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Contrôle Social, Ordre Public et Répression Judiciaire à Florence à L'Époque Communale : Éléments et Problèmes

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Andrea Zorzi*
Affiliation:
Université de Florence

Extract

Criminalité et justice à Florence à la fin du Moyen Age ont été l'objet ces dernières années d'une attention renouvelée. On peut percevoir, pendant la période qui va de l'apogée communal de la fin du XIIIe siècle au début de l'affirmation des régimes oligarchiques vers la fin du XIVe siècle, la limitation progressive de l'action judiciaire exercée par la communauté — telle qu'elle s'exprimait à propos des litiges en son sein par le compromis arbitral des boni et savi homines; inversement se dessine à la fois une pénalisation des comportements et un renforcement de l'autorité judiciaire publique.

Between the end of the thirteenth century and the beginning of the fifteenth, Florence 's juridical System underwent profound change due to problems experienced maintaining public order due to the violence of the magnates, popular uprisings, and unrest in the countryside. This article attempts to define, within the general framework of the shift from communal organization to the concentration of power in an oligarchical and seigniorial manner, the crisis in forms of social control exercised at the town level, while an ever more extensive organization of public mechanisms of control and juridical repression was developing.

Type
Institutions et Cultures Urbaines
Copyright
Copyright © École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris, 1990

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References

Notes

* Ce texte suit, avec la seule addition de notes essentielles, le plan de l'intervention présentée à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris le 14 mars 1989 dans le cadre du séminaire dirigé par Philippe Braunstein, que je remercie vivement.

1. Cf. Becker, M., « Changing Patterns of Violence and Justice in Fourteenth and Fifteenth Century Florence », Comparative Studies in Society and History, XVIII, 1976, pp. 281296 Google Scholar ; Cohn, S. K. Jr., « Criminality and the State in Renaissance Florence, 1344-1466 », Journal of Social History, XIV, 1981 Google Scholar, et aussi chap. vin de The Laboring Classes in Renaissance Florence, Londres, 1980, pp. 179-203 ; Zorzi, A., L'amministrazione della giustiziapénale nella Repubblica fiorentina. Aspetti e problemi, Florence, 1988 Google Scholar ; et le numéro de Ricerche storiche, XVIII, 1988, n° 3, consacré à Istituzioni giudiziarie e aspetti della criminalità nella Firenze tardomedievale. Pour un tableau plus vaste, je renvoie à Zorzi, A., « Giustizia criminale e criminalità nell'Italia del tardo Medioevo : studi e prospettive di ricerca », Società e Storia, XII, 1989, pp. 923965.Google Scholar

2. Je présente ici les premiers résultats d'une recherche en cours pour un doctorat d'histoire médiévale sous le titre provisoire : Società e giustizia a Firenze in età comunale. Comportamenti sociali, repressione pénale, ordinamenti giudiziari (1280-1400). Je limite les exemples en procédant plutôt par approches de synthèse visant à retracer les lignes de continuité et les moments de transformation, et j'insiste surtout sur les processus d'affirmation des appareils publics de gouvernement, qui ne sont, bien sûr, qu'un des aspects de la recherche.

3. Sur les transformations sociales et politiques entre le xme siècle et le xve siècle, cf. Becker, M. B., Florence in Transition, 2 vols, Baltimore, 1967-1968 Google Scholar ; Brucker, G. A., Florentine Politics and Society, 1343-1378, Princeton, 1962 Google Scholar, et The Civic World ofEarly Renaissance Florence, Princeton, 1977 ; Najemy, J. M., Corporatism and Consensus in Florentine Electoral Politics, 1280-1400, Chapel Hill, 1982.Google Scholar

4. Pour une première orientation, cf. S. Cohen, A. Scull, « Social Control in History and Sociology », J. A. Mayer, « Notes Towards a Working Définition of Social Control in Historical Analysis », dans Social Control and the State. Historical and Comparative Essays, S. Cohen, A. Scull éds, Oxford, 1985-2, pp. 1-14 et 17-38.

