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Écarts Internationaux des Niveaux de VieAvant la Révolution Industrielle

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

Paul Bairoch*
Affiliation:
Université de Genève

Extract

La présente recherche constitue une tentative de mesure des écarts extrêmes de niveaux de vie des pays avant les bouleversements apportés par la Révolution industrielle. Le terme de pays ou nation est utilisé ici pour définir un ensemble économique assez large, disons un espace économique régi par une seule autorité politique, dont la population dépasse les 2–3 millions d'habitants, mais un espace qui ne remplit pas de fonction internationale exceptionnelle. Par fonction internationale exceptionnelle, nous entendons essentiellement celle qui fait d'un pays de faible taille un intermédiaire commercial d'un espace économique beaucoup plus large, par exemple les fonctions remplies par les États italiens du XIIe au XVIe siècle ou par les Pays-Bas des XVI-XVIIe siècles. Nous excluons les cas de ces pays car ils relèvent davantage de la problématique des écarts régionaux que nationaux.

Six different approaches were used to estimate the greatest spread on national income per capita before the Industrial Revolution. The most significant is that of the determination of the minimal cost of living in current prices for countries which has already reached a level of development leading to a level of living higher than those of the richest countries in the framework of traditional societies. The confrontation of the minimal cost of living to the average level of consumption provides an excellent indicator of the extreme spread of income before the Industrial Revolution.

The other methods were: calculation of real per capita income for countries at a stage of development preceeding or close to traditional societies; situation of European countries at the beginning of the 19th century in terms of real GNP per capita; long term (more than 2-3 centuries) evolution of real wages in traditional societies; per capita income of European cities in the I6th and 17th century; last but not least, the contemporary views of national inequalities as assessed by 17th and 18th century pioneers of national accounting.

All those approaches yielded very converging results which allows to conclude that before the Industrial Revolution, the gap of income between the poorest and the richest country was probably of the order ofonly 1.0 to 1.5. However, regional differences were probably more important.

Type
Économies et Sociétés
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1979

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References

1. Pour un aperçu des méthodes disponibles, voir P. Bairoch, « Les méthodes indirectes de calcul du revenu national et les méthodes de comparaisons internationales du revenu national dans une perspective historique », à paraître dans Mélanges en hommage à Giuseppe de Meo. Pour les sources proprement dites, voir plus loin l'annexe: Sources du tableau 1.

2. Rappelons que par PNB « réel » (ou autre agrégat de comptabilité économique « réel ») on entend le PNB traduit en unités de prix et de monnaies théoriquement comparables. Dans ce cas, il s'agit de prix et dollars des États-Unis de 1960.

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4. Toutefois, on peut signaler les travaux récents de « seuil de pauvreté » et du « minimum vital ». Maix ceux-ci tiennent compte évidemment du niveau moyen de vie. A ce propos, signalons les calculs de J. FourastiÉ (Machinisme et bien-être, Paris, 1962, pp. 47-55) sur le coût du « minimum vital » en 1831 et en 1949. Et n'oublions pas les précurseurs des xvnc et xviiie siècles, Vauban et Lavoisier notamment.

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6. Selon les calculs très élaborés de J.-C. Toutain (” La consommation alimentaire en France de 1789 à 1964 », Économie et sociétés, Cahiers de 1TSÉA, t. V, n° 11, novembre 1971, notamment p. 1977) l'on passe de 1 753 calories pour 1781-1790 à 1 984 pour 1815-1824, pour atteindre déjà 2 377 pour 1835-1844, les 3 000 calories étant dépassées, dès 1875-1884. (Les niveaux d'avant 1835-1845 nous paraissent un peu faibles, il s'agit probablement d'une sous-estimation.) Voir aussi les 18 articles présentés au 2e Congrès national des Historiens économistes français et publiés sous le titre: «Dossier: histoire de la consommation», Annales E.S.C., n° 2-3, mars-juin 1975, pp. 402-631. Et voir HÉMardinquer, J.-J. (éd.), Pour une histoire de l'alimentation. Recueil de travaux, Paris, 1970.Google Scholar Ces travaux laissent apparaître des consommations supérieures à 2 000 calories.

