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Francite et situation coloniale

Nation empire et race en Louisiane française (1699-1769)*

Published online by Cambridge University Press:  04 May 2017

Cécile Vidal*
Affiliation:
EHESS, Mondes américains, sociétés, circulations, pouvoirs (XVe-XXIe siècle)

Résumé

À partir du cas louisianais, cet article cherche à démontrer que la formation de sociétés coloniales nouvelles aux Amériques, reposant sur l’esclavage ou le travail forcé, la constitution d’empires multiethniques et multiraciaux et les rivalités impériales qui ont accompagné ces phénomènes, ont contribué à faire de la nation un problème et une question. D’une part, le nombre de personnes pour lesquelles le fait d’avoir une identité nationale est devenu significatif s’en est trouvé accru. D’autre part, la définition donnée à la nation française, en opposition aux autres nations et en relation avec les différents groupes la composant, en a été modifiée. En questionnant les concepts d’empire colonial, de nation et d’identité, et en analysant les significations particulières que la francité prit dans le contexte louisianais, il s’agit de suggérer qu’il paraît difficile de continuer à penser la nation au XVIIIe siècle sans tenir compte des rapports complexes entre nation, empire et race.

Abstract

Abstract

Through the case of French Louisiana, this essay will demonstrate that the formation of new colonial societies in the Americas, which relied on slave or forced labor, the formation of multiethnic and multiracial empires, and the imperial rivalries that developed along with these phenomena, launched a debate on the nation. On the one hand, having a national identity became significant for a growing number of people. On the other hand, the definition given to the French nation, in opposition to other nations and in relation to the different groups that were part of it, began to transform. By questioning the concepts of “colonial empire”, “nation”, and “identity”, and by analyzing the peculiar meanings of Frenchness in the Louisiana context, this article will suggest that we cannot discuss the concept of nation in the eighteenth century without taking into account the complex relationships between nation, empire, and race.

Type
L’Atlantique français
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 2009

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Footnotes

*

Je remercie très vivement Gilles Havard et Jean Hébrard pour leur lecture attentive de différentes versions de cet article, ainsi que Jacques Revel, Frederick Cooper, Ibrahima Thioub et les autres participants du colloque « Être et se penser Français. Nation, sentiment national et identités dans le monde atlantique français aux XVIIe-XIXe siècles », au cours duquel la communication à l’origine de cet article a été présentée, pour leurs commentaires.

References

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3- Archives Nationales (ci-après AN), Colonies (Col.), C13A, 47, f. 200r-201v, 1769.

4- Du moins, on peut le supputer, puisque les actes du procès ne mentionnent pas lerecours à un interprète.

5- Registres du Conseil supérieur de Louisiane (ci-après RCSL), 1766/06/04/03, 1766/06/05/01, 1766/06/05/02, 1766/06/05/03, 1766/06/05/04, 1766/06/07/06. L’orthographe etla ponctuation des citations ont été rectifiées et modernisées.

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7- Une telle démonstration a déjà été faite par les historiens de l’empire britannique.Voir Colley, Linda, Britons: Forging the nation, 1707-1837, New Haven, Yale University Press, 1992 Google Scholar ; Wilson, Kathleen, The island race: Englishness, empire and gender in the eigh-teenth century, Londres/New York, Routledge, 2003 Google Scholar ; Id., The sense of the people: Politics,culture and imperialism in England, 1715-1785, Cambridge, Cambridge University Press,1995 ; Wilson, Kathleen (dir.), A new imperial history: Culture, identity and modernity inBritain and the empire, 1660-1840, Cambridge, Cambridge University Press, 2004 Google Scholar ; Hall, Catherine, Civilising subjects: Metropole and colony in the English imagination, 1830-1867, Cambridge, Polity Press, 2002 Google Scholar ; Hall, Catherine et Rose, Sonya O. (dir.), At home with theEmpire: Metropolitan culture and the imperial world, Cambridge, Cambridge University Press, 2006 CrossRefGoogle Scholar.

