Depuis deux ans nous avons pris l'habitude, quand vient l'automne, de rappeler à tous les Comités centraux, que nous sommes prêls à attribuer à l'un d'eux, dès le mois de janvier suivant, le dernier revenu annuel du Fonds Augusta.

Nous avons reçu la note suivante, concernant la 9me conférence de la Croix-Rouge, dont le Comité international ne devra pas tarder de s'occuper.

L'échec regrettable du concours ouvert en 1890 par la Société serbe de la Croix-Rouge, pour la composition d'une bibliographie complète de l'œuvre de la Croix-Rouge et des travaux qui lni sont connexes, laisse subsister une lacune regrettable.

Le Comité central allemand poursuit au sud-ouest de l'Afrique l'œuvre de secours qu'il a entreprise en faveur des militaires allemands malades ou blessés, et dont nous avons parlé dans notre dernier Bulletin. Il entretient là-bas un personnel de 70 à 80 infirmières, gardes et employés. Une somme de 400,000 Mk. avait, déjà en juin 1905, été dépensée à cet effet, ainsi qu'au rétablissement des officiers et des soldats revenus épuisés en Europe. D'autre part le Comité n'a pu se résoudre, ainsi que nous le disions au mois de juillet, à abandonner l'œuvre excellente qu'il continue depuis bien des mois à Kharbine et à Tokio. Aussi les ressources s'épuisent-elles; pour la première fois depuis vingt ans se voit-il obligé de recourir aux fonds de réserve destinés à l'activité en temps de paix. Il adresse done un pressant appel au public allemand et compte sur sa générosité et son patriotisme pour lui permettre de terminer l'œuvre humanitaire qu'il a commencée.

M. le Dr Kimmle, le distingué secrétaire général des associations allemandes de la Croix-Rouge démontre dans un article paru dans leur organe officiel Das Rothe Kreuz2, que, si des exercices exécutés en commun par un personnel des deux sexes appartenant à la Croix-Rouge peuvent avoir une utilité réelle, ce n'est qu'a condition que le rôle assigné à chaque sexe soit bien réel et non factice, c'est-à-dire corresponde effectivement aux tâches qui deviendraient respectivement les leurs sur le champ de bataille. C'est ainsi qu'il est purement illusoire de représenter, parfois devant un public invité et de choix, les infirmières comme s'exercant en première ligne pour panser les blessés. Déjà le personnel masculin de l'assistance volontaire aura rarement à fonctionner en première ligne; les femmes y seront appelées bien moins encore.

Le Comité central autrichien de la Croix-Rouge a présenté à la dernière assemblée générale son 25me rapport, depuis la fondation de la Société. Cet anniversaire de vingt-cinq ans a été célébré en mai 1904, ainsi que nous l'avons relaté précédemment. De nombreuses distinctions, pour récompenser le mérite et les services rendus, ont été décernés à cette occasion par l'empereur, en sa qualité de protecteur souverain de la Société. Le rapport que nous analysons en contient la liste.

Nous n'avons pas l'habitude de parler des sociétés de dames. Les résolutions de la conférence de 1863, confirmées par les conférences subséquentes, tendaient à la formation dans chaque pays d'une seule société nationale de la Groix-Rouge, comprenant tous les nationaux sans distinction de sexe. Nous avons naguère rappelé cette règle comme une des conditions fondamentales mises à la base de l'œuvre de la Croix-Rouge dans chaque pays. Rien d'étonnant dèslors à ce que notre rôle de chroniqueur international se limite dans la règle au compte rendu de l'activité des sociétés nationales de chaque Etat. Lorsque cependant telle section ou société locale importante, rattachée à l'œuvre centrale d'un pays par des liens plus ou moins étroits, célèbre quelque anniversaire et présente à cette occasion un tableau historique de son activité pendant les dernières années, nous ne pensons pas qu'on puisse nous faire un reproche de lui consacrer quelques lignes.

