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Frans van Kalken et les Marnix

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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Qui ne connaît chez nous Frans van Kalken ? Parce qu'il est un des maîtres en renom de l'Université Libre de Bruxelles ? Parce qu'il a publié, dans la Collection Armand Colin, un excellent petit livre sur La Belgique qui reçut partout un accueil chaleureux ? Parce que, grâce à sa diplomatie cordiale, il a joué enfin, dans notre pays, et notamment à La Société d'Histoire Moderne, un rôle de premier plan? Sans doute. Mais on connaît avant tout Frans van Kalken parce qu'il est Frans van Kalken, un homme alerte, agissant, volontiers combatif et mordant quand il s'agit de défendre une cause qui l'intéresse, plein d'esprit à la française et d'humour à la belge, au demeurant le meilleur fils du monde tant qu'on ne le caresse pas à rebrousse-poil.

Type
Essais
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1954

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References

page 202 note 1 On sait que « la mode romantique » sur ce point a persisté. Et que j'ai dû tirer Rabelais des griffes de ceux qui voulaient l'embrigader prématurément dans l'armée des étrangleurs de « l'infâme ».

page 202 note 2 Si Quinet s'intéresse à Marnix c'est en effet, de toute évidence, que, bressan lui-même (il est né à Bourg-en-Bresse), il eut l'attention attirée par ce petit-fils de compatriote au nom bien de chez lui et qui, lui aussi, s'était ou avait été transplanté aux Pays-Bas.

page 202 note 3 Bonne analyse de l'ouvrage dans le livre de VAN Kalken, p. 19-25.

page 203 note 1 Marnyx, texte de 1343, relevé aux Arch. Côte d'Or, B. 837, 70792° par Edouard Philipon dans son excellent Dictionnaire topographique de l'Ain, 1911. — Un peu plus au Nord, entre Nantua et Seyssel, deux Charix. — Plus à l'Est, on rencontre un semis de noms en ex bien plus abondant. La terre de Gex notamment en est pleine, et les abords de Genève. Naturellement ces noms en ix ne se présentent pas toujours avec ce suffixe. Marnyx (1343) est orthographié Marniez dans un texte de 1447 et Marnis en 1447 avant de se fixer sous la forme actuelle. Ambutrix est Embruti en 1180 ; Ambutri en 1212 ; Ambutris en 1347, mais Ambutrix en 1355. Ce qui veut dire que la graphie ix apparaît aux xive et xve siècles le plus souvent.

page 203 note 2 Ils s'appuient tous sur un même fait. Le grand-père des deux Marnix transplanté aux Pays-Bas, Jean de M., étant lui-même le fils d'un Claude de Marnix à qui Maximilien en janvier 1502 aurait reconnu le droit de collation d'une chapelle de l'église cathédrale de Tarentaise. Ce qui n'implique pas le moins du monde une origine alpestre. Naturellement, rien n'interdisait à un Marnix de Marnix de se transplanter en Tarentaise ou ailleurs. Il n'en est pas moins assuré que les Marnix ont pour berceau… Marnix. — Voir également Chagny, A., Correspondance de Laurent de Gorrevod, Mâcon, Protat, 1913 (thèse de Dijon), p. 34 Google Scholar (notamment au bas de la note, p. 4).

page 204 note 1 Ne la plaignons pas trop. Pont-d'Ain, ou plutôt le château de Pont-d'Ain était la vieille demeure familiale de la Maison de Savoie dans la région. Philibert y était mort. Louise de Savoie y était née. Le site est plaisant.

page 205 note 1 Cf. à nouveau la thèse d'André Chagny et son Introduction

page 206 note 1 Cf. aux Archives du Nord une lettre de Marnix à Madame (B 18995, 38 560), lui demandant un congé pour aller en Franche-Comté. « Acause que mad. Dame a tousjours désiré qu'il habandonnast Savoye pour venir résider en Bourgogne, affin qu'il fust par ce son naturel subject, disant en cela le vouloir ayder et assister. » Un voyage en Bourgogne est nécessaire, puisque Marnix est résolu à se retirer en Comté et y acheter quelque pièce et maison. — Cf. d'autres textes publiés dans Chagny (de Gattinara, Barangier, etc.). — Il est bien entendu que je n'ignore pas les faiblesses du livre d'André Chagny, thèse de Dijon en 1912, et que nous lui fîmes soutenir, H. Hauser et moi-même.

page 206 note 2 Ce nom bizarre recouvre une déformation orthographique de Cerre ou mieux Serre-lez- Noroy, dans la Haute-Saône actuelle.

page 207 note 1 Admirable texte de Granvelle définissant cette attitude : « Je me contente de m'entendre bien avec mon maître — et ma foi est de procurer de faire mes affaires et de m'employer en ceux du maître et du public, en ce qu'on voudra et non plus. » Granvelle du même coup définit toute une classe sociale dans cette lettre à un maladroit trublion, Claude Belin (23 décembre 1567 ; Poullet-Piot, Correspondance de Granvelle, III, 159).

page 207 note 2 Du point de vue comtois, Philippe II, c'est la rupture définitive avec le vieil idéal bourguignon dont le traité de Madrid avait été la dernière manifestation : mais les sympathies de Charles Quint pour les Comtois avaient masqué son abandon. Avec Philippe II, le masque tombe.

page 208 note 1 Van Prinsterer, Groen, Archives… de la maison à” Orange-N assaù, 1 re série, t. I, p. 149.Google Scholar

page 208 note 2 Quant à chercher du côté de ce renouveau de relations comtoises que le séjour des deux frères à l'Université de Dole dut entraîner et qui ne passa pas inaperçu (Jean fut nommé recteur), il faut tenir compte des dates. Certes le climat était troublé en 1557 dans la province. Des intrigues tendant à faire appel à l'archiduc Maximilien, fils de Ferdinand, pour éviter le calice amer qu'était Philippe II. La personnalité d'Antoine Perrenot soulevait des orages. Les fils de la vieille noblesse s'agitaient contre les parvenus accapareurs d'office. La rivalité de Simon Renard et de Granvelle commençait à poindre. Mais si, dans leurs conversations avec leurs camarades comtois les Marnix purent recueillir les échos de toute cette agitation, il ne faut pas oublier que les vrais débuts de l'opposition, que la véritable collusion de l'aristocratie comtoise avec les Gueux sous la forme de la Confrérie de Saint-Barbe ne date que de 1565. Sur tout cela, je renvoie à mon livre, Philippe II et la Franche-Comté, qui éclaire d'un jour cru toute cette histoire. Cf. notamment les chapitres V (l'avènement de Philippe II) ; VI (Granvelle, Simon Renard et la noblesse comtoise) ; XII, Guillaume d'Orange en France-Comté ; XVI (les Gueux et la Comté ; la confrérie de Sainte-Barbe).

page 209 note 1 M. Tobie Jonckheere me pardonnera de ne pas lui parler de son Marnix pédagogue : cet aspect du personnage ne rentrait pas dans le cadre du présent article. Mais j'ai naturellement lu avec plaisir et profit ce qu'il dit du De Institutione principum et nobilium puerorum de Sainte-Aldegonde, livre posthume publié en 1615 et sur qui l'influence de Montaigne n'est pas niable, même si elle ne doit pas être exagérée.