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Ce Qu'enseigne un Péage du XVIIIe Siècle : La Seine, Entre Rouen et Paris, et les Caractères de l'Économie Parisienne

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

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Sous les combles de son charmant Hôtel de Ville, Mantes abrite ses archives. Il serait plus exact d'écrire : elle les cache, car on accède au dépôt par un escalier dérobé, après avoir longé le fourre-tout où les pompiers serrent leur équipement, le décor des jours de fête et les paquets d'affiches municipales. Il a fallu, pour m'y faire pénétrer, l'aimable insistance du vénérable bibliothécaire, Mr Fosse. Mais, une fois installé, l'on ne regrette point le voyage. Les archives sont riches, bien classées par Mlle Vitte, archiviste-paléographe ; et, venant chercher des renseignements sur les approvisionnements en céréales, je me suis trouvé devant une quinzaine de registres, constituant le fonds, malheureusement incomplet, du péage de Mantes. De cette source provient le présent article.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1931

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References

page 487 note 1. Paris, Picard, 1889.

page 487 note 2. Créée par arrêt du Conseil (29 août 1724), elle comprenait trois conseillers d'État et sept maîtres des requêtes. L'incapacité où étaient ces personnages de lire les « anciennes écritures » contribua à faire nommer un procureur général qui fut la cheville ouvrière de la Commission. La politique de celle-ci et son œuvre sont exposées dans le Mémoire sur les péages, Paris, Stouve, s. d., reproduction en somme du ms. relié en tête de H4 2933.

page 488 note 1. « Les péages, porte un Mémoire de 1765, sont une imposition sur le public ; le droit de les lever n'appartient qu'à celui en qui réside la puissance publique. » Cf. Arch. Nat., H4 2941.

page 488 note 2. Guilmoto, ouv. cité.

page 488 note 3. Arch. Nat., H4 1492 ; les indications, comme le remarque Guilmoto, sont celles de la carte de Cassini ; elles coïncideraient aujourd'hui avec les repères suivants, Jusiers et Rougeboise. Il est singulier qu'on ne trouve dans aucun guide ou itinéraire de renseignements quelconques sur le péage de Mantes. Ses limites étaient : en aval le « lieu dit le fossé Goïart, étant sur cette rivière auprès du Boche de Rolleboise… et, en montrant contremont, jusqu'au lieu dit Blanc-Soleil, qui est… près Montallet. »

page 489 note 1. Bibl. Nat., Vexin I, f° 165.

page 489 note 2. D'après le Mémoire sur les péages, ce seraient les marchands de sel qui auraient demandé à acquitter les droits en argent, non plus en nature. Ils y auraient été autorisés par la Déclaration du 9 mars 1546/1547, comptant sur la hausse des denrées pour rendre l'opération profitable. Un détail montre le poids qui a résulté de la pratique. Les vicaires de Notre-Dame de Mantes, qui percevaient un minot de sel sur les vingt premiers bateaux, ont touché comme équivalent 80 livres. Il est à remarquer que, le 9 mars 1546, des lettres royaux enjoignent de transporter le sel de Rouen à Paris en bateaux couverts et fermant à clef.

page 490 note 1. Arch. Nat., H4 2940.

page 490 note 2. Ibid.

page 491 note 1. Le cas de Saint-Cyr est très curieux; l'ancien monastère possède un droit de péage par terre ou travers, et une part du péage d'eau. Le premier sera supprimé, le second conservé par la Commission.

page 491 note 2. Arch. Nat., H4 1492.

page 491 note 3. Arch. Nat., ibid., Mém. concernant les droits d'acquit à Manies.

page 492 note 1. Pour tout ceci, voir Mémoire sur les péages, ms. et imp., ouv. cité et H4 2925.

page 492 note 2. Hôtels de Ville de Paris et de Mantes, Hôtel-Dieu, Célestins, vicaires de Notre-Dame de Mantes, maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr.

page 492 note 3. Mr de Broglie, comtesses de Ligneray et de Mornay, marquis de Tilly-Blaru, Mrs de Senozan, Le Pelletier de la Houssaye, Duclos du Fresnoy.

