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Séduction, espace familial et autorité dans la Renaissance italienne

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Lauro Martines*
Affiliation:
Institute of Historical Research, Londres

Extract

On trouve l'une des opérations de séduction les plus rusées de la Renaissance italienne dans la comédie de Machiavel, La Mandragore. Le protagoniste, Callimaco, loue les services d'un entremetteur pour l'aider à accéder à la maison d'un notaire âgé, où il se propose d'avoir des relations sexuelles avec Lucrezia, la jolie jeune femme de cet homme. La difficulté est de persuader le notaire qu'une préparation de racine de mandragore la rendra fertile et apportera ainsi progéniture et bonheur au couple sans enfants. Mais comme le premier homme qui s'accouplera avec Lucrezia, après qu'elle ait pris la potion, en absorbera tous les poisons et mourra, on se servira d'un étranger kidnappé — nul autre que le jeune Callimaco déguisé. Une fois que le vieux notaire est amené à croire dans les pouvoirs de la mandragore, il obtient sans difficulté, en tant que mari respecté de Lucrezia, la coopération de la mère de celle-ci et la connivence de frère Timoteo, confesseur et directeur spirituel de Lucrezia.

Summary

Summary

Based upon 251 tales by more than thirty writers, this essay examines family space in Italian Renaissance cities (c. 1350 to 1560). Seen in the context of parental authority, the theme and stratagems of amatory seduction, whether by male or female, focus the inquiry. Household space, window and door areas, going into the streets, and visits to relatives and churches are ail considered. Women of the propertied classes were supervised and kept mostly at home. Family space went where women went; it did not follow men. Given the extreme dangers involved, seduction was bound to be fearful. Closed domestic space encouraged real or imagined incest. Having corralled his women, the hegemonic male was then haunted by fears of what went on inside the enclosure.

Type
L'Adultère
Copyright
Copyright © École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris 1998

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References

Notes

1. La Mandragola di Niccolò Machiavelli, Roberto Ridolfi éd., Florence, 1965, pp. 7-25 pour les débuts de la pièce.

2. C'est-à-dire un espace sexué et privé, différent de l'espace public, de l'espace des rites, ou de l'espace sacré ou séculier.

3. Cf. Martines, Lauro, « The ltalian Renaissance Taie as History », dans Language and Images of Renaissance Italy, Brown, Alison éd., Oxford, 1995, pp. 313330 Google Scholar.

4. Une sélection de quelques travaux sur les contes de la Renaissance italienne : Francia, Letterio Di, Novellistica : dalle origini al Bandello, Milan, 1924 Google Scholar ; Porcelli, Bruno, La novella del Cinquecento, Rome-Bari, 1982 Google Scholar; Achile Tartaro, «La prosa narrative antica », dans Letteratura italiana, Alberto Asor Rosa éd., Turin, 1984, III, ii, pp. 652-713 ; Storia délia letteratura italiana : il Trecento, Emilio Cecchi et Natalino Sapegno éds, Milan, 1987, pp. 370- 569 ; et Il Cinquecento, E. Cecchi et N. Sapegno éds, Milan, 1988, pp. 320-351. Pour deux histoires tirées de la réalité, voir Bianco Alfani et The Fat Woodcarver, dans Martines, Lauro, An ltalian Renaissance Sextet: Six Taies in Historical Context, Murtha Baca trad., New York, 1994, pp. 95116, 171-212Google Scholar.

5. Tanner, Tony, Adultery in the Novel: Contract and Transgression, Baltimore-Londres, 1979 Google Scholar, est une étude pénétrante de l'arrière-plan de cette question.

6. Quelques-uns des textes canoniques se trouvent dans Lenzi, Maria Ludovica, Donne e madonne : Veducazione femminile nel primo Rinascimento italiano, Turin, 1982 Google Scholar. Voir aussi Zarri, Gabriella, Le santé vive : profezie di corti e devozione femminile tra'400 e ‘500, Turin, 1990 Google Scholar ; Barri, Michèle, « Due curiosité quattrocentistiche », Miscellanea nuziale Rossi-Teiss, Bergame, 1897, pp. 217225 Google Scholar ; Kirshner, Julius, « Pursuing Honor While Avoiding Sin », Studi senesi, LXXIX, 1977, pp. 177258 Google Scholar.

