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Le double décomposé. Rencontres des vivants et des morts à la fin du Moyen Age

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Christian Kiening*
Affiliation:
Université de Munich

Extract

En 1538, les frères Gaspar et Melchior Trechsel publièrent à Lyon Les simulachres & historiées faces de la mort, avtant élégamment pourtraictes, que artificiellement imaginées: un nouveau type de danse macabre, rapidement fameux grâce aux gravures sur bois dessinées plus d'une décennie avant par Hans Holbein le Jeune et gravées par Hans Lützelburger. L'édition, qui donnait de fortes impulsions à la figuration et la méditation de la mort des siècles suivants, est précédée par une épître dédicatoire, due à l'écrivain lyonnais Jean de Vauzelles (« dun vray Zèle » ; 1495-avant 1559) qui s'occupa beaucoup d'oeuvres charitables.

Summary

Summary

Since the “automn” of the Middle Ages, representations of dead bodies — corpses and skeletons rising from their tombs, haunting, warning or attacking the living, thus becoming personifications of Death — are an integral part of occidental imagination. They can represent fears as well as hopes, clerical control mechanisms as well as laic emancipation fantasies. Although widespread in the age of the great epidemics, their polymorphology and multifunctionalism make them resist one-dimensional social or cultural interpretations. The essay attempts to demonstrate the subtle implications of the phenomenon up to the age of Holbein and Bruegel by means of iconographical models, in which the exciting confrontation of the living and the dead is particularly pronounced, in which forms of symmetry, asymmetry or distortion reveal experimental configurations revolving round the paradox how consciousness might think the unthinkable.

Type
Images de la Mort, Destruction des Images au Moyen Age
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1995

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References

* Je tiens à remercier vivement Alain Boureau de m'avoir donné l'occasion de présenter l'essentiel de cet article dans le cadre de son séminaire de l'EHESS, Paris.

1. Fac-similés, : The Dance of Death by Hans Holbein the Younger. A Complete Facsimile of the Original 1538 Edition of « Les simulachres & historiees faces de la mort ». With a New Introduction by Gundersheimer, W. L., New York, 1971 Google Scholar ; La Danse Macabre de Hans Holbein 1538.Introduction de P. Ahnne, Paris, 1970 (sans les « Figures de la mort, moralement descriptes & peintes… » ; Hi’ ss).

2. Répertoire bibliographique des éditions jusqu'au 19e siècle : H. F. Massmann, Literatur der Totentànze[d'abord une collection des articles dans Serapeum,1840-1850], Hildesheim, 1961, pp. 5-59 ; G. Franz, HuberinusRhegiusHolbein. Bibliographische und druckgeschichtliche Untersuchung der verbreitetsten Trost- und Erbauungsschriften des 16. Jahrhunderts, Nieuwkoop, 1973, pp. 38-45, 130-144. Sur les images, toujours le plus exhaustif, Goette, A., Holbeins Totentanz und seine Vorbilder, Strasbourg, 1897, pp. 192276 Google Scholar ; en outre Kozáky, St., Der Totentanz von heute, Budapest, 1941, pp. 100112 Google Scholar.

3. de Vauzelles, L., « Notice sur Jean de Vauzelles, prieur de Montrottier, littérateur et poète lyonnais du 16e siècle », Revue du Lyonnais, 3e série, 13, 1872, pp. 5273 Google Scholar ; voir aussi les articles de R. Barroux, Dictionnaire des lettres françaises.Le 16e siècle, G. Grente éd. et al., Paris, 1951, p. 685 ; Cioranesco, A., Bibliographie de la littérature française du 16e siècle, Paris, 1959, p. 680 Google Scholar ss.

4. La position érasmienne de Vauzelles et sa distance face à la Réforme sont soulignées par Davis, N. Z., « Holbein's Pictures of Death and the Reformation in Lyon », Studies in the Renaissance, 3, 1956, pp. 97130 CrossRefGoogle Scholar, part. pp. 113-118.

5. Voir H. Grabes, Mirror and Looking-Glass. Kontinuität und Originalität der Spiegelmetapher in den Buchtiteln des Mittelalters und der englischen Literatur des 13. bis 17. Jahrhunderts, Tübingen, 1973, « Anglia. Buchreihe, 16 » ; J. H. M. Taylor, « Un miroer salutaire », Dies Ma. Death in the Middle Ages, id.éd., Liverpool, « Vinaver Studies in French, 1 », 1984, pp. 29-43 ; Kiepe, H., Die Nürnberger Priameldichtung. Untersuchungen zu Hans Rosenplüt und zum Schreib- und Druckwesen im 15. Jahrhundert, Munich, « Miinchener Texte und Untersuchungen zur deutschen Literatur des Mittelalters, 74», 1984, pp. 210 Google Scholar, 246 ss.

