Le mythe, la forme et le fond: la dynamique totalitaire dans l'Italie fasciste
Même lorsqu'elle prennent au sérieux l'élan totalitaire du fascisme italien, les études récentes de ce dernier ont privilégié l'étude des rituels, des commémorations, du spectacle. Cette orientation culturaliste a permis de dépasser les limites d'études antérieures, mais elle a souvent abouti a une opposition explicite ou tacite entre le mythe et la forme d'une part et le fond d'autre part. Or, certaines des positions qui nourrirent le fascisme, en réponse au diagnostic de carence des traditions libérales et marxistes, nous suggèrent que le mythe et la forme contribuèrent à informer le fond de la pratique et de la perception fasciste. Cet article se propose de montrer comment les interactions entre fond, forme et mythe dans le fascisme italien produisirent une dynamique totalitaire particulière – et en dernier ressort défectueuse.
Mythos, Stil, Substanz und die totalitäre Dynamik im faschistischen Italien
Neuere Studien des italienischen Faschismus haben sich auf Rituale, Spektakel, Erinnerungspolitik und Mythen konzentriert und dabei dennoch die totalitäre Grundausrichtung des Faschismus nicht vernachlässigt. Doch obwohl diese neuen kulturalistischen Interpretationen auf nützliche Weise über frühere reduktionistische Ansätze hinausgingen, haben sie doch oft Stil und Mythos akzentuiert im Gegensatz zu deren Gegenteil, welches als ‘Substanz’ zusammengefasst werden kann. Einige der Denkrichtungen, die den Faschismus hervorbrachten, wiesen, als Antwort auf die Unzulänglichkeiten dominanter liberaler und marxistischer Traditionen, schwerpunktmässig über Mythos und Stil hinaus in der Art, in der sie das faschistische Selbstverständnis und die faschistische Praxis nährten. Dieser Artikel sucht zu zeigen, wie das Zusammenspiel von Substanz, Stil und Mythos eine ganz spezielle, und verhängnisvolle, totalitäre Dynamik im faschistischen Italien produzierte.
L'incident d'Arles: la statue de Frédéric Mistral entre régionalisme et résistance
Le 11 Octobre 1941, le gouvernement de Vichy adoptait une loi sur la fonte des statues et monuments publics en bronze. L'état français, pressé par les clauses de l'armistice et par une pénurie de cuivre, tentait alors de mobiliser toutes les sources possibles de métaux non ferreux, statuaire publique incluse. La statue de Frédéric Mistral, en Arles, fut de celles qui furent démontées et fondues. La destruction de ce monument qui honorait le poète provençal fondateur du Félibrige souleva une vague de protestations et d'oppositions de la part même des partisans de la Révolution Nationale du Maréchal Pétain. Cet épisode révèle les recouvrements entre régionalisme et résistance dans la France des années 1940, et questionne nos conceptions et perceptions de ces deux mouvements.
Ein Vorfall in Arles: Regionalismus, Resistance, und die Statue von Frédéric Mistral
Am 11. Oktober 1941 verabschiedete die Vichy-Regierung eine Gesetzgebung, welche vorsah, Bronzestatuen und -monumente auf öffentlichen Plätzen in Frankreich abzubauen und einzuschmelzen. Angesichts von Engpässen bei der Versorgung mit Kupfer und aufgrund der Bestimmungen des deutsch-französischen Waffenstillstandsabkommens, versuchte der Etat Français alle Quellen von nicht-eisenhaltigen Metallen zu mobilisieren, und dazu gehörten auch öffentliche Denkmäler. Die Bronzestatue des Frédéric Mistral in Arles war eines der betroffenen Monumente. Die Zerstörung dieser Hommage an den provenzalischen Dichter und Gründer der Félibrige verursachte erhebliche Proteste und Widerstand, und zwar aus einer ungewöhnlichen Richtung – Pétains Nationale Revolution. Die Zerstörung der Mistral-Statue in Arles zeigt die Verknüpfungen zwischen Regionalismus und Resistance in Frankreich während des Krieges und hinterfragt etablierte Interpretationen dieser Bewegungen.
Sippenhaft. Peur et terreur dans l'Allemagne Nazie après le complot du 20 juillet 1944
Les méthodes utilisées par les Nazis pour contrôler la société allemande ont été au coeur d'un intense débat historiographique. Cet article analyse la mise en place du Sippenhaft (la répression qui s'étend à la famille) après la tentative d'assassinat de Hitler en juillet 1944. Sippenhaft fut la forme de punition recommandée contre les familles des conspirateurs, et notamment contre les membres de l'armée. Sa mise en oeuvre fut du ressort personnel d'Heinrich Himmler, et son déroulement impliqua les commandements militaires, les cours martiales et le Parti nazi. Les problèmes rencontrés dans cette mise en oeuvre furent largement compensés par la terreur qu'elle suscita.