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10. Herlihy, David, Women, Family and Society in Médiéval Europe: Historical Essays, 1978-1991, Providence-Oxford, 1995, p. 182 Google Scholar. Ces chiffres pour Florence sont les plus dignes de foi pour n'importe quelle ville de la Renaissance italienne, cf. Herlihy, David et Klapisch-Zuber, Christiane, Les Toscans et leurs familles, Paris, 1978, pp. 394400 Google Scholar. A Venise, les jeunes filles de haut rang se mariaient généralement entre treize et seize ans, comme l'a signalé Stanley Chojnacki, « The Most Serious Duty: Motherhood, Gender, and Patrician Culture in Renaissance Venice », dans Migiel et Schiesari éds, Refiguring Women, op. cit., p. 151, n. 53.

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13. Alberti, Leon Battista, Dinner Pieces: A Translation of the Intercenales, Marsh, David trad., Binghamton, 1987, pp. 128133 Google Scholar.

14. M. L. Lenzi, Donne et madonne…, op. cit., p. 87 ; Giovanni Morelli, Ricordi, Vittore Branca éd., Florence, 1956, p. 210 ; Léon Battista Alberti, Delia famiglía, F. C. Pellegrini et R. Spongano éds, Florence, 1946, pp. 164-165, 344-385; David Herlihy et Christiane Klapisch-Zuber, Les Toscans et leurs familles, op. cit.

15. Lettere di una gentildonna fiorentina del secolo XV ai figliuoli esuli, Cesare Guasti éd., Florence, 1877, lettre 53, sur la manière dont une jeune femme fait de son mari un imbécile amoureux. Cf. Martines, Lauro, « A Way of Looking at Women in Renaissance Florence », The Journal of Médiéval and Renaissance Studies, 4, 1, 1974 : 22 Google Scholar.

16. Boccace, II, x ; V, x ; VII, ix ; Franco Sacchetti, Il Trecentonovelle, Antonio Lanza éd., Florence, 1984, pp. 537-738 ; Gentile Sermini, Novelle, Giuseppe Vettori éd., 2 vols, Perugia, 1968, II, 401-411 ; Agnolo Firenzuola, Opere, Adriana Seroni éd., Florence, 1991, pp. 104-114 ; Francesco Maria Molza, Novelle, Stefano Bianchi éd., Rome, 1992, pp. 110-117 ; M. Bandello, Novelle, op. cit., pp. 124-147 ; A. Grazzini, Le cene, op. cit., pp. 122-134 ; G. Parabosco, I diporti, op. cit., pp. 30-33.

17. Sabadino Degli Arienti, Le porretane, Bruno Basile éd., Rome, 1981, pp. 261-269 ; L. B. Alberti, Dinner Pieces…, op. cit., pp. 198-209 ; A. Firenzuola, Opere, op. cit., pp. 172-177 ; Giovanni Sercambi, Il Novelliere, Luciano Rossi éd., 3 vols, Rome, 1974, II, pp. 91-94 où le pillage militaire d'Arezzo suscite la luxure et la trahison des femmes du lieu.

18. Boccace, IV, iii, vi, vii ; S. Degli Arienti, Le porretane, pp. 61-70, 71-78.

19. Boccace, VIII, viii ; G. Sermini, Novelle, I, pp. 215-223; II, pp. 615-624, 601-610; M. Bandello, Novelle, op. cit., pp. 124-127 ; et Giovan Francesco Straparola, Le piacevoli notti, 2 vols, Venise, 1550-1555, II, pp. 3-9, bien que ce dernier, avec ses supercheries baroques, s'éloigne trop de la réalité.

20. Boccace, III, iii ; VII, v, viii, ix ; Sercambi, Novelliere, II, pp. 255-261 ; III, pp. 181-188, 203-211, 224-230; Sermini, Novelle, II, pp. 423-434 ; A. Grazzini, Le cene, op. cit., pp. 122-134 ; F. M. Molza, Novelle, op. cit., pp. 110-117 ; G. Parabosco, Diporti, op. cit., pp. 39-43 ; G. F. Straparola, Piacevoli notti, I, pp. 35-43 ; et Giovanni Gherardi dans Novelle del Quattrocento, Giuseppe G. Ferrero et Maria Luisa Doglio éds, Turin, 1975, pp. 68-76 où les machinations de la séductrice sont déjouées.

21. A. Firenzuola, Opere, op. cit., pp. 104-114.

22. Burguière, André, Klapisch-Zuber, Christiane et al, éds, Histoire de la famille, 3 vols, Paris, 1986, II, p. 189 Google Scholar ; l'affirmation concernant Venise se trouve dans Canon Pietro Casola's Pilgrimage to Jérusalem: In the Year 1494, M. Margaret Newett éd., Manchester, 1907, p. 145.