8- Parmi les ouvrages sur la nation, la nationalité et le nationalisme qui tiennent comptedes colonies, voir Bell, David A., The cult of the nation in France: Inventing nationalism,1680-1800, Cambridge, Harvard University Press, 2003 Google Scholar ; P. Sahlins, Unnaturally French…,op. cit. ; pour un livre qui fait du « système plantocratique » et de la « société coloniale »,« l’un des hauts lieux de la formation d’une idéologie nationale », voir Dorlin, Elsa, Lamatrice de la race. Généalogie sexuelle et coloniale de nation française, Paris, La Découverte, 2006, p. 198 Google Scholar.

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13- Voir l’article de Gilles Havard dans ce même numéro des Annales.

14- Alors que pendant longtemps, les études coloniales relatives aux empires européensdes XIXe et XXe siècles prenaient comme acquis le fait ou la situation coloniale, lequestionnement sur ce qui constitue spécifiquement le colonial est maintenant au cœurmême de leur démarche. Voir F. Cooper, «The rise, fall, and rise of colonial studies… »,art. cit., p. 49. Il est souhaitable qu’une telle problématique soit étendue aux empiresde la période moderne. Pour une dénonciation du « colonial » comme étant seulementun marqueur chronologique, en particulier dans les historiographies relatives au Brésilet aux États-Unis, voir Schaub, Jean-Frédéric, « La catégorie ‘études coloniales’ est-elleindispensable ? », Annales HSS, 63-3, 2008, p. 625646, en particulier p. 632-637Google Scholar. Pourdes tentatives récentes pour problématiser le colonial dans les études nord-américaines, voir George, Robert B. St. (dir.), Possible pasts: Becoming colonial in early America, Ithaca, Cornell University Press, 2000 Google Scholar ; R. Bauer et J. A. Mazzotti, « Introduction… », art. cit.,p. 11-23.

15- Frederick Cooper, « Introduction: Colonial questions, historical trajectories », Colo-nialism in question…, op. cit., p. 27-28.

16- Sur les empires espagnol et britannique, voir le beau livre de John Elliott qui neprend toutefois pas assez en compte la question centrale de l’esclavage et de l’exploita-tion des Amérindiens dans les relations entre métropoles et colonies : Elliott, John H., Empires of the Atlantic World: Britain and Spain in America 1492-1830, New Haven, Yale University Press, 2006 Google Scholar.

17- Elliott, John H., « A Europe of composite monarchies », Past & Present, 137, 1992, p. 4871 CrossRefGoogle Scholar.

18- Sur l’Exclusif, voir Tarrade, Jean, Le commerce colonial de la France à la fin de l’AncienRégime. L’évolution du système de l’Exclusif de 1763 à 1789, Paris, PUF, 1972 Google Scholar. Sur l’associationfaite entre identité nationale et liberté à travers la fiction politique et juridique quetout esclave devenait libre sur le sol du royaume, qui contribuait à faire des coloniesune zone d’exception, voir notamment Peabody, Sue, « There are no slaves in France »:The political culture of race and slavery in the Ancient Régime, New York, Oxford University Press, 1996 Google Scholar.

19- Sur le principe d’exceptionnalité comme fondement des empires coloniaux, voir notamment Fradera, Josep M., « L’esclavage et la logique constitutionnelle des empi-res », Annales HSS, 63-3, 2008, p. 533560 Google Scholar ; Spieler, Miranda F., « The legal structureof colonial rule during the French Revolution », The William and Mary Quarterly, 66-2, 2009, p. 365408 Google Scholar.

20- Frederick Cooper et Rogers Brubaker, « Identity », in F. Cooper, Colonialism inquestion…, op. cit., p. 59-90.

