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Une peinture anti-hérétique à Venise ?

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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A partir du premier quart du XIVe siècle, on constate que ce ne sont plus des artistes venus de Byzance mais des peintres recrutés sur place qui assurent régulièrement la commande locale à Venise. Et, parmi les toutes premières œuvres dues à ce nouveau recrutement, on trouve un Couronnement de la Vierge. Il est daté de 1324 et il est attribué unanimement, par suite de l'analogie qu'il offre avec un autre Couronnement, signé celui-ci en 1358, au maître Paul — appelé de nos jours Paolo Veneziano. L'œuvre se présente sous des aspects très proches du byzantin — style, technique, ors et couleurs —, mais son origine vénitienne n'en apparaît pas moins comme incontestable.

Type
Études
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1965

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References

page 1 note 1. T. II, Nouveau Testament, p. 622.

page 1 note 2. Les fresques murales de San-Zan-Degolà (Saint-Jean-Décollé) découvertes en 1945, et qui datent du XIe siècle, apparaissent comme un fait isolé et sans suite. Elles sont d'ailleurs byzantines aussi bien du point de vue iconographique que par le style.

page 2 note 1. 1295-1300 et 1303-1306.

page 2 note 2. La Maestà est de 1305.

page 4 note 1. A. Pératé, dans ses chapitres sur la Peinture Italienne, dans l'Histoire de l'Art d'André Michel.

page 4 note 2. Ch. Diehl, Venise, une République Patricienne, Paris, 1918.

page 5 note 1. Datée de 1295.

A Florence, on trouve un Couronnement à l'église franciscaine de Santa Croce, dû à l'ateleir de Giotto et datant, au plus tôt de 1382 et plus vraisemblablement d'une année située entre 1882 et 1388. Les Couronnements dominicains à Santa Maria Novella sont encore plus tardifs : début de la seconde moitié du siècle.

page 5 note 2. Par exemple un Psautier du Nord de la France de la fin du XIIe ou du début du XIIIe siècle. (Paris, Bibl. Nat. 288, fol. 62 v»).

page 7 note 1. Monti, Le confraternité médiévale dell'Alta et Media Italia, Venise, 1926.

page 7 note 2. Par exemple la société florentine dite de l'étendard (milieu XIIIe ) qui s'engageait à suivre l'étendard de la Sainte Inquisition afin d'aider l'Église à extirper les hérésies et les hérétiques. Elle prit au XIVe siècle, le nom de la compagnie de Sainte Marie et de Sainte Agnès. Ou encore les Frati Gaudenti (ou Cavalieri gaudenti), ordre fondé au XIIIe siècle pour les nobles chevaliers sous le nom officiel de Fratres Militiae Beatae Mariae, voué au culte de Marie et célèbre pour sa turbulence et ses exactions violentes contre les hérétiques.

page 8 note 1. Mai 1962.

page 13 note 1. Louis Réau, op. cit., Nouveau Testament, t. II, p. 177.

page 13 note 2. Domenico Lion.

page 14 note 1. Comme l'ont démontré E. Sandberg-Vavala (« La Riconstruzione d'un polittico », dans L'Arte, 1932) et L. Coletti (« Lorenzo Veneziano in neuen Licht », dans Panthéon, 1932, p . 48).

page 14 note 2. Musée de Dahlem. Le panneau central de la prédelle est daté de 1363.

page 15 note 1. A Montmorillon, à l'église Notre-Dame, il existe, en outre, une fresque dont le sujet est discuté, mais qui très vraisemblablement représente bien un Mariage mystique de sainte Catherine. Il s'agit de la fresque peinte sur la voûte de la crypte dédiée à sainte Catherine d'Alexandrie et surmontant une Dispute de Sainte Catherine avec les Docteurs.

page 15 note 2. Cf. Goddard King, G., « The Virgin of Humility », Art Bull., XVII, 1935 Google Scholar ; Meiss, Milliard, « The Madonna of Humility », Art Bull., XVIII, 1936 Google Scholar ; Antal, F., Florentine painting and its social background, Londres, 1947 Google Scholar.

page 16 note 1. Le petit polyptyque d'Alberegno la frise peut-être plus encore que la plupart des productions de ce genre : alors que tous les Tétramorphes ordinaires — qu'il s'agisse du Christ entouré des symboles des Évangélistes ou du Christ de l'Apocalypse entouré des quatre rois de la nature — placent Mathieu (l'Homme) en tête de la série, c'est-à-dire en haut, à gauche, la série d'Alberegno commence par l'Aigle, c'est-à-dire par Jean. Il est inutile de souligner tout ce que comporte cette primauté insolite, puisque le culte de saint Jean et du IVe Évangile a traversé toutes les hérésies et toutes les déviations mystiques au point de rester vivant, comme on sait, encore chez les cabalistes, les hermétiques et jusque chez les Rose-Croix en plein XVIIIe siècle.