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Anvers et les innovations de la technique financière aux XVIe et XVIIe siècles1

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

Herman Van Deb Wee*
Affiliation:
Université de Louvain

Extract

Le renouveau de la technique financière aux xve-xvie siècles s'est développée selon deux routes bien distinctes : l'une selon la tradition et inspirée par la technique italienne, passait de Genève-Lyon-Gênes à Amsterdam ; l'autre, plus indépendante de l'influence italienne et orientée vers des solutions novatrices, allait d'Anvers à Londres.

Type
Mise au Point
Copyright
Copyright © Copyright © École des hautes études en sciences sociales Paris 1967

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Footnotes

1

Je tiens à remercier vivement MM. les Professeurs J. A. Van Houtte et F. Braudel, MM. J. Meuvret et P. Jeannin, O. De Smedt et H. L. V. De Groote pour les remarques suggestives, qu'ils ont bien voulu me faire.

References

page 1067 note ASA = Archives de la ville d'Anvers.

page 1067 note 2. L'origine des foires de Genève est plus ancien, mais leur caractère « européen » n'est qu'un pliénomène du xve siècle : Bergier, J. F., Genève et l'Économie Européenne de la Renaissance. Paris, 1963, pp. 262270 et 432.Google Scholar Sur l'orientation italienne des foires de Genève : De Roover, R., The Rise and Décline of the Medici Bank, 1397-1494. Cambridge (Mass.), 1963, pp. 279281.Google Scholar

page 1067 note 3. Sur les foires de Lyon et de Castille : Lapeyre, H., Une Famille de Marchands : les Ruiz. Paris, 1955, pp. 283310 Google Scholar et 439-501. Sur les foires de Gênes : Ehrenberg, R., Dos Zeitalter Der Fugger. Geldkapital und Kreditverkehr im 16. JahrhunDert. Jena, 1922, II, pp. 231236;Google Scholar Gioffre, D., Gênes et les Foires de Change (de Lyon à Besançon). Paris, 1960.Google Scholar

page 1068 note 1. Heers, J., Le livre de comptes de GioVanni Piccamiglio, homme d'affaires génois (1456-1459). Paris, 1959, pp. 3435;Google Scholar H. Lapeyre, Une Famille de Marchands : les Ruiz, pp. 320-325.

page 1068 note 2. Pour le xve siècle : R. De Roover, The Rise and Décline of the Medici Bank, p. 295. Pour le xvie siècle : H. Lapeyre, Une Famille de Marchands : les Ruiz, pp. 313- 319 et Van Der Wee, H., The Growth of the Antwerp Market and the European Economy (fourteenth-sixteenth centuries). La Haye, II, p. 353.Google Scholar

page 1068 note 3. Pas seulement la Renaissance, mais aussi le fait que le crédit de change était plus cher, ont stimulé la recherche de formes plus simples de crédit : R. De Roover, The Rise and Décline of the Medici Bank, p. 13.

page 1068 note 4. Heers, J., L'Occident aux XIVe et XVe siècles. Aspects économiques et sociaux. Paris, 19C3, p. 181.Google Scholar

page 1068 note 5. J. F. Bergier, Genève et l'Économie Européenne de la Renaissance, p. 272.

page 1068 note 6. Selon la distinction et la terminologie de Van Werveke, H., « Monnaie de compte et monnaie réelle », Revue Belge de Philologie et d'Histoire, XIII, 1934, n° 1-2, pp. 123152.CrossRefGoogle Scholar

page 1069 note 1. Savonne, P., Instruction et manière de tenir livres de raison ou de comptes par parties doubles. Anvers, 1567.Google Scholar

page 1069 note 2. J. Heebs, L'Occident aux XIVe et XVe siècles, pp. 180-181 ; De Roover, R., «Cambium ad Venetias» (Studi in onorediArmandoSapori), vol.II. Milan, 1957,p. 632;Google Scholar Sayotjs, A. E., « Les transformations des méthodes commerciales dans l'Italie médiévale », Annales d'Histoire Économique et Sociale, I, 1929, n° 2, p. 170.Google Scholar

page 1069 note 3. H. Lapeyre, Une famille de marchands : les Ruiz, pp. 259-260.

page 1069 note 4. R. De Roover, L'évolution de la lettre de change, p. 136.

