Hostname: page-component-7bb8b95d7b-495rp Total loading time: 0 Render date: 2024-09-27T08:20:27.010Z Has data issue: false hasContentIssue false
  • English
  • Français

Cent vingt-cinq ans de sociologie maghrébine

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

Jacques Berque
Get access Rights & Permissions [Opens in a new window]

Extract

« L'humanité est une. Les différences que l'on remarque entre les diverses sociétés qui la composent sont plus apparentes que réelles.... » Elles se ramènent pour la plupart aux conditionnements du milieu. C'est à ces influences concrètes, c'est à ces contrastes psychologiques que devrait s'attacher une analyse affranchie de l'exotique et du pittoresque. Voilà par quelles considérations Pellissier de Reynaud, le chroniqueur des Annales Algériennes, commence un Mémoire sur les moeurs et institutions sociales des populations indigènes du Nord de l'Afrique.

Le livre paraît en 1854. Une génération seulement s'est écoulée depuis la prise d'Alger, et déjà la réflexion a passé plus d'une fois de l'un à l'autre pôle des sentiments que devait, durablement, inspirer l'homme maghrébin : émoi philosophique devant tout ce qu'il affirme, par rapport à nous, de différences ; proclamation, non moins philosophique, d'une identité.

Type
Études
Information
Annales. Histoire, Sciences Sociales , Volume 11 , Issue 3 , September 1956 , pp. 296 - 324
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1956

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

page 296 note 1. Pellissier De Reynaud, E., Annales algériennes, 2e édition, Alger, 1854, t, III, p. 426 et suiv.Google Scholar

page 296 note 2. De l'établissement des Français dans la Régence d'Alger, Paris, 1839. Cf. notamment le chap. II du t. I, et, p. 520 et suiv., un perspicace programme de recherche.

page 297 note 1. Parmi les livres de l'époque, citons surtout la Relation d'un séjour à Alger, traduite de Pananti, Paris, 1820 ; Shaler, W., Esquisse de l'état d'Alger , Paris, 1830 Google Scholar ; Dr Shaw, , Voyage dans ht Régence (XVIIIe s.), Paris, 1830 Google Scholar ; Roset, M., Voyage dans la Ré gence , Paris, 1833, 3 vol.Google Scholar Parmi les auteurs modernes, c'est surtout M. EUE RIT qui s'est attaché à la mise en œuvre de documents originaux ; cf. notamment son Algérie à l'époque d'Abd el Kader, Alger, 1951. Également Yacomo, X., La colonisation des plaines du Chélif , Alger, 1955, t. I, pp. 205–209.Google Scholar

page 299 note 1. Bibliographie dans la remarquable thèse de Yacono, X., Les Bureaux arabes à l'évolution des genres de vie indigènes dans l'Ouest du Tell algérois , Paris, 1953, p. 407 Google Scholar à 424. Cf. également L'Afrique française du Nord, Bibliographie militaire, Paris, 1930, t. II, p. 135 et suiv. ; et passim Tailliart, Ch., Essai de Bibliographie méthodique et raisonnée , Paris, 1925 Google Scholar, où le classement par -catégorie d'auteurs n'est qu'alphabétique, confondant ainsi les époques les plus diverses.

page 300 note 1. Delayen, G., Les deux affaires du capitaine Doineau , Paris, 1924 Google Scholar ; Ch.-A. Julien avait déjà, dans son Histoire de l'Afrique du nord attiré l'attention sur cet épisode et le retentissement que lui donna la plaidoirie accablante de Jules Favre.

page 300 note 2. Le Sahara algérien, Paris, 1845 ; Le grand désert, Paris, 1848. Et aussi Daumas, et Facor, La Grande Kabylie , Paris, 1847.Google Scholar

page 300 note 3. Études sur la Kabylie proprement dite, Paris, 1848.

page 300 note 4. Le Maroc inconnu, Paris, 1899.

page 301 note 1. Le Maroc dans les premières années du XVIe siècle, Alger, 1906.

page 301 note 2. Les Keballes du Djerjera, Paris, 1859.

page 301 note 3. Richard, Ch., Étude sur l'insurrection du Dhara , Alger, 1846, p. 6.Google Scholar

page 301 note 4. L'expression est du capitaine Richard.

