Modern anthropological research has shown that at every level of civilization there exists a moral code which is expressed in the ideal behaviour of individuals in the community, that is a behaviour which is ‘correct’ according to the people's ideas and praised by them in speech and story. Part of this moral code consists of regulations determining the mutual behaviour of the sexes, that is, of rules attempting to direct and control the physiological and emotional sexual impulses in individuals in the interest of the social well-being of the community or state. These physiological and emotional forces of sex are part of the biological equipment of human beings and hence common to all peoples. The anthropologist among so-called primitive people can approach the study of the moral code and its application from two angles: that of the individual, and that of the community. In all forms of society there is a supposition that individuals find control in sexual matters irksome, and only submit to restraint as a result of effective training allied to effective external pressure. A further universal supposition is that the community finds it necessary to demand a certain type of behaviour from individuals for the sake of its cohesion and stability. Both these suppositions are borne out by anthropological studies in primitive sociology. As soon, however, as we descend from general principles to a particular tribe, we begin to ask whether there is any connexion between the nature of the community and its demands on individuals as represented by the moral code and especially by the sexual regulations. Is there, for example, less need for stringent sexual regulations in a small isolated community than in a warlike tribe dependent for its existence on the strength of its arms? And if there is any such connexion what are the reasons for it?

LE CODE MORAL DES NGONI: LEUR ORGANISATION MILITAIRE D'AUTREFOIS

Cet article se propose d'examiner le code moral d'un peuple et spécialement les relations entre les sexes qui sont influencés directement par l'organisation politique et sociale. Dans la moralité des Ngoni d'autrefois les sanctions et les mobiles répondaient en premier lieu au besoin de force en cas de guerre, en second lieu au besoin de constituer des unités solides à l'intérieur de l'État et enfin au désir de maintenir les traditions aristocratiques. C'est aux femmes de bonne famille qu'il était réservé de conserver ces traditions. Les individus recevaient aux différents âges de leur vie une éducation qui portait sur l'attitude à observer à l'égard de l'autre sexe. Cet enseignement commençait dans l'enfance, se continuait pour les garçons et les filles jusqu'à la puberté, puis de la puberté au mariage, et se poursuivait durant la vie du ménage. Cette étude résume les rites de la puberté et ceux qui précèdent le mariage ainsi que les principes sur lesquels se fonde l'union légitime chez les Ngoni. Le niveau de la moralité sexuelle était exigé impérieusement dans l'intérêt de l'État, car la sécurité de celui-ci dépendait de son unité à l'intérieur et de la force de ses armes contre les ennemis extérieurs. L'auteur a indiqué quelles sont les idées qui servent de base à l'éducation chez les Ngoni. L'article se termine par un exposé de la confusion introduite dans ces idées par le contact avec les Européens.