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Paternalisme et violence dans les fermes du Transvaal de 1900 à 1950

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Charles Van Onselen*
Affiliation:
University of the Witwatersrand, Johannesburg

Extract

Pendant cinq cents ans, le sud de l'Afrique a été le théâtre d'une lutte épique quasi ininterrompue. Une petite minorité d'étrangers d'origine européenne, bénéficiant de tous les avantages que procurent la puissance militaire, l'éducation, l'accès à une technologie supérieure s'est emparée du pays et a cherché à vaincre, déposséder et réduire totalement sous sa domination la majorité des indigènes. Cette lutte de plusieurs siècles pour soumettre le sous-continent africain a été marquée comme ne cessent de nous le rappeler les nationalistes d'hier et d'aujourd'hui, par de terribles souffrances, des effusions de sang et des morts innombrables.

Summary

Summary

All social system —including highly repressive ones— manifest features of accomodation as well as those of coercion. These are often seen as discrete entities and, in the case of modern South Africa, the pervasiveness of racial oppression has given rise to a literature which fails to explore more accommodatory ideologies and social practices such as paternalism. In this essay it is argued that that paternalism and violence are not necessarily exclusive phenomena. Indeed, it is suggested that the very presence of paternalistic relationships can —at various historic junctures— exacerbate the propensity to violence.

Type
Systèmes D'Exploitation
Copyright
Copyright © Copyright © École des hautes études en sciences sociales Paris 1992

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References

* Cet article a été rédigé et présenté pour la première fois dans le cadre d'un séminaire au Centre d'Études Africaines à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales où l'auteur était invité en tant que chercheur en mars/avril 1991.

1. Citation de Gutman, H.G., The black family in slavery and freedom, 1750-1925, New York, 1977, p. 319.Google Scholar

2. Cité par Genovese, Eugène D., The world the Slaveholders Made, Middelton, 1988, p. 195.Google Scholar

3. Parce qu’ en 1970, 47 % de la population sud-africaine seulement vivait dans les villes, et si plus de 60 Vo de la main-d'oeuvre noire était employée en zones urbaines, des mécanismes politiques, économiques et sociaux faisaient que seuls 43 % de cette main-d'œuvre était considérée comme résidente en permanence en zones urbaines. Voir Natrass, J., The South African Economy: Its Growth and Change, Le Cap, 1981, pp. 1314.Google Scholar

4. On peut trouver des indications à propos des débats en cours dans ces domaines ainsi qu'une introduction aux ouvrages qui se multiplient dans Elphick, R. et Giliomee, H., The Shaping of South African Society, 1652-1840, Middletown, 1989 Google Scholar; Beinart, W. et Bundy, C., Hidden Struggles in Rural South Africa : Politics and Popular Movements in the transkei and Eastern Cape, 1890-1930, Johannesburg, 1987 Google Scholar ; Keegan, T.J., Rural Transformations in Industrializing South Africa: The Southern Highveld to 1914, Johannesburg, 1986 Google Scholar, et Beinart, W., Delius, P. et Trapido, S., Putting a Plough to the Ground; Accumulation and Dispossession in Rural South Africa, 1850-1930, Johannesburg, 1986.Google Scholar

5. James C. Armstrong et Nigel Worden, «The slaves, 1652-1834” dans Elphick, R. et Giliomee, H., The Shaping of South African Society 1652-1840, Middletown, 1989, p. 150.Google Scholar

6. H. Giliomee, « The Eastern Frontier, 1770-1812 » dans Elpich, R. et Giliomee, H., The Shaping of South African Society 1652-1840, Middletown, 1989, p. 451.Google Scholar

7. Pour un exposé sur la violence dans le Transvaal à la fin du XIXe siècle voir P. Delius « Abel Eramus : Power and Profit in the Eastern Transvaal » dans Beinart, W., Delius, P. et Trapido, S. eds, Putting a Plough to the Ground: Accumulation and Dispossession in Rural South Africa, 1850-1930, Johannesburg, 1986, pp. 176217 Google Scholar. Pour une étude contemporaine impresionniste mais qui apporte des suggestions voir L. Segal, «A brutal Harvest: The Roots and Légitimation of Violences on Farms in South Africa », Séminaire N° 9, Project for the study of violence, Université du Witwatersrand, Johannesburg, 26 septembre 1990.

