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Rich cousins, poor cousins: hidden stratification among the Omani Arabs in Eastern Africa

Published online by Cambridge University Press:  07 December 2011

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Among the Arab tribes of Oman the only acknowledged nobility is that reckoned by tribal ancestry (asl), affirmed by genealogies and oral history, and known by all. This goes not only for the Sultanate of Oman, but also for Omani tribes which have settled in East Africa. One is either a noble or a member of a group of inferior status, that is, the clients (mawâlî) who comprise the labour force in village communities. Slaves ('abid) by definition have no status. This society is thus socially divided between tribal organisations and client groups. On the other hand, within the tribe itself clans or sections appear to be equal or egalitarian, by law and in reality.

Résumé

Cousins riches, cousins pauvres: stratification cachée parmi les Arabes Omani en Afrique orientale

La tribu al-Harty dans le Sultanat d'Oman constitue un ensemble segmenté dont les sections ou les clans sont égaux de principe et de fait; dans ce groupe, la division sociale se situe entre les organisations tribales et les groupes clients. Néanmoins, des failles sont apparues dans la structure tribale au cours de l'histoire. Au XIXème siècle, les nouvelles conditions économiques de l'Afrique orientale ont provoqué des changements dans les activités des tribus omani qui s'y étaient installées. Au commerce et à la traite des esclaves s'est ajoutée une économie de plantation. Une division est alors apparue entre les négociants devenus propriétaries de plantations à Zanzibar (y compris la culture du copra et du clou de girofle) et les chefs de caravanes itinérantes, membres de la méme tribu, qui ont pénétre dans l'intérieur du continent. Tandis que les premiers—les ‘non nomades’—consolidaient leurs sources de revenus, les derniers—les ‘itinerants’—s'endettaient de plus en plus: les coûts d'équipement en caravane s'élevaient à mesure que les routes s'étiraient de plus en plus dans le continent et que les parcours s'alongeaient. Les dettes continuelles forçaient les chefs de caravanes à voyager sans cesse dans l'intérieur, à moins qu'ils ne s'installent dans l'une des villes marchandes qui surgissaient tout au long des itinéraires de caravanes (telles que Tabora et Ujiji). La disparité des conditions économiques des deux groupes, résultant de l'inégalité des chances d'accumulation de capital, a bouleversé l'égalite des sections. Les stratégies sociales et en particulier les stratégies de mariage ont renforcé le fossé entre les ‘cousins pauvres’ et les ‘cousins riches’. Les premiers se sont progressivement retirés en étroites sections endogames, tandis que les derniers négociaient des alliances de mariages avec d'autres tribus basées sur une parité économique, sociale et culturelle, née d'une histoire de puissance et de domination partagée. Cependant, bien que ces pratiques soient la preuve d'une nouvelle hiérarchie, le discours du groupe ne révèle aucune division parmi les sections. La stratification cachée, résultante de circonstances historiques et économiques, est absente des représentations collectives, qui restent fidèles au paradigme égalitaire.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1989

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