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Deux mille ans d'histoire du climat dans le Midi de la France : étude sédimentologique

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Jacques-Élie Brochier*
Affiliation:
CNRS - Faculté des Sciences Marseille

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La recherche paléoclimatique appliquée aux périodes anciennes du Quaternaire dispose de quelques outils efficaces parmi lesquels la sédimentologie occupe une place privilégiée. L'analyse sédimentologique est cependant très peu employée dans l'étude de l'Holocène, encore moins dans celle de la période historique. Pourtant, si les résultats n'ont pas la précision des séries phénologiques, ils ont un intérêt majeur, celui de la longue durée.

Dans le Midi de la France, où les données climatiques sont pauvres, les stratigraphies d'abris sous roche sont à même de nous fournir une suite détaillée et continue d'événements climatiques. En effet, la zone méditerranéenne peut être caractérisée par sa sensibilité aux agressions externes, qu'elles soient de nature climatique ou anthropique. Le fragile équilibre bio-rhexistasique pour de minimes variations du climat impliquant le franchissement de seuils, peut être rompu. La dynamique sédimentaire est alors suffisamment modifiée pour que les stratigraphies gardent la trace de ces événements climatiques de faible amplitude.

Summary

Summary

The sedimentological study of deposits in two rock shelters in southern France—the Font-de-l'Oule in the Vaucluse and the Font-Juvénal in the Aude—makes it possible to establish a coherent sequence of climatic events spanning the last two millennia.

There were two cold periods, beginning in the 7th and 14th centuries respectively, separated by a clearly identifiable climatic optimum between the 8th and 13th centuries. This optimum can apparently be divided into two parts.

The anthropic deterioration of the landscape was a late phenomenon, whose acceleration—in both Provence and Languedoc, as paleobotanical research indicates—can be dated to the 13th-14th centuries.

Type
Hypothèses
Copyright
Copyright © Copyright © École des hautes études en sciences sociales Paris 1983

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References

Notes

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5. Coordonnées Lambert : x = 824,65, y = 183,34, z= 200 m. L'abri est creusé dans les calcaires barrémo-bédouliens (faciès urgonien).

6. Le travail de terrain a Été effectué avec l'aide de M. Livache en mars 1977.

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8. Les couleurs sont déterminées à l'aide du code Munsell.

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10. Cette date est en parfait accord avec la typologie céramique d'après G. Demians d'Archimbaud qui a bien voulu examiner les quelques tessons provenant du nettoyage de la coupe.

11. L'abri est aujourd'hui absolument sec.

12. La courbe 2 représente la variation du rapport des nummulites au total des foraminifères libres dans le sédiment (nummulites + alvéolines). Les bancs de calcaire à nummulites affleurent seulement dans les pentes qui dominent l'abrl L'abondance des nummulites dans le remplissage est ainsi un bon marqueur de l'érosion des versants.

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16. Le chêne à feuillage caduc représente alors 15 % des charbons alors qu'au 11e siècle il dominait le spectre avec 80 %.

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22. Souvenons-nous qu'un sédimento-climat tempéré est seulement synonyme d'hiver doux. Le terme ne préjuge en rien du caractère des autres saisons.

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25. F. Serre, op. cit.

26. E. LE ROY Ladurie, op. cit.

27. Au vu de nos seuls résultats sédimentologiques, nous devrions nous en tenir à l'hypothèse d'un viiie-xiiie siècle globalement tempéré et humide. Ce n'est que par comparaison avec ce que l'on commence à savoir de la climatologie de cette période que nous pouvons envisager de scinder cet optimum en deux Épisodes aux caractéristiques climatiques fort différentes : viiie-xiie siècle et xiiie siècle. Cette hypothèse a l'avantage de concilier nos données avec l'acquis paléoclimatique.

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