Sippenhaft, Terror und Angst in Nazideutschland: Eine Untersuchung einer Spielart des Terrors nach dem Attentat vom 20. Juli 1944
Die von den Nazis eingesetzten Methoden zur Kontrolle der deutschen Gesellschaft standen im Zentrum einer lebhaften historischen Debatte. Dieser Beitrag untersucht die Durchführung von Sippenhaft nach dem gescheiterten Anschlag auf Hitler am 20. Juli. Sippenhaft wurde den Familien der am Anschlagsplan beteiligten Verschwörer sowie Mitgliedern der Wehrmacht angedroht. Die Durchsetzung wurde deshalb zu einer persönlichen Angelegenheit des Reichsführers SS, Heinrich Himmler, und lokaler Wehrmachtsoffiziere, Militärgerichte und der Nazi-Partei selbst. Der Artikel argumentiert, dass die inadäquate Durchführung durch die Effizienz von Sippenhaft als angsterzeugendes Mittel kompensiert wurde.
Une idée folle? Le Portugal et la première tentative d'élargissement de la Communauté Economique Européenne 1961–1963
L'article analyse la position du Portugal lors de la première tentative pour l'élargissement de la Communauté européenne, en 1961–1963. Il élucide les motifs de la demande du gouvernement portugais pour se rapprocher de la CEE, et retrace l'attitude des membres de la CEE et des partenaires du Portugal dans l'EFTA. En dernier ressort, cette option politique était condamnée à un échec à cause de la nature autoritaire du régime portugais et de la politique coloniale du pays. Au cas où les négociations se seraient poursuivies, Lisbonne aurait probablement dû opter pour un accord provisoire.
Ein Fantasieprodukt? Portugal und der erste Versuch einer Erweiterung der Europäischen Wirtschaftsgemeinschaft, 1961–1963
Der Aufsatz analysiert die Haltung Portugals während des ersten Versuchs (1961–3), die EWG zu erweitern. Er zeigt zunächst die Motive, deretwegen die portugiesische Regierung für Assoziation und einen zukünftigen Beitritt optierte. Dann wird die Haltung der EWG-Mitgliedstaaten und der EFTA-Partner Portugals zu dieser Politik untersucht. Der Artikel resümiert, dass diese Politik aufgrund der autoritären Natur des portugiesischen Regimes und der Kolonialpolitik des Landes, zum Fehlschlag verurteilt war und dass Portugal stattdessen sich mit einem Interimsabkommen hätte bescheiden müssen, falls die Verhandlungen weiter gediehen wären.
Réconciliation ou irrédentisme? le gouvernement irlandais et le communiqué de Sunningdale en 1973
Cet article utilise des fonds d'archives récemment ouverts pour suivre le rôle du gouvernement irlandais dans la négociation du communiqué de Sunningdale en 1973. Celui ci marqua, entre autres choses, un premier pas dans la constitution d'un exécutif mixte en Irlande du Nord, avec la constitution du Council of Ireland. L'article problématise les distinctions habituellement retenues entre différentes sensibilités politiques et entre leaders intellectuels et politiques sur la question nationale. Il montre notamment comment le discours de révision nationaliste et de réconciliation, phlogistique du Council of Ireland, était en fait en contradiction avec la signification des fonctions données au Council, qui étaient bien plus proches du nationalisme traditionnel et de ses objectifs.
Versöhnung oder Irredentismus: Die irische Regierung und das Sunningdale Kommunique von 1973
Dieser Beitrag verwendet kürzlich offengelegtes Archivmaterial, um die Rolle der irischen Regierung bei der Verhandlung des Sunningdale Kommuniques 1973 zu untersuchen. Dieses bewirkte, unter anderem, eine Vereinbarung, ein, Council of Ireland, einzurichten. Es spielte deshalb eine Schlüsselrolle beim ersten Versuch, eine Exekutive auf der Basis von Gewaltenteilung und Dezentralisierung einzurichten. Die Unterschiede, die zwischen den vielfältigen politischen Denkrichtungen führender Intellektueller und Politikern in der nationalen Frage bestanden, werden problematisiert. Zudem wird gezeigt, wie der Diskurs des ‘revisionistischen Nationalismus’ und der Versöhnung, der die Schlüsselinstitution des Sunningdale Kommuniques, das ‘Council of Ireland’, bestimmte, im Widerspruch zu der Bedeutung, die an die Aufgaben des Councils geknüpft war, stand. Diese lag in der Tat näher bei traditionellen nationalistischen Zielen.