5. Cf. les récentes mises au point de J. Koenig, Il « popolo » dell'Italia del Nord nel XIII secolo, Bologne, 1986, pp. 203-219 ; et Artifoni, E., « Tensioni sociali e istituzioni nel mondo comunale », La Storia, vol. II : Il Medioevo, 2, Turin, 1986, pp. 461491 Google Scholar (p. 473).

6. Cf. respectivement, Morris, W. A., The Frankpledge System, New York, 1910 Google Scholar ; Bellamy, J., Crime and Public Order in England in the Later Middle Ages, Londres, 1973, pp. 9091 Google Scholar ; Given, J. B., Society and Homicide in Thirteenth-Century England, Stanford, 1977, pp. 910 Google Scholar ; et H. Manikowska, « “ Accorr'uomo “ . Il “ popolo “ nell'amministrazione della giustizia a Firenze durante il xiv secolo », Istituzioni giudiziarie e aspetti della criminalità nellaFirenze, op. cit. , pp. 527-528. Au contraire, des structures analogues ne semblent exister ni dans la société Scandinave ni à Paris où la solidarité de voisinage dans la lutte contre les malfaiteurs ne recourut pas à des structures organisées : cf. Osterberg, E., Lindstrôm, D., Crime and Social Control in Médiéval and Early Modem Swedish Towns, Uppsala, 1988 Google Scholar et Geremek, B., Les marginaux parisiens aux XIVe et XVe siècles, Paris, 1976, pp. 2425.Google Scholar

7. Cf. Soman, A., « Déviance and Criminal Justice in Western Europe, 1300-1800 : an Essay in Structure », Criminal Justice History, 1, 1980, pp. 328 Google Scholar ; et B. Lenman, G. Parker, « The State, the Community and the Criminal Law in Early Modem Europe », dans Crime and the Law. The Social History of Crime in Western Europe since 1500, V.A.C. Gatrell, B. Lenman, G. Parker éds, Londres, 1980, pp. 11-48.

8. Cf. pour Florence, Davidsohn, R., Storia di Firenze, Florence, 1973, vol. I, pp. 484488 Google Scholar et vol. V, pp. 276-277 ; et Masi, G., « Il popolo a Firenze alla fine del Dugento », Archivio giuridico, XCIX, 1928, pp. 8693 Google Scholar. Pour les autres villes, cf. Mazzi, A., Le vicinie di Bergamo, Bergame, 1884, p. 44 Google Scholar ss, et Koenig, Il « popolo », cité p. 203 ss.

9. Cf. respectivement, P. Santini, Studi sull'antica costituzione del comune di Firenze, Rome, 1972, p. 23 ; Statuti della repubblica fiorentina. Statuto del capitano del popolo degli anni 1322- 1325, R. Caggese éd., Florence, 1910 (dorénavant Statuto capitano 1322), 1. V, r. 83, pp. 292- 295 ; Giovanni Villani, Cronica, I. Moutier, éd., Rome, 1980, 1. XI, r. 94, vol. VI, p. 185 ; et D. Herlihy, Ch. Klapisch-Zuber, Les Toscans et leurs familles. Une étude de catasto florentin de 1427, Paris, 1978, pp. 121-123.

10. Sur les organismes administratifs du popolo paroissial, cf. Masi, « Il popolo a Firenze », cité pp. 92-93, 163-175 et 178-191. Sur les cappellani et rettori del popolo, voir aussi Davidsohn, Storia di Firenze, cité vol. III, pp. 249-250 et vol. V, pp. 276-281 et 355-357.

11. L'estimation de 100/110 000 habitants est calculée par Roncièr, Ch.-M.De La, Prix et salaires à Florence au xive siècle (1280-1380), Rome, 1982, pp. 635 Google Scholar, 676. Ce chiffre doit être divisé par le nombre de 56/57 paroisses qui existaient au début du xive siècle.