page 1069 note 5. Van Dillen, J. G., The Bank of Amsterdam (History of the principal Public Banks). La Haye, pp. 7984.Google Scholar

page 1070 note 1. A l'origine le bankgulden était une monnaie réelle, c'est-à-dire, une monnaie de compte du type B ; mais sous l'influence des dévaluations successives du gulden réel, le bankgulden (monnaie de compte), qui avait été fondé pour garDer sa valeur métallique, se distaneiait du gulden réel courant et devenait ainsi une monnaie de compte du type A. Pour la distinction entre monnaie de compte du type A et du type B : cf. note 6 p. 1068.

page 1070 note 2. Ibid., p. 84 ; R. De Roover, L'évolution de la lettre de change, p. 136.

page 1070 note 3. En cas de solde négatif, les marchands-banquiers s'arrangeaient même d'émettre des lettres de change, dans lesquelles le créancier devenait « donneur » et le debit

page 1071 note 1. J. G. Van Dillen, The Bank of Amsterdam, p. 79.

page 1071 note 2. Ibid., p. 80 ; Luzzato, G., « Les Banques Publiques de Venise » (History of the principal Public Banks, colleeted by J. G. Van Dillen). La Haye, 1934, pp. 3978.Google Scholar

page 1071 note 3. R. De Roovek, L'évolution de la lettre de change, p. 97.

page 1071 note 4. Sur ee sujet voyez surtout : De Roovee, R., « Een en anDer over Jan Ympyn Christoffels, den schrijver Van de eerste NeDerlandsche handleiding over het koopmansboekhouden », Tijdschrift voor Geschiedenis, II, 1937, pp. 163178;Google Scholar Smeur, A. J. E. M., De Zestiende-eeuwse NeDerlandse Rekenboeken, La Haye, 1900 ;Google Scholar H. L. V. De Groote, « Zestiende-eeuwse Antwerpse boekhoudingen en cijfermeesters », Scientiarum Historia, II, 1960, n° 4, pp. 161-172 ; De Groote, H. V. L., «Zestiende-eeuwse, boekhoudingen en cjfermeesters in betrekking met AntBerpen », Scientiarum Historia, III, 1961, n° 3, pp. 142156;Google Scholar De Groote, H. L. V., « Kanttekemngen bij eea bibliografie Van zestiende-eeuwse rekenboeken. Een aanvuUing : François Flory de Lille, arithméticien », Scientiarum Historia, IV, 1962, n° 3, 14 p.Google Scholar (tiré à part) ; De Groote, H. L. V., « De Arithmétique » Van Mellema », Scientiarum Historia, V, 1963, n° 4, pp. 133146.Google Scholar Un bel exemple de l'influence anversoise à ce sujet : en 1570 le comptable et maître Hercules de Cordes voyageait à Lubeck « pour y mettre de l'ordre dans la comptabilité d'Herman Boelemann » : H. L. V. ni: Groote, , Zestiende-eeuwse boekhoudingen…, III, 1961, n° 3, p. 148.Google Scholar

page 1071 note 5. Voyez sur ce sujet la brillante étude récente de Melis, F., Aspetti délia vita economica médiévale (Studi nell’ archivio Datini di Prato). Siena, 1962, pp. 389454.Google Scholar

page 1071 note 6. Un texte suggestif dans les registres scabinaux de Danzig, cité par NF.Umann, (M.), Geschichte des Wechsels im Hansagebiet bis zum 17. JahrhunDert. Erlangen, 1863,Google Scholar et corrigé par M. P. Jeannin, dont je le remercie sincèrement. Réponse de Mattis Zimmermann à Hans von. Pelcken : « dath em dath bewusth dath eth mith den wechselbrieffen manck den koeplueden sunDerlinck tho Anthwerpen, dar vêle mede umbgangen werth, also gehelden werth szo enem en wechsellbrieff aferanthwerth werth unde he den selfen aeceptireth unde unDerschriffth, szo moeth he ock den selfenn unde bethalen… » (Registres scabinaux de Danzig, 1556, f° 37).

page 1072 note 1. Un exemple très net dans un protocol notarié d'Anvers du 13 avril 1558, rédigé à l'occasion de la formation d'une compagnie commerciale entre trois marchands anversois : « welcke 200 £ sullen die voirs. Sobrecht ende Pauwels voirs gebruycken op Spaingie in Hontscoten saeyen ende fusteynen te coopen. met gereeden gelde ende in Spaengien mit gereeden gelde weDerom te vercoopen ende het ghelt op wissel weDerom over te seynden » (texte publié par StkieDer, J., AUS Antwerpener Notariatsarchiven. Wiesbaden, 1962, p. 313,Google Scholar n° 609). Voyez aussi : Mickwitz, G., AUS Revaler Handelsbûchern. Zur Technik des Ostseehandels in Der erste Hûlfte des 16. JahrhunDerts. Helsingfors, 1938, p. 94;Google Scholar Brûlez, W., De Firma Délia Faille en de Internationale Handel Van Vlaamse Firma's in de 16e eeuw. Brussel, 1959, pp. 398399.Google Scholar Voyez également les « Kitson Papers » (Bibliothèque de l'Université de Cambridge, Hengrave Hall, n° 78, n° 4) et le journal de Harman Janssone (Archives du Musée Plantin à Anvers, n° 681).

