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Belleville aux XIXe et XXe siècles : une méthode d'analyse de la croissance urbaine à Paris*

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

Gérard Jacquemet*
Affiliation:
Université d'Amiens

Extract

Avant d'être un quartier de l'Est parisien, Belleville fut un village qui a grandi aux portes de Paris, comme tous ceux dont l'annexion à la capitale a été décidée en 1859. Mais à ce moment, le village est devenu une des plus grandes villes de l'Empire : comment va-t-il s'intégrer à la capitale ? et comment s'est-il développé au préalable ? telles sont les deux questions fondamentales qui se posent. Pour essayer de les résoudre, il est nécessaire de s'interroger sur trois thèmes fondamentaux : la population et ses activités, les processus de construction et de peuplement, le comportement de la population.

Type
L'Espace Parisien
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1975

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Footnotes

*

Ce texte est issu d'un exposé fait dans le cadre du séminaire de M. Louis Bergeron, E.P.H.E., 6e Section.

References

Notes

1. Belleville est entendu dans un sens large qui dépasse sensiblement le cadre topographique du quartier administratif du même nom. En fait, il s'agit du territoire correspondant à peu près à l'ancienne commune de Belleville qui, annexée à Paris en 1860, est désormais partagée entre les XIXe et XXe arrondissements, c'est-à-dire l'ensemble des quartiers de Combat, Amérique, Belleville, Saint-Fargeau et Père-Lachaise. En vérité, ces quartiers incluent aussi quelques petits morceaux pris aux communes du Pré-Saint-Gervais, la Villette et Charonne, ces deux dernières rattachées également à Paris.

2. L'accroissement est particulièrement sensible entre les recensements de 1836 et 1841, la population de Belleville passant de 10 705 h. à 19 515 h. Précisons que dans le même laps de temps, la population des autres communes de la banlieue parisienne est stagnante ou augmente assez peu, sauf à la Chapelle où elle fait plus que doubler, passant de 4 1 82 h. à 8 664 h. Le rythme baisse un peu entre 1841 et 1846 : Belleville a 27 556 h. en 1846 et la Chapelle 14 398. Notons qu'entre ces deux dates, c'est la population de Montmartre qui s'accroît le plus : de 7 802 h. à 14 710 h. alors qu'entre 1836 et 1841, elle avait fort peu progressé, de 6 847 à 7 802 h.

3. La population de Belleville progresse de 82 % alors que celle de Paris ne progresse que de 14,44 96.

4. Chevalier, Louis, Classes laborieuses et classes dangereuses, Paris Google Scholar, rééd. 1969, passim. Citant Lachaise, l'auteur rappelle par exemple les préoccupations anciennes d'orientation, d'ensoleillement, de ventilation, de relief, de pente et d'humidité : Paris à cet égard est fort mal partagé. De même, la malpropreté des rues engendre de véritables foyers d'infection. L'auteur cite un passage extrait d'un libelle publié en 1826 par Alphonse L…, piéton, De la salubrité de la Ville deParis :« les médecins pour guérir leurs malades, les font changer de quartiers, ordonnent à plusieurs d'habiter les hauts des faubourgs ou de quitter la ville. Des ordures de toutes sortes sont jetées journellement sur la voie publique par plus de 20 000 ménages (…). Les bouches des égoûts répandent des vapeurs encore plus fétides, plus malfaisantes qui, capables d'asphyxier les passants, font déserter les maisons qui sont les plus voisines (…) »

5. « Qu'on se figure ce que peut produire la décomposition putride de monceaux de chairs et d'intestins abandonnés pendant des semaines ou des mois, en plein air et à l'ardeur du soleil, à la putréfaction spontanée ; qu'on y ajoute, par la pensée, la nature des gaz qui peuvent sortir de monceaux de carcasses qui restent garnies de beaucoup de parties molles ; qu'on y joigne les émanations que fournit un terrain, qui pendant des années, a été imbibé de sang et de liquides animaux ; celles qui proviennent de ce sang lui-même qui, dans l'un et l'autre clos, reste sur le pavé sans pouvoir s'écouler ; celles enfin, des ruisseaux des boyauderies et des séchoirs du voisinage ; que l'on multiplie autant que l'on voudra les degrés de la puanteur… et l'on n'aura qu'une faible idée de l'odeur véritablement repoussante qui sort de ce cloaque, le plus infect qu'il soit possible d'imaginer » (Parent-DuchÂTelet, Les chantiers d'équarrissage de la Ville de Paris, 1832, cité par L. Chevalier, op. cit.,p. 252).