6. La version latine parut pour la première fois en 1514 chez Grüninger à Strasbourg (sous le titre Sermones prestantissimi),la version allemande, beaucoup plus courte dans la partie empruntée de la De genealogia deorum,chez le même en 1521 (Dos buoch Arbore humana); V. Honemann, « Der Tod bei Geiler von Kaysersberg », Zeit, Tod und Ewigkeit in der Renaissance Literatur,James Hogg éd., vol. 1, Salzbourg, « Analecta Cartusiana, 117 », 1987, pp. 90- 107 ; Kiening, Christian, Die schwierige Modernität. Der Ackermann des Johannes von Tepl im historischen Wandel, thèse d'habilitation, Munich, 1995, pp. 161166 Google Scholar. Voir aussi les textes publiés par N. F. Palmer, « Antiquitus depingebatur.The Roman Pictures of Death and Misfortune in the Ackermann aus Böhmenand Tkadlecek,and in the Writings of the English Classicizing Friars », Deutsche Vierteljahrsschrift für Literaturwissenschaft und Geistesgeschichte,57, 1983, pp. 171-239.

7. L. de Vauzelles avait déjà publié, parmi les Blasons anatomiques du corps féminin,un Blason de la mort; voir de Vauzelles, L., Poésies de Matthieu et de Jehan de Vauzelles, Lyon, 1877 Google Scholar.

8. R. Helm, Skelett- und Todesdarstellungen bis zum Auftreten der Totentànze,Strasbourg, « Studien zur deutschen Kunstgeschichte, 255 », 1928 ; Cohen, K. R., Metamorphosis ofa Death Symbol. The Changing Meaning of the Transi Tomb in the hâte Middle Ages and the Renaissance, Berkeley-Los Angeles, 1974 Google Scholar ; Bauch, K., Das mittelalterliche Grabbild. Figùrliche Grabmàler des 11. bis 15. Jahrhunderts in Europa, Berlin-New York, 1976 Google Scholar.

9. Lützelburger mourut en 1526 après avoir achevé 41 gravures sur bois ; E. His, « Hans Liitzelburger, le graveur des Simulachres de la mortd'Holbein », Gazette des Beaux-arts,12, 4, 1870, pp. 481-489.

10. Je me borne à quelques études principales. Pour le Moyen Age : T. Frimmel, Beiträge zu einer Ikonographie des Todes,Vienne, 1891 ; St. Kozâky, À mulandôsâg âbrâzolâsai történeti fejlödésükben. Anfänge der Darstellungen des Vergänglichkeitsproblems,Budapest, « Bibliotheca humanitatis historica, 1 », 1936 ; id., Danse macabreBevezetés : A halâltâncok elôtti halâl-didaktika. Danse macabreEinleitung : Die Todesdidaktik der Vortotentanzzeit,Budapest, « Bibliotheca humanitatis historica, 5 », 1944 [en allemand avec des introductions en hongrois] ; L. E. Jordan (III), The Iconography of Death in Western Médiéval Art to 1350,thèse, University of Notre Dame, 1980 ; Ann Arbor-Londres, 1980 (contient un répertoire iconographique jusqu'à 1350) ; V. Pace, « Dalla morte assente alla morte présente. Zur bildlichen Vergegenwàrtigung des Todes im Mittelalter », Tod im Mittelalter,A. Borst éd. et ai,Constance, « Konstanzer Bibliothek, 20 », 1993, pp. 335-376. Pour le 16e siècle : Luchner, L., Die Darstellung des Todes in der Deutschen Malerei bis zu H. Holbein d. J. (1550), thèse, Innsbruck, 1948 Google Scholar ; C. Martineau-Génieys, Le thème de la mort dans la poésie française de 1450 à 1550,Paris, « Nouvelle Bibliothèque du Moyen Age, 6 », 1978 ; Blum, C., La représentation de la mort dans la littérature française du XVI’ siècle, 2 vols, Paris, 1989 Google Scholar.

11. Quelques exceptions : M. Titzmann, « Der Tod als Figur im Drama des deutschsprachigen Gebiets im 16. Jhdt. : Implikationen und Transformationen », Mélanges Alfred Noyer- Weidner,K. W. Hempfer et G. Regn éds, Wiesbaden, 1983, pp. 352-393 ; Mathieucastellani, G., Emblèmes de la mort. Le dialogue de l'image et du texte, Paris, 1988 Google Scholar ; P. Dinzelbacher, « Die tötende Gottheit : Pestbild und Todesikonographie als Ausdruck der Mentalität des Spâtmittelalters und der Renaissance », Zeit, Tod und Ewigkeit in der Renaissance Literatur,vol. 2, pp. 5-138.

