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Problèmes d'économie atlantique

Le Portugal, Les flottes du sucre et les flottes de l'or (1670-1770)*

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

Extract

Au milieu du XVIIe siècle, évincés du Nord-Ouest du Brésil dont ils voulaient s'assurer le sucre, le tabac et le gingembre, les Hollandais transplantent les techniques brésiliennes aux Petites-Antilles. Français et Anglais, établis eux aussi dans ce petit monde de la piraterie, à population fort peu hiérarchisée qui ne s'adonne dans ses petites exploitations qu'à la culture de l'indigo et de quelques denrées, profitent également de cette transplantation de techniques. Celles-ci du reste, à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe, améliorées et perfectionnées, gagneront le Mexique, où elles étaient déjà parvenues d'ailleurs par la voie de terre —par le Pérou.

Type
Essais et Mises au Point
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1950

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Footnotes

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N. D. L. R. — Les pages qu'on va lire, si lucides et si neuves, sont la mise en forme d'une conférence faite à l'École des Hautes-Études, le 2 juin 1949, remaniée à l'aide de recherches ultérieures. Elles ne constituent qu'une esquisse d'une étude beaucoup plus détaillée dans laquelle on trouvera toutes les références bibliographiques et documentaires qu'on a dû écourter pour ne pas dépasser le cadre d'un article.

References

page 185 note 1. Dans le golfe de Guinée, les Hollandais pourchassent victorieusement les Portugais ; à Angola, le littoral est humainement épuisé, la chasse à l'homme à l'intérieur fait monter le coût de la pièce d'esclave. Les profits portugais se voient comprimés par ce mouvement de tenaille de la baisse des prix sur les débouchés, due à la concurrence antillaise et de la hausse, ou tout au moins du maintien des frais, dû soit à la concurrence sur le marché des esclaves, soit au nombre excessif des producteurs par rapport aux possibilités d'écoulement, lequel renchérit le coût du bois, des boeufs de labour, des chaudrons, etc. Donc, disjonction dans les prix, emportés par deux mouvements contradictoires.

page 186 note 1. Voici, par .exemple, une lettre du consul français à Lisbonne (27 juillet 1671), qui dit ceci z J'ai appris depuis peu que les Portugais;, piqués de ce que nous mettons des impôts nouveaux sur les sucres, pensaient avec plus de chaleur que jamais aux moyens d'établir au Portugal des fabriques de ruban et de la plupart des autres maiscliandises qui leur viennent de France, et que Duarte Ribeiro avait ordre de leur chercher et d'-envoyer encore le ptas d'ouvriers qu'il pouvait de toutes sor.tes de manufactures Et il y a hien d'antres textes dans le même sens.

page 187 note 1. En 1675, Macedo évaluait l'état de la balance contmerciaae delafoçcm suivante: un tiers des importations payé en espèces. Une telle situation n'a fait que s'aggraver, au détriment du Portugal, au cours de la première moitié du XVIIIe siècle.

page 189 note 1. Vers la Hollande et vers Hambourg on acheminera aussi des bouteilles de porto ; pourtant, ces débouchés resteront infiniment plus modestes.

page 190 note 1. Pas tout à fait comme le suppose Mlle Ganabrava. M. Ch;rRt. Boxer, professeur £ Londres, ;a étudié aux Archives coloniales de Lisbonne des documants qai’ nous; montrent plusieurstentatives de reprise, même des-contacts effectifs. Salvador Correia de S'a', le restaurateur de l'Angola, y était intéressé lui-même. Mais en gros l'affirmation reste vraie.

page 192 note 1. Au XVIIe siècle, c'était autant Bahia et Rio qui expédiaient du sucre ; au xviii” siècle, les arrivages de sucre en provenance de Rio sont minimes et, par contre, ceux en provenance de Pernambouc s'accroissent. L'effacement de Pernambouc au point de vue de la production et du trafic du sucre pendant la deuxième moitié du XVIIe siècle, en contraste avec sa prospérité antérieure et postérieure, est à rattacher à la guerre hollandaise.

page 192 note 2. La critique des sources, l'établissement de tableaux et courbes et leur analyse seront développés dans l'étude en préparation.

page 194 note 1. Le mouvement du port de Lisbonne, établi d'après les listes hebdomadaires imprimées à partir de 1718 et les registres quotidiens de la Torre de Bélem, sera étudié dans le travail plus développé que nous avons en préparation.

page 195 note 1. Sur Madère au xvin0 siècle, M, Silbert prépare une étude très neuve.

page 195 note 2. On essaie de déraciner la culture des vignobles dans le Sud du pays, et il y a même des mesures assez violentes pour les remplacer par des terres à blé ; non pas seulement dans le but de parer à la disette chronique de céréales, mais plutôt en raison de la concurrence que ces vins portaient aux vins de Porto. Tous les trafics entre la métropole et les colonies sont organisés en Compagnies, la plus célèbre étant celle du Grao Para et Maranhâo, tandis que las relations entre les colonies sont laissées libres.

page 195 note 3. D'après le tableau publié par Teixeira de Araoao (Descripcao gérai e historica das moedas cunhadas em nome dos reis de Portugal),

page 196 note 1. Par exemple, le comte de Ribeira qui a été ambassadeur en France ; c'est de Paris qu'il a envoyé des dizaines d'ouvriers pour les Açores qui lui appartenaient, et où il a établi des fabriques de soie, de rubans, de dentellerie, de draps, etc. Les agents français à Lisbonne reçoivent des instructions pour briser cet essor. Ces tentatives ne sont d'ailleurs que des tentatives isolées.

page 196 note 2. Remarquablement étudié par M. Macedo.

page 197 note 1. Sur cette question, les recherches de M. Desaunay ont abouti à des résultats remarquables.