6. « Qui de nous (…) n'a pas rencontré dans Belleville, en cheminant par la rue de Paris, un de ces mille pensionnats, dont la commune forme une abondante pépinière. C'était, ou une colonne de jeunes filles de même'taille, de même costume… ou peut-être une rangée d'écoliers plus ou moins bien disciplinés, tous au reste, se rendant au quartier général, au rendez-vous commun, l'église (…). Belleville par son heureuse situation, se recommande de lui-même et les parents n'ont nul souci de la santé de leurs enfants. L'air pur qu'ils respirent, la nourriture saine et abondante qu'ils prennent, sont le meilleur médecin pour leur âge (…). Sous ce rapport, Paris ne peut songer à lutter, Paris tout honteux de cet (sic)atmosphère insalubre qui lui ronge le sein, fane et détruit la fleur la plus fraîche, l'arbuste le plus vert. » (journal le Courrier de la banlieue,25 novembre 1838). Dans le même numéro, on relève la publicité suivante: «Pension Chataing à Belleville, 156 rue de Paris ; répétitions du Collège Charlemagne ; externes de Paris pris et rendus à domicile ; les élèves sont conduits en voiture au collège royal de Charlemagne et confiés dans l'intervalle des classes à un professeur du collège. » D'après le recensement de 1831, les pensionnats de Belleville ont 381 élèves au total.

7. « La population flottante peut être évaluée à un sixième de la population totale ; les citadins qui ne se déplacent que pour leur plaisir, ne consacrent souvent que la belle saison à leur émigration et rentrent dans la capitale dans le temps le plus opportun pour les déménagements. Vous savez d'ailleurs que (…) les locations se font pour l'année et courent de Pâques en Pâques. C'est donc vers le mois d'avril que le Parisien se fait volontiers campagnard. » (le Courrier de labanlieue,30 décembre 1838).

8. En juin 1843, 17 000 ouvriers sont occupés aux fortifications (A.N., F7 4159).

9. Par exemple, pour l'ouverture de la rue du Pressoir décidée le 2 septembre 1834, le Conseil municipal a décidé, en accord avec les propriétaires, que ceux-ci devraient « fournir le terrain nécessaire à cette rue gratuitement à la commune avec stipulation que les riverains qui auraient fourni du terrain au-delà de leur quote-part seraient dédommagés par ceux qui en auraient gagné». (Arch. Paris, V Quater 16). Pour ce qui est des rues ouvertes par des particuliers avant le rattachement de la commune à la capitale, on n'a que l'embarras du choix. Voici la rue Julien-Lacroix qui réunit les rues de Belleville et de Ménilmontant et qui tire son nom du propriétaire des terrains qu'elle traverse. J. Lacroix était ingénieur civil. Les 22 et 23 juin 1853, il acquit la propriété Boucher et celle de Veuve Delorme. Il chargea un gérant d'engager le géomètre Jouye à faire les plans du lotissement et d'étudier les ouvertures des rues : la première partie de la voie nouvelle jusqu'au square Napoléon fut ouverte en 1854, la deuxième partie, en 1859. En juillet 1855, J. Lacroix vendit ses propriétés à une société de banquiers Delay, Blanc et consorts, mais en 1856, un des associés mourut ; la propriété fut alors vendue à la criée le 24 janvier 1857 à Fleurot banquier qui un peu plus tard fit faillite. La propriété fut vendue à la criée en neuf lots le 29 décembre 1858 (Arch. Paris, Coll. Lazare).