page 492 note 4. Hôtels de Ville, Hôtel-Dieu et Célestins de Mantes, Saint-Cyr, Randon d'Hannecourt; comtesses de Mornay et de Ligneray ; Mrs de Tilly, de Senozan, de la Houssaye, du Fresnoy.

page 492 note 5. Voici par exemple des extraits de la page 1 du registre pour 1781 : Droit a la pièce : A. 1 /4 à la Boète du roi, partagé également (1 /12 à chacun) entre Mrs Le Pelletier de la Houssaye, Le Bret, de Blaru ; — B. 1 /4 aux Parsonniers, dont 1 /4 (ou 1/16 du total) va à la maison de Saint-Cyr, 1/8 (ou 1/32) à Mme de Ligneray, le reste, soit 1 /2 + 1 /3 ou 5/32 à Mr Randon d'Hannecourt, au titre du grand et du petit acquit d'Hannecourt ; — enfin C. 1 /2 à l'Hôtel de Ville de Mantes et à Mme de Mornay (respectivement 7/9 ou 14/18 du tout au premier, 2/9 ou 4/18 à la seconde. — Répartitions en argent : A. 87 l., 19 s. 3 d. 3/4 aux trois membres du groupe ; B. 163 1.38 s. à Mr Randon d'Hannecourt ; 65 1. 19 s. 5 d. 1 /2 à Saint-Cyr ; 32 l. 19 s. 8 d. 3/4 à Mme de Ligneray ; C. 410 l. 10 s. 1 d. à la Ville, 117 l. 5 s. 9 d. à Mme de Mornay. Si nous prenons le folio suivant : Droit sur les 4 classes des vins, nous relèverons que la 2e classe intéresse seulement Mrs Duclos-Dufresnoy et de Mornay, tandis que, pour la 3e classe, ils se trouvent en concurrence avec les membres de groupes B et C spécifiés plus haut, ceux du groupe A n'intervenant que pour les recettes de la 1re classe.

page 493 note 1. Il suffit, pour s'en convaincre, d'en prendre les deux exemples suivants : Droits sur les sels : Bénéficiaires : Roi, pour la coutume de la nage, Ville de Mantes, Mr de Maffliers, Hôtel-Dieu, Religieux des Hautes-Bruyères, héritiers Arnoult-Bachambre, héritiers Hannecourt, doyen de Gassicourt, Maladrerie, Hôtel-Dieu en place d'héritiers d'Étienne Boul-du-Monde et de Bougenville, héritiers Simon la Place, Ripinnet, Postel, Doublet, Brionne, Poupart, maison royale de Saint-Cyr, prieur de Villarceaux, abbé de Clairefontaine. — Pour les battelées de vin : Roi, Ville, Sr de Maffliers, grand et petit acquit d'Hannecourt, acquit des Landes, abbé de Saint-Denis.

page 493 note 2. Cf. notamment Arch. Nat., H4 2940, passim.

page 494 note 1. Un document des Archives Nationales non daté, mais certainement voisin de 1760, nous donne, d'après le tarif officiel, des indications qui ne concordent pas absolument avec les siennes. Pourles catégories (b), (c), (d), nous voyons avancer les taux de 3 s. 9.d., 4 s. 7 d., enfin 10 d. par tonneau, et ceux de 24 s. 6 d., 35 s. 11 d., et 81. 3 s. l d. pour la « chaîne ». Le calcul des droits dus par 10 muids dans chaque série donne : . En prenant les quotités moyennes de 15, 25, 35 tonneaux, nous obtiendrions, pour 10 tonneaux dans chaque catégorie, les droits de 5 s. 4 d., 5 s. 9 d., 12 s. Tarif nettement progressif, défavorable aux gros transporteurs.

page 495 note 1. Et pour le surplus 8 1. 10 s. (Aroh. Nat., H4 1492).