21- Voir notamment Ruggiu, François-Joseph, « A way out of the crisis: Methodologiesof early modern social history in France », Cultural and Social History, 6-1, 2009, p. 6585 CrossRefGoogle Scholar ;Id., « Les notions d’‘identité’, d’‘individu’ et de ‘self’ et leur utilisation en histoiresociale », in Belissa, M. et al. (dir.), Identités, appartenances, revendications identitaires XVI e-XVIII e siècles, Paris, Nolin, 2005, p. 395406 Google Scholar.

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24- K. Wilson, « Introduction… », art. cit., p. 1-5 ; P. Sahlins, Frontières et identitésnationales…, op. cit., p. 282-293.

25- À propos de la race, voir les arguments extrêmement convaincants de K. Wilson,” Introduction… », art. cit., p. 11-12, sur la nécessité de ne pas établir une stricte dichoto-mie entre les périodes moderne et contemporaine. Sur la polysémie des catégories de« race » et de « nation » et leurs usages mêlés au XVIIIe siècle, voir Hudson, NicholasFrom ‘nation’ to ‘race’: The origin of racial classification in eighteenth-century thought », Eighteenth-Century Studies, 29-3, 1996, p. 247264 CrossRefGoogle Scholar.

26- Voir notamment R. Morieux, Une mer pour deux royaumes…, op. cit., p. 232.

27- Schaub, Jean-Frédéric, « Le sentiment national est-il une catégorie pertinente pourcomprendre les adhésions et les conflits sous l’Ancien Régime ? », in Tallon, A. (dir.),Le sentiment national dans l’Europe méridionale aux XVI e et XVIII e siècles : France, Espagne,Italie, Madrid, Casa de Velázquez, 2007, p. 155167, ici p. 162Google Scholar.

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31- D. A. Bell, «The unbearable lightness… », art. cit. ; Id., The cult of the nation inFrance…, op. cit., p. 20.

32- K. Wilson, « Introduction… », art. cit., p. 7.

33- C’est la raison pour laquelle je préfère le concept d’identité à ceux de sentimentet de conscience nationale qui me semblent davantage réifier et essentialiser le rapportà la nation. À ce sujet, voir également R. Morieux, Une mer pour deux royaumes…,op. cit., p. 349.

34- Pour la dénonciation d’une telle démarche, voir K. Wilson, « Introduction… »,art. cit., p. 1-5 ; D. A. Bell, The cult of the nation in France…, op. cit., p. 20 ; Pagden, Anthony et Canny, Nicholas, « Afterword: From identity to independence », in Canny, N. et Pagden, A. (dir.), Colonial identity in the Atlantic world, 1500-1800, Princeton, Princeton University Press, 1987, p. 267278, ici p. 270Google Scholar.

35- P. Sahlins, Frontières et identités nationales…, op. cit. ; R. Morieux, Une mer pour deuxroyaumes…, op. cit.

36- K. Wilson, « Introduction… », art. cit., p. 4.

37- P. Sahlins, Frontières et identités nationales…, op. cit.

38- Zitomersky, Joseph, « Race, esclavage et émancipation. La Louisiane créole à l’inter-section des mondes français, antillais et américain », in Rochman, M. -C. (dir.), Esclavageet abolitions. Mémoires et systèmes de représentation, Paris, Karthala, 2000, p. 283308 Google Scholar.

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40- Sur les rapports entre identité et langage, voir R. Morieux, Une mer pour deuxroyaumes…, op. cit., p. 232 et 349.

41- Lavallé, Bernard, Recherches sur l’apparition de la conscience créole dans la vice-royautédu Pérou : l’antagonisme hispano-créole dans les ordres religieux (XVI e-XVII e siècles), Lille, Ate-lier national de reproduction des thèses, 1982, p. 337353 Google Scholar ; R. Bauer et J. A. Mazzotti,” Introduction… », art. cit., p. 3-7.