10. M. Halbwachs, Les expropriations et le prix des terrains à Paris,Paris, 1909.

11. M. Haï.Bwachs, op. cit.,p. 388.

12. Rougerie, J., Paris libre 1871, Paris, 1971.Google Scholar

13. Vers 1879-1880, les rapports deviennent tendus. Voici par exemple ce qu'écrit Arthur Mangin dans l'Économiste français(24 mai 1879) : « Autrefois, l'ouvrier était souvent en peine de payer son terme ; aujourd'hui, il est en peine de trouver où se loger ; d'autant que les propriétaires ne se contentent plus d'exiger un prix énorme pour le moindre réduit : ils imposent encore à leurs locataires les règlements les plus intolérables : défense d'avoir un chien, un chat, des oiseaux ; défense même d'avoir des enfants ; défense de monter ou de faire monter de l'eau passé telle heure ; défense d'étendre du linge à la fenêtre ; dans certaines maisons même le locataire d'une chambre n'est admis qu'à la condition de ne pas rester au logis le jour et de ne recevoir personne. Est-ce être chez soi que d'avoir à subir, sous peine d'expulsion, une pareille tyrannie ? » (cité par Roger-H. Guerrand : Les origines du logement social en France,Paris, 1967, p. 234).

14. Après 1900, Montéhus chante : Un qui m'dégout', c'est l'propriétaire, Il faut toujours lui fich’ de l'argent, Il ruin le peupl', ce pauvre prolétaire ; Les proprios, oui, c'est des sales gens, (rapporté par Guerrand, op. cit., pp. 235-236, cet auteur consacre tout un chapitre à ce thème, pp. 232-270).

15. Il faut que les pouvoirs publics interviennent pour que le logement social ne soit pas totalement abandonné. Mais la création de la Société des habitations à bon marché, à la fin du siècle dernier ne fut pas suivie de beaucoup d'effet jusqu'à l'entre-deux-guerres.

16. Op. cit.,p. 310.

17. La propriété appartenait précédemment à la veuve Barrai dont le mari avait été inspecteur général des casernements de la 26e division militaire. Mme Barrai tenait ces biens de sa mère morte en 1807 ; en 1794, lors d'une séparation de biens ‘d'avec son mari, ces terres furent évaluées à 2 193 livres.

18. En 1847, par exemple, vente d'une pièce de 1 ha 31 a 66 ca louée depuis 1835 par bail pour 360 F par an. Cette pièce en labours et vigne était située à Belleville, lieu dit les Hoziaux ou Partants « formant plusieurs haches sur les propriétés voisines et tenant du nord par différents coudes à MM. Janin héritiers Desnoyers, Fleury et Jean Finet, du midi et du couchant au chemin des Partants et du levant à un sentier ». Ce terrain a été vendu à Joseph Philippe à Montmartre et à Amand Routy à Belleville, tous deux propriétaires, pour une somme de 59 336 F dont 1 000 F comptant, le reste payable à savoir : 18 336 F le 27 mai suivant et 40 000 F en dix ans (avec intérêt de 4 %) ; le paiement fut achevé en 1854, donc avant les délais fixés ; la vente a été faite à raison de 4,96 F le mètre carré, prix peu élevé certes, mais de beaucoup supérieur à la valeur des terres agricoles : la pièce étant louée 360 F par an, sa valeur en capital au denier 20 ressortit à 7 200 F, soit 0,6 F le mètre carré. Après 1855, les lots de terrain ont une superficie variant en moyenne de 100 à 300 mètres carrés.

19. Nous avons établi le classement socio-professionnel essentiellement en fonction de notre source. Nous retrouvons l'ambiguïté habituelle : dans la plupart des cas, le statut dans la profession n'étant pas précisé, il est impossible de savoir si on a affaire à des ouvriers ou à des patrons. On a rangé dans la catégorie : divers arts, les professions qui requièrent en général une grande qualification, telles que opticiens, tourneurs, doreurs, imprimeurs en papiers peints.

20. Quatre sont domiciliés rue Saint-Maur, trois rue Ménilmontant, deux rue Pierre-Levée, deux rue de la Roquette, deux rue Popincourt, deux rue de Charonne.