8. Bradford, H., A Taste of Freedom: The I.C.U. in Rural South Africa, Londres, 1987, pp. 43, 55.Google Scholar

9. Keegan, T.J., Rural Transformations in Industrializing South Africa : The Southern Higveld to 1914, Johannesburg, 1986, p. 157.Google Scholar

10. Il est assez intéressant de noter cette tendance à situer le paternalisme dans un modèle non marxiste de « consensus » plutôt que dans un modèle marxiste de « conflit ». Ceci est à l'origine de ce que Orlando Patterson a choisi d'appeler «le problème de Genovese» dans l'étude de l'esclavage ; voir O. Patterson, «Slavery», Annual Review of Sociology, 1977, vol. 3, p. 426. Cette interprétation du travail de Genovese est, bien sûr, vivement contestée, entre autres, par Oakes qui considère que Genovese a renoncé à « l'habituelle équation entre le paternalisme et la bienveillance pour une définition plus complexe de ce terme » ; voir Oakes, James, The Ruling Race: A History of American Slaveholders, New York, 1982, p. XI.Google Scholar

11. Ceci reprend les éléments présentés par Onselen, C. Van, « Race and Class in the South African Countryside ; Cultural Osmosis and Social Relations in the Sharecropping Economy of the South-Western Transvaal, 1900-1950 », The American HistoricalReview, vol. 95, n° 1, Fév. 1990.Google Scholar

12. Les détails de la vie de ces métayers ont été systématiquement consignés depuis 1979 et conservés au M. M. Molepo Oral History Collection, African Studies Institute, Université du Witwatersrand, Johannesburg. Les témoignages utilisés ici sont presqu'exclusivement issus de cette source sauf cas contraires explicitement spécifiés.

13. Ce thème fait l'objet d'une étude approfondie de Onselen, C. Van dans : « Race and Class in the South African Countryside : Cultural Osmosis and Social Relations in the Sharecropping Economy of the South-Western Transvaal, 1900-1950 », The American Historical Review, vol. 95, n° 1, février 1990, pp. 99123.CrossRefGoogle Scholar

14. Genovese, Eugene D., The World the Slaveholders Made: Two Essays in Interprétation, Middletown, p. 200.Google Scholar

15. Ceci est presque entièrement extrait de Frederickson, George M., The Arrogance of Race: Historical Perspectives on Slavery, Racism and Social Inequality, Middletown, 1988, p. 19.Google Scholar

16. Il faut entendre par là un ensemble de relations de pouvoir basées sur le sexe qui s'inscrivent dans la culture d'une classe ou d'une caste au sein de laquelle la domination de l'homme et la subordination de la femme sont produites, reproduites et légalement sanctionnées par la pratique sociale, les mythes et les croyances.

17. Oakes, James, The Ruling Race: A History of American Slaveholders, New York, 1982 Google Scholar, « Introduction », p. XI. Voir aussi pp. 202-203. Genovese a également indiqué ce lien historique voir, par exemple, The World the Slaveholders Made : Two Essays in Interprétation, Middletown, 1988, p. 96. Pour un commentaire plus détaillé voir aussi Gutman, Herbert G., The Black Family in Slavery and Freedom, 1750-1925, New-York, 1977, pp. 309310.Google Scholar

18. Oakes, James, The Ruling Race: A History of American Slaveholders, New York, 1982, P. 202.Google Scholar

19. Cité dans Patterson, O., « Slavery », Annual Review of Sociology, 1977, N° 3, p. 426 CrossRefGoogle Scholar. Si l'on caricature, la sociologie s'intéresse à des instantanés, tandis que l'histoire cherche à constituer des films.

