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Sur les Danses Armées des Saliens

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

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La Religion de L'italie Ancienne ne cesse de susciter des recherches nouvelles qui nous acheminent peu à peu vers une vision plus nuancée et plus juste de ses origines et de son évolution. Dans ces efforts, l'Ecole française tient une place importante, comme en témoignent le nombre et la valeur des ouvrages publiés, chez nous, au sujet de tel ou tel aspect du culte romain. Tout récemment un livre remarquable de M. Jean Bayet a apporté, sur le sentiment religieux chez les Romains, des éclaircissements précieux. Ainsi semble-t-il légitime d'examiner à nouveau des questions qui, depuis longtemps, ont attiré l'attention des savants et reçoivent aujourd'hui une lumière nouvelle de l'utilisation conjointe des différentes disciplines de l'histoire ancienne.

Type
Études
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1958

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References

page 706 note 1. Jean Bayet, Histoire politique et psychologique de la religion romaine, Paris, Payot, 1957.

page 706 note 2. Sur les danses armées de l'Antiquité, en général, cf. E. Wehrle, Waffentânze, I, 1914 ; — A. Piganiol, ‘Recherches sur les jeux romains, Public, de l'I^niversité de Strasbourg, 13, 1923 ; — et les ouvrages de Sir J. G. Frazer, sur lesquels nous reviendrons. Deux études anciennes, mais encore largement utilisables, concernent les sodalités saliennes : W. Herbio, Sur les attributs des Saliens, t. XXXVII des Mémoires de l'Académie des Inscr. et Belles Lettres, 1906, et R. Cirilli, Les prêtres danseurs de Rome, essai sur la corporation sacerdotale des Saliens, avec préface de J. Toutain, Paris, 1913.

page 707 note 1. Une autre étude, essentiellement archéologique celle-là, est centrée sur l'arme par excellence des Saliens, le bouclier sacré à double échancrure. Cf. notre article, « Une tombe villanovienne près de Bolsena et la danse guerrière dans l'Italie primitive », dans les Mélanges d'Archéologie et d'Histoire, 1958, actuellement sous presse. Nous avons présenté un exposé sur l'ensemble du problème, le samedi 30 novembre 1957, devant la Société Ernest Renan.

page 707 note 2. La tradition la plus répandue dans les écrits de Plutakque, Numa, XIII, d'Ovide, Fastes, III, 373, de Tite Live, 1, 20. Mais voir aussi les réflexions de Denys D'Halicabnasse, Ant. Rom., II, 70, et de Sebvitjs dans son Commentaire à l'Enéide. L'ensemble de ces textes est groupé dans un appendice du, livre cité de Cirilli.

page 707 note 3. Cf. Denys D'Halicaknasse, Ant. Rom., II, 70, III, 32 ; — Tite Live, 1, 27 ; — Sebvius, Ad Aen, VIII, 285.

page 708 note 1. Après un passage où il est question de Tibur, il écrit en effet : Habuerunl sane et Tusculani Salios ante Romanos.

page 708 note 2. Pour tout ce qui concerne Laurente-Lavinium, sa légende, son histoire et ses cultes, il faut toujours se référer à la thèse classique de M. J. Carcopino, Virgile et les origines d'Ostie, Bibliothèque des Ecoles fr. d'Athènes et de Rome, t. 116, Paris 1919.

page 709 note 1. Sur la Junon de Lanuvium, cf. l'article Juno de Jul. Vogel dans Ausf. Lexikon der gr. und röm. Mythologie de W. H. Rosscher, II., i, 1897, col. 571 et suiv., et l'étude plus récente de A. E. Gordon, The cuits of Lanuvium, Univ. of California, Publ. in Class. Arch. Berkeley, II, 2, 1938.

page 709 note 2. Denys D'Halicarnasse, II, 70.

page 710 note 1. Catulle, XVII, vers 1 et suiv., traduction G. Lafaye, éd. Budé.

page 710 note 2. Le caractère pesant et lourd de la saltatio salienne n'est sans doute pas seul ici mis en cause. En effet, les vibrations provoquées par des pas rythmés se répercutent et s'amplifient toujours davantage et des ruptures se sont produites en France, au siècle dernier, au passage des troupes. Aussi bien, un règlement militaire formel ordonne-t-il, aujourd'hui encore, chez nous, de faire rompre le pas à la troupe avant qu'elle ne s'engage sur un pont. De même façon, le tripudium salien, sorte de saut cadencé sur place, mais de rythme ternaire, dëvait-il mettre en péril les ponts romains qui n'étaient pas construits dans le plus solide appareil.

page 710 note 3. Inst., I, 6, 40. — Cf. B. Maurenbrecher, Carminum Saliarium Reliquiae, dans le Jahrb. F. Philologie, Suppl. XXI, 1894, p. 315 et suiv.

page 711 note 1. Cf. A. Ernout et A. Meillet, Dictionnaire étymologique de la langue latine. S. V.

page 711 note 2. Suétone, Claude, XXXIII.

page 712 note 1. Sir J. G. Frazer, Tke Fasti of Ovid, 5 vol. Cf. vol. III, p. 61-59. Cf. aussi, du même auteur, Le bouc émissaire, trad. franç. Paris, 1925, p. 208-259.

page 713 note 1. En particulier dans Naissance de Rome (Jupiter, Mars, Quirinus II), Paris, 1944, p. 38-59. On y trouvera l'analyse critique du livre de G. Hekmansen, Studien iiber den italisclifn iind den romischen Mars, Copenhague, 1940. P. Lambrechts soutient à nouveau la thèse de Mars agraire et des Saliens danseurs purificateurs, dans l'article o Mars et les Snliens », Latomus, V, 1-2, 1946, Mélanges Kugener, p. 111-119. A l'opposé, L. Gerschel défend un Mars guerrier et les Saliens prêtres de la guerre dans « Saliens de Mars et Saliens de Quirinus », Revue d'Histoire des Religions, t. 138,1950, p. 145-151.

page 714 note 1. Caton, De Re rustica, chap. 141.

page 714 note 2. Dans un article intitulé « Un rite de purification dans les Argonautiques de Valerius Flaccus », Revue des Etudes latines, 1935, p. 107.

page 714 note 3. Apollonius De Rhodes, Argonautiques, vers 1134 et suiv.

page 714 note 4. Un document archéologique, reproduit et étudié par nous dans l'article cité plus haut des Mélanges d'Archéologie et d'Histoire, représente une danse magique de chasse et de protection des troupeaux, telle qu'elle se célébrait aux environs de 700 avant J.-C, à 100 km au Nord de Rome, sur la rive Ouest du lac de Bolsena. Il s'agit d'un vase biconique de bronze sur le couvercle duquel des guerriers, brandissant la lance ou de petits boucliers ronds, dansent en deux cercles concentriques autour, semble-t-il, d'un quadrupède enchaîné. Ce document exceptionnel figure ainsi un rite magique de danse aux origines de la civilisation italique. Cf. R. Vighi et Fr. Minissi, Il nuovo Museo di Villa Giulia, Rome, 1955, pi. 9.