12. Les fonctions des cappellani del popolo étaient réglementées par la loi du 15 janvier 1284 publiée dans Ipiù antichi frammenti del costituto fiorentino, G. Rondoni éd., Florence, 1882, p. 51, art. xx ; et par Statuti della repubblica fiorentina. Statuto del podestà dell'anno 1325, R. Caggese éd., Florence, 1921 (dorénavant Statuto podestà 1325), 1. I, rr. 15-16 et 22, pp. 49-50 et 64-66 ; Archivio di Stato di Firenze (dorénavant ASF), Statuti di Firenze, 16, Statuto del podestà del 1355, 1. I, r. 50, c. 40r.-v. ; 1. III, rr. 24, 34, 97, 106-108, ce. 130v.-131r., 133r., 159v.- 161r., 164v.-166r. ; et ASF, Statuti di Firenze, 11, Statuto del capitano del 1355, 1. III, r. 20, ce. 83v.-85v.

13. Document cité par Davidsohn, Storia di Firenze, op. cit., vol. III, p. 249, n. 2.

14. Cf. de LA Roncièr, Prix et salaires, op. cit., pp. 280 et 326 ; et aussi ASF, Provvisioni, registri (dorénavant PR), 2, ce. 143v.-144r. ; PR, 3, ce. 61v., 85v.-86v. ; PR, 6, c. 32v. ; et Consigli della Repubblica fiorentina, B. Barbadoroéd., Bologne, 1921, vol. I , p . i, pp. 214,243,270.

15. Pour un tableau de la documentation disponible, cf. A. Zorzi, « Giustizia e società a Firenze in età comunale : spunti per una prima riflessione », dans Istituzioni giudiziarie e aspetti délia criminalità nella Firenze, op. cit., pp. 452-456.

16. ASF, PR, 9, c. 74r., 31 luglio 1298.

17. Cf. les diverses dispositions dans ASF, PR, 12, c. 25r.-v. ; 15, c. 41r.-v. ; Statuto capitano 1322, 1. V, rr. 7-13, pp. 222-231 ; Statutopodestà 1325, 1. I, rr. 16, 22, pp. 50, 65 ; 1. III, rr. 35 et 37, pp. 200-201 ; e t l . IV, r. 56, p. 346 ; ASF, Giudice degli appelli e nullité, 50, I, c. 2r.-v., et VII, ce. 2v.-3v.

18. Exemples de dénonciations dans ASF, Notarile antecosimiano, 4111, protocolli di Giovanni Cantapochi, ce. 131v. et passim. Et aussi dans Davidsohn, Storia di Firenze, op. cit., vol. V, p. 281, n. 3 ; MASI, « Il popolo a Firenze », pp. 170-173.

19. Cf. les exemples cités ibid., et dans Manikowska, « “ Accorr'uomo “ », op. cit., p. 542.

20. Pour le cadre du système judiciaire florentin à l'époque communale, et aussi de cette synthèse institutionnelle, cf. Zorzi, « Giustizia e società », op. cit., pp. 477-492 (490-492).

21. Cf. les données élaborées par Cohn, The Laboring Classes, op. cit., pp. 198-199, pour les années 1343-1345 et 1374-1375 ; Manikowska, « “ Accorr'uomo “ », pp. 544-545, pour les années 1347-1348 et 1368 ; et Zorzi, L'amministrazione délia giustizia, op. cit., p. 55, pour les échantillons de 1400-1401 et 1433-1435.

22. DE LA Roncièr, Prix et salaires, op. cit., p. 676.

23. Sur les effects de la peste en 1347-1348, et des famines qui l'accompagnèrent, cf. Brucker, Florentine Politics and Society, op. cit., p. 9 ss. ; Pinto, G., Il Libro del Biadaiolo. Carestie e annona a Firenze dalla meta del ‘200 al 1348, Florence, 1978, pp. 97100 Google Scholar et 147-150 ; Cohn, The Laboring Classes in Renaissance Florence, op. cit., pp. 82-89 ; et Carmichael, A. G., Plague and the Poor in Renaissance Florence, Cambridge, 1986, pp. 108131.Google Scholar

24. Cf. Manikowska, « “ Accorr'uomo “ », op. cit., p. 546.

25. Par exemple à Milan, où vers la fin du xive siècle les anziani des paroisses étaient de plus en plus accusés de ne pas obtempérer à leur devoir de dénonciation ; ou en Angleterre, où au cours du même siècle le système du « frankpledge » fut à son déclin : cf. E. Verga, « Le sentenze criminali dei podestà milanesi, 1385-1429 », Archivio storico lombardo, s. III, XXVIII, 1901, p. 107 ; Bellamy, Crime and Public Order in England, pp. 90-91.