Le mandat des membres du comité directeur de cette association a été renouvelé pour cinq ans en janvier 1905. Le président est M. Alfred Simonis, premier vice-président du Sénat; le secrétaire général est M. le lieutenant général baron Buffin, le trésorier général, M. Sigart, avocat près la cour d'appel à Bruxelles.

Pour donner à nos lecteurs une idée des sentiments de sympathie que professent pour la Croix-Rouge les officiers espagnols, ce qui n'a pas toujours été le cas dans les milieux militaires, voici one lettre que le généal Loño adresse au général Polaviéja en réponse à celle qu'il lui avait écrite:

Valence, le 17 avril 1905.

L'assemblée générale de la Société française de secours aux blessés militaires a eu lieu le 21, au Palais d'Orsay, à Paris, sous la présidence de M. le marquis de Voguë.

Depuis les résultats excellents obtenus au Japon pendant la guerre sino-japonaise el, récemment en Mandchourie, par le pansement Kikuzi à la paille de riz carbonisée, de nombreux essais ont été tentés, en particulier dans les colonies, pour réaliser ce pansement avec d'autres substances végétales analogues. Les pailles de blé, d'orge, d'avoine ont élé employées avec un succès complet.

A l'instigation et sous les auspices du roi et de la reine d'Angleterre, il vient de se constituer une nouvelle Société de la Croix-Rouge qui a pour objet de coordonner toutes les sociétés existantes s'occupant de secours aux blessés et malades des armées. La nécessité de cette concentration ayant été reconnue, un comité fut désigné pour réaliser cette réforme : il était présidé par Lord Rothschild, avec Lord Knutsford, le président du Comité central britannique, comme vice-président, et plusieurs autres.

Une des librairies de Paris qui contribuent le plus à la diffusion des connaissances humaines, et qui n'a pas coutume de présenter à ses clients des fables pour des vérités, la librairie Hachette, s'est laissée induire en erreur récemment par un de ses collaborateurs, qui a cru sans doute l'initier à une merveilleuse invention.

Nous avons l'honneur de vous remetlre deux exemplaires de la note en date du 19 de ce mois, par laquelle le Conseil fédéral nonotifle l'accession des Etats-Unis du Mexique à la Convention de Genève du 22 aoùt 1864, à tous les Etals signataires de cet acte international ou y ayant adhéré par la suite.

Cet article est extrait d'un ouvrage que public actuellement en russe M. le professeur Bogaïewsky, bien connu des lecteurs du Bulletin. L'auteur, seplaçant surtout au point de vue du droit international, étudie-d'abord les origines et le développement de l'idée généreuse qui présida à la fondation des Sociétés de la Croix-Rouge ct à la Convention de Genève. Il montre ensuite par quelle série de modifications et de progrès ont passé ces institutions et quelle importance elles ont prises dans les relations internationales. Le fragment qu'on va lire se rapporte à la période de 1866 à 1878 embrassant principalement la guerre franco-allemande et la guerre russoturque, mais M. le professeur Bogaïewsky, qui a suivi attentivement et dans des conditions très favorables l'activité de la Croix-Rouge pendant la guerre russo-japonaise, compte amener son ouvrage jusqu'à l'époque actuelle et tirer des dernièreś expériences faites les enseignements et les conclusions qu'elles comportent.

Nous avons reçu du Comité central russe de la Croix-Rouge la protestation suivante. Nous ne manquons pas de la publier dans notre Bulletin, mais, fidéles à nos traditions d'impartialité, nous laissons grande ouverte la porte aux explications et justifications que le Comité de Tokio pourrait avoir a faire entendre.

II reste peu de données nouvelles à relever parmi les nombreuses relations qui continoent à parvenir du théâtre des hostilités.

On a beaucoup discuté sur l'utilité du premier pansement sur le champ de bataille. Doit-il être antiseptique ou simplement aseptique?

Sous ce titre, le Dr Fritz Ask i ésume dans le Caducée, un mémoire paru dans le Tidskrift i militär Hälsovard sur l'emploi qu'on peut faire des chiens pour la recherche des blessés sur le champ de bataille.