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Le protestant français

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

Extract

On croit savoir quelque chose sur le protestantisme français. On ouvre le beau livre d'ÉMILE-G. LÉONARD et l'on s'aperçoit qu'on ne sait rien du tout. L'aventure n'est pas unique, mais elle est rare.

Je dis : « le protestantisme français ». En fait le livre s'intitule : Le Protestant français, ce qui n'est pas la même chose ; je ne puis feindre de l'ignorer puisqu'Émile-G. Léonard veut bien rappeler que je suis pour quelque chose dans la genèse de cet ouvrage. En fait, j'aurais bien voulu le publier dans l'une de nos collections Annales, mais, en ces temps de pénurie généralisée, le sentiment dispose plus vite que la raison n'exécute. L'apparition de ce beau travail ne fait qu'accroître mes regrets ; mais après tout, l'essentiel est qu'il ait vu le jour.

Type
Notes Critiques
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1954

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References

page 375 note 1. Paris, Presses Universitaires, 1953, in-8°, 316 pages. Il est lamentable que ce livre paraisse sans index. Il ne se conçoit pas privé de cet indispensable instrument de travail. Il n'y a même pas de table des cartes et des croquis géographiques ou statistiques. Le lecteur est prié de se faire sa carte lui-même, et son index I Ce n'est pas à Émile-G. Léonard, première victime de cette conception, que ce discours s'adresse, naturellement.

page 377 note 1. Qui ont à résoudre des problèmes délicats quand il s'agit de recenser d'ensemble les protestants des diverses confessions. Voir ce qu'a dit Ë.-G. Léonard, p. 80-83. Au total, il évalue à 800 000 l'effectif total des protestants vivant en France, pratiquants ou non pratiquants. Les protestants sont donc une minorité très faible : selon les modes de calcul, ils représentent la quarante-septième ou la cinquante-huitième partie de la population totale. Mais ce n'est pas de nombre, ou du moins ce n'est pas d'abord de nombre, qu'il s'agit.

2. Notations très intéressantes sur le communisme paysan et sa signification dans les campagnes du Midi (p. 240-241).

3. Pour une prochaine édition, corriger, p. 45, P. de Vringle ; p. 119, n. 4, nous sauterons ; p. 120 à la note, je (me) présente ; p. 272, Renaudin. — On est tenté comme toujours de signaler des « oublis » dans la Bibliographie sélective ; mais sélective est un adjectif préservatif. Je grognerais bien parce que Léonard a rayé la Franche-Comté de la liste des provinces touchées par la Réforme : rayé purement et simplement, comme si Besançon, aux environs de 1560, n'était pas tout prêt à glisser, à la fois, dans la Réforme et dans les bras de MM. de Berne — et comme si j'avais rêvé en révélant l'existence d'un mouvement de Réforme dans la province même. — Ne pas objecter : mais la Comté ne fut française qu'à la paix de Nimègue? — Et l'Alsace, alors? Et le Montbéliard? et le Duché de Lorraine? — Encore une fiche ! « La première littérature protestante », écrit Ë.-G. Léonard, est pleine de l'Ancien Testament : voyez Agrippa d'Aubigné. — La première? La seconde tout au plus. C'est même un événement très considérable, Léonard le sait aussi bien que moi, que l'introduction des références à l'Ancien Testament dans la vie de nos Églises du XVIe siècle.