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Richesse et enrichissement dans une économie pré-capitaliste

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

José-Gentil Da Silva
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La richesse, les biens de ce monde déterminent mainte activité dans la civilisation occidentale. La production et la consommation se transforment de région en région et d'une époque à l'autre, grâce à la tension fondamentale entre riches et pauvres et, aussi grâce aux tensions concurrentes entre producteurs et consommateurs. Qui plus est, la richesse est périssable, en conséquence même des transformations dues soit aux innovations, soit aux limitations ou contradictions d'ordre structural. S'enrichir est bien : et voici l'événement; mais il reste encore à s'intégrer au groupe des riches, à y rester en prenant une assurance sur l'avenir. Les structures de la vie économique et sociale sont le mécanisme des oscillations rapides que vivent les hommes et qui dessinent, pour l'observateur, la marche de l'histoire. La recherche historique tient toujours compte de ces différents niveaux d'expression et de compréhension, et dans la mesure du possible, les concilie. Que la relativité de nos prises sur le réel soit consciente, et « l'histoire vécue » (globale, dirons-nous) est expliquée par la recherche et les techniques de l'historien. Mais rien ne saurait remplacer quelques exemples pour éclairer ce propos.

Type
Notes Critiques
Information
Annales. Histoire, Sciences Sociales , Volume 17 , Issue 5 , October 1962 , pp. 967 - 987
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1962

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References

1. Cf. à ce sujet, Perroux, François, « Stabilité financière et équilibre de la balance des paiements », dans Finances publiques, Stabilité financière intérieure et Balance des paiements, Congrès de Rio de Janeiro-Curitiba, août-septembre 1954, Paris, 1955, p. 67–89.Google Scholar

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1. Cf. Weiixer, Jean, « La théorie économique et les structures de l'échange international », dans La recherche économique. Aperçus sur quelques travaux récents, Paris. 1956, p. 193–204.Google Scholar

1. Aldo De Maddalena, « I bilanci dal 1600 al 1647 di una azienda fondiaria lomfoarda », Rivista internazionale di Scienze economiche e commerciali, 1955, réimprimé dans Storia dell’ économisa italiana, édit. par Carlo M. Cipoixa, I, Secoli settimodiciassettesimo, Turin, 1959, p. 557-604. Nous pourrions évidemment reprendre d'autres dossiers : celui, très riche, de Mira, Giuseppe, Vicende economiche di una famiglia italiana dal XIV al XVII secolo, Milan, 1940.Google Scholar La famille Odescalohi intensifie les achats de terres à partir de 1575; et vers 1605, elle essaie de nouvelles entreprises commerciales, en Pologne notamment. Par la suite, les profits que Livio Odescalohi et ses frères tirent du commerce et de la banque, sont investis en terres de (1028 à 1654, et jusqu'en 1677) par les héritiers Nicolo, Carlo et Benedetto.

1. Cf. Bruno Caizzi, Il Comasco sotlo il dominio spagnolo. Saggio di storia economica e sociale. Côme, 1955. Mais nous serions loin d'accepter toutes les conclusions de ce livre. I. Aldo De Maddalena, « Contributo alla storia dell’ agricoltura délia « Bassa » Lombarda. Appunti sulla « possessione di Belgiojoso » (secoli XVI-XVIII) », dans Archivio Storico Lombardo, 1958.

1. « Stabilité financière… », cité.

2. Jean Weillee, Ouvt. cité.

1. Domeniconi, Antonio, La Compagnia dei molini di Cesena. Origine, sviluppi e vicende dal sec. XIV ad oggi, Faenza, 1956.Google Scholar

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2. Surtout, , De Maddalena, Aldo, Prezzi e aspetti di mercato in Milano durante il secolo XVII, Milan, 1949.Google Scholar

3. CM. Cipolla, « Il declino cconomico dell’ Italia », réimpr. mise à jour, dans Storia dell’ economia italiana, cit., p. 605-623. Mais aussi Giuseppe Aleati, Carlo M. Cipolla, « Il trend economico nello stato di Milano durante i secoli xvie xve. Il caso di Pavia », dans Bolletino délia Società pavese di Storia Patria, 1950, fasc. 1-2.

4. Ne citons que Domenico Sella, « Les mouvements longs de l'industrie lainière à Venise aux xvie et xviie siècles », Annales, E.S.C., 1957, repris dans Storia delf economia italiana, cit. ; Ruggiero Romano, « A Florence au xve siècle : industries textiles et conjoncture », Annales, E.S.C., 1952 ; Santoko, Caterina, La matricula dei mercanti di lana sottile di Milano, Milan, 1940 Google Scholar ; enfin Giuseppe Aleati, Carlo M. Cir- Polla, « Il trend economico », cité.

