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Mentalité, tradition et origines du canon musical en France et en Angleterre au XVIIIe siècle

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

William Weber*
Affiliation:
California State University

Extract

L'adjectif « classique » et l'expression « un classique » nous viennent facilement aux lèvres. La notion de « grands artistes » est à ce point enracinée dans l'imagination moderne que les historiens l'évoquent quasi instinctivement, dogmatiquement, sans lui donner de valeur historique particulière. Née de cultes romantiques tardifs, elle est néanmoins perçue sans connotation temporelle et comme étant d'application universelle. Les historiens l'introduisent en contrebande, en quelque sorte, dans le passé, sans y voir un concept historique ou même un principe philosophique. Elle s'accompagne d'ailleurs de l'idée que les classiques, dans quelque domaine des arts que ce soit, doivent nécessairement pouvoir se classer sous les différentes rubriques des belles-lettres, c'est-à-dire par rapport aux grands mouvements littéraires, auxquels ils s'accrochent comme à un fil d'Ariane dans leur réflexion sur la culture.

Summary

Summary

In the history ofmusic "canon" denotes a repertory ofold works that are immortalized by study or performance. A canon arose in music during the eighteenth century, much la ter that in the other arts, not on the level of ideas or of a cultural movement common to the arts in general. It grew instead out of the expansion of the preexisting practice by which works had occasionally been encapsulated within repertories of recent music and associated with the ritual of a particular feast. These works were then made self-consciously canonic by being thrust up into consciousness by political crisis in the context of social change. This happened in Britain during the deeply troubled times at the turn ofthe eighteenth century, and in France during the political crisis ofthe 1750s.

Type
Culture et Société
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1989

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References

Notes

* Cet article a été écrit pour la conférence qui s'est tenue à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales sous la direction de Jacques Revel. J'ai apprécié les critiques qui ont été apportées par John Bossy et Jonathan Dewald.

1. Sur la naissance du canon musical j'ai également publié « Learned and General Musical Taste in Eighteenth-Century France », Past and Présent, n° 89, pp. 58-85 ; « The Contemporaneity of Eighteenth-Century Musical Taste », Musical Quarterly, n° 70, 1984, pp. 175-190 ; et « La musique ancienne in the Waning of the Ancien Régime », Journal of Modern History, 56, 1984, pp. 58-88. Mes travaux sur ce sujet doivent paraître sous les deux titres suivants : The Rise of Musical Classics in Eighteenth-Century England : A Study in Canon, Ritual and Ideology, et The Canon of Musical Classics in the 18th and 19th Centuries.

2. Voir, par exemple, J.-B. Dubos, Reflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Paris, 3e éd., 1770,1, 474 : « les symphonies de nos Opéra, et principalement les symphonies des opéras de Lulli, le plus grand Poète en musique dont nous ayons des ouvrages, rendant vraisemblables les effets les plus surprenans de la musique des Anciens ». Ce qui ne l'empêche pas de déclarer dans le vol. III (pp. 329-331) que personne ne sait vraiment ce qu'a réellement été la musique grecque.

3. La méthodologie appliquée ici s'inspire évidemment de l'héritage que constituent tout d'abord les écrits iconoclastes de Lucien Febvre, puis l'étude de Jacques Le Goff, « Les mentalités : une histoire ambiguë », dans Faire de l'histoire, Paris, 1974, III, pp. 76-94, et, finalement, les travaux de Krzysztof Pomian, publiés sous le titre Collectionneurs, amateurs et curieux. Paris, Venise : 16e-18e siècles, Paris, 1987. J'ai également trouvé inspiration dans les travaux de Robert Darnton, qui s'est affirmé comme un chef de file dans l'application de cette méthodologie aux États-Unis, tout d'abord dans son article « The High Enlightenment and the Low-Life of Literature in Pre-Révolutionary France», Past and Présent, 51, 1971, pp. 81-115 ; puis dans « A Bourgeois Puts his World in Order : The City as a Text », dans The Créât Cat Massacre and Other Episodes in French Cultural History, New York, 1984.