page 1072 note 2. De Smedt, O., De Engelse Natie te Antwerpen in de XVIe eeuw, 1486-1582. Anvers, 1954, II, p. 569.Google Scholar Indication très nette aussi dans la requête de diverses nations marchandes à la ville d'Anvers signée par la nation lucquoise le 4 juillet 1565 : ASA, Pk 1076. De Malynes, G. (Lex Marcatoria. Londres, 1622, pp. 96 Google Scholar et 394) affirme encore en 1622 que les cédules obligatoires, payables au porteur, sont d'usage très courant « beyond the seas ».

page 1072 note 3. De Rooveh, R., Money, Banking and Crédit in médiéval Bruges. Cambridge (Mass.), 1948.Google Scholar

page 1072 note 4. Van Der Wee, H., The Growth of the Antwerp Market, II, pp. 355357.Google Scholar

page 1072 note 5. R. De Roover, Money, Banking and Crédit, pp. 339-341.

page 1073 note 1. Van Der Wee, H., The Grooeth of the Antwerp Market, II, pp. 357358.Google Scholar

page 1073 note 2. Ibid., II, pp. 124-127.

page 1073 note 3. Ibid., II, pp. 331-335.

page 1073 note 4. La technique de « rescontre » était devenu une pratique fort courante dans les milieux d'Anvers du xvie siècle. Un texte suggestif dans un procès de 1567 : « Waere betaalt decn helft Van danDer helft bij den supplicant met tellinge Van gelde ende dat resterende vierendeel oyck waere den voers. Quellaers goetgedaen ende by hen onDerlinghe gerescontreert op hunne loopende rekeninge ende in hun rekenboecken » (ASA, Vierschaar, 1249, f° 165-166). Des exemples très nets aussi dans la comptabilité de la firme Van Immerseele de la fin du xvie siècle (ASA, I B, n° 218). La pratique de rescontre jouissait aussi d'un grand appui officiel : De Moy, dans ses commentaires sur la Coutume d'Anvers, notait : « By ordonnantie Van 29 februari 1599 is gestatueerd dat niemant en soude gehouden syn taenveerden eenighe assignatie, ten waere dat de selve wezen in rescontreiringhe Van eene anDere assignatie » (ASA, Vierschaar, 23, III, f° 580).

page 1073 note 5. Très souvent la circulation de ces cédules était, elle aussi, liée à la pratique de rescontre : les marchands passaient entre eux une cédule de main en main jusqu'au moment où le créancier, receVant la cédule en payement, était lui-même le débiteur de cette cédule. Beaucoup d'exemples de cette pratique dans les manuels de J. Weddington, V Mennher, M. Cognet, etc.

page 1074 note 1. Postan, M. M., « Private financial instruments in médiéval England », Viertaljahrschrift fur Sozial - und Wirtschafisgeschichte, XXIII, 1930, p. 40;Google Scholar Posthumus, N. W., De Geschiedenis Van de Leidsche Lakenindustrie. La Haye, 1908, I, p. 229;Google Scholar Bigwood, G., Le régime juridique et économique du commerce et de l'argent dans la Belgique du Moyen Age. Bruxelles, 1921-1922, I, pp. 507510.Google Scholar

page 1074 note 2. Ibid., I, pp. 513-515. Divers exemples de cessio dans les registres scabinaux et les certificatieboecken d'Anvers de la fin du xv« et du début du xvie siècle, dont les actes concernant le commerce international ont été publiés en regestes par Doehaebd, R., Études anversoises. Documents sur le commerce international à Anvers, 1488- 1514. Paris, 1963 : vol. II, n” 484,Google Scholar 1002, 2081 ; vol. III, n° 3037, 3124, 3126, 3184, 3218, 3417, 3869.

page 1074 note 3. Une « tourbe » est un témoignage collectif d'un groupe de marchands honorables deVant le magistrat d'Anvers que telle ou telle pratique ressort au droit coutumier marchand de la ville.