26. Exemples dans Cohn, The Laboring Classes, op. cit., p. 199, et Manikowska, « Accorr'uomo », op. cit., pp. 533-535.

27. Sur ces aspects, cf. G. A. Brucker, Florentine Politics and Society, 1343-1378, op. cil. ; Cammarosano, P., « Il dominio délia classe mercantile in Firenze nell'età di Giovanni Boccaccio », Problemi, 45, 1976, pp. 5477 Google Scholar ; et Rodolico, N., Il popolo minuto. Note di storia fiorentina (1343-1378), Florence, 1968 Google Scholar ; ID., 1Ciompi. Una pagina di storia del proletariato operaio, Florence, 1945.

28. A ce propos, cf. au moins Tabacco, G., « La storia politica e sociale », dans Storia d'Italia, vol. II, Turin, 1974, pp. 181194 Google Scholar et 223-249 ; Martines, L., « Political Violence in the Thirteenth Century », dans Violence and Civil Disorder in llalian Ciliés, 1200-1500, L. Martines éd., Berkeley, 1972, pp. 331353.Google Scholar

29. Sur la classe dirigeante florentine de cette période, cf., outre les essais cités de Tabacco et de Cammarosano, Ottokar, N., Il Comune di Firenze alla fine del Dugento, Turin, 1962 Google Scholar, en particulier les pp. 3-89 ; Raveggi, S., Tarassi, M., Medici, D., Parenti, P., Ghibellini, guelfi e popolo grasso. 1detentori delpotere politico a Firenze nella seconda meta del Dugento, Florence, 1978 Google Scholar ; et J. M. Najemy, Corporatism and Consensus in Florentine Electoral Politics, 1280-1400, op. cit., pp. 17-125.

30. Sur les magnati à Florence, cf. Salvemini, G., Manati e popolani in Firenze dal 1280 al 1295, Turin, 1960 Google Scholar ; et la plus récente mise au point de P. Parenti, « Dagli Ordinamenti di giustizia aile lotte tra Bianchi e Neri », dans Raveggi et alii, Ghibellini, guelfi e popolo grasso, op. cit., pp. 239-326.

31. Cf. Salvemini, Magnati e popolani in Firenze, op. cit., 1960, pp. 151-152 et 161.

32. Giovanni Villani, Cronica, op. cit., 1. VIII, r. 1, vol. III, p. 5.

33. Cf. ceux illustrés par I. Del Lunoo, « Una vendetta in Firenze il giorno di S. Giovanni del 1295 », Archivio storico italiano, s. IV, t. XVIII, 1886, pp. 355-409 ; Agnoletti, A. M. Enriques, « La vendetta nella vita e nella legislazione fiorentina », ibid., XCI, 1933, pp. 85128 Google Scholar ; et Zorzi, « Giustiziae société », pp. 471-474.

34. Compagni, Dino, Cronica, G. Luzzato éd., Turin, 1968, 1. II, r. 20, p. 100.Google Scholar

35. A ce propos, cf. Santini, P., « Società délie torri in Firenze », Archivio storico italiano, s. IV, XX, 1887, pp. 2558 Google Scholar et 178-204 ; et la mise au point de Artifoni, « Tensioni sociali e istituzioni », op. cit., pp. 475-476.

36. Exemples dans Villani, Cronica, 1. XII, r. 20, vol. VII, p. 63 ; Marchionne DI Coppo Stefani, Cronaca fiorentina, Rodolico, N. éd., RR. II. SS., XXX/I, Bologne, 1955, r. 590, p. 213 Google Scholar ; et Rodolico, Il popolo minuto, pp. 92-94. Cf. aussi les remarques, à ce sujet, de Tabacco, « La storia politica e sociale », p . 187 ss.

37. Cf. les lois de 1281 publiées par Salvemini, , Magnati epopolani, Florence, 1899, app. IV, pp. 340341.Google Scholar

38. Cf. Cohn, The Laboring Classes, op. cit., p. 190.

39. Exemples dans Stefani, Cronaca, r. 593, pp. 215-216 ; et Rodolico, Il popolo minuto, pp. 31, 97-99.

40. Sur ces aspects, cf. Rodolico, Il popolo minuto, op. cit. ; ID., I Ciompi, op. cit., pp. 44- 62 ; et G. A. Brucker, « The Florentine “ popolo minuto “ and its Political Rôle, 1340-1450 », dans Violence and Civil Disorder in Italian Cities, pp. 155-183.