4. Voir un ensemble d'articles et de lettres sur la musique dans Universal Journal, 1724, 27 mai, 11 et 18 juillet ; Arthur Bedford, The Great Abuse of Music, Londres, 1711 ; Christopher Hogwood, « Thomas Tudway's History of Music », dans Music in Eighteenth-Century England, C. Hogwood et Richard Luckett éds, Cambridge, 1984 ; Journal de Musique par une société des amateurs, vol. 1, n° 6, 1773, p. 10.

5. Pour un point de vue similaire, voir Georges Snyders, Le Goût musical en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, 1968.

6. Pour une application explicite des idées de Locke sur la nature et le plaisir aux sujets musicaux, voir Thomas Bisse, Musick the Delight of the Sons of Men : A Sermon Preached at the Cathedral Church of Hereford at the Anniversary Meeting of the Three Choirs of Gloucester, Worcester and Hereford, Hereford, 1726 ; et Charles Burney, A General History of Music, 2 vols, New York, 1957, t. I, pp. 15-17, 680-682, et surtout pp. 706-707.

7. Peter Kivy, « Mainwaring's Handel : Its Relation to English Aesthetics », Journal of the American Musicological Society (désigné plus loin : JAMS), 17, 1964 pp. 170-178. On peut aussi voir les idées longiniennes dans John Potter, Observations on the Présent State of Music and Musicians, Londres, 1761, pp. 26, 31, 85.

8. Joseph Kerman, « A Few Canonic Variations », Critical Inquiry, 10, 1983 ; ou dans Canons, Robert VON Hallberg éd., Chicago, 1984 ; Cari Dahlhaus, The Foundations of Music History, trad. J. B. Robinson, Cambridge, 1983, pp. 95-101 ; John Neubauer, The Emancipation of Music from Language : Departure from Mimesis in Eighteenth-Century Aesthetics, New Haven, 1986.

9. Pour les programmes et les répertoires à ce propos, voir Constant Pierre, Histoire du Concert Spirituel, 1725-1790, Paris, 1975 ; Alfred Doerffel, Ceschichte Gewandhauskonzertes zu Leipzig, 1781-1881, 2 vols, Leipzig, 1881-1884 ; Words of the Concerts of Ancient Music at Tottenham Square Rooms, 1779-1848 ; programmes des rencontres musicales de province en Angleterre, Research Chronicle of the Royal Musical Association, 1965-1969.

10. The Foundations of Music History, pp. 95-101. Voir également Lawrence Lipking, The Ordering of the Arts in Eighteenth-Century England, Princeton, 1970, pour une argumentation problématique mais intéressante selon laquelle une sorte d'historicisation se serait produite en peinture, en poésie et en musique dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.

11. Critical Inquiry, 10, Sept. 1983 ; Canons, Robert VON Hallberg éd., Chicago, 1984.

12. Rediscoveries in Art : Some Aspects of Taste, Fashion and Collecting in England and France, Oxford, 1976. Haskell a publié par la suite d'autres essais concernant ce sujet, dans Pas! and Présent in Art and Taste : Selected Essays, New Haven, 1987, en particulier, « The Manufacturing of the Past in Nineteenth-Century Painting », et « The Old Masters in Nineteenth-Century Painting ».

13. New York, 1975. Kermode a encore développé son argumentation sur le canon dans Forms of Attention, Chicago, 1985 ; History and Value, Londres, 1987 ; et dans « Institutional Control of Interprétation », Salmagundi, 43, 1979, pp. 72-86. Voir aussi Herbert Lindenberger, « Romantic Poetry and the Process of Evaluation », The Wordsworth Circle, 16, 1985.

14. D. Milo, « Le musical et le social : variations sur quatre textes de William Weber », Annales ESC, 42, 1987, p. 38.

15. Ibid., pp. 27-40. Dans la mesure, toutefois, où il sous-entend que mon article présente l'opéra comme un « miroir » simpliste de l'Ancien Régime, la critique qu'il oppose à mon analyse du rôle politique des opéras anciens à Paris ne me paraît pas valable. Je ne soutiens nullement dans cet article que l'opéra a été le « miroir » de l'Ancien Régime ; pour moi, l'examen démontre une correspondance étroite dans le contexte musical entre la culture qui s'exprime dans les opéras et la culture politique, ce qui n'exclut pas une correspondance différente dans un contexte dramatique. En vérité, il est difficile de dire ce qui était « musical » et ce qui était « politique » dans le petit monde étroit des élites parisiennes. Voir mon article « Wagner, Wagnerism and Musical Idealism », dans Wagnerism in European Culture and Politics, D. Large et W. Weber éds, Ithaca, 1984 ; et « The Classical Répertories of Nineteenth-Century Orchestras », dans The Orchestra : Origins and Transformation, J. Peyser éd., New York, 1986.