5. Cf. « Aspetti e problemi », cit., notamment p. 392 et 396. Cf. aussi Ettore Verga, Il comune di Milano e l’Arte délia Seta dal sec. XV al XVIII, dans Annuario Storico- Statistico dei Comune di Milano, 1915, p. VII-LIX.

1. Une grida, qui renouvelle les interdictions, constate « che moite persone nobili, ecclesiastiche, et olnciali militari, ne fanno cosi poco caso… ». Le 21 juin 1697, Milan, Archivio Storico Civico, Caméra di Commercio, 2/54, Témoin encore la grida du 8 juillet 1661, Milan, Archivio Storico Civico, ibidem, 2/37.

2. Le 10 janvier 1689, l'Università de’ Tessitori s'accorde avec Francesco Massa pour que celui-ci vende des lavorini fabriqués par une main-d'oeuvre non inscrite. Milan, Archivio di Stato, Commercio, P. A., 198.2. La grida du 21 juin 1697 reconnaît des exceptions, Milan, Archivio Storico Civico, Caméra di Commercio, 2/54.

3. CM. Cipolla, « Declino economico », cit., p. 610. Malheureusement, les historiens adoptent entièrement les conclusions des autorités de l'époque. La Giunta Civica di Commercio protestait contre les activités des marchands de soieries qui a le facevano lavorare dai rustici con minore dispendio. Cosi il popolo va mendicando il vitto e nelle campagne i contadini si ditraggono dall’ agricoltura ». Cf. E. Verga, ouvr. cit., en particulier p. XLIX.

4. « Aspetti e problemi », cit., p. 399.

1. Soieries et laines étaient à Milan de qualité inférieure à leurs concurrentes. En 1657, un certain Giovanni Battista Trezza propose d'installer la fabrication de baïettes « alla forma, qualità e bontà di quelle di Fiandra, Inghilterra et altre ». Il y fut autorisé le 29 avril. Milan, Archivio di Stato, Commercio, P.A., 36.3. Les spécialistes manquaient Il manquait à leur production « il lustro che danno à drappi, sete e ori in quelle parti, che non posson egualmente conseguirsi dalle aque di questo paese ». Milan, Archivio di Stato, Commercio, P. A., 198.2. Mémoire du 26 août 1659.

2. Robert Mandrou, « Vie matérielle et comportements biologiques. Théorie ou hypothèse de travail ? », dans Annales, E.S.C., 1961, p. 965-971.

3. Tiré encore d'un dossier de Giuseppe Aleati et CM. Cipolla, « Contributo alla storia dei consumi e del costo délia vita in Lombardia agli inizi dell’ età moderna », dans Eventail de l'histoire vivante. Hommage à Lucien Febvre, II. Paris, 1953, p. 317-342.

1. Cf. Nuekse, Ragnar, Problems of Capital Formation in underdevelopped countries. Oxford, 1953, p. 37–48.Google Scholar

2. Ici même : « Echanges et\ troc : l'exemple des Canaries au début du xvie siècle », dans le n° 5, de 1961, p. 1004-1012.

3. Cf. l'article récent de J.R. Lasuen, « Las reformas agrarias », dans Moneda y Crédita, Remsta de Economia, 1961, n° 79, p. 73-87.

4. Nous pensons le démontrer dans un livre à paraître sur les foires de changes de I'iaisance-Novi au xviie siècle.

1. Cf. R. Caimati, « L'attività bancaria a Siena neF 600 attraverso la ricostruzione e l'analisi statistica di cento bilanci del Monte dei Paschi di Siena », dans Archivi Storici délie Aziende di Credito, I. Rome, 1956, p. 35-114.

2. L. Dal Pane, Storia del lavoro in Italia dagli inizi del secolo XVIII al 1815. Milan, 1944.

3. Cf. Young, A., Voyage en Italie… Paris, 1796.Google Scholar

4. Cette note entend répondre à quelques questions actuelles de méthode et de technique historiques. Ceci ne doit pas être pris pour une négligence de tout l'immense acquis de l'histoire de l'agriculture, à commencer par le livre de Karl KAUTSKY, Die Agrarfrage, Stuttgart, 1899, discuté par Lénine, Œuvres, t. IV, p. 95-100 et 105-163, et par les études de ce dernier, notamment dans Œuvres, t. XXII p. 9-108, etc., sans parler de la très riche bibliographie récente

91861. E. O. James, Le culte de la Déesse-Mère dans Vhistoire des religions, trad. de l'anglais par S. M. Guillemin, Paris, Payot, 1960, in-8°, 300 p., 19 NF.