20. Ceci était capable de produire des « luttes domestiques » fondées sur le sexe à l'intérieur de la famille. Elles étaient liées à ce que la tradition considérait comme la division sexuelle du travail. Ainsi, par exemple, la tension augmentait entre le patriarche et ses femmes à la fin de la saison quand les femmes devaient aider àrentrerlamoisson.Selonlestypesde cultures, la répartition n ‘ était pas nécessairement équitable. La notion de « lutte domestique » est tirée de Bozzoli, B., « Marxism, Feminism and South African Studies », Journal of Southern African Studies, vol. 9, n° 2, pp. 139171.CrossRefGoogle Scholar

21. Cela pouvait dépendre, entre autres, du changement des coutumes, du sexe, des modèles de socialisation, de la personnalité et de l'ordre de la progéniture.

22. Fredbrickson, George M., The Arrogance of Race: Historical Perspectives on Slavery, Racism and Social Inequality, Middletown, 1988, p. 19.Google Scholar

23. Oakes, James, The Ruling Race: A History of American Slaveholders. New York, 1982, p. 194.Google Scholar

24. Ceci est fondé sur les témoignages tirés de C. Van Onselen, A Chameleon Amongst the Boers: The Life of Kas Maine, 1894-1985, à paraître.

25. Il est évident que ceci était partiellement prédéterminé par la façon dont se composait la famille du métayer à partir des notions d'âge et de sexe.

26. Par exemple, Jantjie — « Johnny ».

27. Oakes, James, The Ruling Race: A History of American Slaveholders, New York, 1972, p. 192.Google Scholar

28. Pour un exposé du contexte et de la manière dont ces idées se sont lentement diffusées au XXe siècle, voir Dubow, S., Racial Ségrégation and the Origins of Apartheid, 1919-1936, Londres, 1989, pp. 2931.Google Scholar

29. Stanley Trapido expose bien le cadre dans lequel s'est déroulée cette évolution importante de la politique du Cap au XIXe siècle dans deux ouvrages qui soumettent de nouvelles propositions : « The Emergence of Liberalism and the Making of « Hottentot » Nationalism », communication présentée au Séminaire sur les Sociétés Sud-Africaines à l'Institut des Etudes du Commonwealth, Université de Londres, 23 février 1991 ; et « From Paternalism to Liberalism : Cape Colony, 1800- 1834», International History Review, vol. 12, n° 1, février 1990, pp. 76-104.

30. «Le paternalisme» suggère Oakes «est un héritage idéologique d'un système politique féodal sans économie de marché très développée », Oakes, James, The Ruling Race: A History of American Slaveholders, New York, 1982, p. XII.Google Scholar

31. Voir Suid-Westlike Transvaalse Landboukooperasie Beperk, N Halfeu van Kooperasie, 1909-1959, Leeudoringstad, 1960, voir également, Klerk, M. De, « Seasons that will Never Return : The Impact of Farm Mechanisation on Employment, Incomes and Population Distribution in the Western Transvaal », Journal of Southern African Studies, Vol. 11,n° 1, 1985, pp. 84105.CrossRefGoogle Scholar

32. Interview de A.C.G. Nieman, autrefois sur l'exploitation « Kommissierust » réalisé par C. Van Onselen à Bloemhof, 16 juillet 1985. Plus généralement voir Neethling, B. A., An Economie Investigation of Farm in the Maize Districts of the Orange Free State, 1927-28, Dept. of Agriculture, Economie Séries, 12, Pretoria, 1930 Google Scholar; et V.G. 22-1932, Report of the Native Economie Commission, 1930-32, p. 52.

33. Voir, par exemple, l'interview de Madame Z. Isane et A. Nanabhay à Fordsburg par C. Van Onselen, Johannesburg, 11 Novembre 1987.

