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Les structures familiales au royaume des familles-souches : Esparros

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Antoinette Fauve-Chamoux*
Affiliation:
E.H.E.S.S.

Extract

Les Baronnies des Pyrénées, situées dans les Pyrénées centrales, s'adossent à la chaîne de montagnes. Cette région se compose d'un ensemble de 28 communes qui connurent dans les cent dernières années un intense exode rural. Dans le cadre d'une étude interdisciplinaire réunissant historiens, ethnologues, géographes et médecins hémotypologistes, je fus chargée d'analyser les antécédents démographiques de cet ensemble villageois géographiquement et socialement bien défini.

L'unité de base du système économique et social est la maison, dont le nom, transmis d'une génération à l'autre, désigne à la fois la famille (et tous les individus qui la composent, quelle que soit leur origine), le lieu d'habitation et le patrimoine foncier.

Summary

Summary

The village of Esparros set against the Pyrénées, held a particular position in the region, and the wealth of its archives makes it an area conducive to family reconstitution and the differential study of households according to their size and the value of their inheritance. By systematically comparing the census and the family registration records it is possible to identify with precision kinship connections and to trace their mobility and the strategies of matrimonial exchange.

The analysis of the family cycle shows the importance of demography in understanding the appearance (or non-appearance) of the stem-family.

Type
Morphologie Sociale
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1984

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References

Notes

1. Menée sous la direction de J. Goy et I. Chiva par le Centre de recherches historiques de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, le Laboratoire d'anthropologie sociale du Collège de France et le Centre d'hémotypologie de Toulouse-Purpan de 1974 à 1978, voir Les Baronnies des Pyrénées, t. 1, Maisons, mode de vie, société, Paris, E.H.E.S.S., 1981, 220 p. Le t. 2 de la même série sera consacré à ma monographie du village d'Esparros, Démographie et structures familiales du XVIIe siècle à la première guerre mondiale.

2. La Réforme sociale en France, Tours, Marne, 6e édition, 1878, 4 vols ; Les Ouvriers européens, études sur les travaux, la vie domestique et la condition morale des populations ouvrières de l'Europe d'après les faits observés de 1829 à 1879, Tours, Marne, 2e édition, 1879, 6 vols ; L'Organisation de la famille, selon le vrai modèle signalé par l'histoire de toutes les races et de tous les temps, Tours, Marne, 2e édition, 1875.

3. Le Play, L'Organisation de la famille, p. 277.

4. Les habitants de la baronnie d'Esparros (Union des quatre villages d'Esparros, Labastide, Laborde et Arrodets) jouissent depuis le Haut Moyen Age de l'usage de plus de 2 000 hectares de montagne, concédé, contre redevances, par les seigneurs successifs, installés au château de Lomné.

5. J'obtins 536 fiches de familles complètes (MF 1 et MF 2) pour 1694-1911, codées et analysées selon le système informatique mis au point par J.-P. Bardet et M. Hainsworth (Casoar, Société de Démographie Historique, 1981, 175 p.). Les premiers résultats de l'analyse démographique sont publiés, A. Fauve-Chamoux, « Population et famille dans les Hautes Pyrénées aux XVIIe-XXe siècles, l'exemple d'Esparros », dans Les Pyrénées et les Carpathes (XVIe- XXe siècles), Recherches franco-polonaises comparées, Éditions scientifiques de Pologne, E.H.E.S.S., 1981, 162 p.

6. Je remercie Georges Ricard de m'avoir aidé, par son enquête orale, à établir un dictionnaire des maisons, précisant leur emplacement en 1975. Ces indications contemporaines permettent d'identifier les branches héritières jusqu'à aujourd'hui, alors que l'usage du nom de maison tente nettement à disparaître dans les documents écrits les plus récents, la réduction de la population le rendant moins nécessaire. De plus, ses analyses toponymiques et linguistiques, malheureusement inachevées à ce jour, donnent par recoupement avec mes travaux, de précieuses confirmations.

7. Selon bien sûr la terminologie du Cambridge Group. Voir l'état actuel des recherches autour de Laslett, P. et Wall, R. dans Family Forms in Historié Europe, Cambridge University Press, 1983, 606 p.Google Scholar, ouvrage auquel j'ai d'ailleurs donné une contribution relative à l'histoire de la famille urbaine : « The Importance of Women in an Urban Environment : the Example of the Rheims Household at the Beginning of the Industrial Révolution », pp. 475-492.

8. Voir les modèles théoriques d'Hervé Le Bras résumant les probabilités de coexistence pèremère- enfants mariés (Population, 1973, 1, pp. 9-38).

9. R. Sieder et M. Mitterauer, « The Reconstruction of the Family Life Course : Theoretical Problems and Empirical Results », dans Family Forms in Historié Europe, op. cit.