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Le métier de psychiatre en 2030 par un psychiatre des hôpitaux en exercice

Published online by Cambridge University Press:  16 April 2020

A. Dervaux*
Affiliation:
Addictologie, centre hospitalier Sainte-Anne, 75014Paris, France

Abstract

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De nombreux défis se posent à la Psychiatrie à l’horizon 2030. Sous la pression économique, l’organisation des soins pourrait être profondément modifiée. Dans quelle mesure le risque de restriction des ressources pourrait-il limiter l’accès aux soins ? L’offre de soins sera-t-elle suffisante sur tout le territoire ? Le sanitaire se sera t’il rapproché du médicosocial ? Comment faire face au défi de demandes plus exigeantes des patients, à celui de la perméabilité entre les cultures qui devraient s’accentuer ? Comment gérer les refus de traitements ? Avec quelles pratiques pour les soins sans consentement ? Comment faire avec le développement de programmes et de protocoles de soins de plus en plus complexes, comprenant notamment des techniques de réhabilitation cognitive ? Le dépistage précoce et les soins des sujets avec un état mental à risque doivent-il être développés à large échelle ? Comment le développement des centres experts et des surspécialités telles que l’addictologie, la psychogériatrie et la psychiatrie de la précarité peuvent-ils optimiser la discipline psychiatrique ? L’accroissement des psychiatres psychopharmacologues ou spécialistes de techniques de soins nouvelles (TMS) est-il souhaitable ? En pratique, comment ces surspécialités vont-elles développer les relations avec les secteurs psychiatriques ? Avec des unités d’intervention mobiles ? Avec des lits d’hospitalisation dédiés ? Avec plusieurs niveaux, locaux, régionaux, universitaires ? Les concepts de la réhabilitation seront-ils répandus ? La place des nouvelles technologies devrait s’accentuer. Le développement des réseaux sociaux de patients pourrait influencer la relation médecin-malade [1]. Sera-t-il opportun que des psychiatres supervisent des sites Internet grand public spécialisés de qualité ? [2] Le développement des dossiers électroniques et de dispositifs de traçage de la prise des médicaments, pourraient améliorer l’observance et la qualité des soins mais poseront aussi de nombreux problèmes éthiques et philosophiques, notamment de confidentialité et de perte des libertés individuelles [3].

Type
Congrès français de psychiatrie: Enfants et adolescents
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2013

References

Références

DeCamp, M.Koenig, T.W.Chisolm, M.S.Social media and physicians’ online identity crisis. JAMA 2013; 310: 58158210.1001/jama.2013.8238CrossRefGoogle ScholarPubMed
Friedman, R.A.The role of psychiatrists who write for popular media: experts, commentators, or educators? Am J Psychiatry 2009; 166: 75775910.1176/appi.ajp.2009.08121847CrossRefGoogle ScholarPubMed
Velligan, D.Mintz, J.Maples, N.Xueying, L.Gajewski, S.Carr, H., et al. A randomized trial comparing in person and electronic interventions for improving adherence to oral medications in schizophrenia. Schizophr Bull 201210.1093/schbul/sbs116Google Scholar
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