12. La situation est différente pour les autels des pauvres âmes ou les ex-votos, où aussi des traditions de la longue durée peuvent être observées ; voir G. et Vovelle, M., Vision de la mort et de l'au-delà en Provence d'après les autels des âmes du purgatoire, XV'-XX’ siècles, Paris, 1970 Google Scholar.

13. J. Saugnieux, Les danses macabres de France et d'Espagne et leurs prolongements littéraires, Lyon, « Bibliothèque de la faculté des lettres de Lyon, 30 », 1972, commence le chapitre sur la signification de la danse macabre avec « les malheurs du temps ». Le problème se pose également pour P. Ariès, L'homme devant la mort,Paris, « Univers historique », 1977.

14. L'étude classique demeure celle de M. Meiss, Painting in Florence and Siena after the Black Death. The Arts, Religion, and Society in the Mid-Fourteenth Century,Princeton, 1951 ; en outre J. Polzer, « Aspects of the Fourteenth-Century Iconography of Death and the Plague », The Black Death,D. Williman éd., New York, 1977, pp. 108-130 ; Lerner, R. E., « The Black Death and the Western European Eschatological Mentalities», The American Historical Review, 86, 1981, pp. 533552 CrossRefGoogle ScholarPubMed.

15. T. H. Macho, Todesmetaphern. Zur Logik der Grenzerfahrung,Francfort, 1987 (Édition Suhrkamp, 1419), p. 410 ss. (” Négative Synthesis zwischen Identitàt und Differenz, Nähe und Entfernung, Einheit und Trennung, etwas und nichts ») ; cf. Thomas, aussi L.-V., Le cadavre. De la biologie à l'anthropologie, Paris, 1980 Google Scholar ; Maertens, J.-T., Le jeu du mort. Essai d'anthropologie des inscriptions du cadavre, Paris, 1979 Google Scholar.

16. L. Bellosi, Buffalmacco e il Trionfo délia Morte,Turin, 1974. Toute une série de travaux sur le Camposanto de Pise seront prochainement publiés, par exemple : Friederike Wille, thèse, Munich.

17. Voir déjà le chapitre très expressif et influent de J. Huizinga sur l'image de la Mort (Herfstij der middeleeuwen,1919, 5e éd. 1941 ; trad. allemande, pp. 190-208).

18. A. Tenenti, // senso délia morte e l'amore délia vita nel Rinascimento (Francia e Italia), Turin, 1957 ; trad. frse : Sens de la mort et amour de la vie. Renaissance en Italie et en France, Paris, L'Harmattan, 1983, v. commentaire des illustrations 14-16.

19. Voir Schmitt, J.-C., Les revenants. Les vivants et les morts dans la société médiévale, Paris, 1994 Google Scholar

20. Voir Carus, aussi P., « The Skeleton as a Représentation of Death and the Dead », The Open Court, 22, 1908, pp. 620635 Google Scholar ; W. Eckart, « Die Darstellung des Skeletts als Todessymbol in der Sinnbildkunst des 16. und 17. Jahrhunderts (1) », Studien zur Thematik des Todes im 16. Jahrhundert,Paul Richard Blum éd., Wolfenbiittel, « Wolfenbutteler Forschungen, 22 », 1983, pp. 21-47.

21. Vovelle, M., La mort en Occident de 1300 à nos jours, Paris, 1983, p. 125 Google Scholar ; exemples de la popularisation d'un motif, celui de la Mort chevauchant un boeuf (cf. le comte A. DE Laborde, La Mort chevauchant un boeuf. Origine de l'office des morts dans certains livres d'heures de la fin du XV’ siècle,Paris, 1923), chez A. B. Rooth, Dôden och den svarta oxen,Uppsala, 1985.

22. Ziegler, J., Les vivants et la mort, Paris, 1975, p. 27 Google Scholar.

23. J. Wirth, La jeune fille et la mort. Recherches sur les thèmes macabres dans l'art germanique de la Renaissance,Genève, « Hautes Études médiévales et modernes, 36 », 1979, p. 19. Des analyses convaincantes se trouvent aussi chez F. BäChtiger, VanitasSchicksahdeutung in der deutschen Renaissancegraphik,thèse, Munich, 1970.

24. Vernant, J.-P., L'individu, la mort, l'amour. Soi-même et l'autre en Grèce ancienne, Paris, « Bibliothèque des Histoires », 1989 Google Scholar.

25. E. Morin, L'homme et la mort,3e éd., Paris, 1976, p. 157.

26. Un mélange de cultures et d'époques se trouve chez C. Lecouteux, Fées, sorcières et loups-garous au Moyen Age. Histoire du double,Paris, 1992 (cité p. 171) ; R. Boyer, Le monde du double. La magie chez les anciens Scandinaves,Paris, 1986. Méthodiquement plus nuancé Ginzburg, C., Storia notturna. Una decifrazioni del sabba, Turin, « Biblioteca di cultura storica, 176 », 1989 Google Scholar.