page 495 note 2. Le 1er oct. 1728, Dumont, « entrepreneur des voitures des sels des greniers de la rivière de Seine pour le fournissement des greniers… de la troisième année de bail… Cartée », évalue à 3 357 1. les débours qu'il a dû faire à Mantes pour environ 3 500 muids : Arch. Nat., H4 2940.

page 495 note 3. Le prix comprend les droits de « navée», de chaîne, le menu tonlieu des Célestins. Celui-ci est de 2 1. 10 s. du principal pour les vingt premiers bateaux, 7 1. 10 s. du principal, du vingt-et-unième au vingt-huitième,et en plus 5d. de chaîne par bateau.

page 496 note 1. Les chargements de harengs blancs au-dessous de 4 lests sont rangés dans la 1re classe et payent 3 s. 2 d. obole par lest ; les chargements plus importants constituent la 2e classe et sont taxés 1 sou obole par lest; ils supportent, en outre,un droit global de chaîne de 1 l. 17 s. 6 d. Les harengs saurs, peu importants, ne font pas l'objet d'une spécification particulière, tandis que la morue, ou « molue », en vrac a son régime distinct (18 d. 3/4 par millier). A Vernon et aux Andelys, la morue paye 12 s. au millier, le hareng, 8 s. : Arch. Nat., H4 2940 .

page 496 note 2. Arch. Nat., H4 2933, et Mém. sur les péages, ouv. cité. Un arrêt du 10 novembre 1739 sur sa demande porta exemption en faveur des blés, grains, farines et légumes. Il fut confirmé par la déclaration du 25 mai 1763, enregistré sous la réserve que les propriétaires seraient indemnisés. Mais la clause n'empêcha pas de retrancher des tarifs toute imposition sur ces « précieuses denrées ». De même disparurent des tarifs les articles applicables au port de fardeaux à dos d'hommes ; enfin, le 28 octobre 1785, le charbon de terre aurait été exonéré.

page 497 note 1. Dans le calcul des frais de J.-B. Dumont déjà cité, Mantes intervient pour 713 l. sur un total de 12 074, soit près de la moitié.

page 497 note 2. Arch. Nat., H4 2933.

page 498 note 1. D'après certains auteurs, le véritable marnois est un bateau en chêne construit à Saint-Dizier pour le transport du fer (communiqué par Mr Carivenc).

page 498 note 2. Ainsi trouvons-nous mentionnés sur les registres un Guillet-Froissard de Cosne, un Blanchard de Vétheuil, un Morel de Belleville en Beaujolais, et nous croyons qu'en cherchant on pourrait identifier ces commerçants avec des fournisseurs, des commissionnaires en gros, ou des débitants parisiens.

page 498 note 3. Les comptes des marchands de bois en difficulté font constamment apparaître, aux recettes comme aux dépenses, du « bois à bateau ». Dans les périodes de crise où le combustible est rare, le défaut de ces matériaux de démolition est l'objet de vives doléances. Un voiturier par eau, Brochard de Cosne, signale qu'il possède des bateaux de charbon dont la vente, quelques mois plus tard, diminuera son passif: Arch. de la Seine, 4 B /6, 47 ; au même dépôt, dossier d'un « déchireur de bateaux ».

page 499 note 1. Arch. Nat., H4 2908, Compte des Essarts.

page 499 note 2. Dans une note qu'il a bien voulu m'en voyer, Mr Carivenc écrit : « Les toues dites rouennaises, longues de 24 m. avec un bord de 1 m. 40 environ, construites partie en chêne, partie en sapin, peuvent recevoir un chargement de 60 à 100 milliers ; l'on rencontre aussi quelquefois en Basse-Seine des toues chenières qui transportent de 120 à 130 milliers…. Les marnois longs de 36 à 40 m., larges de 7, ayant 1 m. 50 à bord jaugeant vide de 22 à 28 cm., peuvent porter 300 milliers ; quelques-uns mêmes, longs de 42 m., 450 milliers. Cependant, un livre de 1717 (?) n'attribue aux marnois que 12 toises de longueur ».

