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Que nous apprend le parcours de soins des suicidants, dans l’année suivant la tentative de suicide ?

Published online by Cambridge University Press:  17 April 2020

G. Vaiva*
Affiliation:
CHRU de Lille, Hôpital Michel Fontan, Service de Psychiatrie d’Adultes (59G08), Lille, France

Abstract

Introduction

Faut-il veiller sur une crise suicidaire dès lors qu’un sujet a été rencontré au décours d’une TS ? Nous prônons la simple idée de revenir un peu à distance, sur le compromis de sortie des Urgences qui avait été conclu avec le patient suicidant. Nous présentons ici la comparaison des parcours de soin dans l’année qui suit le geste, entre un groupe de sujet bénéficiant d’un dispositif de veille baptisé ALGOS et une cohorte témoin de suicidants.

Matériel et méthode

Essai thérapeutique randomisé comparatif en deux groupes parallèles (ClinicalTrials.gov : NCT01123174). L’objectif principal était la réduction des conduites suicidaires à 6 mois, en comparaison d’un groupe témoin sans intervention spécifique. Un recueil exhaustif des consommations de soins directs (hospitalisations, consultations, arrêts de travail, etc.) était réalisé à 6 mois.

Résultats

Vingt-trois centres d’urgence français de tous horizons (CHU, CHG, PSPH) ont inclus 1055 suicidants dans l’essai. À 6 mois, l’analyse en ITT était positive : (96/493) 19,5 % vs. (124/494) 25,1 % adverse outcomes, Khi square = 4,194 ; p = 0,041. Nous observions dans le groupe témoin, une différence significative dans le nombre de consultants en Rhumatologie, dans le nombre de séances chez le Kinésithérapeute (903 vs 419 dans le groupe ALGOS), dans le nombre de jours hospitalisations en MCO (Algos : 157,5 et Témoins : 316) pour un nombre d’hospitalisations quasi identique (Algos : 71 et Témoins : 73), une différence quasi significative du nombre de consultations auprès des assistantes sociales (moyenne Algos : 0,29 et moyenne Témoins : 0,17 ; p = 0,07).

Discussion et perspectives

Ce programme montre pour la première fois l’efficacité d’un dispositif de veille à 6 mois ; ce genre de dispositif se montrerait peu onéreux à mettre en place et ne génère pas d’augmentation des consommations de soin dans le groupe étudié, au contraire.

Type
S4B
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2014

Déclaration d’intérêts

L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

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