page 301 note 5. Les Saints de l'Islam, Paris, 1881, et L'Algérie légendaire, Alger, 1892.

page 302 note 1. Études algériennes, 1871.

page 302 note 2. Souvenir d'un chef de bureau arabe, Paris, 1858, p. 33.

page 302 note 3. Cf. notamment la collection de L'Exploration scientifique de l'Algérie, Paris, 1844-1854.

page 303 note 1. Colonisation de l'Algérie, Paris, 1843, cf. surtout section III, sur la « colonisation des indigènes ».

page 303 note 2. Les Touaregs du Nord, Paris, 1864.

page 303 note 3. Deuxième mission Flatters, Alger, 1882. 303

page 304 note 1. W. Marçais l'avait déjà signalé dans son magistral mémoire « Un siècle de recherches sur le passé de l'Algérie musulmane », dans Histoire et historiens de l'Algérie, Paris, 1931, p. 143.

page 304 note 2. De la Martiniere, et Lacroix, N., Les Oasis de l'extrême Sud algérien , Alger, 1897, p. 188 et suiv.Google Scholar Cf. déjà l'étude des soff-s du Sahara dans L. Rinn, Histoire de l'insurrection de 1871, Alger, 1891, p. 483 et suiv.

page 306 note 1. Cf. Journal Asiatique, 1873, t. II, p. 72 ; 1874, t. IV, p. 119 ; 1875, t. VI, p. 57 ; 1880, t. XVI, p. 69, etc..

page 306 note 2. Journal Asiatique, t. VIII, p. 57, 63. Cf. aussi son article sur « L'exploration scientifique de l'Algérie», Revue des Deux Mondes, septembre 1873, p. 138 et suiv., talentueuse exploitation de la thèse de Hanoteau et Letourneux.

page 306 note 3. Et d'assez loin, si l'on en croit W. Marçais.

page 308 note 1. Figuig, Notes et impressions, dans La Géographie, 1903, t. VII, p. 177 et suiv. ; Marrakech, Paris, 1905 ; Entribu, Paris, 1914 ; et surtout « L'organisation sociale et économique chez les Haha», dans Renseignements coloniaux, 1905.

page 311 note 1. Cf. les vues développées en 1956 dans les Temps modernes, de seconde main, mais vigoueusement, par M. Lâcherai.

page 312 note 1. Par exemple Gennep, Van, Études d'ethnographie algérienne , Paris, 1911 Google Scholar, comme plus tard Frobenius. Cette tendance, malheureusement, survit toujours.

page 313 note 1. La plus grosse partie de l'œuvre de l'Institut des Hautes Études marocaines, avec surtout E. Levi-Provençal, H. Terrasse, G. S. Colin, est orientée en ce sens.

page 313 note 2. A. Bel, dans « Caractère et développement de l'Islam en Berbérie », Histoire et historiens de l'Algérie, 1931, remarque qu'à son époque les études et d'ensemble sont de simples aperçus, p. 179, n° 3.

page 315 note 1. Contributions récentes à la Connaissance de l'Islam, Revue d'Histoire des Religions, 1889, p. 64 et suiv.

page 317 note 1. Dont je ne puis accepter les interprétations.

page 317 note 2. Mais le superbe effort des Sources inédites de l'histoire du Maroc, entamé par H. de Castries en 1905, devrait être complété par un effort analogue en matière de sources arabes. Citons, pour l'Algérie, la Collection de documents inédits et d'études sur l'histoire de l'Algérie.

page 319 note 1. Les Historiens des chorfa, 1929, du regretté E. LÉVI-Provençal.

page 319 note 2. Un institut récemment créé à Alger répondra peut-être à ce besoin.

page 320 note 1. C'est l'idée que m'inspire la suggestive étude parue dans l'E.S.N.A. : Les Algériens en France, Paris, 1955, pp. 91 et 96.

page 321 note 1. Ou je relève la même disparité qu'au Maghreb entre les enquêtes consacrées aux Bédouins et celles portant sur des sociétés plus avancées ou plus complexes, le phénomène urbain par exemple.