page 500 note 1. Les muids ne représentent pas la même contenance selon qu'il s'agit de menus grains, d'autres matières sèches, de vin, de sel. C'est cette diversité qui incite le Bureau des Péages à réclamer le choix du marc comme unité obligatoire de poids. Certains objets sont évalués en fraction de grenier, chambre, etc.

page 500 note 2. Bibl. Nat., Vexin, II, f° 51.

page 500 note 3. Ce sont les chiffres de Mrs Guilmoto et Le Corbeiller.

page 501 note 1. Les principaux mariniers se joignirent, pour protester, à leur confrère Gonnord contre lequel une contravention avait été dressée. Qu'arriva-t-il ? Probablement un accord ou un compromis, car le nom de Laure n'apparaît pas sur les registres de Mantes; les patrons qui sont mentionnés avant 1775 par le clerc du péage continuent à l'être après cette date, et le dernier occupant du bureau du port Saint-Nicolas, Chanteloup, qui fit faillite en 1810, est précisément l'un des protestataires. Il semble donc qu'on n'ait pu se passer des bateliers, et que, en fait, la situation ne se modifie guère de 1773 à 1789.

page 502 note 1. D'après Le Gorbeiller, le duc de Luxembourg prit, en 1723, pourgérant un nommé Besland qui, trompant sa confiance, s'associa en secret avec des amis ; la société disparut sous les poursuites et les procès.

page 502 note 2. Voici, pour 1773 et 1788, les maxima, puis les minima constatés par nous pour chaque mois. Maxima : janvier, 10 et 25 jours ; février, 31 et 18 ; mars, 19 et 20 ; avril, 26 et 11 ; mai, 15 et 11 ; juin, 10 et 9 ; juillet, 9 et 9 ; août, 15 et 15 ; septembre, 10 et 24 ; — Minima : janvier, 6 et 7 ; février, 7 et 6 ; mars, 4 et 4 ; avril, 4 et 5 ; mai, 5 et 6 ; juin, 5 et 4 ; juillet, 4 et 4 ; août, 4 et 7 ; septembre, 5 et 6. On est loin des quatre jours annoncés par le prospectus des diligences (Cf. Almanachs royaux, 1780-1789). A la descente, il faut, selon Lalande, de huit à dix jours et seulement deux chevaux.

page 503 note 1. Houdard, de la maison Thomas, conduit une même diligence en janvier et en juillet ; mais on le trouve, en mai, sur la Royale, en octobre, sur la Foi ; Samson Morel conduit, en mars, le Johannes de Guérard, le 6 juillet la Sainte-Catherine de Dubourg, le 1er août le Saint-Amant de Frémont, pour reparaître, à la fin de l'année, au service de Dubourg, puis de Guérard.

page 503 note 2. Voir plus loin. On fait valoir comme avantages, la possibilité d'assurer le service aux basses, comme aux hautes eaux, d'économiser les frais de traction (4 petits chevaux au lieu de 12 forts, 7 jours au lieu de 18, soit, pour le transport de 350 tonneaux, 56 journées au lieu de 240) : Arch. Nat., F14 188.

page 503 note 3. Cf. Arch. Nat., F14 188.

page 504 note 1. Les auteurs du plan cherchaient à en prouver la valeur pratique par l'expérience et, à quatre reprises, du 1er août 1768 au 26 mai 1769, le petit bateau de 175 tonneaux du capitaine Berthelot vint s'amarrer auprès du pont Royal. Il jeta l'ancre notamment le 20 janvier 1769, alors que les hautes eaux (16 pieds à l'échelle du pont) empêchaient la navigation des unités plus importantes. Les instigateurs de l'entreprise taisaient remarquer que beaucoup de bateaux de mer n'avaient pas une capacité supérieure : d'après eux, tout l'armement dunkerquois de pêche était, mis à part un vaisseau de 120 tonnes, compris entre 25 et 100 tonneaux. D'après une statistique de la Gazette de commerce, relative au mouvement maritime du premier trimestre de 1767, sur 158 bâtiments de contenance connue, 100 se tenaient aux environs de 150 tonneaux : on invoquait ces données pour envisager la possibilité de créer un trafic direct des au delà de la Manche et peut-être de l'Océan à la capitale. Paris « port de mer » n'est donc point une ambition contemporaine. L'essai fut renouvelé : en 1773, nous voyons passer (13 mai) à Mantes le Saint-Ouen, capitaine Martin, chargé de café du Havre pour Paris. Mais il n'y eut jamais de service régulier et normal.