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9. Nous avons établi cette structure d'âge type en nous basant sur les différentes statistiques disponibles pour divers pays européens pour la période 1800-1850 (France, Angleterre, Belgique et Suède notamment).

10. D'après FAO, Annuaire FAO de la production, Rome, diverses livraisons.

11. D'après FAO, Annuaire FAO de la production, 1976, Rome, 1977, pp. 244-245.

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16. A.-M. Piuz, « Le marché du bétail… », op. cit., p. 53.

17. A.-M. Piuz, « Le marché du bétail… », op. cit., p. 65.

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20. Ces pourcentages sont ceux de la consommation alimentaire, le sel exclu. Nous avons considéré que les dépenses pour le sel (quelque 21 % et 3 % respectivement de la consommation) étaient assimilables à des taxes, ce qui était effectivement le cas.

21. Cité par M. Morineau, « Budgets populaires en France… », op. cit., vol. L, n° 4, 1972, notamment pp. 476-477 et 480-481.

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28. Dans le cas où nous ne disposions pas des prix de détail pour la viande, nous avons accru les prix de gros de 40 %.

29. Notons que les données sur le prix du pain pour cette période sont des extrapolations à partir des prix des céréales (extrapolations effectuées par W. G. Hoffmann).

30. D'après les données réunies par E. Cheysson et A. ToquÉ, « Les budgets comparés des cent monographies de familles publiées d'après un cadre uniforme dans ‘Les ouvriers européens’ et ‘Les ouvriers des deux mondes’ », Bulletin de l' Institut international de statistique, t. V, première livraison, Rome, 1890, pp. 1-157, notamment pp. 70-73 et 106-121.

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38. Le faible niveau de consommation de calories résulte du postulat que la plupart des sociétés primitives étaient (et sont) localisées dans des climats tropicaux ou semi-tropicaux.

39. Il est évident que la consommation des sociétés primitives n'est pas uniquement le fait de calories non élaborées, mais nous avons postulé que la consommation de calories élaborées que fournissent la pêche et la chasse pouvait être assimilée à celle de calories non élaborées.

40. En postulant une marge d'erreur de 20 96 de l'estimation. Il faut noter qu'une baisse de 32 96 d'un point supérieur à un point inférieur est l'équivalent d'une hausse de 47 % d'un point inférieur à un point supérieur.

41. P. Bairoch, « Europe's gross national product 1800-1975 », Journal of European économie history, vol. 5, n° 2, 1976, pp. 273-340.

42. Pour plus de détails, voir P. Bairoch, « Estimations du revenu national dans les sociétés occidentales préindustrielles et au xixe siècle », Revue économique, vol. Xxviii, n° 2, mars 1977, pp. 177-208.

43. A. Maczak, « Development levels in early modem Europe, a plea for synchronie comparisons of priées and wages », document ronéotypé présenté à la Décima settimana di studio, Prato, 7-12 avril 1978.

44. C'est la proportion que nous avons trouvée pour le xixe siècle et qui est également celle considérée comme une constante assez stable historiquement et geographiquement par E. H. P. Brown et S. V. Hopkins, « Builders’ wage-rates, priées and population: some further évidence », Economica, vol. Xxvi, n° 101, fév. 1959, pp. 18-38, notamment p. 27.

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46. G. Vigo, « Real wages of the working class in Italy… », op. cit., p. 390.

47. G. Schmoller, « Le mouvement historique des salaires de 1300 à 1900 et ses causes », Revue internationale de sociologie, 1904.

48. E. H. Phelps Brown et S. V. Hopkins, « Seven centuries of the priées…, op. cit.

49. Phelps Brown, E. H. et Hopkins, S. V., « Seven centuries of wages and priées: some earlier estimâtes», Economica, vol. XXVIII, n° 109, fév. 1961, pp. 30-36.Google Scholar

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52. G. Vigo, « Real wages of the working class in Italy… », op. cit.

