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Les origines des règles de l'art:Une première enquête

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

Gilbert Ouy
Affiliation:
maître de recherche au C.N.R.S.
Krystyna Ouy-Parczewska
Affiliation:
attachée de recherche au C.N.R.S.

Extract

Il semble que se dessine actuellement dans diverses branches des sciences humaines, notamment dans les disciplines historiques, une tendance à remettre en question bien des idées reçues, et à réévaluer avec plus de modestie le niveau réel de nos connaissances.

Type
Frontières Nouvelles
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1972

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References

1. Erwin Panofsky, Meaning in the visual arts ; papers in and on Art History. New York,1955, in-12, p. 55.

2. Ghyka, Matila, Le Nombre d'Or, Paris, 1931, 2 vol. in-8°Google Scholar;. On est surpris de voir cet auteur cité parfois comme une autorité. Peut-être est-il nécessaire de résumer en quelques mots l'essentiel de sa thèse : selon lui, le « Nombre d'Or » est partout présent dans la Nature (mais seulement dans la Nature vivante, pas dans la Nature inerte) et particulièrement dans les proportions du corps humain. Le mérite d'avoir découvert cette « Loi du Nombre » revient à Pythagore. Une tradition secrète et ininterrompue de la doctrine pythagoricienne a ensuite permis à la Race blanche, et spécialement aux peuples méditerranéens, d'affirmer une évidente supériorité sur le reste de l'Humanité. L'auteur admet toutefois, dans ses pages de conclusion, que Pythagore n'avait peut-être pas tout trouvé tout seul, et qu'il avait pu faire quelques emprunts aux Égyptiens. Va-t-il tenter de remonter plus haut ? Que non pas I II nous convie au contraire à une plongée au sein de l'océan : sans doute, estime-t-il, le secret de l'origine du « Nombre d'Or » est-il à tout jamais englouti au fond des mers avec l'Atlantide : « Ainsi s'éclairerait entre autres le mystère de cette civilisation égyptienne irradiant à l'orée des âges historiques l'éclat d'une perfection si royalement sûre de son rite et de son rythme que nous avançons encore, comme des enfants égarés, dans la direction jadis indiquée par ses phares (…) Ainsi s'expliquerait enfin l'harmonieuse affinité avec laquelle s'épousèrent, vagues alternées et complémentaires, au cours de notre évolution méditerranéenne, l'apport « hyperboréen » et l'apport égyptien, idéalisme celto-nordique et rigueur géométrique se rencontrant et se mélangeant avidement comme les rameaux accidentellement séparés d'une même souche (…) » (t. Il, pp. 185-186), etc. Qu'en conclure, sinon qu'il s'agit là de problèmes trop sérieux pour que l'on en abandonne l'étude aux néo-pythagoriciens ?

3. L'idée de ce mot — qui devrait exister depuis longtemps — est due à notre savant ami le professeur Albert Gruijs, de l'université de Nimègue. Nous tenons à le remercier ici pour l'amical intérêt qu'il prend à notre travail, et pour l'aide qu'il nous a apportée dans la recherche et la photographie de documents.

4. Voir en particulier les cartes illustrant deux ouvrages du docteur Andréas Lommel, directeur du staatliches Muséum fur Volkerkunde de Munich : Motiv und Variation in der Kunst des zirkumpazifischen Raumes, Mùnchen, 1962, in-8°; Schatze der Weltkunst, Bd. I : Vorgeschichte und Naturvôlker, nouv. éd., Gùtersloh, 1967, in-4°. Nous tenons à ce propos à remercier l'éminent ethnographe pour l'accueil cordial qu'il nous a réservé dans son beau musée et pour les utiles conseils qu'il nous a donnés. — Voir aussi un article assez ancien, mais toujours actuel de M. Claude LÉVI-Strauss, « Le dédoublement de la représentation dans les arts de l'Asie et de l'Amérique » (paru d'abord dans Renaissance, New York, 1944-1945, repris dans le recueil Anthropologie structurale, Paris, 1958, in-8°, pp. 269-294).

Pour utiles que soient de telles études, elles se heurtent cependant à un obstacle assez gênant : l'impossibilité de mesurer l'analogie, la ressemblance entre deux ensembles de documents, de lui donner un caractère pleinement objectif. La constatation de la ressemblance ne saurait être qu'intuitive. La mesure des systèmes de rapports employés par deux populations et leur comparaison ne laissent en revanche aucune place à l'interprétation. La combinaison de la méthode iconométrique avec les études d'iconographie et les comparaisons de motifs décoratifs permettra à ces recherches de jouer un rôle plus efficace.