23. Voir la discussion que fait Kuehn, Thomas, « Reading Microhistory: The Example of Giovanni and Lusanna», Journal of Modem History, 61, 1989, pp. 1136 CrossRefGoogle Scholar.

24. Pitt-Rivers, Julian, The Fate of Shechem, or the Politics of Sex: Essays in the Anthropology of the Mediterranean, Cambridge, 1977, pp. 4446, 80-83Google Scholar.

25. Piccolomini, Enea Silvio, Storia di due amanti, Palerme, 1985, p. 48 Google Scholar.

26. Pour éviter les tentations de la séduction et protéger l'honneur de son frère, une jeune veuve, dans une histoire, a recours à des saucisses, G. Sercambi, Novelliere, op. cit., pp. 57-60.

27. Exemples: Boccace, VIII, vii ; G. Sermini, Novelle, op. cit., II, pp. 413-421; L. B. Alberti, Dinner Pièces, op. cit., pp. 190-197 ; M. Bandeixo, Novelle, op. cit., pp. 912-922, 914-922. La veuve flamboyante dans l'ouvrage le plus misogyne de l'époque en est le type même, Boccace, Il Corbaccio, Giulia Natali éd., Milan, 1992, écrit environ en 1363- 1365.

28. Girolamo Da Siena († 1420), dans Scrittori di religione del Trecento, Giuseppe De Luca éd., 2 vols, Turin, 1977, II, pp. 299-301 ; G. Zarri, Le santé vive…, op. cit., pp. 36-39 ; et des textes dans M. L. Lenzi, Donne et madonne…, op. cit., pp. 55-56, 186-187.

29. Sur les conversi, Brucker, Gene, « Monasteries, Friaries and Nunneries in Quattrocento Florence », dans Christianity and the Renaissance: Image and Religious Imagination in the Quattrocento, Verdon, Timothy et Henderson, John éds, Syracuse, 1990, pp. 4546 Google Scholar. Sur fratesche, Ser Giovanni, Il Pecorone, Enzo Esposito éd., Ravenne, 1974, p. 156 ; et G. Zarri, Le santé vive…, op. cit.

30. Voir l'attaque venimeuse de Masuccio Salernitano sur l'hypocrisie religieuse des veuves, dans G. G. Ferrero et M. L. Doglio éds, Novelle del Quattrocento, op. cit. pp. 460-470 ; également G. Sermini, Novelle, op. cit., I, pp. 259-266 ; et L. B. Alberti, Dinner Pièces…, op. cit., pp. 190-197.

31. Il suffit de nommer Boccace, Sacchetti, Sercambi, Sermini, Piovano Arlotto, Arienti, Marabottino Manetti, Poggio, Masuccio Salernitano, Firenzuola, Morlini, Grazzini, Nelli, et Parabosco.

32. A. Grazzini, Le cène, op. cit., pp. 184-199 ; A. Firenzuola, Opere, op. cit., pp. 172-177 ; G. Sermini, Novelle, II, pp. 413-421 (où il est implicite que l'héroïne et sa mère avaient au début le même confesseur) ; et M. L. Lenzi, Donne e madonne…, op. cit., p. 186.

33. De Sienne, Saint Bernardin, Prediche volgari sut Campo di Siena 1427, Milan, 1989, pp. 622625 Google Scholar ; Hay, Denys, The Church in haly in the Fifteenth Century, Cambridge, 1977, p. 61 Google Scholar ; G. Zarri, Le santé vive…, op. cit., pp. 39, 49-50, n. 116 ; M. L. Lenzi, Donne e madonne…, op. cit., p. 56.

34. A. L. Alberti, Dinner Pièces…, op. cit., pp. 134-148 (noter le traitement que donne le second fils à sa femme) ; M. Bandello, Novelle, op. cit., pp. 124-147 ; et Antonfrancesco Doni, Novelle, Salvatore Bongi éd., Lucques, 1852, pp. 66-67, un conte où une femme ne pouvait jamais s'éloigner de son mari, sauf grâce à une ruse intelligente le mardi gras.

