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La moissonneuse antique : en Gaule romaine

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

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La civilisation matérielle de l'Empire Romain ne présentait pas une véritable homogénéité : malgré de fortes tendances à l'unification (dues peut-être moins à l'ingérence des Romains qu'à la facilité des contacts entre les différentes parties de l'Empire), certains éléments de civilisation matérielle locale se maintenaient dans les provinces et s'y développaient même parfois, alors qu'en même temps, dans la plupart des domaines, la vie assimilait très rapidement les nouveaux usages apportés par Rome. Ces éléments régionaux devaient leur pérennité à de nombreux facteurs ; ils étaient, en effet, adaptés aux conditions locales tant géographiques que sociales et économiques, et leurs traditions remontaient à la période qui avait précédé la conquête de ces provinces par Rome.

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Travaux en Cours
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Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1960

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References

1. Tous les problèmes se rattachant à la moissonneuse gauloise sont examinés dans l'excellent livre de M. Renard, Technique et agriculture en pays trévire et rémois, « Collection Latomus », vol. XXXVIII, Bruxelles, 1959, qui indique la littérature se rapportant à ce sujet.

2. Pline, Nat Hist., XVIII, 30/72, paragraphe 296.

3. Palladius, Opus agriculturae, VII, 2, 2-4 ; traduction de M. Renard, op. cit., p. 8.

1. J. Mebtf.ns, « Sculptures romaines de Buzenol », Le Pays Gaumois, 1958, p . 31.

2. Nous ne disposons que du dessin de Bence publié dans Laborde, A. De, Les monuments de la France, Paris, 1816 Google Scholar, pi. CXIII, bien que l'original n'ait pas été endommagé depuis l'exécution de ce dessin. Cf. H. Steen, Le calendrier de 354. Etude sur son texte et sur ses illustrations, Paris 1953, p. 208.

3. E. Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la Gaule romaine, n° 4036.

4. J. Mertens, op. cit., p. 32, a essayé de reconstituer cette représentation.

1. Hatt, J.J., La tombe gallo-romaine, Paris, 1951, p. 189 Google Scholar suiv.

2. ESP. 4092 (Arlon), 4243 (Monderkange).

3. Columelle, R. r, II, 2, 22 ; cf. Haudricourt, A. G., delamarre, M. Jean-brunhes, L'homme et la charrue à travers le monde, Paris, 1955, p. 166 sq.Google Scholar

4. ESP. 2770 (Sens), 4031, 4041, 4044 (Arlon), 4321 (Metz), 7725 (Trêves), 6700 (Cabrières d'Aiguës) et 7685, plaquette de bronze trouvée sur Mont Auxois.

1. Dans les environs de Buzenol il n'y avait aucun meus, mais seulement des domaines, J. Mertens, op. cit., p. 46 sq.

1. Menologia rustica, CIL, VI, 2305-6, août ; Virgile, Géorg., I, 84 sq. Pline, Nat. Hist., XVIII, 30/72, paragraphe 300.

2. Strabon, Georg., IV, 4/197 ; César, B. G., V, 43.

3. Selon Varron, Re rustica, I, 58, après les récoltes on menait paître le bétail sur les champs. Palladius, I I I , 26, confirme ce fait s'il s'agit de porcs. En décrivant la Belgique, Strabon, Georg., IV, 4/197, parle de troupeaux de porcs qui vivaient dans les champs à l'état demi-sauvage. Leur viande, qui constituait la principale nourriture de la population locale, était aussi exportée en grandes quantités à Rome et dans de nombreuses régions de l'Italie. Les jambons des Ménapiens étaient particulièrement appréciés. Martial, Epigr., XIII, 54 ; Edictum Diocletiani de pretiis, 5, 8 ; Pline, Nat. Hist., X, 22/27, paragraphe 53, mentionne des troupeaux d'oies qui, du pays de Morins, étaient menés à Rome.

4. Pline, Nat. Hist., XVIII, 28/67, paragraphes 261, 262.

1. J. Déchelette, Manuel d'archéologie préhistorique, celtique et gallo-romaine, vol. IV, p. 887.

2. Pline, Nat. Hist, XXXVI, 22/47, paragraphe 165.

3. M. E. Sergeenko, « Deux types d'économie rurale en Italie au Ie r siècle de notre ère ». Bulletin de l'Académie des Sciences de l'V.R.R.S., Classe des Sciences sociales, 1935, p. 573 sq. (en russe).

1. Columelle, Re rustica, II, 2, 24 ; selon Pline, Nat. Hist., XVIII, 6/8, paragraphe 42. L'agriculteur modèle, C. Furius Chresimus, possédait des socs lourds.

2. Columelle, Re rustica, II, 4, 11 et XI, 2, 46 ; Pline, Nat. Hist., XVIII, 19/49, paragraphe 178.

3. Columelle, Re rustica, II, 20, 1, dit que le blé est endommagé par les oiseaux, et les animaux, que les épis s'égrènent et que les vents causent d'importants dégâts Il donne cependant des conseils concernant le foin mouillé.

1. Caton, De agricultura, Cxxxvi, parle de différents genres de contrats signés avec les « politores » pour la récolte et le battage du blé. Cf. Varron, Re rustica, I,17, 2. En Afrique, nous connaissons l'inscription d'un moissonneur de Mactaris (CIL, VIII, 11824), qui, plus tard, était à la tête des équipes des moissonneurs « turmas messorum ». Rufinus, Hist. Monachorum 18 (Migne, Patr. Lat., t . 21, col. 440), dit que la plupart des moines égyptiens s'embauchaient pour le temps des récoltes, et gagnaient, par saison, environ 80 modii de blé.

