Last updated 09/07/24: Online ordering is currently unavailable due to technical issues. We apologise for any delays responding to customers while we resolve this. For further updates please visit our website: https://www.cambridge.org/news-and-insights/technical-incident
We use cookies to distinguish you from other users and to provide you with a better experience on our websites. Close this message to accept cookies or find out how to manage your cookie settings.
Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Dans un robuste volume Delio Cantimori a fixé, voilà douze ans déjà les résultats de ses recherches sur les réformateurs italiens — ou plus exactement, et plus étroitement, sur ceux qu'il définit comme « hérétiques ». Le sens dans lequel le mot est employé ici est celui de « rebelles à toute forme de communauté ecclésiastique ». Et en effet : sortir d'une Église —l'Église — mais ne pas vouloir en constituer une autre, refuser même d'adhérer pleinement à celles qui venaient de se former en Europe et d'accepter leur credo, telle fut l'originalité de ces hommes.
Parmi tant de livres qui n'ont pu être signalés ici, au cours de ces années 1940-1945, qui furent si difficiles pour la vie des hommes comme pour la vie de l'esprit — l'ouvrage de Delio Cantimori, tellement dans l'axe de nos préoccupations, aux Annales, mérite d'être sauvé d'un silence regrettable encore qu'involontaire de la critique française, et présenté ici, malgré le retard, avec tous les honneurs qu'il mérite. C'est ce que fait, à notre demande, un jeune historien italien, Alberto Tenenti. — Les Annales.
page 191 note 1. Eretici italiani del Cinquecento (Bibliothèque historique Sansoni, nouvelle série, I). Florence, 1939 ; in-8°, VIH-448 p.
page 193 note 1. Eretici italiani del Cinquecento (ch. V), p. 30.
page 193 note 2. Comme ce fut le cas pour les exilés français, ou anglais, en Suisse.
page 193 note 3. Eretici italiani…, p. 32.
page 198 note 1. Les recherches de l'auteur ne pourraient être jugées en dehors de son vaste travail d'édition des textes de ces hérétiques mêmes (documents recueillis et publiés dans la première partie de Per la storia degli eretici itàliani nel secolo XVI in Europa, dans la collection de Sludi e documenti de l'Académie royale d'Italie, 1937), ni de ses différentes études préparatoires publiées dans de nombreuses revues italiennes et étrangères. L'étroite liaison des intérêts de l'historien et du philologue se reflète dans ce volume, soit dans la place prépondérante réservée aux doctrines et au rôle marginal que jouent les faits, soit dans le morcellement des problèmes en différents épisodes personnels. Les trente-six chapitres de l'ouvrage, toujours nourris et solides, se succèdent plutôt comme des paragraphes, sans coupures nettes, de façon à rendre parfois fatigante la lecture. Enfin tout en mettant ces hérétiques à leur juste place et en les évaluant avec Îdécision, l'auteur situe leur personnage et leurs théories toujours au premier plan, tandis que es événements et les hommes qui les entourent les encadrent seulement. Il arrive ainsi qu'on est bien renseigné sur leur compte et qu'on pénètre en profondeur dans leurs idées seulement parce que l'auteur nous y conduit et non par la persuasion qu'entraînerait une plus large présence des autres données du problème.