53. M. Baulant, « Les salaires du bâtiment à Paris (1400-1726) », Annales E.S.C, n° 2, marsavril 1971, pp. 463-483, notamment lecture des données du graphique annexé à la page 478.

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56. Nous n'avons pas retenu cinq décennies, afin d'éliminer le très faible niveau de la décennie 1481-1490, ce qui aurait conduit à un écart encore plus restreint.

57. C. Verlinden (sous la direction de), Documents pour l'histoire des prix et des salaires en Flandre et en Brabant (XV-Xviie siècle), Bruges, 1959, t. II, 2 volumes (XIV-XIXe siècle), Bruges, 1965.

58. A. V. Desai, « Population and standard of living in Akbar's time », Indian économie and social history review, vol. 9, n° 1, mars 1972, pp. 43-62, notamment pp. 43-45.

59. Notons qu'en postulant que les prix fournis pour la période d' Akbar sont des prix de gros, Desai opte, contrairement à ce qu'il déclare, pour un biais possible vers une surestimation de l'écart.

60. A. V. Desai, « Population and standard of living in Akbar's time », op. cit., p. 55.

61. R. Mukerjee, The économie history of India, 1600-1800, Allahabad, 1967, p. 58.

62. Pour la période 1938-1950, sur la base des données de Palekar, S. A., Real wages in India, 1939-1950, Bombay, 1962, notamment p. 160 Google Scholar; et pour la période 1950-1961 sur les séries des salaires et des prix publiés dans diverses livraisons de Annuaire statistique du travail, BIT, Genève.

63. E. Ashtor, Histoire des prix et des salaires dans l' Orient médiéval, Paris, 1969.

64. E. Ashtor, Histoire des prix…, op. cit., p. 523.

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66. C. Clark, The conditions of économie progress, op. cit., p. 678.

67. H. Farber, « A price and wage study… », op. cit., graphique 14, p. 38, Et données pp. 45 et 49-51.

68. E. LE ROY Ladurie, « Les comptes fantastiques de Gregory King », Annales, ESC, n° 5, sept.-oct. 1968, pp. 1086-1102.

69. L'excellente synthèse réalisée par P. Studenski (The income of nations, New York, 1958) constitue encore aujourd'hui (1978) le meilleur répertoire international des estimations de calcul d'agrégat des comptabilités nationales. J.-C. Molinier (” Les calculs d'agrégat en France antérieurement à 1850 », Revue d'économie politique, t. LXVII, n° 4, 1957, pp. 875-987), signale deux comparaisons effectuées pour la France et l' Angleterre, mais dont la valeur est très restreinte (voir page 895, estimation de Guer (chevalier de) et de A. Sabatier). Étant donné leur caractère aléatoire et le fait qu'elles concernent deux pays pour lesquels on possède des estimations plus sérieuses, nous n'avons pas cherché à les utiliser ici. Une enquête verbale auprès de nos collègues qui s'intéressent davantage à cette période ne nous a pas permis de localiser d'autres comparaisons internationales valables. Nous serions reconnaissants aux lecteurs qui pourraient nous signaler de telles données (pour les siècles antérieurs au xixe).

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74. G. King, National and political observations…, op. cit., p. 68.

75. Voir P. Studenski, The income of nations, op. cit., pp. 38-40.

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77. Pour exprimer ces données en prix et dollars des États-Unis de 1970 on peut utiliser le coefficient approximatif de 1,31; pour 1975 ce coefficient était de 1,82 et pour 1978 de 2,13.

78. Dès les premières années de notre carrière de chercheur nous avons été amené (en 1959-1960) à calculer le revenu national de la région Centre-Charleroi (Belgique).

79. Pour les données sur l'évolution à long terme du PNB des pays non européens, voir P. Bairoch, « Les volumes des productions et du produit national dans le tiers-monde, 1900-1977 », à paraître. Et P. Bairoch, « World's gross national product, 1800-1977. (Computations, estimâtes and guesses) », en voie d'achèvement.

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