35. Sur la corruption du clergé en Italie, entre environ 1340 et 1540, voir Giovanni Miccoli, « La storia religiosa », dans Storia d'Italia : dalla caduta dell'Impero romano al secolo XVIII, Ruggiero Romano et Corrado Vivanti éds, Turin, 1974, II, i, pp. 875-896. M. S. Mazzi, Prostitute e lenoni…, op. cit., p. 136, note qu'en 1497 les frères du Saint-Esprit à Florence, ayant rendu enceinte une fille nommée Sandra, l'envoyèrent accoucher dans un village à la campagne.

36. Bien que les prêtres non latinistes ne fussent pas rares, du fait de la variété des ruses. Voir Trexler, Richard C., Synodal Law in Florence and Fiesole, 1306-1518, Cité du Vatican, 1971, pp. 3839 Google Scholar.

37. Il est à noter que les cabrioles d'un prêtre florentin (c. 1470) de sortie dans une paroisse de campagne, telles que les rapporte Marabottino Manetti, Novella, Lucques, 1858. G. Sermini, Novelle, op. cit., I, pp. 273-288, dénotent des attitudes caractéristiques.

38. Weissman, Ronald F. E., Ritual Brotherhood in Renaissance Florence, New York, 1982, p. 20 Google Scholar.

39. Les règlements locaux interdisaient généralement aux femmes d'apparaître dans les cours de justice, et leur demandaient de donner leur témoignage chez elle ou dans l'église de leur paroisse. Ainsi, par exemple, à Pérouse : Primum (-Quartum) volumen statutorum Auguste Perusie, Pérouse, 1526-1528, III, rubrique 46, sur les femmes ne témoignant pas dans les cours, « quia non videtur licitum nec honestum », et faisant de l'église de San Lorenzo le principal endroit. Une telle désapprobation venait de la loi romaine. De plus, l'espace public qui entourait les bâtiments gouvernementaux était très fréquenté et entouré de soldats, alors que l'ambiance cosmopolite des grandes églises était impropre aux besoins d'une atmosphère plus intime de la prière des femmes. Noter la phrase du début dans Piovano Arlotto, Motti efacezie, Gianfranco Folena éd., Milan-Naples, 1953, p. 81 (n. 48).

40. L. Martines, « The Italian Renaissance Taie as History » (note 3 ci-dessus).

41. Dans son S. Caterina da Siena. Vita, P. G. Tinagli, trad., Sienne, 1934, I, iv, p. 76. Sur le fait de baisser les yeux, voir Boccace, VIII, vii ; G. Sermini, Novelle, II, p. 399 ; Décor puellarum, Venise, 1471, non paginé, Bk. iv, «De belli costumi », un travail de Francesco Trevisan ou de Giovanni Dadio ; et Brucker, Gene, Giovanni and Lusanna: Love andMarriage in Renaissance Florence, Berkeley-Los Angeles, 1986, p. 27 Google Scholar, pour un détail contre la veuve Lusanna, qui osait regarder les hommes en face dans les rues. Même quand elle dansait, une femme honorable était supposée « garder les yeux modestement vers le sol », comme l'indiquait le maître de danse à l'époque, Guglielmo Ebreo De Pesaro, De Pratica seu Arte Tripudii: On the Practice or Art of Dancing, Barbara Sparti éd. et trad., Oxford, 1993, pp. 108-109.

42. Respectivement, à propos des villes de Florence, Bologne et Pise, L. Martines, An Italian Renaissance Sextet…, op. cit., pp. 196-207 ; S. Degli Arienti, Le porretane, op. cit., pp. 43-49 ; G. Sercambi, Novelliere, op. cit., p. 81.

43. Par une loi de 1440. Bandi lucchesi del secolo decimoquarto, Salvatore Bongi éd., Bologne, 1863, pp. 378-379. A Florence également, à la fin du 15e siècle, elles circulaient assez librement dans une grande partie de la ville : M. S. Mazzi, Prostitute…, op. cit., pp. 249–292. Et l'extension géographique de la prostitution à Venise est succinctement dessinée par Elisabeth Crouzet-Pavan, « Sopra le acque salse » : espaces, pouvoir et société à Venise à la fin du Moyen Age, 2 vols, Rome, 1992, II, pp. 831-836.

44. Pas tous, évidemment, portés en même temps. Sur l'habillement et les insignes des prostituées, voir Giulio Rezasco, « Segno delle meretrici», Giornale ligustico di archeologia, storia e letteratura, 16, 1889, pp. 161-220.

