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La loi de symétrie dans la Chāndogya-Upaniṣad

Published online by Cambridge University Press:  24 December 2009

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Quand on lit les Upaniṣad, il arrive qu'on soit choqué par de troublantes inconséquences: à côté de développements où les idùes s'enchaînent avec force, on rencontre soudain des phrases incohérentes. II est difficile d'admettre que les anciens sages, capables de méditation prolongée, aient produit des œuvres si embrouillées. Dans certains cas, les scribes sont responsables du mauvais état des textes. Plus souvent, la pensée des vieux auteurs a été faussée sciemment par des compilateurs soucieux d'orthodoxie. Parmi les precédés qui permettent de restaurer le sens primitif, le calcul des proportions est l'un des plus importants. Examinons à cet égard la ChāndogyaUpaniṣad.

Dans les chapitres où la pensée se développe harmonieusement, on observe généralement une certaine symétrie. Par exemple, à, partir de v, 19, les cinq chapitres consécutifs présentent un exact parallélisme. Certains mots varient de l'un à l'autre, mais le raisonnement ne change pas, non plus que le nombre et la distribution des éléments.

Type
Papers Contributed
Copyright
Copyright © School of Oriental and African Studies 1929

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References

page 491 note 1 Journal Asiatique, 1915, et Etudes Asiatiques publiées a l'occasion du 25me anniversaire de I'Ecole Française d'Extrême-Orient, 2, p. 285.Google Scholar

page 491 note 2 Chāndogya–upaniṣad, 6, 2.Google Scholar

page 493 note 1 Weber (Indische Studien, 2, pp. 90–1Google Scholar) et Ssnirfc (Etudes Asiatiques, 2, pp. 286 et 289Google Scholar) ont déjà signalé, entre le Sāṃkhya et l'Upaniṣad, plusieurs analogies qui leur semblaient fondamentales. Pour Garbe, au eontraire (Sāṃkhya und Yoga, § 2), l'influence du Sāṃkhya sur les Upaniṣad serait assez tardive.

page 493 note 2 Pour un exposé récent de cette thése, Barnett, cf, JRAS., 1929, p. 128.Google Scholar

page 495 note 1 Etudes Asiatiques, 2, p. 286.Google Scholar

page 496 note 1 L'incohérence apparaît olairement dans le résumé fidéle que Senart a donné de Chāndogya, 6, 4Google Scholar ׃ “Après avoir analysé le feu, le soleil, la lune, l'éelair en trois aspects remontant a une triple origine, le texte revient à son point de départ׃ feu, soleil, lune ou éclair ne sont qu'entités verbales; la réalité profonde réside toute dans les trois composants qui y sont rassemblés. Qui sait cela, sait dans leur essence tous les êtres; il est fondé à prétendre que rien n'échappe aux prises de sa connaissance.” (Etudes Asiatiques, 2, p. 289Google Scholar). Et plus loin: “ Les phénomènes lumineux plus ou moins traversés par 1'ombre et finissant par y retomber, le feu, le soleil, la lune, l'éelair apparaissent ainsi a l'upanisad comme. les différents aspects, comme autant d'émanations directes de chaeune des régions où ils se meuvent et qui deviennent leura trois composants ” (ibid. p. 290). J'ai souligné à dessein les termes inconciliables. Si I'on peut distinguer trois composants du soleil, de la lune, de l'éelair, il n'en va pas de meme du Feu, principe simple. En outre, si le soleil, la lune, l'éelair, apparaissent bien comme des phénomenés localisés, le Feu est de trop, car il est un principe universel.