34. S'agissant de la mécanisation sur les exploitations de maïs voir Klerk, M. De, Seasons that will Never Return, The Impact of Farm Mechanisation on Employment, Incomes and Population Distribution in the Western Transvaal, Journal of Southern African Studies, vol. 11, n° 1, 1985, pp. 84105.CrossRefGoogle Scholar

35. Gutman, Herbert G., The Black Family in Slavery and Freedom, 1750-1925, New York, 1977, p. 310.Google Scholar

36. Bien que nous ayons quelques indications précieuses sur la manière dont parfois ces pratiques étaient accueillies et partiellement assimilées par des membres de ces classes inférieures. Voir, par exemple, Vael, Leroy et White, Landeg, Capitalism and Colonialism in Mozambique: A Study of the Quelimane District, Londres, 1980.Google Scholar

37. En 1’ absence de preuves suffisantes — fait qui peut ou non avoir en soi une signification — j'exclus toute discussion du débat classique à propos de l'allaitement des enfants blancs (et plus particulièrement des garçons) par des nourrices noires, il m'apparaît, cependant, que ce problème revêt une importance moins grande dans le Sud-Ouest du Transvaal que dans les plantations des États du Sud des États-Unis les plus conservateurs.

38. Voir l'étude intéressante de Margo et Russell, Martin, Afrikaners of the Kalahari : White Minority in a Black State, Cambridge, 1979.CrossRefGoogle Scholar

39. Ces remarques sont tirées d'observations sur des enfants blancs dans l'Ouest du Transvaal pendant les années 1950. Il est, bien sûr, très probable que ces noms aient été d'abord donnés aux enfants du propriétaire blanc par des nourrices noires. C'est ainsi, par exemple, que l'usage du nom Palesa donné à une fille (Fleur de SeSotho) a également retenu mon attention.

40. Voir par exemple U.W., A.S.I., M.M. Molepo, Oral History Collection, Bande n° 106 A/B/, Interview de M. Jameson par M. T. Nkadimeng à Kroonstad, 26 février 1980, p. 11 dans laquelle l'interviewé se rappelait que son maître l'appelait «Vluksekaffertjie», «Habile petit nègre ». Dans les zones de langue anglaise, ceci a contribué au fait d'appeler « fille » ou « garçon » une femme ou un homme africains. Cette pratique blessante est fortement liée au paternalisme qui encadre l'emploi des domestiques.

41. Voir, par exemple, Boshoff, S.P.E. et Nienaber, G.S., Afrikaanse Etimologie. Pretoria, 1967, p. 631.Google Scholar

42. Voir, Bosman, D.B., Merwe, I.W. Van Der et Hiemstra, L.W., Tweetalige Woordeboek, Le Cap, 1984, p. 390.Google Scholar

43. Keegan, T. J., Rural transformations in industrializing South Africa; The Southern Highveld to 1914 Johannesburg, 1986, p. 156 Google Scholar. Sur le Sud des États-Unis, voir, par exemple, Flynn, Charles L. Jr., White Land, Black Labor; Caste and Class in Late Nineteenth-Century, Georgia Bâton Rouge, 1983, pp. 1011.Google Scholar

44. Eugène D. Genovese, op.cit., p. 199.

45. Ce qui ne doit pas laisser entendre, bien sûr, que les propriétaires dans le triangle n'eurent pas recours à ces formes disciplinaires pendant l'entre deux guerres. On compte en nombre important les exemples de violence, de coups de fouet et d'amendes parmi les témoignages de fermiers qui sont conservés dans la M.M. Molepo Oral History Collection, Institut d'Études Africaines (A.S.I.), Université du Witwatersrand (U.W.), Johannesburg.

46. Là où il n'y avait pas soumission, les propriétaires pouvaient faire venir de plus loin des parents ou des quasi-parents pour les aider à administrer la correction. Ces agressions commises par des gangs sont d'une brutalité sans équivoque mais elles étaient considérées comme faisant partie de « la discipline familiale » par le propriétaire blanc. A propos de cette violence de gang préméditée chez les fermiers Afrikaners voir, U.W., A.S.I., M.M. Molepo Oral History Collection, Interview n° 63B et 64 A/B, J.M. Nkadimeng à Nebo, 22 octobre 1979, p. 22-23.