page 1074 note 4. De Smedt, O., « De keizerlijke verordeningen Van 1537 en 1539 op de obligaties en wisselbrieven. Eenige kanttekeningen », NeDerlandsche Historiebladen, III, n° 1, 1940, p. 32.Google Scholar

page 1074 note 5. R. De ROOVER, L'évolution de la lettre de change, pp. 95-96. Une vive résistance persistait pourtant chez les juristes du Parlement de Malines ( O. De SMEDT, , De Engelse Natie…, II, pp. 570571 Google Scholar).

page 1074 note A Anvers, au contraire, des tourbes de 1557, 1561, 1565 et 1567 (ASA, Vierschaar, fo 22 v°-23, 39 v°, 169-169 v°, 59 v°-60) et les Coutumes in antiquis de 1570 ( De LONGE, G., Coutumes du Pays et Duché de Brabant. Quartier d'Anvers. T. I. Coutume de la ville d'Anvers. Bruxelles, 1870, p. 596 Google Scholar) confirment que la protection juridique du porteur était devenue coutume marchande bien établie.

page 1076 note 1. A cause de cette perte de sécurité financière pour le créancier-receVant, des actes de cessio de 1491 et 1499 ajoutent explicitement la clause que le créancier-cédant payera la dette en cas de non payement par le débiteur de la cédule (ASA, Certificatieboeken, 2, f° 68 v°, 8 juillet 1491 ; ASA, Schepenbrieven, 116, f° 121 v°, 15 octobre 1499).

page 1076 note 2. BIGWOOD, G., Le régime juridique et économique du commerce et de Vargent…, I, pp. 526534;Google Scholar II. Dek Wee, Van, The Growth of the Antwerp Market, II, p. 334;Google Scholar cf. le texte célèbre dans la lettre de Lemington à George Cely de la fin dii xve siècle : « You shall not fault of your money in the Cold Mart… by such men as I shall hâve my money of » (cité par Holden, J. M., The History of Negotiable Instruments in English Law. Londres, 1955, p. 12 Google Scholar).

page 1076 note 3. De ROOVKR, R., The Rise and Décline of the Medici Bank, 1397-1494. Cambridge (Mass.), 1963, p. 19.Google Scholar Le statut juridique de cette assignation était donc en net contraste avec l'assignation en banque (le payement par virement en banque d'un compte à l'autre) : en effet, en cas d'une assignation en banque, le débiteur était complètement libéré du moment que le compte du créancier avait été dûment crédité dans les livres du banquier : R. De ROOVER, Lettre de change, pp. 206-207, 212-213.

page 1076 note 4. BHULEZ, W., « Lettres commerciales de Daniel et Antoine Van Bombergen à Antonio Grimani (1532-1543) », Bulletin de l'Institut Historique Belge de Rome, XXXI, 1958, pp. 183184.Google Scholar

page 1076 note 4. ASA, Pk 1052, acte du 21 mars 1536 ('37) : « hij [T. Washington] myds Der afflivicheyt Van hueren manne de voirs. [4] obligatien… nyet over getransporteren noch zijn prouffijt daermede gedaen en conste, gelijck anDere cooplieden Vanden Natien Van Engelant gewoenlijck waeren Van doene als zij reysden nae huys ».

page 1076 note 1. Schets écrivait à Herbouts : « dat by edict gestatueert worde… dat aile betaelinge staende up die merekten Van Antwerpen ende Bergen te bevelen, begijnnen sullen ter expiracyen vatiden vrijheeden Der sees Weeken Vanden merckten, ende dat bynnen den naesten XXIII daegen daerna, aile débiteurs huer créditeurs schuldich zullen zijn, tzij bij assignacye ter zelves créditeurs contentement, oft in prompten gelde te voldoen » (ÀSA, Pk 1052, acte du 1 “ juillet 1537).

page 1076 note 2. Selon le texte publié à Anvers : ASA, Pk 2763, f° 132.

page 1076 note 3. Les registres des sentences de la ville d'Anvers des deux Derniers tiers du xvie siècle en témoignent indubitablement.

page 1076 note 4. GOKIS, A., Étude sur les colonies marchandes méridionales (Portugais, Espagnols, Italiens) à Anvers de 1488 à 1567. Louvain, 1925, p. 370.Google Scholar

page 1076 note 5. ASA, Pk 1076, remontrance de diverses nations marchandes, signée le 4 juillet 1565 par la nation lucquoise.