27. Voir Bruegel l'Ancien.Introduction par C. De Tolnay. Documentation par P. Bianconi, Paris, 1968, 2e éd. « Les classiques de l'art », 1988, p. 98. Pour une bibliographie voir Marijnissen, R. H., Bruegel : tout l'oeuvre peint et dessiné, Anvers-Paris, 1988 Google Scholar (éd. néerlandaise, p. 195 ss).

28. Voir Prince d'EssLiNG et E. Mûntz, Pétrarque, les études d'art, son influence sur les artistes,Paris, 1902 ; L. Guerry, Le thème du triomphe de la mort dans la peinture italienne, Paris, 1950 ; Tenenti, A., La vie et la mort à travers l'art du XV’ siècle, Paris, 1952 Google Scholar, 2e éd. « Cahiers des Annales, 8 », 1983, pp. 17-27. Sur des racines possibles de la Mort ailée dans l'art byzantin ou étrurien, Reuter, A., Beiträge zu einer Ikonographie des Todes, Leipzig, 1913 Google Scholar ; I. Krauskopf, Todesdämon und Totengötter im vorhellenistischen Etrurien,Florence, 1987.

29. On a pensé notamment au Trionfode Palerme ; F. Grossmann, Bruegel : The Paintings, Londres, 1955 ; Paolini, M. G., « Il Trionfo délia Morte di Palermo e la Cultura Internazionale », Rivista dell'lstituto Nazionale d'Archelogia e Storia dell'Arte, 20, 1963, pp. 301369 Google Scholar.

30. Voir F. BäChtiger, op. cit.,pp. 88-150 (” Vanitas und Liebespaar » ; « Tod und Landsknecht ») ; Theissing, H., Dürers Ritter, Tod und Teufel. Sinnbild und Bildsinn, Berlin, 1978 Google Scholar.

31. Voir aussi A. Dundes et C. A. Stibbe, The Art of mixing Metaphors : A Folkloristic Interprétation of the « Netherlandish Proverbs » by Pieter Bruegel the Elder,Helsinki, « FF communications, 230», 1981.

32. M. Vovelle, Idéologies et mentalités,2e éd., Paris, « Folio histoire, 48 », 1992, p. 121.

33. Voir H. Dollmayr, « H. Bosch und die Darstellung der vier letzten Dirige in der niederlândischen Malerei des 15. und 16. Jahrhunderts », Jahrbuch der Akademie der Künste,19,1898, pp. 284-343.

34. Bruegel l'Ancien, op. cit.,p. 86.

35. Les textes sont traités en dernier lieu par J. Roth, The Ackermann aus Bôhmen and the Médiéval « Streitgespräch »,thèse, Chicago, 111., 1981, et (d'une manière peu satisfaisante) par G. E. K. Thiel, Die Todesfigur : Eine Studie ihrer Funktion in der deutschen Literatur vom vierzehnten bis zum sechzehnten Jahrhundert unter besonderer Beruecksichtigung des sozial- und gesellschaftskritischen Aspekts,thèse Univ. of Natal, Durban, 1989 ; voir aussi C. Kiening, op. cit.,pp. 127-195.

36. M. Titzmann, op. cit.,p. 371, souligne (à propos du drame du 16e siècle) que la figure de la Mort « vereinigt in sich beide Terme einer Métonymie : zeichenhaft repräsentiert sein Attribut die (unsichtbare) Ursache (das Tötende), seine Gestalt die (sichtbare) Wirkung (das Getôtete). Er ist, wozu jedermann wird (das Ergebnis) und wodurch jedermann es wird (das Ereignis). Er bringt jedermann um seine Gegenwart und er repràsentiert zugleich jedermanns Zukunft, der der Held in ihm begegnet ».

37. Sur la réception du Dialogusvoir C. Kiening, p. 129 ss, p. 159 ss.

38. A propos de Heinrich von Melk et Hélinand de Froidmont G. Scholz Williams, The Vision of Death : A Study ofthe Mémento mori Expressions in some Latin, German, and French Didactic Texts ofthe llth and 12th Centuries,Göppingen, « Göppinger Arbeiten zur Germanistik, 191 », 1976 ; sur les Débats de l'âme et du corps (Visio Philiberti) Batiouchkoff, T., « Le débat de l'âme et du corps », Romania, 20, 1891, pp. 155 CrossRefGoogle Scholar et 513-578.

39. Guillaume DE Newburg, Historia rerum anglicarum usque ad annum 1198,R. How- Lett éd., Chronicles of the Reigns of Stephen, Henry II and Richard I,vol. I, Londres, « Rolls Séries », 1884, p. 477 ; traduction dans C. Lecouteux et P. Marcq, Les esprits et les morts, Paris, 1990, p. 171 (citée) ; et (légèrement différente) dans J.-C. Schmitt, op. cit.,p. 80.

