page 429 note 1. Cf. un bon film de propagande, comme Rio escondido, à propos de la toute-puissance d'une certaine aristocratie foncière dans un passé tout proche.

page 430 note 1. Beaucoup à prendre dans ces pages alertes. Sur la famine, l'étonnant manque de ressources alimentaires de ces contrées maudites. Les maladies — celles notamment qui s'attaquent aux pieds des voyageurs, les mettent à vif, font de chaque pas un supplice. Les bêtes de terre ou d'eau : les piranias surtout, et leur voracité, mais les fourmis également. Remarquons, p. 333, sur ce thème des « besoins naturels» que je prenais corps à corps déjà, il y a trente ans, dans La Terre et l'Évolution (2e partie, chap. III, §4) : « Ces poules et ces coqs que tous les Indiens élèvent sans savoir pourquoi, puisque l'idée ne leur vient pas de les manger» (l'idée ?). Ou cette histoire qui confirme une fois de plus que beaucoup d'inventions vouées a une magnifique destinée utilitaire (la roue en est le plus fameux exemple, ont vu le jour pour des fins religieuses : il s'agit de « la femme du diable », petite marmite de terre cuite qui sert d'instrument de musique sacrée aux Indiens Piaroas. Il eût été bien utile, et en apparence bien simple et logique, d'appliquer cette invention à Part ménager. Point. Les femmes piaroas sont passées directement de la feuille et de la calebasse à la casserole d'aluminium, en brûlant, pour des fins religieuses, l'étape de la marmite de terre — que les hommes savaient fabriquer, mais pour les dieux.

page 430 note 2. Je tiens à citer encore ce passage (p. 115) : « Je pense qu'il faut conquérir la confiance des Indiens par leurs propres méthodes de patience, de passivité ; je pense qu'il ne faut jamais heurter de front leur méfiance et leurs craintes, ni passer outre si l'on veut pénétrer leur univers spirituel, qui n'est pas mort mais simplement caché et s'occultant chaque siècle plus profondément pour échapper au Blanc qui, depuis teus les Christophe Colomb, n'a pas de cesse qu'il n'existe, sur toute la Terre, d'autre univers que le sien » ! I...