page 1076 note 6. Van DILLEN, J. G., The Bank of Amsterdam (History of the principal Public Banks). La Haye, 1934, p. 80.Google Scholar

page 1076 note 7. « Houdende de balanche, ter borsse heure penninghen ontfanghende ende schulden innende, soo in comptant als bij middele Van assignatien, ende doende betaelinghe soo met gelde als met assignatien. » ASA, Procès Suppl., 52, A0 1604- 1610.

page 1077 note 1. « Als ijmant bij sijnen schuldenaer op eenen anDeren wort bewesen, om bij hem betaelt te worden, ende alsoo Van handen tôt handen voorts tôt vier oft vijff persoenen ende meer, die de bewijsinge al aenveerden, indijen hij bij den lesten niet en wort betaelt, heeft tôt sijne voldoeninge verbonden aile degene daerop hij bewezen is. » ( De Longé, G., Coutumes du Pays et Duché de Brabant. Quartier d'Anvers. T. IV. Coutumes de la ville d'Anvers. Bruxelles, 1874, p. 380,Google Scholar art. 14).

page 1077 note 2. Quelques exemples : ASA, Vierschaar, 1237, f° 98 v°-100, sentence du 15 janvier 1542 ('43), f” 21-22, sentence d'octobre 1542 ; ASA, Vierschaar, 1244, f° 73-74 v», sentence du 7 décembre 1555 ; ASA, Vierschaar, 1249, f ° 136 v°-138, sentence du 31 mai 1507, f” 140 vo-151 v°, sentence du 30 mai 1567, f° 157 v°-158, 23 juin 1567 ; ASA, Procès Suppl., 52, A” 1604-1610.

page 1077 note Il est important de noter que cette distinction ne semblait pas encore exister au début du xvie siècle : cf. les actes des Certificatieboeken et registres scabinaux de la ville d'Anvers de la fin du xve et du début du xvie siècle, cités plus haut (note 2). Lors d'une cession d'une obligation de 10 £ 18 s. 4 d. gros de Flandre, on note par exemple : « geloevende wairt dat de voirs. Jacques nyet voldaen en worde… dat hij ( = le créancier-cédant) alsdan ende in dien gevalle de selve somme terstont opbrengen ende betalen sal, gelijc oft de voirs. bewijsinge nyet geschiet en ware » (ASA, Schepenbrieven, 116, f° 121 v», 15 octobre 1499).

page 1077 note 3. Les Coutumes anversoises de 1608 suggèrent que cet état de choses était toujours encore de rigueur au début du xvne siècle : la loi exige une « déclaration explicite » de la part du créditeur-bénéficiaire comme preuve d'un règlement « final et absolu » lors d'un transfert de payement ( De Longé, G., Coutumes du Pays et Duché de Brabant. Quartier d'Anvers. T. IV. Coutumes de la ville d'Anvers. Bruxelles, 1874, p. 380,Google Scholar, art. 15).

page 1078 note Seule la coutume de la Nation Anglaise d'Anvers faisait exception au xvie siècle entre eux Les Merchants Adventures devaient prouver le payement par assignation sinon le payement était considéré comme final : De SMEDT, O., De Engelse Natie, II p. 583.Google Scholar Cf. infra.

page 1078 note 1. ASA, Vierschaar, 69, f° 60 v°-61 (tourbe du 26 juin 1568) ; f° 169-169 v° (tourbe du 2 août 1565). De Longé, G., Coutumes du Pays et Duché de Brabant. Quartier d'Anvers. T. IV. Coutumes de la ville d'Anvers. Bruxelles, 1871, p. 524,Google Scholar C'est pour remédier à cette source de confusion probablement que la ville d'Anvers exprimait en 1565 l'intention d'obliger tout le monde à faire passer les « transports » de biens meubles, dépassant la valeur de 100 £ de gros de Flandre, deVant notaires, ce qui provoquait la réaction comme, entre autres, de la nation lucquoise du 4 juillet 1565 (ASA, Pk 1076).

page 1078 note 2. Les registres des sentences en témoignent dès le Dernier tiers du xvie siècle : par exemple ASA., Vierschaar, 1249, f° 242-243, sentence du 16 août 1567. Voyez aussi les manuels d'arithmétique ou de comptabilité de cette époque, et l'article 14 de la Coutume de l'année 1608 (cité plus haut).

page 1078 note 3. La montée d'une classe nouvelle de marchands moyens en était responsable : Van Der Wee, H., The Growth of the Antwerp Market, II, pp. 321323.Google Scholar

page 1078 note 4. Ibid., II, pp. 347-348.