5. La miniature flamande. Le mécénat de Philippe le Bon. Introduction par L. M. J. Délaissé, Bruxelles, 1959, in-8°, 204 pp. 64 et pi. h. t.

6. Gilbert Ouy, « Jean de Wavrin, le Maître aux Équerres », dans Horizons, 9e année, février 1960, pp. 63-73, fig.

7. Gilbert Ouy, « Mise en évidence et première étude d'une technique artistique très ancienne : le tracé des contours au compas avec progression géométrique des diamètres », dans Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, année 1960, pp. 73-81, fig.

8. Matila Ghyka, op. cit., t. I, pi. XXIII.

9. Voir André Leroi-Gourhan, Préhistoire de l'Art occidental. 2e éd., Paris, 1971, in-4°, pi. 52 et p. 64. Bonne représentation, vue de face, de la même statuette (restitution) dans l'ouvrage de Lantier, Raymond, L'Art préhistorique. Paris, 1961, in-4°, fig. 5, p. 7.Google Scholar

10. Bataille, Georges, Lascaux, ou la naissance de l'Art, Genève, 1955, in-volGoogle Scholar.

11. Souligné par l'auteur.

12. Souligné par nous.

13. Ovide, Metam., I, 89.

14. John W. Young, art. « Geometry (General survey) », dans Encyclopaedia Britannica éd. 1962, vol. 10, p. 174.

15. A. Leroi-Gouran, op. cit., pp. 473-476, fig. 780-785 (Typologie des signes féminins, des signes masculins, différents exemples de signes couplés, répartition chronologique et géographique des signes, signes masculins et féminins de Lascaux).

16. Ibid., pi. 106. Peut-être ce cerf accompagné d'un rectangle d'or est-il à rapprocher d'une figuration de cervidé accompagné d'une femme enceinte couchée que l'on voit sur une gravure sur os, malheureusement mutilée, de Laugerie-Basse (Saint-Germain, Musée des Antiquités nationales) : ce serait alors une présomption supplémentaire en faveur de la thèse brièvement exposée plus haut, selon laquelle le rectangle d'or pourrait bien être une figure de fécondité 17. Ibid., p. 367, fig. 355, et p. 437. Les mesures sont prises sur cette illustration.

18. A. Lommel, Vorgeschichte…. op. cit.. p. 30, fig. 18.

19. A. Leroi-Gouran, op. cit.. pi. 74.

20. Ibid., fig. 337 ; même figure, plus grande et plus lisible dans A. Lantier, op. cit., p. 35, fig. 53.

21. Ibid., fig. 332, p. 365.

22. Ann Sieveking, « Palaeolithic decorated bone dises », dans Prehistoric and Roman studies commemorating the opening of the Dept. of Prehistoric and Romano-British Antiquities, edited by G. de G. Sieveking, London (published by the Trustées of the British Muséum), 1971, in-8°, pp. 206-229 et pi. h. t. LXXIV-LXXXIII.

23. Voir Mary Wormington, Ancient Man in North America (Denver Muséum of Natural History, Popular Séries, n° 4), 4th ed, Denver, 1957, in-8°, p. 37. L'auteur explique que trois disques en os — deux intacts et un fragmentaire — ont été découverts à Lindenmaier Ranch. Malheureusement, la planche de la p. 36 reproduit seulement le fragment.

24. Document publié par Philip Smith, Le Solutréen en France, Bordeaux, 1966, in-8°, fig. 3, n° 17. Le disque fragmentaire de Lindenmaier présente également une grande ressemblance avec un disque sans trou, à bords dentelés, de Bruniquel, conservé au British Muséum (voir A. Sieveking, op. cit.. pi. LXXIV a).

25. Saint-Germain-en-Laye, Musée des Antiquités nationales, n° 47232. Une excellente photographie de ce document nous a été aimablement communiquée, ainsi que plusieurs autres, par M. Henri Delporte, conservateur du musée, que nous tenons à remercier pour sa promptitude et son obligeance.

26. Ibid., pi. 48 et 49. Le disque à la vache vient du Mas-d'Azil (fouilles Péquart) non de Laugerie-Basse.

27. Ibid., fig. 46 et p. 58.

28. Ibid., pp. 473. 474. 477

29. Ibid., p. 106.

30. Ibid.

31. Ibid., p. 423, fig. suppl. 19, et p. 449.

32. Dans un disque-rapporteur de Badegoule (Musée de Périgueux n° A 1707) récemment G 5 G 4 étudié, nous trouvons la formule

33. A. Leroi-Gourhan, op. cit., pi. 45.

34. Ibid.,fig. 483, p. 385. Bonne reproduction de ce document dans Nougier, Louis-René, La Préhistoire, essai de paléosociologie religieuse, Paris, 1963, in-8°, p. 28 Google Scholar.