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Peuplement Etranger et Innovations Agraires

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

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Entreprise sous les auspices du Conseil universitaire de la Recherche sociale par notre collaborateur Albert Demangeon, assisté d'un spécialiste réputé, Georges Mauco, une enquête très poussée aboutit aujourd'hui à la publication d'un gros recueil de Documents pour servir à l'étude des étrangers dans l'agriculture française. Inutile de souligner, j'imagine, et l'ampleur de la question, et l'opportunité de l'enquête.

Son unité a été fort bien assurée par un questionnaire lancé à plus de 3.000 exemplaires. Il portait à la fois sur les effectifs, les nationalités, les conditions sociales des étrangers ; leur degré d'assimilation et leurs rapports avec les populations françaises au sein desquelles ils s'établissent ; enfin leur rôle économique, leurs apports de méthodes, d'améliorations, de nouveautés, leurs salaires aussi. — Plus d'un millier de collaborateurs, la plupart enseignants, d'autres appartenant au personnel de l'Agriculture, au clergé rural, etc., ont répondu au questionnaire, quelquefois avec un sens, une curiosité d'esprit, un zèle qui contrastent heureusement avec la totale abstention des services du Ministère de l'Intérieur.

Type
Questions de Faits et de Methode
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1939

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References

page 194 note 1. Paris, Hermanm, 1939 ; in-8°, 654 p. — Rappelons que M. Mauco est l'auteur d'un livre important sur Les Etrangers en France, Paris, Colin, 1932 (Cf. Annales, t. V, 1932, p. 489).

page 195 note 1. Il y a d'ailleurs à cela des raisons climatiques, parfois, ou agricoles. Cf., par exemple, ce que dit un enquêteur des Suisses du Périgord (p. CÎ8) : « II» fument des quartiers de porc dans la cheminée, mais l'air marin trop_ humide et l'absence de chambre spéciale, ne permet pas d'obtenir de bons résultats. Il» continuent à fabriquer et à manger de la choucroute, mais ils abandonnent la bière pour le vin. ». — Pour la polenta des Italiens, dans la même contrée (p. 631) : « Ils se réunissent entre fermes voisines pour déguster ce plat national , mais le maïs français, moins savoureux que celui d'Italie, ne convient pas toujours pour cette préparation. »

page 195 note 2. Par contre, dans les Basses-Alpes (p. 444), plusieurs Italiens « utilisent une paire de bORufs pour exploiter leur terre, alors que depuis vingt ans, le boeuf dans la vallée a cédé la place au cheval et au mulet ».

page 196 note 1. Les ouvriers et métayers italiens, « il faut les conseiller notamment pour les travaux de la vigne » (Var, p. 447). — Dans le Gard (p. 444), on signale un Italien, naturalisé, « originaire de Chianti où ses parents étaient vignerons : c'est le seul étranger estimé pour son métier par les gens du pays, et bien peu de vinificateurs français font du vin aussi non que le sien ». — De façon analogue, quand des Suisses s'établissent en Périgord : dans la région de Morabazillac, ce somt des vignerons venais du Valais et de Ja région de Neuchâtel (p. 638). — Etc.

page 196 note 2. De divers côtés, on signale, dans le Sud-Ouest, que les Italiens « font école au point de vue de la conservation des fourrages, qu'ils laissent dehors en tas coniques, fixés par un piquet central et dont la base est isolée par des moyens de fortune » (p. 454 ; cf. également p. 456, Lot-et-Garonne, et 636, Périgord).

page 196 note 3. Un seul gros défaut. Pas d'index nerum. Ni d'ailleurs d'index locorum, mais ceci est véniel.