page 1078 note 5. « Ende dattet nae reclit notoir waere dat om probatien te doene eenyegelick schuldich ware te doene exhibitien Van syne rekenboecken » : sentence du 23 juin 1567 (ASA, Vierschaar, 1249, f° 165-166). Voyez aussi ASA, Vierschaar, 1237, f° 30-80 v°.

page 1079 note 1. G. De MALYNES, Lex Mercatoria, p. 100.

page 1079 note 2. Procès entre Gillis de Visen et Daniel de Bruyne : sentence du 16 août 1567 : « Nyettemin tevreden hem verWeerDere te restitueren sekere billiet Van assignatie op Anthoni Raedt » (ASA, Vierschaar, 1249, f° 266 v°-267).

page 1079 note 3. « Soo de verWeerDer noch wisselbrief, noch assignatie, noch eenich anDer bescheet tôt verificatie Van dyen en heeft geexhibeert », procès entre Augustyn Van Merstraeten et Hans Verleyen, A0 1608-1609 (ASA, Procès Supph, 1032).

page 1079 note 4. « De coopluyden uuyt Ingelant… waeren geaccoustumeert ende gewoonlyck aile obligatien absolutelycken over te settene ende over te nemen, ende zoe wanneer dat zij anDers accordeerden, zoe namen zij daeraf contreobligatie oft gelooften Van den débiteur goet oft solvent te moeten houdene », Procès entre Joris Nedham et Janne Voye, sentence du 24 novembre 1546 (ASA, Vierschaar, 1242, f° 226-227). Voyez aussi De SMEDT, O., De Engelse Natie, II, pp. 582583.Google Scholar

page 1079 note 5. Le Professeur J. Meuvret nous communiquait qu'en France les endossements de cédules obligatoires semblaient précéDer au xviie siècle les endossements de lettres de change.

page 1079 note 6. Les exemples abondent : e.a. J. STBIEDer, Ans Antwerpener Notariatsarchiven…, p. 304, n° 590 (4 novembre 1556) ; ASA, Vierschaar, 1237, f° 163 v°-164, sentence du 21 mars 1542 ('43) ; ASA, Vierschaar, 1249, f° 150 v°-151 v°, sentence du 30 mai 1567 et f° 209 v», sentence du 17 juin 1567 ; ASA, Procès Suppl., 922, obligation du 5 août 1595, etc.

page 1079 note Parfois la signature du donneur de caution était marquée sur le dos du document : ASA, Not. Protoc, 3133, f° 212.

page 1080 note 1. « Hebbende de voers. Bento Rodrigues voer het overgeven Van Der selven obligatien aenDer voers. De Gauna de voers. obligatie Van Der producent selver aïs principael moeten onDerteekenen, mits de voers. Gauna den producent soo vêle niet en souden hebben betrouwt », Procès entre Pedro Gomez de Meza contre Bento Rodriques, A” 1574-1578 (ASA, Procès SuppL, 642).

page 1080 note 2. De Longé, G., Coutumes du Pays et Duché de Brabant. Quartier d'Anvers. T. I, p. 598.Google Scholar

page 1080 note 3. Van Der Wee, H., The Growth of the Antwerp Market, II, pp. 348349 Google Scholar, note 78. D'autres exemples dans les archives des procès, dans les protocoles notariaux, dans les dossiers de la firme Van Immerseele, et dans le journal de caisse de Jaspar Van Bell : L. P. L. PIKENNE - FOKSMA, W. J., Koopmansgeest te ‘s-Hertogenbosch in de vijftiende en zestiende eeuw. Het kasboek Van Jaspar Van Bell, 1564-1568. Nimègue, 1962, pp. 64 Google Scholar (n° 1), 68 (n° 4), 70 (n° 6), 77 (n° 17), 78 (nos 18-19-20).

page 1080 note 4. « Want bleke uuyten indossemente Vanden selve obligate » (ASA, Vierschaar, 1249, f° 209 v°, sentence du 17 juin 1567). « Obligatien…, ende daerop men gewoone is de betaelighen te endorsseren, ende als de obligatien te vollen betaelt sijn, de selve inné te trecken » (ASA, Procès Suppl., 87, Réplique de Jacop Verreycken, A0 1600).

page 1080 note 5. Cf. infra.

page 1081 note 1. G. De MALYNES, Lex Mercatoria, pp. 96 e.s.