45. Charles de La Roncière, « Tuscan Notables on the Eve of the Renaissance », dans A History of Public Life, II, Revelations of the Medieval World, Georges Duby éd., Arthur Goldhammer trad. Cambridge, Ma.-Londres, 1988, p. 189. Sur le fait de garder toujours la porte de la rue fermée, voir l'avertissement d'un contemporain, Paolo da Certaldo, Libro di buoni costumi, Alfredo Schiaffini éd., Florence, 1945, p. 114, n. 138.

46. Les niveaux de pauvreté ont été surtout étudiés dans et aux alentours de Florence : David Herlihy et Christiane Klapisch-Zuber, Les Toscans…, op. cit., chap. 9-10 ; Stella, Alessandro, La révolte des Ciompi : les hommes, les lieux, le travail, Paris, 1993, pp. 111123, 183-192Google Scholar. Sur les femmes des classes inférieures, voir Brucker, Gene, The Society of Renaissance Florence: A Documentary Study, New York-Londres, 1971, pp. 190201 Google Scholar ; David Herlihy, Women, Family and Society, pp. 87-94; G. Ruggiero, Boundaries…, op. cit., pp. 3-44; Ferrante, Lucia, « L'onore ritrovato: donne nella Casa del Soccorso di San Paolo a Bologna (sec. XVI-XVII)», Quaderni storici, 53, 1983, pp. 499528 Google Scholar; et Rossiaud, Jacques, La prostitution médiévale, Paris, 1988, pp. 113, 139-142Google Scholar.

47. Masson, Giorgina, Courtesans of the Italian Renaissance, Londres, 1975 Google Scholar ; Larivaiixe, Paul, La vie quotidienne des courtisanes en Italie au temps de la Renaissance : Rome et Venise XVe et XVIe siècles, Paris, 1975 Google Scholar ; dans une veine plus populaire, Lawner, Lynne, Lives of the Courtesans: Portraits of the Renaissance, New York, 1987 Google Scholar ; et la principale étude antérieure de G. Rezasco, « Segno délie meretrici », art. cité, p. 192.

48. G. F. Straparola, Piacevoli notti, op. cit., II, pp. 13-17.

49. S. Degli Arienti, Le porretane, op. cit., pp. 270-275.

50. Sur le langage amoureux, voir mes trois études : « The Politics of Love Poetry in Renaissance Italy x), dans Historical Criticism and the Challenge of Theory, Janet Laverie Smarr éd., Urbana-Chicago, 1993, pp. 129-144 ; « Love and Hate in Renaissance Patronage: Italy », The Italianist, 14, 1994 ; et mon article « Amour et histoire dans la poésie de la Renaissance italienne », Annales HSS, 1996, n°3, pp. 575-603.

51. Carole Collier Frick, Dressing a Renaissance City: Society, Economics and Gender in the Clothing of Fifteenth-Century Florence (thèse de Doctorat du Département d'Histoire, Université de Californie, Los Angeles, 1995), Appendice V, sous « sacchi ».

52. C'est encore un aspect non étudié de cette période, mais parfaitement clair dans les documents littéraires, aussi bien dans la novellistica que dans la poésie.

53. Guglielmo Ebreo, De pratica seu arte tripudii, pp. 108-111 ; à propos des règles de ce maître de danse du 15e siècle pour les femmes. Sur la danse à Florence, Giovanni Ciappelli, Carnevale e Quaresima. Comportamenti sociali e cultura a Firenze nel Tre-Quattrocento (doctorat de recherches d'histoire médiévale, Florence, IIIe cycle, 1987-1991): 153-159. Les membres sévères du clergé, tels que Giovanni Dominici et saint Bernardin, étaient opposés à la danse.

54. Boccace, Le Décaméron, op. cit., IX, ii.

55. Petrarca, Francesco, Canzoniere, Chiari, Alberto éd., Rome, 1985, p. 395 Google Scholar (n. 261), sur le thème du langage des yeux ; mais voir aussi la fixation sur les yeux dans, par exemple, les numéros 39, 72, 75, 231, 233 et 238.

56. G. Parabosco, I diporti, op. cit., pp. 72-75, où les soi-disant amants en sont réduits à des regards à l'église.

57. Noter les signaux oculaires de Meina dans le conte de Laurent De Médicis, Giacoppo, traduit dans mon An Italian Renaissance Sextet…, op. cit., p. 145.

58. Cherubino Da Siena, Regola delia vita matrimoniale, Francesco Zambrini et Carlo Negroni éds, Bologne, 1888, p. 14 ; et les actions de Bindoccia dans Bandello, Novelle, p. 127.

