Déclaration de liens d’intérêts
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
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Published online by Cambridge University Press: 15 April 2020
Introduite en 1980 dans le DSM III, la maladie de Gilles de la Tourette figure depuis 2013 dans le DSM 5 parmi les troubles neurodéveloppementaux moteurs liés à des tics. Si la récente évolution nosologique du trouble intègre les dernières avancées dans la connaissance de la maladie, ses critères diagnostiques sont restés globalement inchangés. Or, les classifications diagnostiques actuelles ne rendent pas explicitement compte des nombreuses comorbidités psychiatriques de la maladie, pourtant fondamentales dans sa caractérisation. Ainsi, les données récentes de la littérature retrouvent dans près de 90 % des cas des comorbidités psychiatriques associées au Tourette . Les comorbidités psychiatriques les plus communément associées sont le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) dans 60 à 80 % des cas, les troubles obsessionnels compulsifs dans 11 à 80 % des cas , puis les troubles du contrôle des impulsions , les troubles anxiodépressifs et de la personnalité. Les enfants souffrant de Gilles de la Tourette présentent quant à eux fréquemment des troubles des conduites et des apprentissages. Depuis une dizaine d’années environ, la prise en compte de la complexité phénotypique du tableau clinique a vu émerger le concept de « spectre » psychopathologique du tableau de Gilles de la Tourette , englobant des phénomènes moteurs et des symptômes comportementaux. Cette présentation abordera la complexité clinique de la maladie à travers le concept de « spectre » dont l’implication dans la prise en charge clinique des patients est majeure.
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
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