16. L'article de D. Milo « Les classiques scolaires », dans Les lieux de mémoire, Pierre Nora éd., vol. II : La nation, est particulièrement important dans l'étude du canon. Voir également son article : « Le phénix culturel : de la résurrection dans l'histoire de l'art. L'exemple des peintres français, 1650-1750 », Revue française de Sociologie, 27, 1986, pp. 481-503. La principale différence que l'on discerne ici entre la musique et la littérature est l'intérêt strictement national que l'on trouve dans la littérature, tant du point de vue du langage que de l'iconographie, et le large cosmopolitisme du canon musical.

17. On peut trouver de bons exemples de la nouvelle histoire de la musique, ainsi qu'une large bibliographie sur cette histoire, dans Kerman, « A Few Canonic Variations » ; Gary Tomlinson, « The Web of Culture : A Context for Musicology », Nineteenth-Century Music, 7, 1984, pp. 350-362 ; et Léo Treitler, « What Kind of Story is History », ibid., pp. 363-373. Pour un modèle d'empirisme sociologique appliqué à la musique, voir (développé et traduit de l'allemand), Walter Salmen éd., Social Status of Professional Musicians from the Seventeenth to the Nineteenth Centuries, New York, 1986. L'histoire italienne de la musique accuse actuellement une tendance sociale particulièrement intéressante ; voir notamment l'étude néo-marxiste de Lorenzo Bianconi et Thomas Walker, « Production, Consumption and Political Function of Seventeenth- Century Opéra », Early Music History, 4, 1984, pp. 209-296, ainsi que d'autres articles publiés dans cette revue annuelle ; et Niro Pirotta, « Music and Cultural Tendencies in Fifteenth- Century Italy », JAMS, 19, 1967, pp. 127-144. Pour une brillante application de la théorie sociale à la musique, voir Jane Fulcher, The Nation's Image : French Grand Opéra, Politics and PoliticizedArt, New York, 1986.

18. « A Few Canonic Variation », p. 182. Voir également sa Musicology, Londres, 1984, pp. 70-72, 207, 215.

19. R. L. et N. W. Weaver, A Chronology of Music in the Florentine Theater, 1590-1750, Détroit, 1978, p. 129.

20. « Production, Consumption and Political Function of Seventeenth-Century Italian Opéra ».

21. « Catch », New Grove Dictionary of Music and Musicians (désigné par la suite par les initiales N.G.), Stanley Sadie éd., Londres, 1980 ; voir The Catch Club or Merry Companion, Londres, édité dans les années 1725-1800.

22. « Gregorio Allegri », N.G., 1, pp. 266-267 ; J. Amann, Allegri's Miserere und die Auffùhrungspraxis in der Sixtina, Ratisbonne, 1935.

23. « Cavalli », N.G., 4, pp. 24-34. Je dois sur ce point un certain nombre d'informations au Dr Michel Talbot.

24. « Jacob Arcadelt », Musik in der Geschichte und der Gegenwart, 17 vols, Kassel, 1949-1951, 1, pp. 603-607 ; Lorenzo Bianconi, Music in the Seventeenth Century, trad. David Bryant, Cambridge, 1987, p. 5.

25. Voir, par exemple, l'inclusion d'une pièce pour clavecin de sa composition dans un recueil daté de 1702, Londres, Add. Ms. 39659, British Library. Je remercie Bruce Gustavson pour l'information qu'il m'a fournie sur ce point ; voir son livre French Harpsichord Music of the Seventeenth Century, Ann Arbor, 1979.

26. Bonnie Blackburn, « Josquin's Chansons : Ignored and Lost Sources », JAMS, 29, 1976, pp. 30-76 ; Robert Stevenson, « Josquin in the Music of Spain and Portugal», Proceedings of the International Josquin Festival, E. Lowinski éd., Oxford, 1976 ; Henri Vanhultst, « Un succès de l'édition musicale : le Septième livre des chansons à quatre parties, 1560-1661/3 », Revue belge de Musicologie, 32-33, 1978-1979, pp. 97-120. Je remercie Kristine Forney pour les informations qu'elle m'a fournies sur ce point.

