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La poursuite des fins organisationnelles par un groupe de pression: la CSN et les unités nationales de négociation dans l'affaire Lapalme (deux versions contradictoires)

Published online by Cambridge University Press:  10 November 2009

Raymond Hudon
Affiliation:
Université Laval

Extract

Dans un article publié dans un numéro récent de la Revue, David Kwavnick utilise « l'affaire Lapalme » pour démontrer que les dirigeants d'un groupe d'intérêt peuvent poursuivre des objectifs spécifiques qui vont à l'encontre des intérêts de leurs membres ou de leurs organisations affiliées. L'auteur soutient que: « The leadership of the Confederation of National Trade Unions (cntu) used the Lapalme drivers and their dispute with the government of Canada to pursue their own dispute with the government and with the Canadian Labour Congress (clc) in the matter of national bargaining units. It is here contended that the cntu leadership risked, and ultimately sacrificed, the most vital interests of the Lapalme drivers in a dispute which ultimately concerned only those leaders’ ambitions for organizational aggrandizement. »

Type
Notes
Copyright
Copyright © Canadian Political Science Association (l'Association canadienne de science politique) and/et la Société québécoise de science politique 1974

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References

1 Kwavnick, David, « Pressure-Group Demands and Organizational Objectives: The cntu, the Lapalme Affair, and National Bargaining Units », cette revue VI, no 4 (décembre 1973), 582601.Google Scholar

2 Ibid., 583.

3 Pour référence, voir l'article cité, 584–6.

4 La Loi sur les relations inclustrielles et sur les enquêtes visant les différends du travail de laquelle dépend le ccro et le Public Service Staff Relations Act (1966) auquel se rattache la Commission des relations de travail dans la fonction publique (crtfp).

5 Dans le cas des employés de la production à Radio-Canada, le jugement du ccro a favorisé le Syndicat canadien de la fonction publique (scfp), affilié au ctc, qui remplaçait comme agent négociateur accrédité pour ce groupe l'International Association of Technicians and Stage Employees of America.

6 Dans un télégramme expédié à Marcel Pépin, président de la csn, le premier ministre Pierre Elliott Trudeau référait justement à ces cas pour démontrer à sa façon que le gouvernement, dans son action, n'avait pas totalement empêché la csn de représenter des employés d'organismes de la juridiction du gouvernement fédéral.

7 Le rapport auquel il est ici fait allusion est le rapport soumis par le commissaire-enquêteur Carl Goldenberg. On sait que le comissaire recommandait alors de résilier les cinq contrats accordés à quatre entrepreneurs pour assurer le service du transport sur le territoire que desservait jusqu'à ce moment la compagnie G. Lapalme.

8 Ces propos sont tirés des entretiens qui ont eu cours lors des rencontres auxquelles nous avons fait allusion plus haut.

9 « Pressure Group Demands », 593.

10 Communiqué de presse de la csn, le 3 avril 1970.

11 Emission « Format 30 », réseau français de Radio-Canada, 21 novembre 1971.

12 Fédération canadienne des associations indépendantes.

13 Fédération des travailleurs du Québec.

14 Le souligné est de nous.

15 Lettre du ministre Drury au président des « gars de Lapalme », 14 avril 1970.

16 Ces propos furent tenus par Jean Marchand lors du débat télévisé auquel nous avons fait allusion plus haut.

17 Lettre du ministre Drury à Frank DiTerlizzi, président des « gars de Lapalme », le 14 avril 1970. Les soulignés sont de nous. L'auteur écrit plutôt, lui, que l'offre fut rejetée par les dirigeants des « gars de Lapalme ».

18 Mémo de Marcel Pépin, président de la csn, à Raymond Parent, secrétaire général de la csn, 30 juillet 1970.

19 Procès-verbal de la réunion du comité exécutif de la csn, tenue les 24–25 mars 1971.

20 Procès-verbal de la réunion du comité exécutif de la csn tenue le 3 juin 1971. Le 8 juin 1971, le Bureau confédéral, entérina cette décision et décida même d'autoriser qu'un deuxième montant « additionnel » équivalent soit versé au Syndicat du transport postal de Montréal. Ces décisions particulières s'appuyaient sur une résolution plus générate adoptée lors de cette même réunion: « Etant donné que les Gars de Lapalme ont démontré leur volonté de poursuivre la lutte, étant donné que cette lutte a pour objet la reconnaissance de leurs droits syndicaux, la c.s.n. continue d'appuyer les Gars de Lapalme ».

21 Procès-verbal de la réunion du Bureau confédéral de la csn tenue les 15 et 16 juin 1971.

22 Cette lettre fut d'ailleurs rendue publique.

23 La Presse, 10 juillet 1971.

24 Procès-verbal de la réunion du Bureau confédéral de la csn tenue le 14 juillet 1971. Le Conseil confédéral de la csn constitue l'instance suprême de décision entre les congrès.

25 Le Devoir, 23 juillet 1971.

26 Procès-verbal de la réunion du Conseil confédéral de la csn tenue le 23 juillet 1971.

27 Procès-verbal de la réunion du comité exécutif de la csn tenue les 1, 2 et 3 septembre 1971.

28 Procès-verbal de la réunion du Bureau confédéral de la csn tenue le 8 septembre 1971.

29 Il faut ainsi savoir qu'à la csn, les syndicats constituent des unités autonomes et que leur capacité d'initiative et d'action diffère « quelque peu » de celle attribuée aux « locaux » de la ftq ou du ctc.

30 Nous menons une étude sur la csn dans le cadre d'une recherche de plus grande envergure sur les cultures politiques du Québec dirigée par le professeur Léon Dion avec le concours de Micheline de Sève et Jacques Hamel.