40. J. C. Schmitt, op. cit.,; outre la littérature citée par J.-C. Schmitt voir aussi Cosacchi, St., Makabertanz. Der Totentanz in Kunst, Poésie, Brauchtum des Mittelalters, Meisenheim/ Glan, 1965, pp. 285396 Google Scholar.

41. Les études principales sont : K. Künstle, Die Légende der drei Lebenden und der drei Toten und der Totentanz,Fribourg, 1908 ; Glixelli, S., Les cinq poèmes des trois morts et des trois vifs, Paris, 1914 Google Scholar ; W. Rotzler, Die Begegnung der drei Lebenden und der drei Toten. Ein Beitrag zur Forschung über die mittelalterlichen Vergänglichkeitsdarstellungen,Winterthur, 1961 ; C. Settis-Frugoni, « Il tema dell'incontro dei trè vivi e dei trè morti nella tradizione médiévale », Atti délia Accademia Nazionale dei Lincei 364,Rome, 1967, pp. 145-252.

42. M. Vovelle, La mort en Occident, op. cit.,p. 113.

43. W. Rotzler, op. cit.,p. 218 ss. Un exemple fameux dans le Breviarium Grimani,Venise, Biblioteca Marciana, f. 449v.

44. Deux exemples : Livre d'heures à l'usage de Paris(Paris, BN, Ms. lat. 10548, f. 131v), Livre d'heures à l'usage de Rome,Paris, BN, Ms. lat. 1160, f. 151r ; cf. A. Tenenti, La vie et la mort, op. cit.,ill. 8 et 9.

45. Berlin, Kupferstichkabinett (Dahlem ; Staatl. Museen Preußischer Kulturbesitz), Ms. 78 B 12, f. 220v ; cf. le catalogue Zimelien. Abendländische Handschriften des Mittelalters aus den Sammlungen der Stiftung Preußischer Kulturbesitz,Wiesbaden, [1975], p. 227 f., III.

46. Sur les imaginations qui entouraient la mort de Marie voir mon article : « Inszenierte Tode, ritualisierte Texte. Die Totenklagen um Isabella von Bourbon (+ 1465) und Maria von Burgund (+ 1482) », « Aufführung » und « Schrift » in Mittelalter undfruher Neuzeit,J.-D. Muller éd., Stuttgart, 1996 (ibid.,notes 69-71 sur le problème de l'authenticité de l'illustration du livre de prière).

47. Encore important : Goedeke, K., Everyman, Homulus und Hekastus,Hanovre, 1865 Google Scholar ; en outre Th. Spencer, Death and Elizabethan Tragedy. A Study of Convention and Opinion in Elizabethan Drama,Cambridge, 1936 ; Ph. S. Spinrad, The Summons of Death on the Médiéval and Renaissance English Stage,Columbus, Ohio, 1987 ; cf. aussi St. Cosacchi, op. cit., passim; M. Titzmann, op. cit.

48. Voir B. Roy, « Amour, Fortune et Mort : La danse de trois aveugles », Le sentiment de la mort au Moyen Age. Études présentées au Cinquième colloque de l'Institut d'études médiévales de l'Université de Montréal,C. Sutto éd., Montréal, 1979, pp. 119-137.

49. Voir A. Corvisier, « Les représentations de la société dans les danses des morts du XVe au XVIIIe siècle », Revue d'Histoire moderne et contemporaine,16, 1969, pp. 489-538. Lascaux, M., La danse macabre. Images de la mort et structures mentales dans la France des xiv et xv’ siècles, Paris, 1974 Google Scholar ; pour les textes allemands, le plus exhaustif est E. Koller, Totentanz. Versuch einer Textenbeschreibung,Innsbruck, « Innsbrucker Beiträge zur Kulturwissenschaft. Germanistische Reihe, 10 », 1980 ; pour les différentes traditions dans les pays européens, une bonne vue d'ensemble de manuscrits, imprimées et peintures murales demeure Kurtz, L. P., The Dance of Death and the Macabre Spirit in European Literature, New York, 1934 Google Scholar.

50. L'idée, répandue jusqu'à nos jours, que dans les danses macabres une évolution successive aurait mené de la représentation des morts à la représentation de la Mort en tant que figure abstraite et personnifiée n'est pas convaincante : déjà dans les manuscrits français (avant Marchant), on constate l'alternance entre « la mort » et « le mort » (voir L. P. Kurtz, op. cit.,p. 27 ss). De même, affirmer que l'ambiguïté des figures est à l'origine une différenciation, parfois établie, entre « danse macabre » (“ Todestanz ») et « danse des morts » (” Totentanz ») ne paraît pas utile (St. Cosacchi, op. cit.,pour exprimer cet ambiguïté, parle de « Todtentanz »).