27. Christoph Wolff, Der stile antico in der Musik J.S. Bachs : Studien zu Bachs Spàtwerk, Wiesbaden, 1968 ; K. G. Fellerer, DOS Palestrinastil und seine Bedeutung in der vokalen Kirchenmusik des 18 Jts., Augsbourg, 1929 ; Thomas Day, « Echoes of Palestrina's Missa ad Fugam in the Eighteenth Century », JAMS, 24, 1971, pp. 462-469 ; Anthony Newcomb, « When the stile antico Was Young », Proceedings of the International Musicological Society, Bologne, 1987, à paraître.

28. John Hawkins, A General History of the Science and Practice of Music, New York, 1963, 2, p. 676. Owain Edwards, « The Response to Corelli's Music in Eighteenth-Century England », Studia Musicologica Norvegica, 2, 1976, pp. 51-96. Sur l'utilisation de ses œuvres comme modèle, voir Two Concertos being the Ist and llth solos of the late Arcangelo Corelli… as they are made into concerto's by Mr Obadiah Shuttleworth, Londres, c. 1725.

29. Dennis Libby, « Interrelationships in Corelli », JAMS, 26, 1973, pp. 263-264.

30. John Morby fut un pionnier dans cet important domaine ; voir sa « Biography of a Grand Motet : the Jean Gilles Requiem in Eighteenth-Century Paris and Versailles », Proceedings of the Western Society for French History, 2, 1975, pp. 78-82, et « The French Classical Repertory in the Eighteenth Century », ibid., 5, 1978, pp. 155-160. Je dois également un certain nombre d'informations à Graham Sadler, qui est actuellement en train de préparer un ouvrage sur l'exécution d'œuvres anciennes à cette époque. A propos des opéras de Lully, Robert Isherwood a anticipéavec beaucoup de finesse sur l'analyse politique appliquée aux célébrations officielles, dans son ouvrage Music in Service of the King : France in the Age of Louis XIV, Ithaca, 1973. Le travail d'importance le plus récent sur ce sujet est dû à Jérôme De LA Gorce ; voir, par exemple, « L'Opéra français à la cour de Louis XIV », Revue d'Histoire du Théâtre, 1983-1984, pp. 387-401.

31. Morby, « French Classical Repertory ».

32. Constant Pierre, op. cit.

33. « La musique ancienne in the Waning of the Ancient Régime » ; voir également mon « Lully and the Performance of Old Music in the Eighteenth Century », Colloque Lully, Heidelberg/Saint-Germain-en-Laye, 1987, à paraître.

34. Jérôme De LA Gorce, « Lully's First Opéra : A Rediscovered Poster for Les fêtes de l'amour », Early Music, 15, 1987, pp. 308-314.

35. « Lettre critique et historique sur la musique française, la musique italienne, et sur les bouffes », dans La Querelle des bouffons, Denise Launay éd., 3 vols, Paris, 1973, 1, p. 456.

36. Chronologisch-thematisches Verzeichnis sàmtlicher Werke von Jean-Baptiste Lully, Tutzing, 1981 ; Rezeption der Opern Lullys im Frankreich des Ancien Régime, Tutzing, 1982.

37. Pour Haendel, voir Vocal Magazine or the Compleat English Songster, Londres, 1781 ; pour les autres compositeurs, voir The Beauties of Mozart, Handel, Pleyel, Haydn, Beethoven and other Celebrated Composers Adapted to the Words of Popular Psalms and Hymns, Londres, c. 1810. Le professeur Timothy Webb, de l'université de York, a compilé une liste de chansons composées au tournant du XIXe siècle par l'éminent écrivain anglais Leigh Hunt, qui a adapté des textes populaires sur des mélodies empruntées aux grands opéras italiens, allemands et français. Voir 1'’ Autobiography of Leigh Hunt, T. Webb éd., à paraître.

38. Patricia Ranum, « M. de Lully en trios : Etienne Loulié, les Foucault et la transcription des œuvres de J.-B. Lully », Colloque Lully ; et « Le musicien tailleur : Etienne Loulié et la musique des anciens », D'un siècle à l'autre : anciens et modernes, xvie colloque, Centre Méridional de Rencontres sur le xvne siècle, Paris, 1986.