47. Ces exemples sont tirés de C. Van Onselen, A Chameleon Amongst the Boers : TheLife of KasMain, 1894-1985 à paraître.

48. Voir par exemple, U.W., A.S.I., M.M. Molepo Oral History collection, Interview n° 336, N. Makume interviewé par T.T. Flatela à Viljoensdrift. 10 août 1982, p. 38.

49. Pour des exemples, voir VAN Onselen, C., « Race and class in the South African countryside : cultural Osmosis and Social Relations in the Sharecropping Economy of the South-Western Transvaal 1900-1950 », The American Historical Review, Vol, 95, N°l, février 1990, pp. 109110.Google Scholar

50. Voir par exemple Mauss, M., Essai sur le Don, Londres, 1954 Google Scholar, ou M. Sahlins, «The Sociology of Primitive Exchange » dans Banton, M. éd., The Relevance of Model sfor Social Anthropology, Londres, 1965.Google Scholar

51. U.W., A.I., M.M. Molepo Oral History Collection, Interview N° 234, Interview de K. Maine par M.M. Molepo à Ledig, 17 septembre 1980, pp. 18-19 (souligné par l'auteur).

52. Pour des exemples de ces fêtes de Noël, voir U.W., A.S.I., MM. Molepo Oral History Collection, Interview N°336, N. Makume interviewé par T.T. Flatela à Viljoensdrift, 10 août 1982, p. 41 ; ou l'interview n°403, M.T. Lerefudi interviewé par T.T. Flatela à Lichtenburg, 26 août 1982, p. 19.

53. Pour quelques commentaires épars et fragmentaires sur ces processus dans le Sud et le Nouveau Sud voir Charles Flynn, L., White Land, Black Labor; Caste and Class in the Late Nineteenth- Century Georgia, Bâton Rouge, 1983, p. 20 Google Scholar ; Eugène D. Genovese, op. cit., p. 126 et Oakes, James, The ruling race; A History of American Slaveholders, New York, 1982, p. 4.Google Scholar

54. Ces chiffres sur la production locale de diamants proviennent des Standard Bank Archives, Johannesburg, Annual Inspection Reports of Bloemhof Branch couvrant la période de 1912 à 1929.

55. Suid-Westlike Transvaale Landboukooperasie Beperk, ‘n Halfeeu van Kooperasie, 1909- 1959, Leeudoringstad, 1959, p. 66.

56. Pour un résumé brillant sur l'aspect climatologique, voir Tyson, P. D., « The Great Drought», Leadership S.A., Vol. 2, n° 3, Printemps 1983 Google Scholar, pp. 49-57. Pour un exposé plus développé, voir Tyson, P.D., Climatic Change and Variability in Southern Africa, Le Cap, 1986.Google Scholar

57. Certaines de ces innovations techniques à la fin des années 1920 sont relatées dans le chapitre v du livre de C. Van Onselen, A chameleon amongst the Boers : the life of Kas Maine, 1894- 1985, (à paraître).

58. Pour un exposé de la situation, voir Bradford, H., A Taste of Freedom : Thel.C.U. in the Rural South Africa, 1924-1930, Londres, 1987.Google Scholar

59. Ces événements sont relatés en détail dans le chapitre 5 du livre de C. Van Onselen, A Chameleon Amongst the Boers : The life of Kas Maine, 1894-1985, (àparaître). Le triangle était un cas ni unique ni exceptionnel quant au degré de violence qui s'est manifesté pendant cette période. Voir également H. Bradford, « Lynch Law and Labourers : The I.C.U. in Umvoti, 1927-28 » dans Beinart, W., Delius, P. et Trapido, S. éds Putting a Plough to the Ground: accumulation and dispossession in rural South Africa, 1850-1930, Johannesburg, 1986, pp. 420449.Google Scholar

60. U.W., A.S.I, M.M. Molepo Oral History Collection, Interview N° 264, K. Maine interviewé par C. van Onselen à Ledig, 24 février 1981, p. 6 (souligné par l'auteur).

