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L'œuvre des Churriguerra : la « catégorie » du masque

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

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L'Histoire a voulu que nous ne puissions considérer l'oeuvre des Churriguera qu'à travers l'écran du concept générique de « churrigueresque ». Mais n'en est-il pas de même de tous les artistes qui ont prêté leur nom, soit à un style ou à un mouvement esthétique dont ils apparaissent comme les initiateurs, soit à une série d'oeuvres dont on entend marquer par là l'unité profonde ? Quelle méthode moins arbitraire, cependant, parmi toutes celles dont use l'historien de l'art, que de définir les caractères essentiels d'une œuvre-clé (comme on dit), sa problématique et sa signification historique ? La définition ainsi obtenue n'a rien d'une construction idéale : résultat d'une analyse concrète et rigoureuse, elle constituerait en quelque sorte un « modèle » à partir duquel il deviendrait possible d'introduire un semblant d'ordre parmi la multiplicité pure des œuvres.

Type
Études
Copyright
Copyright © Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1960

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References

1. La bibliographie sur l'oeuvre des Churriguera est des plus restreintes. Cependant il convient de citer le travail exemplaire de Beludo, A. Garcia Y, « Estudios del barocco espafiol : avances para una monografia de los Churrigueras », Archivo espanol de Arte y Arqueologia, 1929, n 13, p . 166 Google Scholar, et 1930, n 17, p . 135-187, qui a totalement renouvelé les études sur les Churriguera et le problème du style « churrigueresque ». — Cf. également B. Bevan, History of Spanish Architecture (traduction espagnole, Barcelone, 1950). — Kubler, G., Architectura de los siglos XVII y XVIII, Madrid, 1957 Google Scholar (« Ars hispaniae », t. XIV). — Kubler, G. et Soria, M., Art and Architecture in Spain and Portugal and their american dominions, 1500-1800, Londres, 1959 Google Scholar ( «The Pélican History of Art» ).

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2. Garcia Y Bellido, op. cit., p. 1-2.

3. E. d'Ohs, Du Baroque, traduction française, Paris, 1935, p. 19-22.

4. Gaspard Melchor de Jovellanos, « Elogio de D. Ventura Rodriguez, arquitecto mayor de esta corte » (1788), in Obras, B.A.E., t. XLVI, p. 369-388; texte capital pour l'interprétation de l'art espagnol au XVne siècle, et auquel nous nous référerons constamment dans ces pages.

5. Ce que fait encore le Marquis de Lozoya dans son Historia del Arte Hispanko, t. IV, Barcelone, 1947.

1. Garcia y Bellido, op. cit.

2. Kubler, op. cit.

3. Amikola, E. Llaguno Y, Noticias de los arquitectos y arquitectura de Espana desde su restauration, ouvrage posthume, augmenté et publié par J . A. Cean Bermudez, Madrid, 1829, t . IV, p . 103.Google Scholar

1. Jovellanos, « Elogio… », p. 872.

1. On connaît la légende selon laquelle le jeune Churriguera aurait, par son éloquence, fait l'étonnement des docteurs de l'Université de Salamanque. Jovellanos rapprochait du célèbre Transparent de Narciso Tome pour la cathédrale de Tolède — objet du sarcasme d'un Ponz — la description que fit du monument et des fêtes données à l'occasion de son inauguration, un certain frère Francisco Rodriguez Galan dans une pièce en vers intitulée Octava maravilla cantada en octavas rimas ( « Elogio… », p. 387-388).

2. Jovellanos, « Elogio… », p. 372

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2. Goitia, F. Chueca, Invariantes castizos de la arquitectura espanola, Madrid, 1947.Google Scholar

3. Cf., par exemple R. Crozet, « Architecture et décor », Revue d'Esthétique, janvier-juin 1958, p. 75-85, qui n'hésite pas à affirmer qu'on peut parler de baroque à partir du moment où un élément architectural fonctionnel est détourné de sa mission et muté en élément ornamental.