41. Cf. la sentence de mort publiée par Rodolico, Il popolo minuto, op. cit., pp. 102-104.

42. Quelques exemples dans Villani, Cronica, op. cit., 1. VIII, rr. 41, 49 et 72, vol. III, pp. 61-62, 68-74 et 126-131 ; 1. IX, rr. 214 et 219, vol. IV, pp. 190-193 et 196-198 ; Stefani, Cronaca, op. cit., r. 221, pp. 81-82 ; Compagni, Cronica, 1. III, r. 10, pp. 144-147 ; Pieri, Paolino, Cronica délie cosed'Italiadall'anno 1080all'anno 1305, A. F. Adamiéd., Rome, 1755, pp. 7375.Google Scholar

43. A ce propos, cf. Cherubini, G., « Appunti sul brigantaggio in Italia alla fine del Medioevo », dans Studi di storia médiévale e moderna per Ernesto Sestan, Florence, 1980, vol. I, pp. 103133 Google Scholar ; et Pinto, G., « Un vagabondo, ladro e truffatore nella Toscana délia seconda meta del ‘300 : Sandro di Vanni detto Pescione », Ricerchestoriche, IV, 1974, pp. 327345.Google Scholar

44. Quelques exemples dans Cherubini, « Appunti sul brigantaggio », op. cit., pp. 119-122 ; C. Caduff, « I “ publici latrones “ nella città e nel contado di Firenze a meta Trecento », dans Istituzioni giudiziarie e aspetti délia criminalità nella Firenze, op. cit., pp. 514-516. Conditions analogues de précarité de l'ordre public, dues à l'alliance entre les seigneurs ruraux et les brigands, en Angleterre, cf. Salisbury-Jones, G. T., Street Life in Médiéval England, Sussex, 1975, pp. 126166 Google Scholar et Bellamy, J. G. , Bastard Feudalism and the Law, Londres, 1989, pp. 79101.Google Scholar

45. Statuto capitano 1322, I, V, r. 83, p . 292.

46. Cf. ASF, PR, 6, ce. 152r.-153r., 10 décembre 1296.

47. Cf. Statutopodestà 1325, 1.1, r. 17, pp. 50-51 ; Statuto delpodestà del 1355, 1. I, r. 51, ce. 40v.-41r.

48. La réglementation des leghe se trouve dans Statuto capitano 1322, 1. V, r. 80, pp. 275-290 ; ASF, Traite, 995, ce. 79r.-98v., et Statuto del capitano del 1355, 1. IV, r. 62, ce. 123r.-142v. Cf. aussi Davidsohn, Storia di Firenze, op. cit., vol. V, pp. 365-367 ; et Benigni, P., « L'organizzazione territoriale dello Stato fiorentino nel ‘300 », Rassegna degli Archivi di Stato, XLVI, 1986, pp. 327332.Google Scholar

49. La réglementation des compagnie del popolo se trouve dans Statuto capitano 1322, 1. V, rr. 83-111,pp. 292-310 ; et ASF, Statuti di Firenze, 13, Statuto del capitano del popolo di Firenze del 1355, 1. II, rr. 15-41, ce. 108v.-115r. Cf. aussi Davidsohn, , Storia di Firenze, vol. V, pp. 298305.Google Scholar

50. Cf. ibid., vol. IV, p. 489.

51. Cf. ibid., vol. V, p. 304.

52. Sur le lien entre régimes de popolo et nouvelle politique judiciaire, cf. Blanshei, S. R., « Criminal Justice in Médiéval Perugia and Bologna », Law and History Review, I, 1983, pp. 251275 CrossRefGoogle Scholar ; J.-Cl. Maire-vigueur, « Justice et politique dans l'Italie communale de la seconde moitié du XIIIe siècle : l'exemple de Pérouse », Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles- Lettres, 1986, pp. 312-328 ; Zorzi, « Giustizia e società », op. cit., p. 477 ss.