page 1081 note 2. Van Der Wee, H., The Growth of the Antwerp Market, II, p. 355.Google Scholar Toutefois, cette circulation n'était pas un monopole du marché monétaire d'Anvers. Sur la circulation des juros de resguando en Espagne sous Philippe II, par exemple, voyez F. Braudel, « Le pacte de ricorsa au service du roi d'Espagne et de ses prêteurs à la fin du xvie siècle » (Sludi in onore di A. Sapori, vol. II). Milan, 1957, p. 1118).

page 1081 note 3. J. Strieder, AUS Antwerepner Notariatsarchiven, p. 406 (n° 805) : 21 juillet 1588 ; ASA, Procès Suppl., procès entre Philips Van Waelput et Maître Jaspar Schuermans, 23 avril 1608 - 5 novembre 1608.

page 1081 note 4. J. M. Holden, The History of Negotiable Instruments, pp. 66-98.

page 1081 note 5. Un bon aperçu dans R. De Roover, Lettre de change, pp. 100-114 et R. De Roover, The Rise and Décline of the Medici Bank, pp. 137-140. Voyez aussi J. HEERS, Le livre de comptes de GioVanni Piccamiglio, pp. 350-356 ; LAPEYRE, H., « Las origines del Endoso de letras de cambio en Espana », Moneda y Credito : Revista de Economia, LU, 1955.Google Scholar

page 1082 note 1. R. De Roover, The Rise and Décline of the Medici Bank, p. 140.

page 1082 note 2. Ibid., p. 19 et p. 413, note 75.

page 1082 note 3. Ibid., p. 18 ; J. HEEES, Le livre de comptes de GioVanni Piccamiglio, p. 38 ; H. LAPEYEE, Une famille de marchands : les Ruiz, pp. 259-261 ; J . G. Van DILLEN, The Bank of Amsterdam, pp. 80-81.

page 1082 note 4. Par exemple : E ponete a conto nostro ou et mettez-le à mon compte : ASA, IB, 1, dossier de Balthasar Andréa.

page 1082 note 5. Cf. les exemples espagnols de H. LAPEYRE de 1537 et 1561 et celui de J . HEERS de 1457 (J. HEERS, Le livre de comptes de GioVanni Piccamiglio, pp. 345-346).

page 1082 note 6. Divers exemples dans : De SMEDT, O., De Engelse Natie, II, p. 569 ;Google Scholar J. M. HOLDEN, The History of Negotiable Instruments, p. 39. Pour les Hanséates à Anvers : J. Stkiidek, AUS Antwerpener Notariatsarchiven, p. 165 (n° 237), pp. 375-377 (n° 714).

page 1083 note 1. ASA, Pk 1052. Voyez aussi la réponse de Mattis Zimmermann à Hans von Pelcken (note citée plus haut).

page 1083 note 2. ASA, Pk 1052.

page 1083 note 3. ASA, IB, 2039, f° 132, lettre du 4 janvier 1540.

page 1083 note 4. ASA, IB, 2039, f° 88 v».

page 1083 note 5. Cf. supra, note citée plus haut.

page 1083 note 6. La publication de J. Strieder, AUS Antwerpener Notariatsarchiven, en est une preuve éclatante.

page 1083 note 7. « Daer Brcntens de comoditeyt nyet en hadde ihn zu bezahlen, so hatte Hulscher mit einwilligung des Brentens die Surnme auf Wechsel auf Frankfurt genommen » (Ibid., p. 406, n° 806 : 11 juillet 1588).

page 1083 note 8. STOLS, E., ZuidneDerlandse Firma's en de Inrichting Van hun Handel op de Iberische Wereld, 1598-1648 (Thèse de doctorat en Philosophie et Lettres. Université de Louvain, 1965). Louvain, 1965, vol. II, pp. 3637.Google Scholar

page 1083 note 9. TAWNEY, R. H., « The Eastland Trade », The Economie History Review. Second Séries, XII, 1959, n° 2, pp. 280282 ;Google Scholar CHRISTENSEN, A. E., Dutch Trade to the Baltic about 1600. Copenhague - La Haye, 1941, pp. 394395.Google Scholar

page 1084 note 1. De Longé, G., Coutumes du Pays et Duché de Brabant. Quartier d'Anvers. T. I, pp. 596598 ;Google Scholar T. II, pp. 396-400 et 408-412 ; T. IV, pp. 10-43.

page 1084 note 2. Cf. supra, note citée plus haut.

page 1084 note 3. Ibid., t. IV, p. 28, art. 30 et p. 380, art. 14.

page 1084 note 4. « Mits dat de bewijsinge geene betaelinge en is, maer alleenelyck dient tôt versekeringe ende pantschappe » (Ibid., t. IV, p. 378, art. 11).