21. Cette particularité doit laisser supposer la pratique généralisée des dessous de table ; on imagine mal en effet que le vendeur n'exige absolument rien au moment de conclure la mutation.

22. Durée du crédit consenti : trois ans : 1 cas sept ans : 0 cas quatre ans : 4 cas huit ans : 13 cas cinq ans : 10 cas neuf ans 0 cas six ans : 13 cas dix ans : 25 cas

23. Dans les registres d'inscriptions hypothécaires est indiquée l'année de la radiation de l'hypothèque, donc de l'achèvement du remboursement de la dette. Il suffit donc de comparer cette durée effective de remboursement avec la durée du crédit consenti au moment de la signature de l'acte. Nous n'avons pas fait le calcul pour tous les actes.

24. Estimation faite par les services voyers de la Ville de Paris au moment où l'on prépare les expropriations en vue de l'ouverture de l'avenue de la République (qui prendra le nom d'avenue Gambetta).

25. En 1872, à la mort de G… G…, 26 312,50 F sont encore dus.

26. Il faut ajouter à cela une pièce de terre de 2 ha 23 a 39 ca au Parc Saint-Fargeau, affermée 1 409 F par an ; au denier 20, c'est-à-dire en adoptant le mode de calcul de l'administration de l'Enregistrement, cela représente un capital de 28 180 F : mais en 1879, ce terrain a un usage exclusivement agricole. Cependant, à cette époque là, précisément, on discute du tracé du prolongement de l'avenue de la République jusqu'à la porte de Romainville qui doit entamer une partie des terrains en question. Aussi, l'usage agricole le cédera rapidement à l'utilité pour la construction. C'est en effet ce qui s'est produit : en fait, la nouvelle voie a enlevé 918 mètres carrés à la propriété G… G…, dont la superficie directement concernée par cette opération était de 19 374 mètres carrés. Pour les terrains restant, il est résulté une forte plus-value : au décès de Philippe G… G… fils et seul héritier des précédents, en 1888, cette propriété non bâtie de 18 456 mètres carrés est évaluée à 173 000 F. Ainsi en dix ans, à la faveur du prolongement de l'avenue de la République, la valeur de ces terrains a été multipliée par dix. Tous ces terrains, comme ceux dont on étudie le lotissement, ont été acquis en 1836 par Philippe R… le père de madame G… G…

27. Voici un contrat de construction conclu entre la propriétaire du 34e lot de la deuxième partie, marchande des quatre saisons demeurant auparavant 121, rue du Faubourg du Temple, et l'entrepreneur Marsat demeurant 41, rue des Amandiers-Popincourt. Le contrat est signé en 1872, la construction se fait donc plus de douze ans après l'acquisition du terrain. Il s'agit d'une maison contenant deux pièces et une cuisine en rez-de-chaussée sur une cave de 4 mètres sur 3, l'une des pièces parquetée en sapin, le reste carrelé ; une couverture en tuiles, la façade en briques, trois portes, deux croisées et deux paires de persiennes ; faire une fosse pour un tonneau inodore ; fermer le terrain sur la rue par un mur avec une porte d'entrée, « ladite sera d'occasion » ; au fond du jardin, élever un mur en vieux moellons et plâtres de 15 mètres de long, sur 3,20 m de haut ; le tout pour 3 000 F « clefs en mains » (Arch. Paris, VN4 96).

28. Arch. Paris, VO Avenue de la République.

29. Ce qui est jugé très exagéré par les enquêteurs chargés de déterminer la valeur des propriétés et des fonds de commerce en vue des expropriations pour l'ouverture de l'avenue Gambetta.