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45- AN, Col., C13A, 33, f. 87-87v, Vaudreuil au ministre, 22 septembre 1749, cité par Virginia R. DOMÍNGUEZ, White by definition: Social classification in Creole Louisiana, New Brunswick, Rutgers University Press, 1986, p. 98. C’est moi qui souligne.

46- K. Wilson, « Introduction… », art. cit., p. 9-15 ; D. A. Bell, «The unbearablelightness… », art. cit., p. 1226-1233 ; Id., The cult of the nation in France…, op. cit., p. 140-168.

47- Il est important de souligner que les enfants de «Canadiens » établis en Basse-Louisiane n’étaient pas considérés comme des «Canadiens », mais comme des «Créo-les », comme en témoigne le cas de Nicolas de La Frénière, qui joua, on le verra, unrôle très important dans la révolte de 1768.

48- G. Carpin, Histoire d’un mot…, op. cit.

49- Bossu, Jean-Bernard, Nouveaux voyages aux Indes occidentales, Paris, Le Jay, 1768, t. I, p. 2526, 132 et 201, t. II, p. 43Google Scholar ; Id., Nouveaux voyages dans l’Amérique septentrionale,Amsterdam, Changuion, 1777, p. 53, 309, 345, 348-349 et 390-392.

50- J. -B. Bossu, Nouveaux voyages aux Indes occidentales, op. cit., t. I, p. 25-26.

51- Ibid., t. I, p. 17-19.

52- Voir notamment Gerbi, Antonello, The dispute of the New World: The history of a polemic,1750-1900, Pittsburgh, University of Pittsburgh Press, [1955] 1973 Google Scholar ; Brading, David A.,The first America: The Spanish monarchy, Creole patriots, the liberal state, 1492-1867, Cambridge, Cambridge University Press, 1991 Google Scholar ; Cañizares-Esguerra, Jorge, How to writethe history of the New World: Histories, epistemologies, and identities in the eighteenth-centuryAtlantic world, Stanford, Stanford University Press, 2001 Google Scholar.

53- J. -B. Bossu, Nouveaux voyages aux Indes occidentales, op. cit., t. I, p. 201-202.

54- B. Lavallé, Recherches sur l’apparition de la conscience créole…, op. cit., p. 751-902 ;E. Dorlin, La matrice de la race…, op. cit., p. 156-189 et 205-206.

55- K. Wilson, « Introduction… », art. cit., p. 6 et 18-27. De la même façon, la littératuresur le caractère national en France considérait que «women, in short, constituted botha measure of a nation's civilization and the key to the preservation of its character »:D. A. Bell, «The unbearable lightness… », art. cit., p. 1227 ; E. Dorlin, La matrice dela race…, op. cit., p. 200-209.

56- Allen, Carolyn, « Creole: The problem of definition », in Shepherd, V. A. et Richards, G. L. (dir.), Questioning Creole, creolisation discourses in Caribbean culture: Inhonour of Kamau Brathwaite, Kingston/Oxford, Ian Randle Publishers/James Currey Publishers, 2002, p. 4763, ici p. 50Google Scholar ; R. Bauer et J. A. Mazzotti, « Introduction… »,art. cit., p. 22-32.

57- Sur le même refus des colons de l’Amérique britannique d’adopter l’ethnonyme«Creole », voir Chaplin, Joyce E., « Creoles in British America: From denial to accep-tance », in Stewart, C. (dir.), Creolization: History, ethnography, theory, Walnut Creek, Left Coast Press, 2007, p. 4662 Google Scholar ; R. Bauer et J. A. Mazzotti, « Introduction… », art. cit.,p. 39-42.

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60- Sur cette question au Canada, voir Cécile Vidal, «L’opposition entre colons etmétropolitains », in G. Havard et C. Vidal, Histoire de l’Amérique française, op. cit.,p. 603-610.