51. Voir C. Kiening, « Totentànze — Ambivalenzen des Typus », lahrbuch fiir Internationale Germanistik27, 1995, pp. 38-56.

52. Fac-similé par A. Schramm, Leipzig, 1922 ; cf. aussi Der tanzende Tod. Mittelaherliche Totentànze,G. Kaiser éd., Francfort, 1983 (insel taschenbuch, 647), p. 192 ss.

53. Dans les épreuves des gravures, garnies avec des titres allemands, l'image des morts (titre : « Gebeyn aller menschen ») se trouvait, semble-t-il, à la fin, directement avant le jugement dernier ; voir H. Massmann, op. cit.,p. 7, et l'édition des épreuves : Die Todesbilder und das Todesalphabet von Hans Holbein,Berlin, 1922. Sur le caractère ambigu de l'« orchestre » des morts Hammerstein, R., Tanz und Musik des Todes. Die mittelalterlichen Totentänze und ihr Nachleben, Berne-Munich, 1980, pp. 9395 Google Scholar.

54. Sur les textes français cf. Dictionnaire des lettres françaises. Le Moyen Age,G. Hasenohr et M. Zink éds, Paris, 1992, p. 1217 ss.

55. Pierre le Mangeur, Historia scholastica,éd. Migne, Patrologia latina,t. 198, Paris, 1855, p. 1611 ; d'autres passages dans E. Koller, op. cit.,p. 403 ss.

56. L. Febvre et H.-J. Martin, L'apparition du livre,2e éd., Paris, 1971, p. 89 (ill. ).

57. Voir Höfler, O., Kultische Geheimbiinde der Germanen, Francfort, 1934 Google Scholar ; J.-C. Schmitt, « Les “superstitions” », Histoire de la France religieuse,J. LE Goff et R. RÉMond éds, Paris, 1988, p. 524 ss. Dans une seule représentation de la Légende, crééeprobablement dans l'atelier de Durer, les trois morts, volants, se rapprochent de la chasse sauvage (Vienne, Albertina ; J. Wirth, op. cit.,fig. 21). De même peut-on penser au type italien de la furie de la Mort

58. Voir J. Wirth, op. cit., p. 109 ss à propos du Retable des Pauvres Ames(1505 ; Berne, Musée d'Art), fig. 88/89 ; Himmel, Hölle, Fegefeuer, op. cit.,pp. 21, 131 ; autres exemples chez J.-C. Schmitt, op. cit.,p. 244 ss.

59. J. Wirth, op. cit.,fig. 15 ; un autre exemple chez P. M. Halm, « Altbayerische Totendarstellungen », Munchner Jahrbuch fur bildende Kunst,4, 1909, pp. 143-159.

60. L'étude fondamentale de cet aspect est celle de R. Hammerstein, op. cit.

61. Ibid.,pp. 72-74.

62. Oberdeutscher vierzeiliger Totentanz(d'après le livre xylographique ; Heidelberg, Bibl. univ., Cpg 438, vers 1465) ; le patriarche (n° 5) : « Nw wil mich der tod twingen / Mit seynen geseln zu springen » ; l'évêque : « Nw czyen mich dy vngeschaffen / Czu dem tode als eynen affen ». La Mort elle-même désigne les squelettes comme « frères noirs » (en parlant au roi), « singes » (à l'archevêque) ou « loups sauvages » (au comte).

63. Le duc dans la Danse macabre de Bâle(d'après les estampes de Merian, Francfort, 1649, p. 61) regrette : «Jetzund werd ich meim Täntzer gleich » ; de même l'abbé (p. 67) : « Dennoch bin ich dem Todt gleich ».

64. Ibid.,n° 23 (numérotation de l'original) ; cf. Der tanzende Tod, op. cit.,p. 382.

65. Voir J. Bialostocki, « Das Geschlecht des Todes. Symbolbildung und Sprache », Mnemosyne. Festschrift für Manfred Lurker zum 60. Geburtstag,W. Bies et H. Jung éds, Baden- Baden, « Bibliographie zur Symbolik, Ikonographie und Mythologie. Ergänzungsband, 2 », 1988, pp. 109-132.

66. Sur cette imagination cf. déjà Schrôer, K. J., « Todtentanzsprüche », Germania, 12,1867, pp. 286288 Google Scholar.

67. Berne, Historisches Muséum ; Reproduction des images (conservées seulement dans les copies de Albrecht Kauw de 1649) avec explication par P. Zinsli, 2e éd., Berne, « Berner Heimatbucher, 54/55 », 1979.

68. G. Martelet, Victoire sur la mort. Éléments d'anthropologie chrétienne,2e éd., Paris, 1963 ; Haas, A. M., Todesbilder im Mittelalter. Fakten und Hinweise in der deutschen Literatur, Darmstadt, 1989, part. pp. 2649 Google Scholar.