53. Cf. les seules pages de Salvemini, Magnati epopolani, 1960, pp. 193-208 et 261-264.

54. Cf. les textes des Ordinamenti dans Giudici, P. Emiliani, Storia dei comuni ilaliani, Florence, 1866, vol. III, pp. 5147 Google Scholar ; et Bonaini, F., Archivio storico italiano, 1/1, 1855, pp. 193 Google Scholar, celui de 1293 et dans Salvemini, Magnati e popolani, 1899, pp. 384-432, celui de 1295. Cf. aussi Dorini, U., Il diritto pénale e la delinquenza in Firenze nelsec. XIV, Lucca, 1923, pp. 221237 Google Scholar ; et N. Rubin Stein, « La lotta contro i magnati a Firenze. La prima legge sul “ sodamento “ e la pace del Card. Latino », Archivio storico italiano, 1935, pp. 161-172 ; ID., « II, Le origini délia legge sul “ sodamento “ », Florence, 1939.

55. Sur la dureté de l'application des Ordinamenti, cf. le témoignage direct de Compagni, Cronica, op. cit. , 1. I, r. 12, pp. 29-30, qui fuit lui-même gonfaloniere en 1293 ; Villani, Cronica, op. cit., 1. VIII, r. 8, vol. III, pp. 19-20 ; et Stefani, Cronaca, op. cit., rr. 196 et 198, pp. 70 et 71. Voir aussi Salvemini, Magnati e popolani, 1960, pp. 228-249 ; Ottokar, Il Comune di Firenze, op. cit., pp. 199-215 ; Parenti, « Dagli Ordinamenti di giustizia », pp. 241-275.

56. Cf. Salvemini, Magnati e popolani, 1960, pp. 102-104 et 177-179.

57. Cf. Statuto capitano 1322, 1. V, r. 69, pp. 265-268 ; et Dorini, Il diritto pénale, op. cit., pp. 230-232.

58. Cf. Parenti, « Dagli Ordinamenti di giustizia », cité en particulier pp. 262-263 et 316- 317 ; et Klapisch-Zuber, Ch., « Ruptures de parenté et changements d'identité chez les magnats florentins du XIVe siècle », Annales ESC, 1988, n° 6, pp. 1208 Google Scholar, 1211 et 1233, n. 15. Cf. aussi Becker, M. B., « A Study in Political Failure : The Florentine Magnâtes (1280-1343) », Médiéval Studies, XXVII, 1965, pp. 246308.Google Scholar

59. Sur ces nouveaux officiers, je renvoie pour abréger à Zorzi, « Giustizia e società », op. cit., pp. 486-488.

60. Sur ces officiers, cf. Manikowska, H., « Polizia e servizi d'ordine a Firenze nella seconda meta del XIV secolo », Ricerchestoriche, XVI, 1986, pp. 3036 Google Scholar ; et Zorzi, L'amministrazionedélia giustizia, pp. 45-46.

61. Ce sont des aspects que j ‘ a i déjà partiellement traités, ibid., p. 32 ss.

62. Cf. de LA Roncièr, Prix et salaires, op. cit., p. 676 ; Herlihy, Klapisch-Zuber, Les Toscans, op. cit., p. 177.

63. Cf. ASF, Balie, 17, ce. 125r.-126v.

64. L'augmentation des forces constitua un phénomène commun à beaucoup d'autres réalités italiennes et européennes du Bas Moyen Age. Cf. au moins, pour les villes d'Italie, H. Manikowska, « Il controllo sulle città. Le istituzioni dell'ordine pubblico nelle città italiane dei secoli xiv e xv », dans Città e servizi sociali nell'ltalia dei secoli Xll-XV, Pistoia, 1990, pp. 481-511 ; et, pour ailleurs, Chiffoleau, J., Les justices du pape. Délinquance et criminalité dans la région d'Avignon au XIVe siècle, Paris, 1984, pp. 6567 Google Scholar ; Geremek, Les marginaux parisiens, op. cit., pp. 26-34 ; Nicholas, D. M., « Crime and Punishment in Fourteenth-Century Ghent », Revue belge de Philologie et d'Histoire, XLVIII, 1970, pp. 307309 Google Scholar ; Bellamy, Crime and Public Order in England, op. cit., pp. 89-120.

