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L'Origine chinoise de la balance « romaine »

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

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La « romaine » se compose d'un fléau suspendu par une anse qui le divise en deux bras inégaux. Le bras le plus court porte un bassin (« romaine » proprement dite) ou un crochet (« quintalier ») destiné à soutenir l'objet à peser. L'équilibre est obtenu à l'aide d'un poids constant qui, au moyen d'un anneau, glisse sur le bras le plus long : ce seul poids mobile permet de peser les objets les plus divers.

Type
Études
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1960

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References

1. H. Sonnebat, Dictionnaire des Mathématiques appliquées, 1, 80-88.

1. Cf Bibl. Nat., Ms., Supplément Persan 869, f° 82 recto, et Ms. Arabe 4946, f° 81 verso.

2. risalah fVl-qabban wa huwa ‘l-qrintar. Le Ms. résume divers écrits de Thabit ibn Quito.

3. qanatirun muqataratun, des quintaux d'or et d'argent pesés par le quintalier (Koran, III, 18).

1. La balance à deux plateaux que les Egyptiens nommaient makhalt (G. Dabessy, Le maslabah de Mura, Le Caire, 1898) était appelée tdlanton en Grèce (Iliade, II, 209), mais on lui donnait encore d'autres noms : stathmôs (Hérodote), ta zygion (Aristote, Probl. de Méean.) et trytdné (Aristophane, Démosthène, Lucien, Clément d'Alexandrie), noms d'origines diverses et désignant divers types de balances à fléaux égaux. La même diversité se voit dans les textes araméens et palestiniens de la Bible juive : muznaim ( Jérémie, XXXII, 10 Job, VI, 2), kaneh (Isaïe, XVI, 6) et pelés (Prov., XII, II). Or kaneh, traduit ta zygion en grec des Septantes, sera rendu par statera dans la Vulgate. Si la date réelle des Septantes est peu sûre, ainsi que les légendes chrétiennes qui entourent cette traduction, on est d'accord sur l'époque (Ve siècle), où saint Jérôme retoucha la traduction latine faite sur la grecque. Cf P. Duhem Origines de la Statique, t. I, 1905, p. 0 et T. Ibel, Die Wage in AUertum und MittelaUer, 1908, p. 18.

2. D'après l'estimation du Service des Poids et Mesures, il y avait en France, en 1988, sur 100 balances, 18 romaines; en 1944, sur 100 balances poinçonnées, 10 romaines proprement dites et 27 romaines-bascules ; et les tous derniers chiffres, ceux de 1947, accusent sur 100 balances poinçonnées 8,5 romaines proprement dites et 25 romaines-bascules. Donc si nous laissons de côté les balances complexes ou d'usage limité, telles que les peseuses, les carats » ou les t ponts », pour ne prendre en considération que les formes les plus simples, d'après l'estimation générale de 1988, on employait en France 40 000 romaines contre 228 000 balances à fléaux égaux, dont 180 000 Roberval, ce qui fait une romaine contre 5 à 6 balances à fléaux égaux et, selon les statistiques de 1944 et 1947 figurant le rythme de la construction française, cette proportion semble se maintenir. Cf. la Revue de Métrologie, 1948, apud Machabey, op. cit.

3. Armand Machabey Jeune, Mémoire sur VHistoire de la balance et de la balancerie, 180 p., in-8, Imp. nat., 1949, p. 82.

1. L'homme qui tient la romaine (al-qabbâni) sera élu par es Hommes-Justes (al-'udâl) de la cité. Il doit être un musulman honnête et pratiquant. Il sera investi par le Muhtasib… Ce dernier doit veiller sans cesse à ce qu'on ne vende pas au-dessous du poids. Les nations antérieures n'ont disparu en tant qu'empires que parce qu'elles trompaient le monde sur le poids. (Ibn al-Vkhwtowa, éd. Reuben Levy, Gibb Mem. N. S ; XII, London, 1928, p. 84). Ce texte qui faisait autorité pendant les croisades reflète l'usage musulman de toutes les époques. Les Hommes-Justes étaient des jurés choisis par les notables et les commerçants, au nombre de quelques centaines dans chaque ville. Pour ce qui est du Muhtasib, c'était un juriste chargé de la police des rues et des marchés. C'est au Muhtasib qu'il appartenait de poinçonner les poids et les balances aussitôt fabriqués. Il poinçonnait de même les mesures de capacité, poids et capacités devant être régulièrement à base de deux, la base trois étant formellement interdite (ibid., p. 84-86).