69. Pour le jugement particulier voir l'article de P. Adnès, Dictionnaire de spiritualité,8, 1974, col. 1581-1585 ; et le catalogue de l'exposition Himmel, Hôlle, Fegefeuer. Das Jenseits im Mittelalter[catalogue : Peter Jezler], Zurich, 1994, p. 18.

70. C.-A. Beerli, Le peintre poète Nicolaus Manuel et l'évolution sociale de son temps, Genève, Université de Genève, Faculté des Sciences économiques et sociales, 1953, thèse n° 139.

71. Pour la littérature on trouve des aspects intéressants dans les actes du colloque Masques et déguisements dans la littérature médiévale,M. L. Ollier éd., Montréal-Paris, 1988.

72. André Vésale, De humani corporis fabrica,Bâle : Oporin, 1543, p. 204 ; cf. P. Ariès, Images de l'homme devant la mort,Paris, 1983, fig. 264.

73. J. Wirth, op. cit.,pp. 80-93.

74. Dans un clair-obscur de Manuel (1517 ; Bâle, Musée d'Art) au revers d'une représentation de David et Bethsabée ; cf. J. Wirth, op. cit.,fig. 69 ; P. Ariès, op. cit.,fig. 258.

75. Voir F. BÂChtiger, op. cit.,p. 59 ss, et G. F. Hartlaub, Zauber des Spiegels,Munich, 1951, pp. 149-158 ; cf. aussi n. 5.

76. J. Wirth, op. cit.,fig. 75.

77. Der tanzende Tod, op. cit.,p. 232 ss (d'après l'édition de Merian, 1649, p. 81).

78. Voir M. Foucault, Folie et déraison. Histoire de la folie à l'âge classique,Paris, 1961, p. 19 : « L'effroi devant cette limite absolue de la mort s'intériorise dans une ironie continue ».

79. K. Hoffmann, « Holbeins “Todesbilder”. Laienfrômmigkeit im Todesbild der Vor- und Fruhreformation », Laienfrômmigkeit im spàten Mittelalter. Formen, Funktionen, politischsoziale Zusammenhànge,K. Schreiner éd., Munich, « Schriften des Historischen Kollegs. Kolloquien, 20 », 1992, pp. 263-282, constate une « “Implosion” des Todes in die Lebenswirklichkeit » (p. 267).

80. Une interprétation de l'image est donnée par F. BÀChtiger, op. cit.,pp. 114-122, qui souligne l'aspect de la durabilité et stabilité de la pierre. Il semble cependant que là où Bàchtiger voyait un « creux » (“ Vertiefung »)en bas du bord de l'image, il s'agit plutôt des lacunes dans le soubassement dont la pierre (dans les mains de la « Mort ») provient. Vauzelles s'est inspiré de l'image pour développer, dans le texte commençant justement sur la page en face (” Figures de la Mort »), le motif d'une pierre angulaire en tant qu'obstacle aussi bien que signe de l'égalité : « Car aux cheminans quelque foys se rencontrent les pierres, & par l'offendicule quelles font aux piedz, souuent sont trébucher les gens. Qui nous figure la Mort, qui ainsi a l'improueu les cheminans tant plus rudement frappe, & prosterne, d'autant qu'elle les trouue plus asseurez, & et non aduisez. Or la pierre angulaire est faicte en sorte, que en quelque sorte qu'elle tombe, elle demeure droicte, a cause de son equalité. Aussi la Mort pareillement esgallement tombante, esgalle aussi toutes puissances, richesses, haultainetez, & délices en vng coup les desrompant. » ﹛Simulachres,Hir).

81. F. BÀChtiger, op. cit.,p. 120 ss.

82. Voir C. Blum, « La folie et la mort dans l'imaginaire collectif du Moyen Age et du début de la Renaissance (XIIe-XVIe siècles). Positions du problème », Death in the Middle Ages, H. Braet et W. Verbeke éds, Louvain, « Mediaevalia lovaniensia. Séries 1, Studia 9 », 1982, pp. 258-285 ; T. Schwarz, « Der Tod im Gewande des Narren. Zur Verbindung von Narrenidee und Vanitas-Thematik in Wort- und Bildzeugnissen des 15.-17. Jahrhunderts », Narren, Schellen und Marotten,W. Mezger éd., 2e éd., Remscheid, 1984, pp. 387-411 ; W. Mezger, Narrenidee und Fastnachtsbrauch. Studien zum Fortleben des Mittelalters in der europàischen Festkultur,Constance, « Konstanzer Bibliothek, 15 », 1991, pp. 419-466.

83. Nurnberg, Germanisches Nationalmuseum, Kupferstichkabinett, STN 614 et 615 ; J. Wirth, op. cit.,fig. 141-142 ; W. Mezger, Narrenidee, op. cit.,p. 430 ss, ill. 234a/b.

