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Pour un portrait triste de l'Amérique coloniale

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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Une école d'historiens hispano-américains s'est efforcée, ces années dernières, de rendre justice à un passé colonial, sommairement condamné, bien souvent par une historiographie éloignée des sources. Elle s'est appliquée, non sans courage, à lutter contre une attitude dictée par un sentiment profond : l'hostilité à l'égard des anciennes métropoles. Cette hostilité, il est vrai, issue des longues guerres de l'Indépendance, plus encore que de trois siècles de domination coloniale, va, aujourd'hui, en s'estompant.

L'oeuvre de Sergio Bagú n'appartient pas à ce courant, qui n'a pas encore réussi à déborder beaucoup le cadre du Mexique. On devine l'auteur, bien qu'il évite de le trop laisser paraître, avant tout soucieux d'expliquer le retard du développement économique de l'Amérique latine, par rapport à l'Amérique anglo-saxonne, obsédant terme de référence.

Type
Enquêtes
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1954

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References

page 517 note 1. La belle équipe que Silvio Zavala a su former, au Mexique, au cours de ces dernières décades.

page 517 note 2. Economia de la Sociedad colonial. Ensayo de historia comparada de America latina (Buenos Aires, Libreria El Ateneo editorial, 1949, in-8°, 300 pages) et, du même auteur, Estructura social de la colonia : ensayo de historia comparada de America latina (Buenos Aires, Libreria El Ateneo editorial, 1952, in-8°, 283 pages, col. « Cultura Universal »).

page 517 note 3. Dont l'oeuvre est abondante et marquante. Défenseur résolu des civilisations indiennes des plateaux, il se faisait l'avocat de leur incorporation dans la vie économique du Pérou, dès son premier grand livre : Tempestad en los Andes (1927). Sergio Bagû utilise les deux volumes parus de son Historia de la cultura anligua del Peru (1943 et 1948) et la Ruta cultural del Peru. La Ruta cultural del Peru (Fondo de Cultura economica, Goleccion « Tierra Firme », 1945, n° 7, Mexico, in-8°, 280 p.) est un bel essai, passionné, passionnant et partial à souhait, où Luis E. Valcarcel plaide la cause du monde indien quechua des hautes terres andines. La Ruta cultural del Peru, c'est précisément la synthèse entre la civilisation hispano-européenne, et cette civilisation d'une humanité en réserve ; dans la synthèse péruvienne de ces deux civilisations, Valcarcel désire voir jouer à la seconde, le rôle de composante majeure.

page 518 note 1. Les travaux du docteur Paul Rivet, de Jacques Soustelle, de Claude Lévi-Strauss, pourtant, ne figurent pas dans les bibliographies. C'est dommage.

page 518 note 2. Ses évaluations de la population indienne à l'arrivée des Espagnols me semblent fortes. Voir les prudentes évaluations d' Rosenblat, Angel, La Poblaciôn indigena de America desde 1492 hasta la actualidad (Buenos Aires, 1945, gr. in-4°, 292 pages)Google Scholar, d'ailleurs cité.

page 518 note 3. Las Minas de Huancavelica erflos siglos XVI y XVII, Sevilla, 1949 ; in-8°, xvi-465 pages, publication du Consejo Superior de Investigaciones cientificas.