61- Voir notamment Anderson, Benedict, Imagined communities: Reflections on the originand spread of nationalism, Londres, Verso, 1991, p. 4765 Google Scholar ; D. A. Brading, The firstAmerica…, op. cit. ; Jorge Cañizares-Esguerra, «Creole colonial Spanish America », inC. Stewart (dir.), Creolization…, op. cit., p. 26-45 ; B. LAVALLÉ, Recherches sur l’apparitionde la conscience créole…, op. cit. ; Anthony Pagden, « Identity formation in SpanishAmerica »,in A. Pagden et N. Canny (dir.), Colonial identity in the Atlantic world…, op. cit., p. 51-93.

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64- L’ethnonyme «Européen » jouait également la même fonction que la catégorieraciale « Blanc ».

65- R. Bauer et J. A. Mazzotti, « Introduction… », art. cit., p. 32-42.

66- On ne dispose pas de données pour les Antilles françaises, mais d’après Carl Nightingale, dans l’empire britannique le terme «Blanc » apparut d’abord dans lesBritish West Indies dans les années 1660, longtemps après celui de «Noir », avant decirculer et d’atteindre la Virginie en 1662, New York en 1723 et Madras vers la mêmeépoque : Nightingale, Carl H., « Before race mattered: Geographies of the color linein early colonial Madras and New York », The American Historical Review, 113-1, 2008, p. 4871, ici p. 62-63CrossRefGoogle Scholar.

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68- Voir les autres recensements concernant la Basse-Louisiane dans AN, Col., G1, 464,et le recensement général de 1763 dans Archivo General de Indias, Audiencia de StoDomingo, Luisiana y Florida, Años 1766 a 1770, 2595-589. Les recensements louisianaiscontrastent ainsi grandement avec ceux des Antilles britanniques. Voir C. H. Nightingale,« Before race mattered… », art. cit., p. 62-63.

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71- AN, Col., A22, vol. 22, f. 110-128, Code noir, mars 1724 ; P. Sahlins, Unnaturally French…, op. cit., p. 182-183.

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76- Pour une situation similaire dans la Chesapeake, voir C. H. Nightingale, « Beforerace mattered… », art. cit., p. 63-64.

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80- D. A. Bell, The cult of the nation in France…, op. cit.

81- AN, Col., A22, f. 100-128, Code noir, mars 1724 ; P. Sahlins, Unnaturally French…,op. cit., p. 182-183.

82- Y. Debbasch,Couleur et liberté…, op. cit. ; Élisabeth, Léo,La sociétémartiniquaise aux XVIIe et XVIII e siècles, 1664-1789, Fort-de-France/Paris, SHM/Karthala, 2003 Google Scholar ; Garrigus, John D.,Before Haiti: Race and citizenship in French Saint-Domingue, New York, Palgrave Macmillan, 2006 CrossRefGoogle Scholar ; Régent, Frédéric, Esclavage, métissage, liberté. La Révolution française en Guade-loupe 1789-1802, Paris, Grasset, 2004 Google Scholar ; Dubois, Laurent, Avengers of the New World: The storyof the Haitian Revolution, Cambridge, Belknap Press of Harvard University Press, 2004 Google Scholar.

83- Il apparaît en effet intéressant de suivre la suggestion de Tiffany Patterson et Robin Kelley d’appliquer le modèle des études diasporiques aux Européens et Euro-Américains,en reprenant notamment l’idée de W. Du Bois que la Blackness permettait aux Afro-Américains de négocier leur « double conscience » d’Africains et d’Américains. Voir Patterson, Tiffany R. et Kelley, Robin D. G., « Unfinished migrations: Reflectionson the African diaspora and the making of the modern world », African Studies Review, 43-1, 2000, p. 1145, ici p. 18-19CrossRefGoogle Scholar, ainsi que Gilroy, Paul, The black Atlantic: Modernityand double consciousness, Cambridge, Harvard University Press, 1993 Google Scholar.

