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Épidémies et mentalités : le choléra de 1832 en Seine-et-Oise

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

Catherine Rollet  and
Agnès Souriac
Catherine Rollet
Affiliation:
École-Pratique des Hautes Études, Centre de Démographie historique
Agnès Souriac
Affiliation:
École-Pratique des Hautes Études, Centre de Démographie historique
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L'opinion s'est alarmée, il y a trois ans, de la soudaine extension des cas de choléra dans certaines parties du monde. 1970 fut surnommée « l'année du choléra ». Trente neuf États, au moins, auraient été touchés, principalement en Orient et en Afrique. Psychose insensée pour les uns, menace sérieuse pour les autres, le choléra a de nouveau fait parler de lui.

Serait-ce que le monde contemporain, dans sa mémoire collective, garde le souvenir des terribles ravages que la maladie provoqua au XIXe siècle et au début de notre siècle ? A cet égard, un retour sur le choléra du XIXe siècle se révèle fort « éclairant », et plus précisément, sur la première épidémie du siècle (1832) dans le cadre de l'ancienne Seine-et-Oise.

Type
Histoire et Environnement
Information
Annales. Histoire, Sciences Sociales , Volume 29 , Issue 4 , August 1974 , pp. 935 - 965
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1974

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References

1. L'agent du choléra de l'été 1970, le vibrion « El Tor », a été repéré en Union Soviétique, puis au Liban. Il difière du vibrion cholérique identifié par Koch en 1883 en Egypte.

2. Le choléra existait à l'état endémique sur les rives du Gange, mais il se répand pour la première fois sous la forme d'une violente épidémie en 1830. S'agit-il d'une mutation du microbe ?

3. Toutes les sources directes concernant le choléra de 1832 en Seine-et-Oise sont issues de deux dossiers « d'hygiène et salubrité publique » de la Série M (A.D., 13 M).

4. La mortalité par peste atteignait généralement une proportion d'habitants beaucoup plus considérable.

5. Rapport du docteur Dussaux, médecin de l'arrondissement de Mantes (A.D., 13 M).

6. Cité par R. Pollitzer, Le Choléra, Monographie n° 43, O.M.S., i960.

7. Rangiport, hameau de la commune de Gargenville situé le long de la Seine entre les communes de Juziers et de Porcheville.

8. Article du docteur Freour cité dans Le choléra, première épidémie du XIXe siècle, de Louis Chevalier.

9. En fait, c'est le système de ravitaillement en eau de la ville de Pontoise qui explique son immunité (source Busagny, sur le territoire d'Osny).

10. Cité plus haut (note 6).

11. Cité par R. Pollitzer. Voir référence note 6.

12. Ibid.

13. Cette hausse dépasse largement la hausse saisonnière normale d'hiver. Sur la figure, on peut voir la différence entre le nombre des décès de janvier 1831 et de janvier 1832.

14. Le docteur Péron était médecin du canton de Marines durant l'épidémie.

15. Le docteur Peyrelongue signale : « Les épidémies, comme angines tousillaires, catarrhales, choléra, suette, angines, bronchites et coqueluches depuis le mois de février se sont succédé dans l'ordre dans lequel je viens de les énumérer… »

16. Cité par R. Pollitzer (voir note 6).

17. Le courant « hygiéniste (les Annales d'hygiène et de médecine légale sont fondées en 1829) eut une influence importante sur le développement des mesures préventives.

18. «15 médecins, 5 élèves, 3 soeurs de charité, 7 particuliers se sont distingués par leurs services pendant la durée de l'épidémie dans tout l'arrondissement de Corbeil ! »

19. Ceci est signalé aussi à Lille dans l'article de Monique Dîneur et de Charles Engrand, dans : Le choléra, première épidémie du XIXe siècle de Louis Chevalier.

page 964 note 20. L'emploi successif des deux termes de médecin et de chirurgien révèle ici, au niveau du vocabulaire usuel, les réalités médicales des campagnes du XIXe siècle.

page 965 note 20. Cet article est en grande partie extrait de la thèse de IIIe cycle des mêmes auteurs : Recherches sur la population du département de la Seine-et-Oise dans la première moitié du XIXe siècle.