59. G. Sermini, Novelle, op. cit., pp. 215-223.

60. Boccace, Le Décaméron, op. cit., III, v.

61. Francesco Guicciardini, Opère, Vittorio de Caprariis éd., Milan-Naples, 1953, p. 194.

62. Ainsi au moins en ce qui concerne Florence, dans Klapisch-Zuber, Christiane, Women, Family and Ritual in Renaissance Italy, Cochrane, Lydia trad., Chicago-Londres, 1985, pp. 172174 Google Scholar, environ sept pour cent des servantes, surtout si elles étaient mariées, restaient dans la même maison cinq ans ou plus. Sur les relations étroites entre les femmes du patriciat de Venise et leurs servantes, voir Romano, Dennis, Patricians and Popolani: The Social Foundations of the Venetian Renaissance State, Baltimore-Londres, 1987, pp. 134138 Google Scholar.

63. D. Herlihy et C. Klapisch-Zuber, Les Toscans et leurs familles, op. cit.

64. Boccace, VIII, iii et x ; Bracciolini, Poggio, Facezie, Milan, 1950, pp. 193194 (n. ccxxii)Google Scholar ; G. Sercambi, Novelliere, op. cit., III, pp. 197-202 ; Masuccio Salernitano, dans Novelle del Quattrocento, op. cit., pp. 355-363 ; et Brevio, Giovanni, Novelle, Rome, 1799, pp. 4664 Google Scholar, où un compare agit en entremetteur.

65. G. Sermini, Novelle, op. cit., I, pp. 225-237 ; II, pp. 401-411 ; F. M. Molza, Novelle, op. cit., pp. 110-117 ; et M. Bandello, Novelle, op. cit., pp. 124-147, où le mari en arrive presque à des relations erotiques avec le jeune homme.

66. G. Sercambi, Novelliere, op. cit., II, pp. 3-12, 364-366 ; F. M. Molza, Novelle, op. cit., pp. 86-94 ; Fortini, dans Novelle del Cinquecento, Giambattista Salinari éd., Turin, nouvelle édition, 1976, pp. 417-430, où deux belles-sœurs finissent par partager un amant.

67. F. Sacchetti, Trecentonovelle, op. cit., pp. 27-28 ; P. Arlotto, Motti e facezie, op. cit., pp. 198-200; A. Grazzini, Le cène, op. cit., pp. 233-253 ; M. Bandello, Novelle, op. cit., pp. 354-364 ; F. M. Molza, Novelle, op. cit., pp. 124-131, où Gabriotto viole sa belle-mère ; et P. Fortini, dans Novelle del Cinquecento, op. cit., pp. 445-451, où Lucrezia s'accouple avec son beau-fils. Dans Ser Giovanni Fiorentino, Il pecorone, 2 vols, Milan, 1804, II, pp. 138-149, un jeune homme repousse tragiquement l'amour « charnel » de sa belle-mère. Cette histoire apparaît dans Veditio princeps (Milan, 1558), mais elle est supprimée par l'éditeur moderne, E. Esposito (note 29 ci-dessus), parce qu'elle provient en grande partie de la traduction d'Apulée, l'Ane d'or, par A. Firenzuola.

68. G. Sermini, Novelle, op. cit., II, pp. 573-580.

69. L. Martines, An Italian Renaissance Sextet…, op. cit., pp. 25-35 ; et « Amour et histoire… », art. cité (n. 50 ci-dessus).

70. G. Sercambi, Novelliere, op. cit., III, pp. 204-211.

71. Ibid., III, pp. 225-230.

72. Boccace, III, i ; IX, ii ; G. Sermini, Novelle, I, pp. 107-109 ; G. Sercambi, Novelliere, op. cit., I, pp. 190-194 ; A. Firenzuola, Opère, op. cit., pp. 196-201. Pour d'abondantes preuves d'archives de la pénétration masculine dans les couvents, voir M. S. Mazzi, Prostitute e lenoni…, op. cit., pp. 131-137.

