. leurs.

Le verbe précède généralement le sujet, surtout quand celui-ci est un pronom. Le temps n'est pas toujours indiqué, mais il y a certaines particules verbales ou auxiliaires qui y suppléent par exemple: ota, ta marque l'action finie; ako l'action continue, so, si désigne le futur ou le conditionnel, a représente une forme narrative.

Il y a dans cette langue peu de prépositions et de conjunctions. La syntaxe des mots est irregulière et nous rappelle celle de la langue Naron.

Dans cet exposé sommaire l'auteur n'a pu s'arrêter à des comparaisons détaillées, mais il espère que ces quelques pages suffiront pour prouver que la partie fondamentale de la langue des Hadzapi est du Bushman. Toujours est-il que bien des mots Bantous y ont été adoptés.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1931

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References

page 276 note 1 ‘The Peoples of the Happy Valley’, Part II, by J. F. Bagshawe.

page 280 note 1 Dempfwolff, Otto, Dr., Die Sandawe. Hamburg: L. Friedrichsen 1916.Google Scholar