30. « Il y avait sur cette montée tout un quartier étrange, moins malsain peut-être en raison de son altitude que le défunt quartier de la place Maubert, mais assurément tout aussi inquiétant d'aspect. La population n'était cependant pas antipathique ; elle avait contre elle seulement l'horreur de sa misère sordide. Chose extrêmement curieuse : dans cet amoncellement de bâtisses vermoulues aux murs souillés de lèpre, aux couloirs louches, aux portes et aux fenêtres presque détachées de leurs gonds, il y avait des enclos pleins d'arbustes, des coins d'ombre et de verdure, que l'on ne se serait jamais attendu à trouver sur ce point du Paris misérable… Peu de Parisiens connaissent ces ruelles étroites, puantes et malsaines, ces chemins de terre grasse, détrempés par la moindre pluie et rendus infects par les détritus et les déjections de toute espèce qui s'y étaient accumulés. De chaque côté de ces cloaques, des abris plutôt que des baraques, construits en vieux matériaux, en paillassons, en loques et tout ce que l'ingéniosité de la plus profonde misère peut assembler et coudre pour se préserver du froid aussi bien que des averses. De temps à autre, une bâtisse à la façade lie de vin, toute lépreuse de moisissures, sert de refuge à un cabaret borgne à l'aspect sinistre. Une population misérable de meurt de faim et d'enfants déguenillés végétait dans de véritables huttes de sauvages disséminés sur ces terrains vagues. » (L'écho du Vingtième, 1er octobre 1889). Même si le tableau est peut-être noirci pour mieux faire valoir les changements apportés par l'ouverture de l'avenue Gambetta, il n'en reste pas moins évocateur d'un type de peuplement très particulier.

31. Tous ces résultats sont tirés de l'examen des listes électorales de 1902 et de 1896.

32. Société créée par P… F… qui apporte 26 413 mètres carrés de terrain plus un droit au bail et à promesse de vente de 29 048 mètres carrés d'autres terrains (loyer annuel : 14 500 F et promesse de vente pour 290 000 F). Le capital social est de 1 250 000 F divisé en 2 500 actions de 500 F : P… F… en représentation de son rapport en reçoit 2 300, ainsi qu'une somme de 300 000 F en espèces à prendre sur un emprunt de même valeur réalisé par la société (Bull,municipal officiel de Paris,1899, 1er semestre, pp. 1202 à 1206).

33. J… M… originaire de Chartres avait acquis plusieurs hectares de carrières aux Buttes- Chaumont : en 1845, il en possède 7,12 ha, et en 1859, 18,52 ha après avoir acquis 62 parcelles de la succession Jacques Laffltte. En 1875, lors de la constitution de la Société, J… M… fait apport de 25,50 ha, en échange de quoi la Société se charge de payer en ses lieu et place une somme de 400 000 F à diverses personnes. J… M… avait en effet emprunté une telle somme le 30 décembre 1868 à 15 personnes. Pour quel usage ? on ne le sait, mais il y a tout lieu de supposer que dès cette époque, il songeait à exécuter un programme de lotissement de ses terrains au voisinage immédiat du parc des Buttes-Chaumont, ouvert peu d'années auparavant. Il est probable que les difficultés économiques de la fin du Second Empire l'ont contraint à renoncer, au moins dans l'immédiat, à son projet.

34. Par traité conclu en décembre 1889 entre la Ville de Paris et les propriétaires de ces terrains, il fut décidé que la Ville consentait à ne pas appliquer l'article 16 du décret du 23 juillet 1884 qui disposait que dans les bâtiments de quelque nature que ce soit, les cours ne pourraient avoir une largeur inférieure à 5 mètres ; en contrepartie, les possesseurs des terrains prirent l'engagement de n'élever leurs maisons que d'un rez-de-chaussée et d'un étage (Arch. Paris, VO 1350).

35. Bastié, J., La croissance de ta banlieue parisienne, Paris, 1964 Google Scholar, pp. 232-236. 36. Les personnes ainsi désignées ont un statut social indéterminé : polisseur, mécanicien, typographe, graveur, électricien.

37. Pour les autres, la répartition est la suivante : XI : 4, XII : 2, XIII : 2, XV : 3, III : 4, XVII: 2, IV: 1, XIV: 1, VIII: 1.

38. Tous ces renseignements sont tirés des registres des Hypothèques.

39. Cette date est celle de l'achèvement du troisième Sommier foncier qui est ici utilisé.

40. Connues grâce au répertoire des Hypothèques.