page 504 note 2. Voir aussi Bib. Nat., Vexin, I, p. 23.

page 504 note 3. Tout l'ouvrage de Lalande tend à démontrer les avantages, en paix, et la nécessité, en guerre, de la navigation fluviale.

page 504 note 4. « La navigation de la Seine depuis Rouen jusqu'à Paris est si difficile que l'on préfère le transport des marchandises par terre » (Lalande).

page 505 note 1. Arch. de la Seine, 4 B/6, 40 (1774).

page 505 note 2. Par exemple, le 17 janvier, passe à Mantes la diligence de Gonnord, dans ces conditions ; le 21 février, de même, le bateau de Thomas.

page 505 note 3. Par exemple à la date du 24 avril 1788, mention del'Armande à Dubourg, conducteur Samson-Roussel, 191 muids pour Sèvres ; le 23 mai, de la Sophie à Tellier fils pour Marly, avec 90 muids ; le 31 janvier, de la diligence de Ravet, pour le Pecq. — De même (4 février) barque Launay, (11 février) barque Gonnord, etc. Tout le sel de la région vient de Dieppedale. Le magasin de la « Compagnie » reçoit des cargaisons de vin. Il est impossible de discriminer les quantités destinées aux différents lieux : certains bateaux sont à destination de Sèvres et Paris ; d'autres, pour les « ports de Picardie » ; d'autres, pour les ports de Paris et au-dessus.

page 506 note 1. Et c'est à La Briche que les bateaux descendants chargent leur ferraille.

page 506 note 2. Frémin a un magasin à Saint-Denis pour la garance ; les bouchers ont leurs resserres souvent en banlieue : Arch. de la Seine, 4 B /6, 40.

page 506 note 3. Arch. de la Seine, 4 B/6, 41, (1773).

page 506 note 4. Les négociants de Rouen sont en rapports directs et pour des sommes très élevées avec Thelusson, les banquiers suisses, alsaciens, etc. Un habitant du Pecq, Thervise, poissonnier, est en rapports presque uniquement avec des fournisseurs normands (Honfleur, Dieppe, Fécamp, Rouen, le Havre). Or, parmi ces derniers figure un homonyme de Rouen et le fameux Lyon de Honfleur. Mr Lesort, à qui j'ai communiqué ces renseignements, a fait de son côté des constatations identiques ; la reconstitution des actes de l'état civil du Pecq lui a permis de rétablir des parentés, des milieux familiaux.

page 506 note 5. Certains marchands ont à Saint-Denis des entrepôts, à cause de l'octroi.

page 507 note 1. Cf. mon article sur l'Enrichissement de la France sous la Restauration dans Revue d'histoire moderne, juillet 1930.

page 507 note 2. 9 juin 1773, barque à Dubourg : épiceries, 84 860 1. Mr Carivenc note, j'ignore d'après quels documents : « Il y a parfois 60 à 100 lettres de voitures pour le même voyage. »

page 507 note 3. Voici un marchand notable de gazes, en relations avec tous les centres belges de tissage et avec Turin ; son inventaire porte quarante variétés différentes de tissu ; mais les mouchoirs se comptent par quelques douzaines (Arch. de la Seine, 4 B /6,40). Un épicier, Huyet, possède une pièce d'huile fine, demi-queue de vinaigre rouge, autant de blanc, une caisse de savon, de l'eau-de-vie, quelques pintes de ratafia et du fromage de Hollande. L'abondance des exemples rend le fait incontestable.

page 508 note 1. Dont une barque pour le magasin de Dieppedale.

page 508 note 2. En trois bateaux.

