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Une affaire de décentralisation en région toulousaine

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

Lucien Sfez
Affiliation:
Université Paris IX
Anne Cauquelin
Affiliation:
Université Paris X
Jean-François Bailleux
Affiliation:
Université Paris IX

Extract

L'analyse que nous tentons de faire, en quelques pages, de l'affaire « Rangueil-Lespinet », opération de montage d'un complexe aéro-spatial près de Toulouse, nous a paru intéressante à plusieurs titres : c'est une opération qui touche à la fois à la politique, à l'administration, aux institutions en place, aux « grands principes » énoncés par le gouvernement, et à des idéologies fortement ancrées. D'autre part, il s'agit d'une de ces décisions zigzagantes, aux effets imprévus, avec coupure, glissements, et finalement semi-échec d'un projet initial dont les éléments ont été remaniés et déplacés.

Summmary

Summmary

Classical authors present decisions as being linear, rational, free. The analysis of this decision in the region of Toulouse demonstrates that this is simply not so. Beginning with a short history of Toulouse and more particularly the history of aeronautics in the South West, the authors trace the process which led to the installation in the 1960s of an aero-space complex in this area. The productive impact of the actors' rationalities, the decisiveness of those in charge, the choice of Toulouse, are elements which explain the partial success of the project. But this. decision was also a relative failure: on the one hand, the rationalities of the private sector did not correspond to those of the public sector (there was a deep ideological split); on the other hand, the question arises, was Toulouse the obvious choice for such an installation. As to the methods: analysis of contents, structuralism and psychoanalysis are ail amply called upon.

Type
Aujourd'Hui
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1976

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References

Notes

1. Cette enquête est une enquête collective menée par le Credap, Centre de Recherches et d'Études sur la Décision Administrative et Politique, équipe associée au C.N.R.S. Le matériau du récit a été réuni par J.-F. Bailleux. Cet article résume un document ronéoté plus complet de 206 pages, recherche entreprise en 1972. Nous n'avons pas recueilli les matériaux postérieurs.

2. Cf. Sfez, L., Critique de la décision, Cahiers de la Fondation nationale des Sciences politiques, Paris, Armand Colin, 1973.Google Scholar

3. Relations entre les politiques de développement économique et la localisation : stratégies de l'aménagement du territoire, pp. 4 et 5, ronéoté.

4. Gravier, J.-F., Paris et le désert français, Paris, Flammarion, 1972, p. 146.Google Scholar

5. Id., p. 148.

6. Id., p. 175.

7. Id., p. 253.

8. Guichard, Olivier, Aménager la France, Paris, Laffont, 1965.Google Scholar

9. Id., p. 104.

10. Interview de M. Gerbaud, Chargé de mission D.A.T.A.R. à l'époque.

11. Sur tous ces points, voir Critique de la décision, op. cit.

12. Le surcode n'est pas un code mais un mouvement, un passage de code à code. C'est un lieu, aux frontières des sous-systèmes des codes, là où s'échange l'information, là où elle est le plus brouillée, inutilisée, tronquée. Le surcodeur-homme ou équipe se situe dans ce lieu, lieu de déviances partielles; voir Critique de la décision, pp. 313 ss.

13. La D.A.T.A.R. joue un rôle épistémologique : le surcodeur lit les codes et les lie, passant de la constatation de rationalités isolées et moléculaires à une rationalité relationnelle. Rôle spécifique de l'épistémologie « Dépasser puis regrouper, nier mais aussi ordonner », selon la formule de Dagognet, François dans Bachelard, sa vie, son œuvre;, avec un exposé de sa philosophie, Paris, P.U.F., 1969, p. 15.Google Scholar

14. On ne peut que renvoyer sur ce point aux diverses interviews réunies dans l'étude de cette affaire.

15. Voir ci-dessus la traduction urbaine de l'échec.

16. Ainsi s'exprime U. Eco parlant de l'architecture en termes de codes. Pour ce qui concerne les réalisations sémiologiques, son analyse est parfaitement acceptable. Elle ne l'est plus quand il essaye de donner l'explication d'un autre type d'architecture (La structure absente, Section D).

17. Qu'il ne faut pas confondre avec le « symbolisme ». Le symbole en architecture étant le plus souvent concentration de signes, c'est-à-dire signe de signes, appartient à l'espace semiologique. Un exemple : le théâtre de Ledoux en forme d'œil n'est qu'un espace fonctionnel redoublé. Signifié = Espace faisant fonction de théâtre. Connotation du signifié théâtre; voir regard, œil. Signifiant architectural : théâtre en forme d'œil.