84- Pour une approche politique comparable de la blanchité au sein de l’empire britan-nique, voir Lambert, David, White Creole culture, politics, and identity during the age ofabolition, Cambridge, Cambridge University Press, 2005 Google Scholar.

85- Si les textes produits par les insurgés insistent sur l’unanimité au sein de la popula-tion coloniale, Aubry confirme aussi l’extension de la révolte à presque tous les colons :Français, Canadiens, Allemands et Suisses, ainsi qu’Acadiens nouvellement arrivés. AN,Col., C13A, 48, f. 24 et 28v, Aubry au ministre, La Nouvelle-Orléans, 25 novembre1768 ; AN, Col., C13A, 48, f. 40r, 23-24, Aubry au ministre, La Nouvelle-Orléans,décembre 1768 ; AN, Col., C13A, 49, f. 32v, copie de la lettre adressée par Aubry àO’Reilly, 20 août 1769.

86- Dziembowski, Edmond, Un nouveau patriotisme français, 1750-1770 : La France faceà la puissance anglaise à l’époque de la guerre de Sept Ans, Oxford, Voltaire Foundation, 1998 Google Scholar ; Bell, David A., « Jumonville's death: Nation and race in eighteenth-centuryFrance », in Bell, D. A., Pimenova, L. et Pujol, S. (dir.), La recherche dix-huitiémiste.Raison universelle et culture nationale au siècle des Lumières, Paris, Honoré Champion, 1999, p. 227251 Google Scholar ; D. A. Bell, The cult of the nation in France…, op. cit., p. 78-106

87- AN-NO, 5 février 1765 et 4 octobre 1766.

88- AN, Col., C13A, 48, f. 11v, Aubry au ministre, La Nouvelle-Orléans, 20 janvier 1768 ;AN, Col., C13A, 48, f. 42v, Aubry auministre, LaNouvelle-Orléans, 23-24 décembre 1768.

89- Jumonville, Florence M., « Frenchmen at heart: New Orleans printers and theirimprints, 1764-1803 », Louisiana History, 32-3, 1991, p. 279310 Google Scholar.

90- AN, Col., C13A, 48, f. 233v-244v, arrêt du Conseil supérieur, La Nouvelle-Orléans,29 octobre 1768 ; AN, Col., C13A, 48, f. 245v-255v, mémoire des habitants et négociantsde la Louisiane sur l’événement du 29 octobre 1768. Cemémoire fut, d’après le commis-saire-ordonnateur Foucault, rédigé par le négociant Pierre Caresse et l’avocat Julien-Jérôme Doucet. Comme le souligne Villiers du Terrage, il est probable que La Frénièrerevit également le texte. Le lendemain de sa parution, Aubry protesta contre certainspassages extrêmement offensants à l’égard des Espagnols. En conséquence, Foucaultordonna de modifier le texte, de faire publier la seconde version corrigée et de rapportertous les exemplaires de la première. M. De Villiers Du Terrage, Les dernières annéesde la Louisiane française…, op. cit., p. 273-274.

91- AN, Col., C13A, 48, f. 149v-158v, représentations du Conseil supérieur au roi, La Nouvelle-Orléans, 12 novembre 1768 ; AN, Col., C13A, 48, f. 195v-199r, le Conseilsupérieur au ministre de la Marine, La Nouvelle-Orléans, 22 novembre 1768 ; AN, Col.,C13A, 49, f. 190, les habitants de la Louisiane au ministre, La Nouvelle-Orléans, 20 mars1769 ; Favrot Papers, Howard-Tilton Memorial library, Tulane University (ci-aprèsFavrot Papers), S-3, 1768, observations du Conseil supérieur de la province de la Loui-siane faite au Parlement séant à Paris, La Nouvelle-Orléans ; Favrot Papers, S-4, 1768,mémoire sur la révolution arrivée à la Louisiane le 29 octobre 1768 pour être présentéà son A. R. Monseigneur le duc d’Orléans, La Nouvelle-Orléans ; Favrot Papers, S-6,1768, lettre des habitants, négociants et colons de la Louisiane à Monseigneur le ducd’Orléans, La Nouvelle-Orléans.

