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Tradition et Création: Notes sur le système figuratif byzantin*

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

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Les périodes de mutation demeurent, À juste titre, le terrain priviligié des analyses critiques proposant de nouveaux modes d'approche des arts figuratifs. Or, À la lumière de ces réflexions concernant les processus d'élaboration des nouveaux systèmes figuratifs, nombreux sont les problèmes inédits qui surgissent. En partant de l'hypothèse qu'en dehors de ces périodes de changements radicaux la pensée figurative ne cesse de se transformer, on serait tenté d'envisager les modalités et les limites de son évolution. Quelles sont, en effet, les possibilités d'invention et de création artistique À l'intérieur d'un système figuratif cohérent et bien articulé, pendant une époque où l'ordre social demeure stable ?

Type
Art et Société
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1974

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Footnotes

*

Qu'il me soit permis de dédier cet article à la mémoire de Pierre Francastel.

References

Notes

1. R. Jenkins et C. Mango dans leur article « The Date and Significance of the Tenth Homily of Photius », Dumbarton Oaks Papers, 10, 1956, pp. 123-140, ont démontré que le titre du sermon mentionnant l'église « Nea », construite par l'empereur Basile Ier entre 887 et 886 est postérieur au texte original ; il s'agit, en fait, d'une église construite par l'empereur Michel III entre 858 et 865.

2. Texte grec cité par A. Grabar, L'Iconoclasme byzantin, Paris, 1957, P- I83- Voici, en traduction, les principaux passages qui intéressent cette étude : « Aujourd'hui est inauguré un sanctuaire virginal sur terre, habitat digne de la Mère de Dieu (…) qui est encore oeuvre de majesté royale, sanctuaire au milieu même du palais, autre palais divin et sacré (…). On entre dans la nef, comme dans le ciel même (…). Dans la coupole, À l'aide de mosaïques multicolores, est peinte une figure du Christ À l'image de l'homme. On dirait qu'il surveille la terre et en médite l'ordonnance et le gouvernement, si grand est le souci de justesse de la part du peintre À représenter la sollicitude du Créateur envers les hommes au moyen des formes et des couleurs. Des anges, entourant comme des satellites le Seigneur commun, sont disposés tout autour de la coupole. Dans l'abside qui se dresse au-dessus du sanctuaire est peinte avec éclat l'image de la Vierge orante qui intercède auprès du roi pour notre salut et les victoires sur l'ennemi. Les images d'un choeur d'apôtres, de martyrs ainsi que de prophètes et de patriarches embellissent l'église (…). Comme il est merveilleux cet endroit qui n'est que la demeure de Dieu. »

3. A. Grabar, « Byzance, symbolisme cosmique et monuments religieux », L'art de la fin de l'Antiquité et du Moyen Age, Paris, 1968, t. I, pp. 71-73.

4. Le cycle christologique fait défaut dans l'église décrite par Photius, mais il existe dans d'autres églises du IXe siècle.

5. A. Grabar, « L'art religieux et l'empire byzantin À l'époque des Macédoniens », L'art du Moyen Age, op. cit., t. I, pp. 157-158.

6. A. Frolow, « Deux églises byzantines d'après des sermons peu connus de Léon VI le Sage », dans Études Byzantines, t. III, 1945, pp. 43-91.

7. E. Diez et O. Demus, Byzantine Mosaics in Greece, Hosios Lukas and Daphni, Cambridge, Mass., 1931.

8. A. Stylianou, « Les peintures murales de l'église de la Vierge Arakou, Lagoudhéra, Chypre » (en grec), dans A des du IXe Congrès International d'Etudes Byzantines, Salonique, 1953, t. I, Athènes, 1955, pp. 459-468.

9. G. Millet, Le monastère de Daphni, Paris, 1899.

10. L'impérialisme culturel de Byzance fait que la géographie artistique dépasse de beaucoup les frontières de l'empire. L'église de Sainte-Sophie de Kiev, dont les mosaïques furent exécutées par des artistes byzantins aidés de confrères slaves, n'en est qu'un exemple : V. Lasarev, Mosaïques de Sainte-Sophie de Kiev (en russe), Moscou, i960, PI. 1 et 5.

11. Pour une analyse plus détaillée de cette variante du schéma iconographique de la coupole : H. Grigoriadou, « Affinités iconographiques de décors peints en Chypre et en Grèce au xne siècle », dans Actes du Premier Congrès International d'Etudes Chypriotes, Nicosie, 1969, t. II, 1972, pp. 38-39.

12. Millet, G., La Dalmatique du Vatican, Paris, 1945, pp. 25 et 40Google Scholar.

13. Selon l'expression heureuse de G. Francastel, Le personnage trônant dans l'art chrétien d'Occident du IVe au XIe siècle (À paraître).

14. V. Lasarev, op. cit.

15. Analyse détaillée des significations contenues dans les différentes versions de la Communion au XIe siècle : A. Grabar, « Un rouleau liturgique constantinopolitain et ses peintures », L'art du Moyen Age, op. cit., t. I, pp. 469-497.

16. P. Miljković-Pepek, Nerezi, Belgrade, 1966 ; sur le décor absidal de l'église : G. Babić, « Les discussions christologiques et le décor des églises byzantines au xIIe siècle », Friihmittelalterliche Studien, 2, 1968, pp. 374-381.

17. Cf. La Divine Liturgie de la Péribleptos de Mistra (XIVe siècle) : G. Millet, Monuments byzantins de Mistra, Paris, 1910, pl. 113, I.

18. Le cortège d'évêques officiant se prolonge sur les parois latérales de l'abside (invisibles sur notre illustration.)

19. Vêtement ecclésiastique sur lequel sont représentées plusieurs croix.

20. Depuis la seconde moitié du XIIe siècle, le type des évêques officiant se répand ; exemples réunis : M. Chadzidakis, « Peintures murales d'Oropos » (en grec, résumé en français), Deltion Christianikis Archéologuikis Etaereias, période IV, I, 1960, pp. 96-97.

21. Pendant le x n e siècle la méfiance envers les versions trop abstraites se manifeste également par la reprise de schémas iconographiques plus analytiques de l'époque préiconoclaste. Pourtant, dans cette étude, seules les tentatives d'invention ont droit de cité.

22. H. Grigoriadou-Cabagnols, « Le décor peint de l'église de Samari en Messénie », Cahiers Archéologiques, 20, 1970, pp. 177-196.

23. Ibid,, pp. 182-185, pour une analyse plus détaillée de cette image.

24. A., Nikolovski, Kurbinovo, Belgrade, 1964 ; Babic, G., op. cit., pp. 384386 Google Scholar.

25. Même composition dans l'abside de l'église de Saint-Nicolas de Prilep (fin XIIe) : ibid., p. 386, note 97.

26. L'antagonisme entre les hauts fonctionnaires de la capitale et les riches propriétaires fonciers de la province, tout en constituant l'événement politique saillant du XIIe siècle, n'entraîne pas de transformations de la structure pyramidale de la société, les tendances décentralisatrices de la noblesse terrienne n'aparaissant que beaucoup plus tard.

27. Sur la distinction entre oeuvres combinatoires et oeuvres institutionnelles : Francastel, P., La Figure et le Lieu. L'ordre visuel du Quattrocento, Paris, 1967, pp. 20 et 222Google Scholar.