page 509 note 1. Nous traiterons la question, avec des documents inédits, dans notre ouvrage sur Les conditions de vie de la population parisienne au XVIIIe siècle.

page 510 note 1. Les envois d'avoine et ceux de menus grains se font en général par un ou deux sacs.

page 510 note 2. Nous ne faisons figurer dans ces relevés que les articles spécifiés comme riz. Mais il y a des envois « d'épiceries », importants, qui pourraient également en comprendre. Les chiffres donnés sont donc des minima.

page 510 note 3. Par exemple, pains, paniers pour le beurre.

page 511 note 1. Cf. Arch. dela Seine, 4 B/6, 40 (1770). Voici un petit marchand, qui détient de l'huile fine, de l'huile ordinaire, du vinaigre, de l'eau-de-vie, du savon, du fromage de Hollande et d'Angleterre, du ratafia. Un autre, au faubourg Saint-Antoine, a un fonds singulièrement mieux fourni ; sur son inventaire (ibid., 4 B /6, 41, Lavau 1774) s'alignent les articles les plus divers : cendre bleue, aloès, cacao entier, camphre, gomme adragante, anis, tartre, sel de Saturne, jus de réglisse, alun, sandaraque, sel de Glauber, litharge d'argent et d'or, terre d'ombre, eau de fleur d'oranger, esprit de vin, huile d'olives ou autre, noix de galle, poivre, gingembre, cassonade, riz, amandes, papier gras, thé, sucre, mélasse, soude, ocre, vinaigre, gruyère, térébenthine. Un troisième, Frémin (ibid., 4 B/6, 40), a, en plus de ces matières, de la couperose, de la garance, du sumac, du curcuma, du gaïac, du café, de la céruse, du verdet, de l'orpin, du soufre, de la colle, du santal, du savon, du vitriol, du talc, du quinquina, du salpêtre, du vin. Enfin un dernier ne détient que des couleur?.

page 511 note 2. Les épiciers offrent le Martinique à 801 les 100 l., le Bourbon, 10 l. moins cher, le moka de 36 à 45 l. Le chocolat « commun » vaut 18 sous. Les prix varient d'ailleurs assez sensiblement selon les inventaires.

page 511 note 3. Il s'agit des huiles alimentaires, parfois données en bloc, parfois divisées en huile de navette, huile d'olives (probablement de la péninsule ibérique). L'huile de poisson est notée à part. Notons que les approvisionnements d'huile, dans les épiceries, sont relativement considérables. Frémin, déjà cité, a 36 pièces pleines et une en vidange, pesant net 40 467 1. ; l'huile fine de Provence est évaluée, en 1774, à 87 l.10 s. les 100 l.; l'huile demi-fine à 65 l. ; l'huile de navette à 40 l.

page 514 note 1. Parfois mêlée à un peu d'étain.

page 514 note 2. A noter, en 1773, un envoi de vieux fonds de casserole de 800 l.; un peu plus tard, d'un vieux soufflet de forge.

page 514 note 3. On trouve, en 1773 (2e trimestre), la mention fer noir à côté de fer-blanc, ailleurs celles de limes, de fer à seaux, quelquefois du fil de fer.

page 514 note 4. Pour les deux années 1773 et 1788, on trouve près de 200 000 l. d'acier, 140 000 de tôle, 101 000 de fer-blanc, 60 000 de quincaillerie.

page 515 note 1. En 1774, elle vaudrait 5 s. la l., d'après les papiers des commerçants.

page 515 note 2. Il y a aussi de la nacre, de l'ivoire, travaillés ou non, des plantes grasses pour vernis, beaucoup de térébenthine. Les bois de marqueterie envoyés représentent, en 1773, 125 p. 100 des bois de teinture, et en 1788, à peu près le double (353 097 l. contre 194.000).

page 515 note 3. L'ocre venait souvent par la Loire. Un batelier se plaint d'avoir perdu sur ce fleuve un bateau chargé de 50 tonneaux d'ocre.

page 516 note 1. Par contre, beaucoup de glaces pour la Manufacture.