2. Les inscriptions africaines C.I.L., VIII 25902 (H-r Mettich), 10570 (Souk-el- Khmis) et 14428 (Gasr Mezuâr) parlent de 6 à 12 jours de travail par an.

3. Cf. les colons apportant leurs redevances en nature, sur le bas-relief du mausolée d'Igel érigé vers le milieu duine siècle. Deagendorff, H., Krûger, E., DOS Grabmal von Igel, Trier, 1924 Google Scholar ; ESP. 4102 (Arlon), probablement 4974 et vol. X, p. 175. Les scènes où on compte de l'argent sont énumérées dans le livre de J.-J. Hatt, p. 194. On peut cependant les interpréter non seulement comme acquittement des fermages par les colons, mais aussi comme perception d'impôts, opérations de banque et, parfois même, comme distribution d'argent.

4. M. Renard, op. cit., p. 57.

5. Blumner, H., Die Romischen Privataltertùmer, Miinchen, 1911, p . 569 Google Scholar ; Ch. PA-Rain, dans The Cambridge Economie History of Europe, Cambridge, 1942, p. 121.Google Scholar

6. Grenier, A., La Gaule romaine, dans An Economie survey of Ancient Rome, Baltimore, 1937, vol. III, p. 447 sq.Google Scholar

1. J.-J. Hatt, op. cit., p . 29 sq. Pour donner un exemple, les noms celtiques constituaient à Arlon 34 % au I e r siècle et 52 % au H” et au m e siècle.

2. Pline, Nat. Hist., XVIII, 6/7, paragraphe 38.

3. Pline, Nat. Hist., XVIII, 30/72, paragraphe 300.

4. Varron, Re rustica, I, 53.

5. Varron, Re rustica, I, 50.

1. Suétone, Div. Vesp., 1. La définition commeare soient («ils ont coutume de se rendre ») prouve que cette migration était très importante et qu'elle existait non seulement du temps du grand-père de Vespasien, mais aussi lorsque ce dernier prit le pouvoir. On commença alors à s'intéresser à l'origine de la famille impériale et, pour donner plus de vraisemblance à certaine version, on se référa au phénomène de la migration qui se manifestait à cette époque.

2. Pline, Nat. Hist., XVIII, 18(48), paragraphes 172-173 ; T. Zawadzki, « La charrue à avant-train dans l'agriculture antique », Bévue trimestrielle d'Histoire de la culture matérielle, 1954, p. 619 sq. (en polonais).

3. W. Haberey, Bonner Jahrbûcher, 1949, p. 94 sq.

1. Pline, Nat. Hist., XVIII, 20/49, paragraphe 180.

2. Varron, Re rustica, I, 29, 2.

3. Selon Varron, De lingua latina, v, 136, irpex était un genre de grand râteau tiré par des boeufs. Virgile, Géorgiques, I, 95 et 166, parle de herses d'osier et d'arbousier.

4. M. E. Serqeenko, « Deux types d'économie rurale en Italie au Ie r siècle de notre ère », Bulletin de l'Académie des Sciences de l'U.R.S.S., Classe des Sciences Sociales, 1935, p. 579 (en russe). Elle cite Columelle II, 11, 1 et 6, qui se référait à Celsus.

1. Sergeenko, M. E., Esquisse sur l'agriculture de l'Italie antique, Moscou-Leningrad, 1958, p . 59 Google Scholar et 214 sq. (en russe).

2. Ibidem, p. 71 et 218 ; l'auteur le compare avec le « messorias » utilisé dans les Asturies. Cf. Kruger, F., Die nordwestiberische Volkskultur, Wôrter und Sachen, 1927, p. 81.Google Scholar

3. Varron, Re rustica, I, 50.

4. Columelle, Re rustica, II, 20, 3.

5. Pline, Nat. Hist., XVIII, 30/72, paragraphe 297 ; selon Sergeenko, Esquisses, p. 66, le peigne pour récolter le blé était probablement une invention celtique. Pour justifier cette supposition, l'auteur se réfère au voisinage de Picenum et d'Ager Gallicus, occupée par les Senons.

1. Varron, Be rustica, I, 50 ; De lingua latina, V, 139 ; Caton, De agricultura, CXXXVI ; Titelive, II, 5, 3 ; XXII, 1, 10 ; Hanfmann, G., The Season Sarcophagus in Dumbarton Oaks, Cambridge Mass, 1951, vol. II Google Scholar, pi. nos 126 et 129.

2. M. Renard, op. cit., p. 41 sq. donne les différents points de vue.

3. Ovide, Amores, I, 14, 15.

4. Servius, ad Verg., Georg. I, 166.

1. ESP. 5075 (Trêves), 5835 (Mayence).

2. Columelle, Re rustica, II, 20, 4.

3. E. P. Fouss, « Le vallus ou la moissonneuse des Trévires », Le Pays Gaumais, 1958, p. 129.

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5. Esp. 3175 (Paris), 3521, 3522 (Dijon), 4031, 4044, 4092 ? (Arion), 4157 (Clausen), 5158, 5159 ? (Neumagen), 8386, 2 (Buzenol).

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5. ESP. 4035 (Arlon), 4297 (Metz) et vol. VI, p. 451 (Mausolée d'Igel).

1. Pline, Nat. Hist., XVII, 614, paragraphes42-46; Varron, Rerustica, 1,7, 8,parle de l'usage d'une sorte de craie blanche pour fumer la terre dans les régions rhénanes.

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