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Facteurs sévillans au XVIe siècle, d'après des lettres marchandes

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

B. Bennassar*
Affiliation:
Assistant Faculté des Lettres, Toulouse

Extract

La correspondance de Simon Ruiz, marchand de Médina del Campo n'est plus inédite ; elle est même, pour longtemps encore, à l'ordre du jour de la recherche historique qui a mis en chantier une prospection systématique de cette source unique de renseignements. Les travaux de Henri Lapeyre, de Gentil da Silva, de Felipe Ruiz Martin l'ont largement utilisée. Mais cette correspondance surabondante défie tout examen général. De nombreuses lettres venues de presque toutes les grandes villes d'Espagne sont encore inconnues et risquent de le rester longtemps. Aucun doute, parmi ces liasses, que les lettres de Séville ne soient parmi les plus intéressantes, ainsi qu'un bref examen, — l'objet même de cet article, — m'a permis de l'établir.

Type
Essais
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1957 

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References

page 60 note 1. Voir notamment Une famille de marchands : les Ruiz,thèse, Armand Colin, 1955).

page 60 note 2. J. Gentil DA Silva, Stragédie des affaires à Lisbonne entre,595 et,607. Lettres marchandes des Rodrigues d'Evora et Veiga,Publications du Centre de Recherches Historiques, Collection «Affaires et Gens d'Affaires », S.E.V.P.E.N., 1957.

page 60 note 3. Voir les notes de Henri Lapeyre sur la richesse de ce fond.

page 60 note 4. Sources : Archiva Provincial,e Valladolid, Section Simon Ruiz ; voir Cl (1560- 1562 ; C2 (1563-1564) ; C3 (1565) ; C4 (1566) ; C5 (1567) ; C7 (1568) ; C9 (1569) etc. Tout cet article est construit en références à ce dossier, que nous citons d'entrée, une fois pour toute.

page 61 note 1. C2 - 81 : « Cette flotte a été très parcimonieuse pour tous… et lorsqu'on veut en exécuter un, il se réfugie à l'église… ».

page 61 note 2. AH PV C3 -149. On pourrait donner de nombreux exemples. Les créanciers de Pedro de Molinedo qui ne veut rien payer, s'entendent en 1567 pour faire saisir et vendre 25 000arrobas de vin lui appartenant. Le reste sera obtenu par les hypothèques sur les « juros, tributos, y posesiones » et, si cela ne suffit pas, à l'arrivée de la flotte de Terre-Ferm.

page 66 note 1. Le rôle des Génois semble avoir été capital sur ce marché financier. Les noms des Génois reviennent constamment sous la plume des facteurs qui nourrissent à leur égard des sentiments divers, « car tout se fait comme les Génois le gouvernent et l'ordonnent ». Et Geronino de Valladolid écrit le 15 février 1563 : « Il n'y a pas d'argent à change et l'on n'en trouve à aucun prix ; cela est dû en grande partie à l'emprisonnement de ces Génois ; comme ils ne sont point là avec leur argent, il y a peu de donneurs… ».

page 67 note 1. Quel crédit accorder à cette réflexion de Géronimo de Valladolid, extraite d'une lettre du 10 janvier 1563 : « Pour les Indes on ne doit point charger, sauf quand il n'y a pas de demande, car c'est alors que l'on vend le mieux. » Géronimo justifie ce paradoxe par l'observation suivante : il y a un an il y avait ime forte demande et les rouens se vendaient à 90 pour 15 mois, maintenant il n'y a pas de demande et on vend à 110. Concluons-nous qu'un an auparavant l'offre avait répondu avec proJiyité à la demande .