92- D. A. Bell, The cult of the nation in France…, op. cit., p. 63-68.

93- AN, Col., C13A, 48, f. 254r, p. 19.

94- Carigan, Jo Ann, « Old and new interpretations of the rebellion of 1768 », in Conrad, G. R. (dir.), The Louisiana purchase bicentennial series in Louisiana University, La Fayette, Center for Louisiana Studies/University of Southwestern Louisiana, 1995, vol. 1, p. 610617 Google Scholar ; Brasseaux, Carl A., Denis-Nicolas Foucault and the New Orleans rebellionof 1768, Ruston, Mc Ginty Publications/Louisiana Tech University, 1987 Google Scholar ; Fortier, Alcée, A history of Louisiana, New York, Manzi, Joyant and Co., 1904 Google Scholar ; Moore, John Preston, Revolt in Louisiana: The Spanish occupation, 1766-1770, Baton Rouge, Louisiana State University Press, 1976 Google Scholar ; M. De Villiers Du Terrage, Les dernières années de la Louisianefrançaise…, op. cit.

95- AN, Col., C13A, 48, f. 23r-28v, Aubry au ministre, La Nouvelle-Orléans,25 novembre 1768 ; AN, Col., C13A, 48, f. 29v, Aubry au ministre, La Nouvelle-Orléans, 16 décembre 1768 ; AN, Col., C13A, 48, f. 40v, 42v, 43v, Aubry au ministre,La Nouvelle-Orléans, 23-24 décembre 1768 ; AN, Col., C13A, 49, f. 32v, copie de lalettre adressée par Aubry à O’Reilly, 20 août 1769.

96- AN, Col., C13A, 47, f. 6r-7v, Aubry au ministre, 30 mars 1767 ; AN, Col., C13A, 49,f. 21v, Aubry au ministre, La Nouvelle-Orléans, 14 avril 1769.

97- C’était le fils d’un Canadien qui était venu avec d’Iberville dans la colonie et quiavait été conseiller. Le fils avait fait plusieurs séjours en métropole dans les années1740-1750 notamment pour faire ses études de droit et, à son retour dans la colonie enjanvier 1763, il fut nommé procureur général du Conseil supérieur.

98- AN, Col., C13A, 47, f. 58r-59v, 1769, résumé des observations sur le manifeste deshabitants de la Louisiane ; AN, Col., C13A, 47, f. 181, 1769, observations sur les pointscontenus dans le mémoire ou le manifeste supposé avoir été présenté par les habitantsde la Louisiane au Conseil de La Nouvelle-Orléans, ainsi que dans l’avis du procureurgénéral, et la décision du conseil.

99- D. A. Brading, The first America…, op. cit., p. 422-428 ; Safer, Neil, Measuring theNew World: Enlightenment science and South America, Chicago, The University of Chicago Press, 2008, p. 7 et 166-199CrossRefGoogle Scholar.

100- AN, Col., C13A, 48, f. 151v ; Favrot Papers, S-3.

101- Le Code noir autorisait les maîtres à châtier leurs esclaves, mais leur interdisaitde les torturer, de les mutiler ou de les tuer.

102- AN, Col., C13A, 48, f. 153rv-154v.

103- AN, Col., C13A, 48, f. 252r, p. 16.

104- AN, Col., C13A, 48, f. 154v.

105- AN, Col., C13A, 48, f. 253r, p. 18.

106- Egret, Jean, Louis XV et l’opposition parlementaire, 1715-1788, Paris, Armand Colin, 1970, p. 76 Google Scholar, cité par Frostin, Charles, Les révoltes blanches à Saint-Domingue aux XVII e et XVIII e siècles (Haïti avant 1789), Rennes, PUR, [1975] 2008, p. 218 CrossRefGoogle Scholar.