65. Cet épisode se trouve dans Stefani, Cronaca, op. cit., r. 795, p. 322.

66. Sa réglementation se trouve dans ASF, Balie, 17, ce. 125r.-126v.

67. A ce propos, cf. Capitani, O., « Dal Comune alla Signoria », dans Storia d'Italia, vol. IV, Turin, 1981, pp. 3438 Google Scholar ; Artifoni, « Tensioni sociali e istituzioni », op. cit., p. 470 ss. Pour les connexions entre société, justice et institutions, sur l'exemple de Florence, cf. aussi Zorzi, « Giustizia e società », op. cit., pp. 477-492.

68. Sur les Otto, cf. Antonelli, G., « La magistratura degli Otto di guardia a Firenze », Archivio storico italiano, XCII, 1954, pp. 340 Google Scholar ; Zorzi, L'amministrazione délia giustizia, op. cit., pp. 50-53, 67-72 et 83-89.

69. Tabacco, « La storia politica e sociale », op. cit., p. 239.

70. Sur le début de cette phase de transition, cf. Zorzi, L'amministrazione délia giustizia, p. 36 ss.

71. Sur ces points, cf. Brucker, G. A., Renaissance Florence, New York, 1969, pp. 1011 Google Scholar ; Sznura, F., L'espansione urbana diFirenze nelDugento, Florence, 1975, pp. 140141 Google Scholar ; et Cohn, The Laboring Classes, op. cit., pp. 74-75 et 119-120.

72. Perte qui se produisit aussi à Paris à la même époque : cf. Geremek, Les marginaux parisiens aux XIVeet XVe siècles, op. cit., p. 79 ss. 73. Cf. à ce propos, Cohn, The Laboring Classes, pp. 170-177.

74. Cf. A. Molho, « Cosimo de’ Medici : “ Pater Patriae “ or “ Padrino “ ? », Stanford Italian Review, I, 1979,p. 21 ss ;etD. Kent, V., The Rise of the Medici. Faction in Florence 1426-1434, Oxford, 1978, p. 66 Google Scholar ss.

75. Sur sa réglementation au XVe siècle, cf. Statuti 1415, 1. III, rr. 324-351, vol. II, pp. 816- 831. Sur le rôle des gonfaloni et des liens de patronato, cf. D. V. et F. W. Kent, Neighbours and Neighbourhood in Renaissance Florence : The District of the Red Lion in the Fifteenth Century, Locust Valley (N. Y.), 1982 ; A. Molho, « Il patronato a Firenze nella storiografia anglofona », Ricerche storiche, XV, 1985, pp. 5-16 et F. W. Kent, « Ties of Neighbourhood and Patronage in Quattrocento Florence », dans Patronage, Art and Society in Renaissance Italy, F. W. Kent, P. Simons, J.-C. Eade,, Oxford, 1987, pp. 79-98.

76. Cf. Legislazione toscana, L. Cantini éd., Florence, 1800, vol. II, pp. 198-217. Pour Paris, cf. Descimon, R., Nagle, J., « Les quartiers de Paris du Moyen Age au XVIIIe siècle. Évolution d'un espace plurifonctionnel », Annales ESC, 1979, n° 5, p. 960 Google Scholar ss et p. 967 ss.

77. Sur ces aspects, cf. Martines, L., Lawyers and Statecraft in Renaissance Florence, Princeton, 1968, pp. 119169 CrossRefGoogle Scholar et 387-404 ; Becker, « Changing Patterns of Violence and Justice » op. cit. ; Zorzi, L'amministrazione délia giustizia, p. 65 ss.

78. Ibid., pp. 72-92.

79. Cf. encore ibid., pp. 56-92. Sur la politique pénale en particulier, cf. A. Zorzi, « Le esecuzioni délie condanne a morte a Firenze nel tardo Medioevo tra repressione pénale e cerimoniale pubblico », dans Simbolo e realtà délia vita urbana nel tardo medioevo, en cours d'impression, surtout le paragraphe 3.