73. G. Sermini, Novelle, op. cit., II, pp. 561-571.

74. Ibid., I, pp. 471-481.

75. Boccace, III, v ; P. Bracciolini, Facezie, op. cit., n° cxxxvii et ccxxi ; G. Sermini, Novelle, op. cit., II, pp. 391-400 ; Masuccio Salernitano, dans Novelle del Quattrocento, op. cit., pp. 356-363 ; M. Bandello, Novelle, op. cit., pp. 125-147 ; A. Grazzini, Le cene, op. cit., pp. 80-94 ; P. Fortini, dans Novelle del Cinquecento, op. cit., pp. 416-430. A propos des métaphores campagnardes concernant le coït, voir Christian BEC, « La figura del contadino nella novellistica toscana del secondo Trecento e del primo Quattrocento », dans Cultura e société a Firenze nell'età délia rinascenza, Rome, 1981, p. 91.

76. J. Pitt-Rivers, The Fate of Shechem…, op. cit., p. 82. F. Sacchetti, Trecentonovelle, op. cit., p. 171 ; G. Sercambi, Novelliere, op. cit., III, pp. 181-188 ; G. Sermini, Novelle, op. cit., II, pp. 383-389. La femme adultère au-dessus « bat » littéralement l'amant sous elle avec son postérieur.

77. Boccace, IX, iii ; E. S. Piccolomini, Storia di due amanti, op. cit., p. 10.

78. A Lucques, par exemple, Bandi lucchesi, pp. 123-124.

79. Novelle, pp. 113-124. Neri, Ferdinando, «La contessa di Challant », Giornale storico delia letteratura italiana, 98, 1931, pp. 225254 Google Scholar, examine le récit historique.

80. Venise, en 1544, faisait de la relation extraconjugale avec un homme un acte de prostitution : Martin, Ruth, Witchcraft and the Inquisition in Venice, 1550-1650, Oxford, 1989, p. 235 Google Scholar ; G. Rezasco, « Segno delle meretrici », art. cité, p. 21 date cette loi de 1542. Sur le témoignage de plusieurs voisins à Pérouse, voir Primum (- Quartum) volumen, III, rubrique 83. A Bologne trois témoins suffisaient à établir que cette femme était une traînée, Statuta criminalia communis Bononiae, Bologne, 1525, 28r. A propos de la peine de mort à Milan, voir Statuta criminalia mediolani, Milan, 1619, p. 16 ; sur la mort à Pavie, si l'adultère avait lieu dans la maison de la femme (et dans celle de son mari), voir Statuta de regimine praetoris civilia et criminalia civitatis et comitatus papie, Pavie, 1505, III, rubrique 79 ; et à Crémone, Statuta et ordinamenta comunis cremonae facta et compilata currente anno domini mcccxxxix, Ugo Gualazzini éd., Milan, 1952, p. 46. Le renseignement sur Florence m'a été aimablement communiqué par le professeur Gene Brucker, sur la base du matériel des archives de l'État à Florence, de l'Atti del Podesta et de l'Atti del esecutore.

81. O'Faolain, Julia et Martines, Lauro, Not in God's Image, Londres-New York, 1973 Google Scholar, chap. 3, 5, 7-8, pour les antécédents médiévaux sur la misogynie. L'ensemble des thèmes misogynes est mis en évidence dans Boccace, Il Corbaccio, op. cit.

82. P. Bracciolini, Facezie, n° 139 et 279.

83. Dans mon article, « Amour et histoire dans la poésie… », art. cité.

84. Les presque exceptions sont F. M. Molza, Novelle, op. cit., pp. 29-68, une sorte de conte de fées, centré sur les sentiments ouvertements incestueux d'un roi pour sa fille très belle ; et G. F. Straparola, Piacevoli notti, op. cit., I, pp. 28-35.

85. F. Sacchetti, Trecentonovelle, op. cit., pp. 27-28 ; Ser Giovanni, Pecorone, op. cit., II, pp. 138-149 ; P. Arlotto, Motti efacezie, op. cit., pp. 198-201 ; G. Sermini, Novelle, op. cit., i, pp. 383-389 ; G. Sercambi, Novelliere, op. cit., II, pp. 3-12 ; F. M. Molza, Novelle, op. cit., pp. 124-131. Ce qui est raconté en plus est la séduction par une veuve de son beau-fils, Fortini, dans Novelle del Cinquecento, op. cit., pp. 445-451 ; et la séduction par Giulia (une femme mariée) de son neveu, dans Nelli, Le amorose novelle, la seconde histoire, non paginée.

86. M. Bandello, Novelle, op. cit., pp. 355-364 ; et Lazzari, Alfonso, Parisina, Florence, 1949 Google Scholar, pour le fait historique.