page 1084 note 5. Ibid., t. IV, pp. 40-41, art. 70-75.

page 1085 note 1. ASA, IB, 1 et 218. Cf. aussi R. De ROOVER, L'évolution de la lettre de change, p. 99.

page 1085 note 2. R. De ROOVEE, L'évolution de la lettre de change, pp. 102-103.

page 1085 note 3. Spécimen publié par R. De ROOVER, L'évolution de la lettre de change, p. 155.

page 1085 note 4. J. M. HOLDeN, History of Negotiable Instruments, pp. 40-41.

page 1085 note 5. Ibid., p. 44.

page 1085 note 6. Van Deb Wee, H., « Sporen Van Disconto te Antwerpen tijdens de xvie eeuw », Bijdragen voor de Geschiedenis Der NeDerlanden, X, 1955, pp. 6870.CrossRefGoogle Scholar

page 1086 note 1. Cf. les registres des sentences et les dossiers des procès de la seconde moitié du xvie siècle. Voyez aussi Brûlez, W., De Firma Délia Faille en de internationale handel Van vlaamse firma's in de XVIe eeuw. Bruxelles, 1959, p. 403.Google Scholar

page 1086 note 2. ASA, Pk 2763, f° 173.

page 1086 note 3. ASA, Vierschaar, 69, f° 25 v°-26 et f° 71.

page 1086 note 4. ASA, IB, 2039, f° 132, lettre du 4 janvier 1540. Nous ne pouvons pas nous rallier à la remarque critique de W. Brûlez à ce sujet ( Brûlez, W., «Antwerpens Bloeitijd », Bijdragen voor de Geschiedenis Der NeDerlanden, XIX, 1964, n° 2, p. 160 Google Scholar). L'argument central qu'un marchand, qui veut acheter des marchandises, a besoin d'argent comptant, n'est pas valable, puisqu'il pouvait toujours acheter à crédit, lorsqu'il s'agissait d'une firme connue.

page 1087 note 1. Réédité par Michel Coigiiet en 1573 (Bibliothèque de la ville d'Anvers, G. 4815, 1'° I-IIII). Voyez aussi Van Der Wke, H., The Growili of the Antwerp Market, II, p. 350.Google Scholar

page 1087 note 2. H. L. V. De GROOTE, De « Arithmétique » Van Mellema, p. 144. De SMEDT, S. O., De Engelse Natie, II, p. 573,Google Scholar note 19. Nous avons longuement discuté avec MM. O. de Smedt et H. L. V. de Groote sur l'interprétation exacte de ce texte et nous tenons à les remercier vivement pour leurs remarques très suggestives à ce sujet.

page 1087 note 4. II. Van Der WEK, The Growth of the Antwerp Market, II, pp. 850-351.

page 1087 note 5. W. BRÛLEZ, De firmii Délia Faille, p. 402.

page 1087 note 6. EHRENBERG, R., Hamburg und England im Zeitaller Der Koningin Elisabeth. Jena, 1896, p. 308.Google Scholar

page 1087 note 7. W. Brûlez, De firma Délia Faille, pp. 403-404.

page 1088 note 1. Divers exemples dans : Van Dkr Wee, H., The Growth of the Antwerp Markct, II, pp. 34,Google Scholar 9-350, note 85.

page 1088 note 2. De Longé, G., Coutumes du Pays et Duché de Brabant. Quartier d'Anvers, t. IV, p. 26,Google Scholar art. 20.

page 1088 note 3. ASA, Pk 918, f° 135 et 141-141 v° : « dat seDert eenighe maenden herwaerts [opnieuw] diverse cooplieden hen hebben vervoirDert contante penningen te coopen ende te vercoopen waerdore tusschen contanten ende bewijsingen oft assignation onDerscheet werdde gemaeckt Van 1 1/2 jae 2 %, niet alleenlijck in de betaelinghen, maer oyck in den prijse Van de wisselen, die op anDer plaetsen worden getrocken. »

page 1088 note 4. G. De MALYNES, LSX Mercatoria, p. 99. « Nay more, if he will hâve readie money for thèse bills, he may sell them to other merchants that are moneyed men. »

page 1088 note 5. J. M. HOI.DeN, The History of Negotiable Instruments, pp. 43 et 47.

page 1088 note 6. STOLS, B., Zuidnedsrlandse firma's, vol. II, p. 234.Google Scholar

page 1089 note 1. O. De SMEDT, De Engelse'Natie, II, p. 574.