39. Août 1727, p. 1 884.

40. Janvier 1764, p. 172.

41. Voir l'Almanach musical ; Journal de musique par une société d'amateurs ; Journal de musique ; et Les sentiments d'un harmonophile. A propos de ces journaux, voir Nina Gelbart, Féminine and Opposition Journalism in Old Régime France : the Journal des Dames, Berkeley, 1987.

42. Les Trois Ages de l'Opéra, Fonds Conservatoire, Bibl. Nat. ; Mercure de France, avril 1778, p. 160 ; mai 1778, p. 152 ; Almanach des spectacles de Paris, Paris, 1779, p. 220 ; Elisabeth Bartlet, « A Musician's View of the French Baroque after the Advent of Gluck : Grétry's Les Trois Ages de l'Opéra and its Context », J.-B. Lully and the Music of the Baroque : Essays in Honour of James Antony, John Hajdu Heyer éd., Cambridge, 1988.

43. Geoffrey Holmes, British Politics in the Age of Anne, Londres, 2e éd., 1987 ; William Speck, Tory and Whig : the Struggle in the Constituencies, 1701-1715, Londres, 1970.

44. Richard Luckett, « “ Or rather our Musical Shakespeare ” : Charles Burney's Purcell », Music in Eighteenth-Century England, Richard Luckett et Christopher Hogwood éds, Cambridge, 1984.

45. E. H. Pearce, History of the Corporation of the Sons of the Clergy, Londres, 2e éd., 1928 ; Nicholas Coxe, Bridging the Gap : A History of the Corporation of the Sons of the Clergy over 300 Years, Oxford, 1978 ; et les documents conservés aux Archives du Comté du Grand Londres. La liste la plus exacte des exécutions qui en ont été données se trouve dans D. J. Burrows, « Handel and the Chapel Royal », Thèse de doctorat, Open University, 1982, annexe.

46. Words of Music Performed at the Concerts of Ancient Music ; on trouve des programmes de l'Academy of Ancient Music à la Bibliothèque Nationale, à la Leeds Public Library et dans la collection de Christopher Hogwood ; John Hawkins, A General History of the Science and Practice of Music ; Charles Burney, A General History of Music ; W. Weber, « Intellectual Bases of the Handelian Tradition », Proceedings of the Royal Musical Association, 104, 1981-1982, pp. 100-114, et « The 1784 Handel Commémoration as Political Ritual », Journal of British Studies, 27, 1989, pp. 43-69.

47. J. C. Clifford, The Divine Services and Anthems usually Sung in His Majesties Chapell, and in ail Cathedrals and Collégial Choires in England and Ireland, Londres, 2e éd., 1664. Voir également les importantes implications politiques que comportait la publication des œuvres de Thomas Tomkins, onze ans après sa mort, dans Musica Deo Sacra or Musick, Dedicated to the Honour and Service of God, and To the Use of Cathedral and other Churches of England, and Especially of the Chapell Royal ofKing Charles the First, Londres, 1668.

48. « “ Ancient ” Music in Eighteenth-Century England », Music and Letters, 60, 1979, pp. 401-415. Pour le traitement idéologique de la musique élisabéthaine, voir Arthur Bedford, The Great Abuse of Music, Londres, 1711, ainsi que les préfaces à une collection de musique d'église constituée pour la Bibliothèque Harley, qui se trouve à la British Library, préfaces qui ont été transcrites dans C. Hogwood, « Thomas Tudway's History of Music », Music in Eighteenth-Century England. Le travail le plus important qui a été fait sur l'Academy est actuellement celui de H. Diack Johnstone dans « Maurice Greene, His Life and Work », Thèse de doctorat, Université d'Oxford, 1968.

49. Journal de Paris, 17 janvier 1790, pp. 72-73 ; An Eighteenth-Century Musical Tour : The Continental Tour of Charles Burney, Percy Scholes éd., 3 vols, Londres, 1959,1, pp. 17-18, 222, 310, 323 ; II, pp. 18-19, 91 ; « Chabanon on Music », Monthly Review, décembre 1785, pp. 494-496.