87. Dans son Trecentonovelle, pp. 27-28, une histoire qui a un écho chez P. Arlotto, op. cit.

88. M. Salernitano, Novelle del Quattrocento, op. cit., pp. 460-470 ; G. Morlini, Novellieri del Cinquecento, pp. 8-9.

89. G. Brevio, Novelle, op. cit., pp. 33-45 ; cette histoire est reprise dans Novellieri del Cinquecento, pp. 293-298.

90. Cité dans G. Ciappelli, Carnevale e Quaresima…, op. cit., p. 80. Atto del matrimonio est une expression commune à l'époque ; par exemple, Giovanni Dominici, dans M. L. Lenzi, Donne e madonne…, op. cit., p. 48 ; et P. Arlotto, Motti e facezie, op. cit., p. 186, n. 129.

91. Le Décaméron, VII, ix.

92. Cardini, Francesco, Definibus Tuscie : il Medioevo in Toscana, Florence, 1989, pp. 196214 Google Scholar, sur le faucon comme phallus dans une histoire du Décaméron (V, ix). Dans la littérature de la Renaissance, le rapace ou le faucon de chasse est souvent une métaphore directe du pénis. Voir le sonnet de Sermini à la gloire de son faucon/ pénis : Novelle, I, p. 199.

93. G. Parabosco, I diporti, op. cit., pp. 39-43 ; M. Bandello, Novelle, op. cit., pp. 125-147 ; F. M. Molza, Novelle, op. cit., pp. 69-85.

94. M. Bandello, p. 134.

95. Boccace, VII, vii.

96. Grazzini, Novelle, op. cit., pp. 158-184.

97. S. Degli Arienti, Le porretane, op. cit., pp. 25-26.

98. M. Salernitano, Novelle del Quattrocento, op. cit, pp. 323-335. Voir également Nigro, S. S., Le bracche di San Griffone. Novellistica e predicazione tra ‘400 e ‘500, Bari, 1983 Google Scholar.

99. Il movimento religioso femminile in Umbria nei secoli xiii-xiv, Roberto Rusconi éd., Florence, 1984 ; Terni e problemi délia mistica femminile trecentesca, soit les Actes du 20e congrès du Centre d'études sur la spiritualité médiévale, sans éditeur, Todi, 1983 ; Anna Benvenuti Papi, In Castro poenitentiae, Rome, 1990 ; et G. Zarri, Le santé vive…, op. cit.

100. G. Sermini, Novelle, op. cit., I, pp. 257-266, qui termine en disant qu'ils étaient des faux moines, bien que n'ayant pas d'autre vie.

101. G. Sercambi, Novelliere, op. cit., I, pp. 222-225.

102. Boccace, VIII, vii ; G. Sercambi, Novelliere, op. cit., III, pp. 225-230. Cf. M. S. Mazzi, Prostitute e lenoni…, op. cit., p. 88, sur Letta Sassetti.

103. A propos des mariages arrangés, l'analyse sociale de A. Molho, Marriage Alliance…, op. cit., pp. 128-78, corrige et complète l'approche institutionnelle traditionnelle. Les aspects légaux se trouvent dans Manlio Bellomo, La condizione giuridica délia donna in Italia. Comparer les cas dans Kuehn, Thomas, Law, Family, & Women: Toward a Légal Anthropology iif Renaissance Italy, Chicago-Londres, 1991 Google Scholar, chap. 8-10 et Kirshner, Julius, « Maritus Lucretur Dotem Uxoris Sue Premortue in Late Médiéval Florence », Zeitschrift der Savigny-Stiftung für Rechtsgeschichte, Kan. Abt. LXXVII, 1991, pp. 111155 Google Scholar.

104. Onze seulement dans Le Décaméron de Boccace, IV, i, iii, v, vi, vii, viii ; V, i-iv, vii.

105. M. Bandello, Novelle, op. cit., p. 117.

106. L. Martines, « A Way of Looking at Women in Renaissance Florence », art. cité, p. 22.

107. J. F. Bestor, Kinship and Marriage in the Politics of an Italian Ruling House, op. cit., I, pp. 160-161.

108. Boccace, IV, vi-viii ; Niccolô Granucci dans Salinari, Novelle del Cinquecento, op. cit., pp. 609-612, 612-614 (la seconde mort étant une exécution) ; et Lorenzo Selva, aussi dans Salinari, op. cit., pp. 619-622, où un amour secret et socialement impossible conduit à une mort lente.

109. Boccace, IV, vi.