61. Ces citations sont extraites de U.W., A.S.I., M.M. Molepo Oral History Collection ; Interview de K. Maine par M. T. Nkadimeng, T. J. Couzens et G. Relly à Ledig, 2 juillet 1980, p. 34 ; et l'interview N°555, interview de Madame M.A. Maine par M.T. Nkadimeng à Rooipoort, Hertzogville, 23 octobre 1986, p. 7. Ces changements d'attitude à l'égard du paternalisme — même de la part de socio-conservateurs comme Kas Maine — sont retracés en détail dans le chapitre 5 du livre de C. Van Onselen, A Chameleon amongst the Boers…, à paraître.

62. Voir Department of Agricultural Economies and Marketing, Handbook of Agricultural Statistics, 1904-1950, Pretoria, 1961, Tableau 8, «Agricultural Machinery and Implements», p.13.

63. Cette arrivée du « cycle humide » est traitée dans Tyson, P.D., Climatic Change and Variability in Southern Africa, Le Cap, 1986 Google Scholar, les conséquences de la deuxième guerre mondiale sur l'agriculture de l'Afrique du Sud sont plus particulièrement exposées dans Tinley, J. M., South African Food and Agriculture in World War II, Stanford, 1954.Google Scholar

64. Suid-Westlike Transvaalse Landboukooperasie Beperk, ‘ n Halfeeu van Kooperasie, 1909- 1959, Leeudooringstad, 1959, p. 66.

65. Source : Department of Agriculture, Handbook of Agricultural Statistics, 1904-1950, Pretoria, 1961, tableau 6, p. 11.

66. U.G. 17/1951, Report of the Board of the Land and Agricultural Bank of South Africa pour l'année qui s'achevait le 31 décembre 1950, Government Printer, Pretoria 1951, p. 4, paragraphe 72.

67. Sur la tradition populiste locale, voir Onselen, C. Van, « Race and Class in the South African Countryside ; Cultural Osmosis and Social Relations in the Sharecropping Economy of the South-Western Transvaal, 1900-1950 », The American HistoricalReview, Vol. 95, n° 1, février 1990, pp. 104105.Google Scholar

68. Interview de Madame I. Gordon par C. Van Onselen à Rosebank, Johannesburg, 5 mars 1987.

69. Voir en particulier Meara, D. O., Volkskapitalisme: Class, Capital and Ideology in the development of Afrikaner Nationalism, 1934-1948, Cambridge, 1983.Google Scholar

70. Voir, par exemple, D. J. Millar, «TO Save the Volk ! The 1947 Consumer Boycott of Indian Retail Traders in the Transvaal” B. A. non publié (Hons.) Communication de séminaire, Département de Géographie, Université de Witwatersrand, 1988.

71. De nombreux exemples de ces pressions et pratiques dans le triangle sont cités dans les Chapitres 9-11 du livre de C. Van Onselen, A Chameleon amongst the Boers…., op. cit., à paraître.

72. Ces éléments de la vie de Labuschagne sont extraits du chapitre 9 du livre de C. Van Onselen, A Chameleon Amongst the Boers…., à paraître.

73. Voir également Onselen, C. Van, «Race and Class in the South African Countryside; Cultural Osmosis and Social Relations in the Sharecropping Economy of the South-Western Transvaal », The American Historical Review, Vol. 95, n° 1, février 1990, p. 111.CrossRefGoogle Scholar

74. Voir U.W., A.S.I., M.M. Molepo Oral History Collection, Interview N°231, interview de K. Maine par M. T. Nkadimeng à Ledig, 27 juillet 1980.

75. Ibid.

76. Paragraphe basé sur des éléments extraits du chapitre dix du livre de C. Van Onselen, A Chameleon Amongst the Boers…, à paraître.