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Les Arabes et la « Fin du peuple juif »

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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Fin du peuple juif ? Un titre, une problématique. Dans son excellent livre, Georges Friedmann la place dans une perspective israélienne et mondiale. La création de la nation israélienne d'une part, l'assimilation complète des autres juifs dans les pays industriels où ils vivent d'autre part, provoqueront-elles la disparition de la communauté juive, particulariste, méprisée, repliée sur elle-même, persécutée ?

Cette interrogation en appelle pourtant une autre : les Arabes doivent-ils faire les frais de la fin du peuple juif ?

Faux problème ? La politique en tout cas le retient. Des passions s'y justifient. Les dirigeants israéliens l'entretiennent en réclamant l'immigration de tous les juifs.

Type
Notes Critiques
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1966

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References

page 1323 note 1. Friedmann, G., Fin du peuple juif ?, Paris, Gallimard Google Scholar, collection « Idées », 1965, 376 p. Les statistiques sur lesquelles s'est appuyé G. F. ont fait l'objet d'une publication complémentaire : Friedmann, G. et Basse, M.-T., « Problèmes d'Israël en statistiques », Revue française de sociologie, vol. VI, n° 3, juillet-septembre 1965, pp. 349377 CrossRefGoogle Scholar.

page 1323 note 2. P. 10. La minorité arabe qui est restée en Israël est composée de musulmans, de chrétiens et de druzes (Statistiques, p. 355). Il est dit, p. 22, que les chrétiens sont « la plupart des arabes convertis » ; il faut préciser qu'il s'agit d'une bien vieille conversion.

page 1324 note 1. P. 205.

page 1324 note 2. P. 140.

page 1325 note 1. Les Arméniens qui ont fui la Turquie, ont trouvé dans ce pays une communauté arménienne déjà installée, et leur christianisme a facilité leur intégration dans le groupe des communautés chrétiennes. Ils se sont juxtaposés ; ils n'ont pas submergé les autres catégories de la population.

La solidarité arabe du Liban contre Israël (réaffirmée dans les déclarations du président Charles Hélou au général de Gaulle et au pape Paul VI) présente évidemment des nuances suivant les différentes communautés. Du côté chrétien, on est généralement plus enclin à envisager ouvertement une solution négociée du problème palestinien que du côté musulman ; c'est un journaliste chrétien que cite Georges Friedmann, p. 288 ; à rencontre de la plupart des journaux musulmans, c'est la presse chrétienne du Liban qui a accueilli avec intérêt les propositions faites par le président Bourguiba au début de 1965.

page 1326 note 1. P. 158.

page 1326 note 2. P. 179.

page 1326 note 3. Le Monde, 13 janvier 1966.

page 1327 note 1. P. 139.

page 1328 note 1. P. 239.

page 1328 note 2. P. 54. Et Georges Friedmann ajoute : « En même temps qu'une certaine forme d'idéalisme, c'est un apport spécifiquement juif au progrès des établissements coopératifs, la spécificité juive étant elle-même un phénomène déterminé au regard de l'historien, du sociologue, par un ensemble de conditions, de circonstances, et donc transitoire. »

page 1329 note 1. P. 177.

page 1329 note 2. P. 282-283.

page 1330 note 1. Voici la répartition approximative des plus de 12 millions de juifs qui vivaient dans le monde en avril 1963 (p. 262) : États-Unis 5 500 000, U.R.S.S. 2 300 000 (chiffre minimum, Israël 2 045 000 (le reste de la population israélienne est constitué par la minorité arabe), France 500 000, Angleterre 450 000, Argentine 450 000, Canada 254 000 Roumanie 150 000, Brésil 140 000, Maroc 125 000, Afrique du Sud 110 000, Tunisie 35 000 (l'exode des juifs du Maroc et de Tunisie s'est activement poursuivi depuis la date de ces évaluations), Algérie 6 000.

La gamme des moyens militaires, la supériorité de la stratégie, de l'entraînement et de la mobilisation, servent à combler l'infériorité numérique, mais au prix de quels nouveaux dangers si on pousse jusqu'à l'armement nucléaire.

page 1330 note 2. Le corollaire de cette attitude est que les propositions israéliennes de négociations sont toujours mêlées à des menaces d'expansion territoriale justifiée par une future augmentation de la population, comme le montre encore la récente déclaration de Lévi Kshkol : « Il n'entrait pas dans nos intentions de faire du tort aux Arabes palestiniens, de les pousser à fuir. L'expérience a cependant démontré que les États multinationaux ne sont pas viables. Le partage est maintenant un fait accompli, et nous sommes prêts à payer des compensations. Cependant il ne faut pas trop nous demander. Il ne nous reste plus que 20 000 kilomètres carrés de l'ancienne Palestine (sic) et nous devons songer aux millions de juifs qui, au cours des prochaines décennies, viendront ou pourront émigrer de Russie, d'Europe occidentale et des États-Unis ». (Le Monde, 13 janvier 1966).

page 1331 note 1. P. 846.