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2. Bevan, B., Historia de la arquitectura espanola, Barcelone, 1950, p. 236.Google Scholar

1. Jovellanos, « Elogio… », p. 872.

2. G. Kubler et M. Soria, op. cit., p. 33-34.

3. Joaquin et Alberto accompagnèrent sans doute José de Churriguera à Salamanque, comme apprentis, lorsque celui-ci reçut la commande du retable de San Esteban (1692). Nommé maître-d'oeuvre de la Cathédrale en 1713 Joaquin travailla à la coupole de cette église ainsi qu'aux collèges d'Ayana, d'Oviedo (détruit), et de Calatrava (qu'il commença en 1717). Alberto, qui termina la plupart de ces entreprises, occupa en 1725 la place laissée libre par la mort de Joaquin, mais cela seulement après la mort de José que le chapitre avait espéré voir prendre la direction des travaux.

1. Falcon, M., Salamanca Artistica y Monumental, Salamanque, 1867.Google Scholar

2. On possède les « Instructions » d'Alberto de Churriguera, datées de 1728, qui se réfèrent aux projets et aux plans soumis à l'approbation des édiles. Garcia Y Bellido, op. cit., p. 117-118.

3. Ibidem., p. 101-102.

4. L. Torres Balbas, L. Cervera Vera, F. Chuega Goitia, P. Bioador Lazarte, Resumen historico del urbanismo en Espana, Madrid, Instituto de estudios de administration local, 1954 et l'article de R. Ricard, « La Plaza Mayor en Espagne et en Amérique espagnole. Notes pour une étude », Annales E.S.C., 1947, p. 433-438.

1. L. Cervkea Vera, « La epoca de Ios Austrias », in Besumen…, p. 181.

2. Publiés par E. Lafuente Ferrari, Rev. esp. de Arte, juin 1933.

3. F. Chueca Goitia, « La epoca de los Borbones », in Resumen…

1. Sur ces établissements, Cf. Chueca Goitia, op. cit., p. 175-187.

2. J. Cavestany, « Excursion al Nuevo Baztân, Boletin de la Sociedad espanola de excursiones, 1022, p. 135 et suiv.

1. P, M. de Artinano, « La fabrication de vidrias en Nuevo Baztân », Arte espanol, 1929, 1e r trim.

1. Sarrailh, J., L'Espagne éclairée de la seconde moitié du XVIIIe siècle, Paris, 1954, p. 395.Google Scholar

2. Jovellanos, « Elogio… », p. 369.

3. Ibid., p. 374. .

4. Pour éviter la « Regalia de Aposento », édictée par Philippe I I , laquelle obligeait les propriétaires d'immeubles de plus de deux étages à loger la suite du souverain et les fonctionnaires royaux, on ne construisit à Madrid, pendant tout le XVne siècle, que des habitations fort modestes (casas de malicia). Manque d'argent ou refus d'accepter une installation définitive ? — les nobles eux-mêmes se contentèrent de demeures sans caractère et dépourvues de tout décor extérieur. Cf. Cekvera Vera, « La epoca de los Austrias », in Resumen…, p. 146.

1. Jovellanos, « Elogio… », p. 373.

2. Cf. Altamira Y Crevea (R.), Historia de Espana, t. III, Barcelone, 1928 et Sarrailh (J.), op. cit., p. 86 sq.

1. Jovellanos, « Elogio… », p. 373.

2. Ibid., p. 387.

3. G. Kubler et M. Sokia, op. cit., p. 20.

1. A. Ponz, Viaje de Espana, Madrid, 1787-1794; cité par Chueca Goitia, Resumen…, p. 158.

1. Sur cette rivalité, cf. Garcia Y. Bellido, op. Ht. et G. Kubler et M. Soria op. Ht., p . 33.

2. Jovellanos, « Elogio… », p. 372.