Hostname: page-component-848d4c4894-v5vhk Total loading time: 0 Render date: 2024-07-01T13:26:54.488Z Has data issue: false hasContentIssue false

Sur Montpellier et sa campagne, aux XVIe et XVIIe siècles

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

Extract

Fallait-Il, comme j'ai jugé utile de le faire, attirer l'attention sur l'histoire à vrai dire étroite d'un minuscule village languedocien, à une heure de Montpellier, au milieu de la plaine qui s'étend entre la ville et la mer proche ? De 1520 à 1677, un lot de compoix : trois du XVIe siècle (1520, 1527, 1547), un du XVIIe siècle (1607, remis à jour en 1677) permettant, il est vrai, de retracer d'assez près la conquête du sol de ce petit village de Lattes par les notables montpelliérains. Si bien que le village mis en cause nous offre, outre sa propre histoire et celle de ses transformations, puis de sa disparition au bénéfice des mas environnants qui en saisissent toute la terre nourricière (n'est-ce pas là une désertion de village, une Wüstung selon l'expression des historiens allemands) si bien que ce petit village nous offre, disions-nous, au delà de son histoire étroite un témoignage, pendant un siècle et demi, sur la grosse ville proche. Le satellite éclaire la métropole. Et c'est, finalement, ce qui a décidé de notre choix.

Type
Essais
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1957

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

page 223 note 1. Les compoix languedociens sont de véritables cadastres villageois, périodiquement refaits : le caractère fastidieux de leur dépouillement a limité jusqu'ici leur exploitation par les historiens.

page 223 note 2. Arch. Mun. Lattes, CC1 à CC4, et Hérault B 10.911.

page 223 note 3. Voir J. Combes, Les Investissements immobiliers à Montpellier au commencement au XVe siècle dans Mémoires et travaux publiés par la Société d'histoire du Droit, Fasc. II, Montpellier, 1951. (Nombreux exemples d'acquisitions foncières à Lattes dès la fin du XVIe siècle.)

page 223 note 4. Nous avons, pour la commodité de l'exposé, converti en hectares la mesure de surface locale ; la carteiradé de Lattes qui fait 0 ha 30 : cf. Hérault, série C (Etats) : Vérification des compoix de 1734, non coté.

page 224 note 1. Le compoix de 1607 a été recopié en 1677 (Lattes, CC3), en tenant compte des mutations de propriétés ; l'original a été perdu. La copie de 1677 nous donne donc la surface du terroir en 1607, et l'état de la propriété en 1677… Mais ce décalage n'est pas très gênant. La structure de la propriété décrite en 1677 était déjà réalisée dans le premiers tiers du XVIIe siècle. Voir Hérault, C 1114, art. Lattes, cité à la fin de notre article.

page 224 note 2. Braudel, F., La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II, A. Colin, p. 853.Google Scholar

page 227 note 1. Roupnel, G., La Ville et la Campagne au XVIIe siècle, 2e édit., A. Colin, 1955.Google Scholar

page 227 note 2. Siège de la « Souveraine Cours des Comptes, aydes et finances », d'un Présidial, de l'Intendance, du Gouverneur, des Etats de Languedoc, des Trésoriers de France, des Gabelles… : c'est la capitale administrative du Languedoc.

page 227 note 3. « Monsr. Rondellet, docteur en médecine. — et premièrement, ung mas assis au terroir de Lates… » (Lattes, CC2, f. 9 v°).

page 227 note 4. Leenhardt, Albert, Un propriétaire ignoré de l'Hôtel de Rodez-Bénavent à Montpellier, Montpellier, 1940, p. 1.Google Scholar

page 227 note 5. L. Guiraud, « Etudes sur la Réforme à Montpellier », dans Mém. soc. Arch. Montp., 2e série, Montpellier 1918,, T. VII, p. 45, 375, 447.

page 228 note 1. Cartul. Univ. Montpell., T. II, p . 131-136.

page 228 note 2. Albert Leenhardt, op. cit., p. 3. — L. Guiraud, op. cit., p. 475 et Arch. Mun. Laites, CCI, CC2, f° 233 ; CC3 f° 1, 22, 83, 281, 282.

page 228 note 3. Rabelais, Tiers-Livre, ehap. XXXIV, p. 474 (éd. Pléiade).

page 228 note 4. L. Guiraud, op. cit., p. 475.

page 228 note 5. Acquis plus tard par les Saporta.

page 229 note 1. Hérault, C 1114, art. Lattes.

page 229 note 2. Arch. mun. Candillargues : CCI à CC8 (compoix du XVIe , XVIIe et XVIIIe siècle).

page 229 note 3. Marsillargues, compoix de 1718 (CCI à CC6).

page 229 note 4. Perols, compoix de 1574, 1637, 1750 (non cotés).

page 229 note 5. Frontignan, compoix de 1520, 1592, 1622, 1730 (CCI à CC10).

page 229 note 6. Paul Raveau, L Agriculture et les classes paysannes dans le Haut-Poitou au XVIe siè - ck, 1926.

page 230 note 1. Marc Vênard, « Une classe rurale puissante au XVIIe siècle : les laboureurs au Sud de Paris », Annales (E.S.C.), n° 4-1955.

page 230 note 2. Cf. R. Dugrand, « La Propriété foncière des citadins en Bas-Languedoc » Bull. Ass. Géogr. Français, n° 259-260, mai-juin 1956 et les ouvrages de RAveau, Derruau, M. Venard.

page 230 note 3. Presque tous les grands propriétaires de Lattes au XVIe et au XVIIe siècles sont des Réformés, ou des descendants de Réformés : cf. leurs noms ap. L. Guiraud, op. cit., p. 346 et 453.