1. Les chiffres romains se réfèrent à la table des termes chinois, ci-dessous p. 851.

2. Cf. notre « Paracelse alchimiste », dans ces m mes Annales, 1056, n° 2, ainsi que C. M. Wong, Contribution à l'Histoire de la Matière médicale en Chine, thèse, Rennes, avec son compte rendu par M. P. Huabd, dans les Archives Internationales d'Histoire des Sciences, 42, J.-M. 1958, p. 95-06.

3. Cf. Dictionnaire* de B. Karlgren et Mathf.ws.

1. Avant les bouleversements de ces derniers temps, presque tout le commerce de l'argent était concentré entre les mains des hommes du Shan-si, au Sud-Ouest dePékin : plus industrieux et plus habiles que le reste des Chinois, les gens du Shan-si, avaient fondé les plus grosses banques du monde chinois, en même temps qu'ils dirigeaient, par toute la Chine, banques, monts-de-piété et autres établissements de crédit. Le nom de la ville de P'ing-Yao-Hsien, berceau de presque toutes les banques, commence par le caractère p,ing=égal, horizontal, fléau de romaine, juste, impartial, caractère par lequel débutent les noms d'autres villes shansinoises : P'ing-Ting-Tchéou, P'ing-Yang-Fou ! Tant il est -vrai qu'argent et balance sont étroitement apparentés dans la pensée et l'usage des Chinois 1

1. E. Michon, Libra, a Daremberg et Saglio, D.A.G.R., III, 1223; fig. 4472, fig. 4474 et fig. 4475.

1. Ibid., p. 1223

2. Mémoire SUT l'histoire de la balance et de la balancerie, 1949, p. 28.

3. E. Michon, op., cit., p. 1226.

1. Le Tchéou-li ou Rites des Tchéou, traduit pour la première fois du chinois par Edouard Biot, 8 tomes, Paris, 1851.

1. Op. cit., t. II, p. 473 note 6.

2. Les quatres Livres : I la Grande Etude, II l'Invariable Milieu avec la préface et Vocabulaire, traduit par Séraphin Couvreur, Ho-Kien-Fou, 1895, t . IV : Les oeuvres de Meng Tzeu, livre IV, ch. 1 “ (p. 477-8), et S. Couvreur, Dictionnaire chinoisfrançais, p. 401 : caractère K'iuan.

3. Ce sont Yang-tzeu (environ 850) et Mo-tzeu (environ 400 avant J . C), le premier enseignait l'individualisme égoïste et le second la totale immolation de soi. Mencius (372-288) rejoint Confucius (551-479) et la théorie de la justice.

4. Les Quatre Livres, op. cit., p. 620 (Liv. VII, ch. Ie r , 26).

5. S. Couvreur, Dict. ch.fr., p. 410, et Mathews, Dict. (Cambr., Mass., 1949), 6444.

1. Le Nihongi est la source ordinaire des Japonais pour cette période.

2. Maur. Bksnieb, in Daremberg et Saglio, t. IV, p. 1254 ss

1. E. Michon, Libra ; ibid., t. III, p. 1228.

l. flqnum, Ms du Fonds persan de la B. N., Suppl. 1585.

2. Khanikoff, N., « Analysis and Extracts of the Book of t he Balance of Wisdom », Jour, of Amer. Or. Soc., VI (1859), 1123.Google Scholar

3. H. Sauvaibe, « On a treatise on weights and measures… » J. Boy. As. S., X (1878), 253-84 et X I I (1880), 110-125.

4. Apud H. Diehls d'après P . Duhem et H. Bcchner, op. cit. Eilhard Wiederuann, al-qarastun, Encyc. de l'Islam, II, 802-5.

1. Isid. SKV. Etymol., liv. XVI, 25, 6.

2. Miklosich, Fr., Lexikon palaeoslavtco-graeco-laHnum, Vienne, 1862-65, p. 529 Google Scholar : Kapona.