84. Sur les fonctions et ambiguïtés du fou, avant Brant, voir le bon livre de J.-M. Fritz, Le discours du fou au Moyen Age. Xll'-Xlll’ siècles. Étude comparée des discours littéraire, médical, juridique et théologique de la folie,Paris, 1992.

85. Première édition allemande : Bâle, Bergmann von Olpe, 1494, n° 85 : « Nit fursehen den dot ».

86. M. Foucault, op. cit.,p. 20.

87. K. Hoffmann, op. cit.,p. 264 ss.

88. F. BÀChtiger, op. cit.,p. 142 ss.

89. Voir F. Petersmann, Kirchen- und Sozialkritik in den Bildern des Todes von Hans Holbein d./., Bielefeld, 1983 ; K. Hoffmann, op. cit.,montre que déjà l'Alphabet de la Mort, conçu d'abord comme tract, se faisait comprendre comme satire morale au sens de la Nef des fous(p. 269).

90. F. BäChtiger, op. cit.,p. 136 ss ; St. Kozàky, op. cit.,ill. V/l ; Himmel, Hôlle, Fegefeuer, op. cit.,p. 258 ss (ill. ).

91. Schwebel, O., Der Tod in deutscher Sage und Dichtung, Berlin, 1876 Google Scholar ; I. MüIxer et L. Rührich, « Deutscher Sagenkatalog X : Der Tod und die Toten », Deutsches Jahrbuch für Volkskunde,13, 1967, pp. 346-397 ; J. Markale, Contes de la mort des pays de France,Etrépilly, 1986.

92. Sur les images de la Mort dans le contexte du contemptus mundi,voir Kiening, C., « Contemptus mundi in Vers und Bild am Ende des Mittelalters », Zeitschrift fur deutsches Altertum und deutsche Literatur, 123, 1994, pp. 409457 Google Scholar, 482.

93. Voir Buchner, E., Dos deutsche Bildnis der Spätgotik und der frühen Durerzeit, Berlin, 1957 Google Scholar ; J. Wirth, op. cit.,p. 38 ss.

94. Le meilleur exemple pour le rôle constitutif du spectateur est le fameux tableau de Holbein de 1533 : Les ambassadeurs,destiné probablement au château de Jean de Dindeville (l'un des deux ambassadeurs) à Polisy (aujourd'hui : Londres, National Gallery). Holbein y a placé entre les deux ambassadeurs une tête décharnée en forme d'anamorphose qui n'est apercevable sans distorsion que de l'angle droit du tableau, d'où, en revanche, le reste du tableau n'est plus visible. Ainsi, la vie et la mort, le savoir et son anéantissement se trouvent sur des plans perspectifs différents et ne peuvent être aperçus que successivement. Une interprétation convaincante du tableau est donnée par K. Hoffmann, « Hans Holbein d. J. : Die “Gesandten” », Festschrift für Georg Scheja zum 70. Geburtstag,A. Leuteritz et al,éds, Sigmaringen, 1975, pp. 133-150, qui se réfère aux oeuvres de Georges de Selve (l'autre « ambassadeur ») ; voir aussi Greenblatt, St., Renaissance Self-Fashioning : From More to Shakespeare, Chicago, 1980, pp. 1726 Google Scholar.

95. Voir K. Hoffmann, « Angst und Gewalt als Voraussetzungen des nachantiken Todesbildes », Angst und Gewalt. Ihre Präsenz und Bewàltigung in den Religionen,H. Von Stietencron éd., Diisseldorf, 1979, pp. 101-110, part. 109 : « Die Entstehung des neueren Todesbildes fàllt in den Zeitraum, der nach der historischen Verhaltensforschung gekennzeichnet ist durch den zunehmenden gesellschaftlichen Zwang zu individuellem Selbstzwang. Auf der einen Seite steht die Herausbildung von “Staat” als kollektiver Monopolisierung von Gewalt, auf der anderen Seite die Individualisierung, auch von Todesangst » ; en outre Hahn, A., « Tod und Individualität. Eine Übersicht iiber neuere französische Literatur », Kölner Zeitschrift für Soziologie, 31, 1979, pp.746765 Google Scholar.

96. Ariès, P., Essais sur l'histoire de la mort en Occident du Moyen Age à nos jours, Paris, 1975, pp. 3750 CrossRefGoogle Scholar.

97. Vienne, Albertina ; W. Mezger, Narrenidee, op. cit., p. 439 ss et ill. 237.

98. Munich, Staatl. Graphische Sammlung, Inv. Nr. 174027 {Die Graphiksammlung des Humanisten Hartmann Schedel [catalogue : B. Hernad], Munich, 1990, p. 284 ss et ill. 30).