107- C. Frostin, Les révoltes blanches à Saint-Domingue…, op. cit., p. 181-224.

108- AN, Col., C13A, 49, f. 28, Aubry au ministre, La Nouvelle-Orléans, 23 mai 1769 ;AN, Col., C13A, 49, f. 208-209, Saint-Léger au Conseil supérieur de la Louisiane etGrenier au Conseil supérieur de Louisiane, Port-au-Prince, 9 février 1769.

109- Favrot Papers, S-3.

110- AN, Col., C13A, 48, f. 233v et 240v, p. 1 et 15.

111- AN, Col., C13A, 48, f. 42v, Aubry au ministre, La Nouvelle-Orléans, 23-24 décembre 1768.

112- Sur le parlement du Dauphiné, voir Coulomb, Clarisse, Les pères de la patrie. Lasociété parlementaire en Dauphiné au temps des Lumières, Grenoble, Presses universitairesde Grenoble, 2006 Google Scholar.

113- Favrot Papers, S-3.

114- AN, Col., C13A, 48, f. 39r-40v, Aubry au ministre, La Nouvelle-Orléans, 23-24 décembre 1768.

115- AN, Col., A22, f. 110-128, Code noir ou édit du roi servant de règlement pour legouvernement et l’administration de la justice, police et discipline et le commerce desesclaves nègres dans la province et colonie de la Louisiane donné à Versailles au moisde mars 1724.

116- Pour une lecture similaire de la pré-Révolution américaine, voir Breen, Timothy H., « Interpreting New World nationalism », in Doyle, D. H. et Pamplona, M. A. Villela (dir.), Nationalism in the New World, Athens, University of Georgia Press, 2006, p. 4950 Google Scholar.

117- Favrot Papers, S-4.

118- AN, Col., C13A, 49, f. 28v, Aubry au ministre, La Nouvelle-Orléans, 23 mai 1769 ;AN, Col., C13A, 49, f. 31v-36v, copie de la lettre adressée par Aubry à AlexandreO’Reilly, La Nouvelle-Orléans, 20 août 1769 ; Favrot Papers, S-7, document sans titre,ni date.

119- M. De Villiers Du Terrage, Les dernières années de la Louisiane française…,op. cit., p. 286.

120- AN, Col., C13A, 48, f. 39v, Aubry au ministre, La Nouvelle-Orléans, 23-24 décembre 1768.

121- C. Frostin, Les révoltes blanches à Saint-Domingue…, op. cit., p. 182-183 et 224-225.

122- P. Sahlins, Frontières et identités nationales…, op. cit., p. 179. Voir dans R. Morieux,Une mer pour deux royaumes…, op. cit., p. 213-239, un autre exemple de région frontalièreen métropole pour laquelle cette « nationalisation du local » n’est pas observée.

123- D. A. Bell, The cult of the nation in France…, op. cit., p. 50-62.

124- Favrot Papers, S-3 et S-4. On trouve également les expressions « habitants de laLouisiane » et « citoyens de la Louisiane » dans le mémoire au Parlement de Paris.

125- J. E. Chaplin, «Creoles in British America… », art. cit., p. 58-62. L’officier Pradelqualifie ainsi les planteurs espagnols de Cuba ou français de Saint-Domingue d’« Améri-cains » : A. Baillardel et A. Prioult, Le chevalier de Pradel…, op. cit., p. 205, 235 et 277.

126- S. Peabody, « There are no slaves in France… », op. cit. ; Noeël, Erick, Être Noir enFrance au XVIII e siècle, Paris, Tallandier, 2006 Google Scholar ; Boulle, Pierre H., Race et esclavage dansla France de l’Ancien Régime, Paris, Perrin, 2007 Google Scholar.

127- A. L. Stoler et F. Cooper, « Between metropole and colony… », art. cit.